Le monde célèbre ce samedi 23 avril, la journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Cette question est parmi celles qui font partie des préoccupations premières du secteur culturel congolais. Cependant, certains culturels estiment que l’efficacité de la politique des droits d’auteur passe par l’assainissement du secteur culturel congolais en adoptant une politique générale de la culture.

Le responsable du département de la culture de l’UNESCO l’a relevé lors d’une rencontre de renforcement des capacités des journalistes culturels sur le développement durable. Augustin Bikale estime qu’ “on ne peut pas parler du droit d’auteur si on n’a pas une vision claire et générale du secteur de la culture ou de la promotion de la créativité”.

Et d’ajouter :

« Nous sommes dans un pays où, on veut considérer la politique des droits d’auteur déconnectée de tout le reste des contextes, c’est pourquoi il faut d’abord assainir le secteur en faisant une politique générale ».

La ministre de la culture, arts et patrimoines, Catherine Kathungu, a évoqué la question de droit d’auteur lors de son discours sur la journée mondiale de l’art, le 15 avril dernier. Elle a rassuré être défenseure des droits humains et qu’elle est préoccupée par la question.

« Au ministère de la Culture, Arts et Patrimoines, je suis très avancée dans la question des droits d’auteurs et droits voisins mais aussi, l’éthique dans nos Arts et la vie des artistes. Je voudrais vous rassurer que je suis défenseur des droits humains et les droits des artistes sont aussi les droits de l’homme ».

Réformer la loi sur le droit d’auteur

La loi qui garantit la protection des œuvres de l’esprit en RDC date de l’époque du zaïre. L’évolution est telle qu’elle ne suffit plus à couvrir la réalité actuelle, d’où le besoin de réforme qui ne fait que durer.

« Sur la politique des droits d’auteur, il est important que la loi soit changée. Elle date de 1986, à l’époque, il n’y avait même pas de CD. Dans cette loi, on parle de cassettes et des choses qui n’existent plus aujourd’hui. On ne parle pas de streaming ou des questions de la distribution en ligne. La loi sur le droit d’auteur doit être réformée mais en connivence avec la politique générale de la culture », a souligné Augustin Bikale, répondant à une question d’ACTUALITÉ.CD, ajoutant que la politique du livre, de la musique ou d’autres œuvres passe par la politique culturelle nationale. 

Selon lui, le gouvernement devait faire en sorte que les taxes perçues sur l’importation des objets de stockage et autres puissent arriver chez les créateurs des œuvres.

« Le droit d’auteur, c’est pour appuyer la créativité, ça signifie que le créateur est rémunéré parce que son œuvre est consommée. À travers le mécanisme qui est mis en place, le consommateur paie parce que l’auteur de l’œuvre répond à ses attentes », conclut-il.

Chaque année, le 23 avril est célébrée comme journée mondiale du livre et du droit d'auteur dans le monde entier. La journée est soutenue par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). « Lisez, pour ne jamais vous sentir faible » a été retenu comme thème de cette année. Il vise à élargir le train en marche de la lecture et à reconnaître le spectre des livres.

Emmanuel Kuzamba



C'est depuis le 30 mars dernier que le ministre de l'Économie Nationale, Jean-Marie Kalumba Yuma, a été déchu par l'Assemblée nationale notamment pour incompétence. 

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait par la suite pris acte de cette déchéance. 

Selon une source proche du Gouvernement qui s'est confiée ce samedi 23 avril 2022 à 7SUR7.CD sous anonymat, le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a, depuis, désigné le ministre des finances Nicolas Kazadi pour assurer l’intérim de son collègue de l'Économie déchu.

Pour rappel, le ministre de l'Économie a introduit une requête à la Cour Constitutionnelle pour contester sa déchéance. Cependant, son regroupement politique, l'Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A), n'a pas du tout apprécié cette démarche. 

Via une correspondance parvenue vendredi dernier à 7SUR7.CD, la présidente dudit regroupement a donné 2 jours à Jean-Marie Kalumba pour retirer sa requête.

Marie-Jacqueline Rumbu a fait remarquer à Jean-Marie Kalumba que dans sa démarche de saisir la justice, aucune instance de l'AFDC-A, encore moins son autorité morale et président national statutaire, le sénateur Modeste Bahati, n'a été saisie au préalable ni autorisé cette saisine.

Jephté Kitsita



Le dialogue consultatif entre la présidence de la République et les groupes armés a finalement débuté ce samedi à Nairobi. 

A peine lancé, il connaît déjà quelques couacs. La présidence de la République a annoncé qu’en pleines consultations, les participants ont été surpris de la reprise des hostilités par les M23/Makenga dans l’Est de la RDC. La partie gouvernementale a ainsi exigé et obtenu de la facilitation kényane l'expulsion de ladite aile. Les travaux vont se poursuivre avec l’aile Runiga basée au Rwanda, disent les sources congolaises.

Selon les informations de bonnes sources, l’aile Bisimwa/Makenga est représentée par trois délégués qui ne pourront reprendre les travaux qu'après la cessation des hostilités et le retour de leurs combattants dans leur position d’avant dialogue. 

Des représentants d’autres groupes armés venant de l’Ituri et de deux Kivu arrivent à partir de samedi soir. Une autre vague est attendue dimanche, d’après la facilitation kenyane.

La délégation congolaise est conduite par un trio d’experts mis en place par Félix Tshisekedi. Serge Tshibangu, mandataire spécial du chef de l’Etat, Claude Ibalanky du mécanisme national de suivi de l’accord de Nairobi, et le Général François Kabamba, conseiller militaire du président de la République, forment cette équipe. 

Les travaux se déroulent en présence de deux délégués de chaque pays signataire du communiqué final du deuxième conclave sur la sécurité en RDC. Il y a également l’EAC et l’ONU qui participent à ces discussions comme observateurs dans ces échanges dont la durée n’est pas encore connue. Ces négociations sont considérées comme celles de la dernière chance. En cas d’échec, l’option militaire sera alors enclenchée avec la force sous régionale (à mettre sur pied).

Il y a lieu de s'interroger pourquoi le Rwanda ne dialogue pas avec le FDLR ni l'Ouganda avec les ADF ? 

actualite.cd/CC



Le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje a révoqué ce samedi 23 avril le ministre provincial des mines, Apollinaire Bulindi. L'arrêté du gouverneur intervient au lendemain de l’examen par l’Assemblée provinciale d’une motion de défiance contre le ministre des mines qui était reproché notamment au sujet des activités minières illicites dans le parc national de Kahuzi Biega. 

Le ministre révoqué est accusé d’avoir “proféré des propos désobligeants et mensongers à l'encontre de l'autorité provinciale”, alors qu’il s’expliquait devant les députés provinciaux sur les griefs portés à sa charge.

Pour Théo Ngwabidge, ces faits constituent “non seulement un manquement manifeste de respect et de  loyauté à son égard mais  également une atteinte à son honneur”.

Cette révocation intervient quelques mois après la démission du conseiller du gouverneur chargé des mines, Safanto Bulongo et d’autres membres du cabinet du ministre révoqué. Lui-même le ministre des mines a échappé à plusieurs motions initiées par des députés provinciaux suite aux désordres persistants dans son secteur. 

Au Sud-Kivu notamment dans le territoire de Mwenga, les mines ont causé scandale l’année dernière suite à des vidéos virales montrant des étrangers dont des chinois sans titre ni permis, exploiter des minerais dans le Sud-Kivu.

Justin Mwamba



Le gouvernement de la République décide de geler la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur certains produits de première nécessité, notamment le ciment pour obtenir la baisse des prix sur les marchés en République démocratique du Congo. 

D'après le ministre du Plan qui l'a annoncé à la presse au terme de la réunion du Comité de conjoncture économique (CCE) de ce mercredi 20 avril 2022, à  la Primature à Kinshasa, cette mesure rentre dans le cadre des solutions arrêtées par l'exécutif Nation pour faire face aux effets de la crise Russo-Ukrainienne sur l'économie nationale. 

"La réunion s'est apaisantie essentiellement sur les solutions apportées, vu les chocs externes qu'on reçoit avec la guerre en Ukraine qui a occasionné au niveau international la hausse des prix des produits pétroliers et les prix des produits céréaliers. Nous avons reçu l'information par la vice-ministre des Finances sur le gel de la TVA sur certains produits de première nécessité notamment les ciments, les conserves et beaucoup de produits de première nécessité pour la population, de manière à contenir les prix et à jouer vers la tendance à la baisse des prix", a fait savoir Christian Mwando Nsimba.

Par rapport aux produits pétroliers, il a laissé entendre que le CCE a fait remarquer qu'il ne se pose pas du tout un problème de stock. 

"Nous avons eu le rapport également du ministre des Hydrocarbures concernant la situation du stock au niveau du pays. Il nous fait remarquer que la situation est relativement bonne mais il faudrait qu'une décision soit prise rapidement pour s'adapter à la hausse des prix au niveau international dans la mesure où au mois de janvier, on était à plus où moins 80 dollars le baril, maintenant on en est autour de 110 dollars le baril. Les sociétés pétrolières auront difficile à suivre. Le premier ministre l'a instruit de finaliser les discussions avec les opérateurs du secteur pétrolier et de voir la possibilité d'avoir des importations urgentes et constituer la réserve stratégique pour le pays. C'est le travail qu'il est en train de finaliser", a dit le ministre du Plan.

Le Comité de Conjoncture économique a, par ailleurs, souligné que, sur le plan toujours économique, le taux de change est resté relativement stable autour de 2003 francs congolais pour 1 dollar américain.

Prince Mayiro



Le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo va écouter une dizaine de représentants des groupes armés actifs dans l'Est de la République démocratique du Congo, ce vendredi 22 avril 2022 à Nairobi, capitale du Kenya.

C'est ce qu'indique une dépêche de la cellule de communication de la Présidence, à l'issue du Sommet régional sur la sécurité en RDC qui s'est tenu et clôturé ce jeudi à Nairobi.

"C'est pour prêcher par l'exemple que le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi va écouter ce vendredi 22 avril à Nairobi les représentants d'une dizaine de groupes armés actifs dans les provinces de l'Ituri, du Nord et du Sud-Kivu", lit-on dans ladite dépêche.

Cependant, la même source précise qu'il ne s'agit pas des négociations avec un groupe armé spécifique mais plutôt d'une démarche accordée à tous ceux qui ont pris les armes contre leurs propres pays et qui doivent s'inscrire dans la logique de paix.

Cette décision de Félix Tshisekedi fait suite à la recommandation des chefs d'États qui ont appelé leur homologue Congolais à ouvrir une consultation avec les groupes armés afin de les appeler à adhérer à l'option de la paix avant tout engagement militaire.

Signalons par ailleurs que les présidents Uhuru Kenyatta, Yoweri Museveni, Evariste Ndayishimiye , Félix-Antoine Tshisekedi et le ministre Rwandais des Affaires étrangères, représentant Paul Kagame, ont pris part à ce Sommet.

Jephté Kitsita



Les ministres Muhindo Nzangi Butondo de l'Enseignement Supérieur et Universitaire, Julien Paluku Kahongya de l'Industrie, Antoinette N'samba Kalamba des Mines et José Mpanda Kabangu de la Recherche scientifique, Sciences et Innovations technologiques sont arrivés à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, le mercredi 20 avril 2022.

Selon le ministre Julien Paluku Kahongya, chef de cette délégation gouvernementale qui s'est exprimé à la presse locale à la descente de l'avion, leur mission dans cette partie de la République démocratique du Congo est de lancer un centre d'excellence spécialisé dans la formation et la recherche en chimie et technologie des batteries.

« La première chose c’est de nous rencontrer avec tous les financiers qui entrent dans la structuration financière pour que nous puissions mettre en œuvre ce véhicule financé qui va porter sur le financement de ce projet pilote des batteries électriques en République démocratique du Congo et particulièrement à Lubumbashi qui va abriter la zone pilote », a-t-il fait savoir.

À l'en croire, grâce à ce centre qui sera installé dans l'enceinte de l'Université de Lubumbashi, les congolais seront aussi capables, après formation, de produire eux-mêmes les batteries électriques.

« C’est une nouvelle technologie qui demande à ce que nous recourions à une main d’œuvre étrangère. Mais le chef de l'État avec le chef du gouvernement ont estimé que nous n’allons pas continuellement employer les gens qui viennent de l’extérieur, ce centre sera logé à l'Université de Lubumbashi pour que les jours où nous allons commencer à faire partir les expatriés qui vont nous aider à produire les premières batteries électriques, nous ayons les congolais qui vont les remplacer dans les usines pilotes en RDC », a conclu Julien Paluku.

Cette délégation a été, par la suite, reçue par le gouverneur Jacques Kyabula Katwe au gouvernorat de province.

Il sied de rappeler que du lundi 18 au vendredi 22 avril 2022, sous le haut patronage du président Tshisekedi Tshilombo, il s'est ouvert un atelier sur la formation du Centre Africain d'excellence pour les Batteries en République démocratique du Congo à Lubumbashi.

Selon le ministre de l'industrie qui s'était exprimé lors de la 49e réunion du Conseil des ministres du vendredi 15 avril dernier, l'Université de Lubumbashi a été choisie pour coopérer avec les allemands et japonais pour la mise en place de ce centre dans le but de produire sur place les batteries électriques.

Patient Lukusa, à Lubumbashi



Le cardinal Fridolin Ambongo, qui est en même temps archevêque de Kinshasa, a suspendu de ses fonctions le mercredi 20 avril 2022, le curé de la paroisse Saint François de sales, l'abbé Aimé Lusamba. Il a été mis à la disposition du vicariat judiciaire, d'après une source proche de l'archidiocèse.

Cette suspension de l'abbé Aimé Lusamba est tombée alors qu'une vidéo de lui circule dans les réseaux depuis quelques heures, dans laquelle on le voit tenir une bouteille d'alcool en main, proférant une menace à tout celui qui osera prendre l'initiative de lui ôter sa soutane.

"On veut me retirer la soutane. Où veulent-ils donc que j'aille alors que toute ma jeunesse et ma vie je les ai consacrées à Dieu ? Si j'ai 4 ou 5 enfants, comment vais-je les élever dans la mesure où le décompte final n'existe pas dans ce que nous faisons ? Je connais l'un parmi eux qui a 4 enfants. A-t-il été suspendu ? Peut-être il faudra à notre tour qu'on écrive au pape pour qu'il le suspende. Tout celui qui va oser toucher à ma soutane, nous allons nous mêler les pinceaux", menace-t-il dans cette vidéo d'une minute.

Lors de la session ordinaire de l'assemblée plénière de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), tenue à Kinshasa du 2 au 3 mars dernier, les évêques étaient montés au créneau concernant le cas des prêtes qui ont des enfants, en violation du droit canonique.

Pour répercuter le message des évêques de la CENCO aux prêtres de son diocèse, le cardinal Fridolin Ambongo avait convoqué une réunion le 5 avril dernier au centre Nganda.

D'après l'un des participants à cette réunion qui s'était confié à la presse sous l'anonymat, le cardinal avait dit que tout prêtre qui a des enfants devrait se désengager des charges ecclésiastiques pour s'occuper de sa famille en toute responsabilité.

"L'église privilégie une paternité responsable et le Cardinal nous a rappelé ce principe. Chaque prêtre est libre de demander de s'occuper de ses enfants s'il en a...", avait fait savoir notre source.

Il sied de noter que la chasteté, la pauvreté et l'obéissance sont les conditions que les prêtres et les religieuses jurent d'observer lors de la consécration. L'article 277 du droit canonique précise par ailleurs que le célibat est ce "don particulier de Dieu par lequel les ministres sacrés peuvent s’unir plus facilement au Christ avec un cœur sans partage".

Bienfait Luganywa



Un nouvel ouvrage vient de paraître en République démocratique du Congo. Il s'agit de "Étienne Tshisekedi raconté par Mgr Gérard Mulumba" de Joseph Kiala, publié à titre posthume. 

Ce livre de 123 pages dont 76 reprennent l'entretien entre l'auteur et l'ex-chef de la Maison civile du chef de l'État, et 40 portent les annexes notamment les photos et témoignages, a été porté sur les fonts baptismaux par l'évêque de Mweka, dans le Kasaï, Evariste Kebemba.

"À propos de l'entretien proprement dit, il est structuré en 9 points : Étienne Tshisekedi, fratrie, jeunesse, université et mariage ; Étienne Tshisekedi, projet très tôt au-devant de la scène ; Étienne Tshisekedi, une carrière parlementaire de haut vol ; Étienne Tshisekedi, du régime, surgit une opposition dans la clandestinité ; AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération), les espoirs déçus ; Étienne Tshisekedi, mission recoller les morceaux ; Étienne Tshisekedi, même mort, le sphinx fait peur ; Étienne Tshisekedi, catholique pratiquant, lider maximo, sphinx pour ...l'éternité", a fait savoir Claude Mukeba, responsable de la communication au sein de la Maison civile du chef de l'État, qui a présenté cet ouvrage.

Par ailleurs, il a exposé trois raisons de lire cette œuvre scientifique.

"Un très bon dosage dans une belle et simple écriture que vous aurez tort de ne pas lire pour trois raisons que voici. D'abord le caractère et la stature du personnage raconté. Etienne Tshisekedi Wa Mulumba est, en effet, un acteur majeur qui aura marqué les 4 dernières décennies de la vie politique du Congo. Il a été un phénomène, un météore", a soutenu cet enseignant de l'Institut facultaire des sciences de l'information et la communication (IFASIC).

Prenant part à cette cérémonie, le docteur Bruno Miteyo, a fait savoir que ce livre est le fruit des efforts consentis par son auteur auprès de Mgr Mulumba. 

"Le livre d'être présenté aujourd'hui est le fruit de ses efforts aux côtés de son excellence Mgr Gérard Mulumba. Joseph rencontrait son excellence Mgr pendant ses moments de solitude. En effet, Mgr a passé un bon temps à la Caritas pendant qu'il attendait le rapatriement du corps de son frère, Étienne Tshisekedi Wa Mulumba. C'est pendant ce temps que le journaliste s'approchait de Mgr et lui posait des questions et il prenait note. Après le décès de Mgr, Joseph Kiala s'est approché de la Maison civile du chef de l'État pour finaliser le travail et le mettre sous presse. Il aurait pu été avec nous mais il est parti", a-t-il martelé.

Et de poursuivre : "Il savait puisé dans son riche vocabulaire français des mots qu'il fallait pour rendre évidents ses articles, fruits de ses interviews et reportages. Au-delà de ses diverses prestations professionnelles, Joseph Kiala (...) était charitable mais également un conseiller pointillé. Cette qualité de conseiller pointillé dont j'avais bénéficié particulièrement lors la publication de certains ouvrages que j'ai pu écrire tant sous les œuvres caritatives que sur les valeurs de mon clan". 

L'auteur du livre : "Étienne Tshisekedi raconté par Mgr Gérard Mulumba",  Joseph Kiala, né le 10 août 1956, est décédé il y a moins de deux semaines. Originaire de la province du Kongo Central, il était licencié en sciences de l'information et la communication de l'IFASIC (Institut facultaire des sciences de l'information et la communication) mais aussi un ancien de la Caritas Congo. 

Prince Mayiro



Ce jeudi 21 avril, le monde célèbre la journée internationale de la créativité et de l'innovation. Pour cette année, la célébration est axée sur « la croissance économique des nations ». 

Selon un rapport sur l’économie créative publié conjointement par l'Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et le programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), la créativité ainsi que l’innovation représentent désormais la véritable richesse des nations. L'innovation, la créativité et l'entrepreneuriat peuvent ainsi donner un nouvel élan à la croissance de masse, à l'économie créative et à la création d'emplois.

A l’occasion, ACTUALITE.CD s'est entretenu avec Tysia Mukuna, entrepreneure congolaise et inventrice de la marque de café « la kinoise », produit d'une plantatioN située dans la commune de Mont-Ngafula à Kinshasa. 

Pour avoir innové dans le secteur de l'agriculture notamment dans la plantation et production de café, Mme Mukuna est d'avis que l'innovation, la créativité et l'entrepreneuriat peuvent être des vecteurs efficaces pour la croissance économique et la création d'emplois.

« ...Si vous mélangez entrepreneuriat, créativité et innovation, vous avez là quelque chose qui peut marquer les esprits dans la manière d'apporter une solution à un problème. L'entrepreneuriat, c'est répondre à une problématique, et quand notre façon de répondre est innovante, elle est alors plus remarquable. Et tout ceci permet aussi d'être dans une longue durée, apporter une innovation qui s'inscrit dans la longue durée (…) », a-t-elle fait savoir.

Tysia Mukuna souligne que le financement n'est pas le principal frein pour entreprendre ni  pour innover. Quand on est porteur d'un projet innovant, conseille-t-elle, la première étape à entamer, c'est la préparation ensuite la mise en place d'un plan d'action bien élaboré et bien défini.

« Beaucoup de personnes pensent que le financement, c'est le principal frein des entrepreneurs. Mais pour moi, ce n’est pas le financement le principal frein. C'est la préparation. Quand je veux parler d'innovation, je veux parler aussi d'être préparé, de savoir où on va pour être dans la longue durée. Donc  ceci demande un plan d'action. J'insiste beaucoup sur ça parce que beaucoup se lancent dans l'entrepreneuriat en disant qu’il leur manque des moyens mais ils ne savent combien il leur faut pour se lancer. Ils ne quantifient pas leur besoin en financement. Alors que c'est la première étape. A partir du moment où on sait quel est notre besoin de financement, on sait où aller pour avoir un financement ou vers  quel organisme se tourner (...) », a-t-elle poursuivi.

S’agissant de son café, Tysia Mukuna fait savoir que « c’est une innovation dans le sens où il pousse à Kinshasa. C'est la première fois que nous avons un café dont la plantation se situe à Kinshasa. On a toujours  entendu cet adage qui disait que le café ne pouvait pas pousser dans la capitale. Il se trouve que oui nous avons une plantation de plusieurs hectares où nous faisons pousser notre café, c'est pour cela d'ailleurs que la marque s'appelle la kinoise, à l'honneur de cette plantation ».

Et d’ajouter :

« Nous avons un goût particulier parce que c'est un café inédit. Surtout nous prouvons avec ce café que le terroir congolais est extraordinaire, que nous avons un sol vraiment unique à son genre et nous pouvons faire de l'agriculture quelque chose qui puisse être un honneur pour le pays, une fierté nationale ».

Outre la ville de Kinshasa, le café « la Kinoise » est aussi distribué dans d’autres villes du pays. « … C'est important de créer une marque congolaise Made in DRC forte, qu'aujourd'hui nous distribuons dans quatre villes du pays : Kinshasa, Boma, Lubumbashi et Matadi », note Mme Mukuna.

La journée mondiale de la créativité et de l'innovation veut rappeler à quel point l'innovation est essentielle pour exploiter le potentiel économique des nations. Elle vise à encourager les gens à générer de nouvelles idées pour faire du monde un meilleur endroit où vivre. C'est aussi grâce à la créativité et à l'innovation que le monde pourra apporter des solutions à certains des problèmes les plus pressants du présent siècle, tels que l'éradication de la pauvreté ou encore la faim. 

Ghislaine KANDA

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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