Les présidents congolais et rwandais devaient se retrouver dans la capitale angolaise en réponse à l’invitation de leur homologue Joao Lourenço, médiateur de l’Union africaine entre les deux pays. L’objectif était de parvenir à un accord de paix, mais des tensions apparues avant même l’arrivée des chefs d’État ont fait échouer cette rencontre.
C’est la présidence angolaise qui l’a officiellement annoncé aux journalistes présents sur place pour couvrir l’évènement. Une information confirmée par la délégation congolaise : « On constate que la tripartite n’aura pas lieu puisqu’une partie n’est pas là », confie une source sur place.
La partie qui n’est pas là, c’est donc le Rwanda. Le président Paul Kagame n’est semble-t-il pas en chemin vers Luanda. Le président congolais arrivé lui plus tôt ce dimanche matin est actuellement au palais présidentiel en tête-à-tête avec le chef de l’État angolais.
Le dialogue avec le M23, la ligne rouge de Kinshasa
Quelles sont les raisons de cette annulation ? Selon nos sources, c'est la question d’un dialogue direct entre le pouvoir congolais et les rebelles du M23, ce groupe qui sévit dans la province du Nord-Kivu et dont plusieurs rapports onusiens ont démontré le lien avec Kigali. Au moins 3 à 4 000 militaires rwandais seraient engagés sur le terrain congolais à leurs côtés.
Ces discussions, demandées par les Rwandais, c’est la ligne rouge de Kinshasa depuis plus de deux ans. La RDC a exigé que ce groupe armé soi-même exclu du processus de Nairobi qui encadre le dialogue entre le pouvoir central et les différents acteurs armés de l’est du pays.
Paulina Zidi
Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a procédé, samedi 14 décembre 2024, à l’inauguration du Centre Culturel et des Arts de l’Afrique Centrale, un projet ambitieux situé dans la commune de Kasavubu, à Kinshasa. Ce centre, d’une superficie de 93 000 mètres carrés, est destiné à devenir un pôle majeur de la culture et de la création artistique en RDC, offrant des infrastructures modernes et adaptées aux besoins des professionnels du secteur.
Le complexe comprend une grande salle de spectacles de 2 000 places, deux amphithéâtres de 800 et 300 places, des studios d’enregistrement de haute technologie, une salle de danse, ainsi que des chambres d’hôtes. Il abrite également le campus de l’Institut National des Arts (INA), renforçant ainsi son rôle de centre de formation et de diffusion des pratiques culturelles.
Lors de son discours, la ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine, Yolande Elebe, a salué cette réalisation qui répond à un besoin exprimé depuis longtemps par les opérateurs culturels congolais, souvent confrontés au manque d’infrastructures adaptées. De son côté, la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Safi Ayana, a exprimé sa gratitude au Président Tshisekedi pour avoir permis à l’INA de retrouver un espace dédié à la formation et à la promotion des arts après plusieurs décennies de difficultés.
Le projet, qui découle de la coopération sino-congolaise, a été réalisé par l’entreprise chinoise BICG sur une période de 54 mois, avec un financement de 100 millions de dollars américains accordé par le gouvernement chinois. Il constitue une avancée significative pour le secteur culturel en République Démocratique du Congo et promet d’impacter positivement la formation et la production artistique dans le pays.
Delphin Kankolongo
Dans une ambiance festive et conviviale, le président congolais Denis Sassou Nguesso a récemment fait sensation lors d’une soirée privée au Congo.
Capturée dans une vidéo devenue virale, l’image du président se déhanchant au rythme entraînant de la chanson « Les goûts et les couleurs » de l’artiste emblématique Roga Roga a ravi ses concitoyens et suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
La scène, filmée lors d’un rassemblement informel, illustre un côté moins formel du chef de l’État, qui montre à travers sa danse une connexion avec la musique et une volonté de célébrer la culture congolaise.
Roga Roga, connu pour ses mélodies captivantes et ses paroles évocatrices, a su créer une atmosphère où la joie et l’émotion se sont mêlées, permettant au président d’exprimer sa légèreté et sa bonne humeur.
Les images du président Sassou en train de danser, sourire aux lèvres, rappellent à tous que même les plus hautes fonctions de l’État doivent avoir leur part de célébration et de convivialité.
Au tribunal de garnison de N’djili, les juges ont rendu leur verdict dans le dossier choquant du viol d’une détenue par des agents de la police du district de la Tshangu. Le policier Tango, un agent de 2ème classe, a été reconnu coupable et condamné à une peine de 20 ans de prison ferme. Il devra également payer une amende de 200 000 FC ainsi que 5 000 dollars américains en dommages et intérêts à la victime.
En revanche, son collègue Jordan KENZA, du même grade, a été acquitté par le tribunal. Les juges n’ont pas été en mesure d’établir sa responsabilité dans ce terrible incident.
Ce verdict envoie un message fort contre les abus de pouvoir et les violences commises par les forces de l’ordre. Le tribunal a souligné la gravité des faits et la nécessité de tenir les policiers responsables de leurs actes, surtout lorsqu’ils s’en prennent à des personnes vulnérables placées sous leur garde.
Cette condamnation devrait encourager les victimes à dénoncer ce genre de crimes et rappeler aux agents de police qu’ils ne sont pas au-dessus des lois. La population attend désormais que justice soit rendue de manière systématique dans tous les cas similaires.
mbote/CC
Il règne un bicéphalisme sans précédent dans la gestion des droits d'auteur en RDC -République démocratique du Congo-, depuis 2018, avec l'existence de deux directions générales de la SOCODA, entretenu par les anciens ministres de la Culture et des Arts.
Cette confusion persiste, a fait savoir le collectif de mouvements citoyens, dans une correspondance adressée à la ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, Yolande Elebe.
"Il existe des décisions de justice mettant fin à ce bicéphalisme, mais dont l'exécution a été ignorée par vos prédécesseurs", peut-on lire dans cette correspondance du collectif de mouvements citoyens adressée à la ministre Elebe.
"Excellence, vous êtes sans ignorer que l'institution investie du pouvoir dans la gestion de droits d'auteurs est la SOCODA, mais qui, aujourd'hui, a deux comités de gestion; notamment, celui dont le conseil d'administration est présidé par Monsieur Jossart Nyoka Longo et un autre destitué et débouté, présidé par Monsieur Blaise Bula", écrit le collectif de mouvements citoyens à la ministre de la Culture, Arts et Patrimoines.
Le collectif a rappelé à la ministre Yolande Elebe que la gestion bicéphale de cet organe des droits d'auteur entraîne la confusion dans le chef de la population, en général, et en particulier, chez les assujettis de cette dernière ainsi qu'aux opérateurs ayant droit, puisqu'ils ne savent plus laquelle de SOCODA est légale.
Ce bicéphalisme qui remonte depuis l'année 2018, n'a fait que réduire la chance de maximisation des recettes, et tourne aux désavantages des coopérateurs.
Le collectif rappelle à la patronne de la Culture congolaise les dispositions de la Constitution, en son article 149, qui stipulent que "la justice est rendue sur l’ensemble du territoire national au nom du peuple.
Les arrêts et les jugements ainsi que les ordonnances des Cours et Tribunaux sont exécutés au nom du Président de la République".
Une manière pour le collectif d'inviter la ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, Yolande Elebe, à reporter tous les actes pris antérieurement, tout en exécutant toutes les décisions judiciaires mettant fin à ce bicéphalisme, puisque l'État de droit l'exige.
"Excellence, ne pas appliquer ces décisions judiciaires, serait synonyme d'une abstention coupable", interpelle le collectif de mouvements citoyens.
Serge Mavungu
Comme face à Al Hilal du Soudan, c'est dans les ultimes minutes soit à 10 secondes de la fin que les Corbeaux se sont fait rattraper au score par Young Africans, ce samedi 14 décembre à Lubumbashi. Ce match de la troisième journée de la Ligue des Champions de la CAF s’est terminé sur le score de 1-1.
Pourtant Cheik Oumar Fofana avait fait l'essentiel en marquant pour Mazembe peu avant la fin de la première période.
Au moment où certains spectateurs quittaient les gradins avec le sentiment d'une mission accomplie, c'est à dire avoir poussé l'équipe jusqu'à la victoire finale, c'est alors que le pire est arrivé. Une balle est mal dégagée et repoussée par la défense, qui est restée distraite. Soudain, un joueur tanzanien (P. Dube) a surgi pour envoyer la balle au fond des filets (90’+4).
Un but assassin, qui a plongé le stade dans la consternation. Les Corbeaux, qui se croyaient relancer dans la compétition, ont vite été rattrapés par leur vieux démon : la mauvaise gestion de la fin des matches.
Le TP Mazembe garde la troisième place avec 2 points sur les 9 possibles, compromettant ainsi ses chances de qualification. Son adversaire du jour a ainsi engrangé son premier point depuis le début de la phase des groupes. Young Africans est dernier avec 1 point sur 9.
Les deux formations vont se retrouver lors de la quatrième journée à Dar es Salam en Tanzanie.
radiookapi.net/CC
AS Maniema Union et AS FAR du Maroc se sont neutralisées sur le score d'un but partout, samedi 14 décembre au stade des Martyrs de Kinshasa, en marge de la 3è journée de la Ligue des Champions africaine.
Un nouveau nul réalisé par AS Maniema Union, qui cette fois-ci a un goût de la défaite puisqu'en 3 matchs, les Unionistes ont laissé filer 6 points sur les 9 possibles réalisant 3 nuls de suite.
Si contre Raja Athletic Club Casablanca du Maroc (1-1), AS Maniema Union avait encaissé en 1er, cette fois-ci contre AS FAR, c'est Maniema qui a ouvert le score dès la 37è minute par Exaucia Moanda. Ce dernier a bien repris de la talonnade le centre d’Âgée Basiala.
Le but égalisateur d'AS FAR est venu à la 61è minute, marquée par Real Do Corneiro d'une frappe puissante.
Un but partout est le score final.
À la fin de cette rencontre, AS Maniema Union occupe la 2è place avec 3 points derrière AS FAR (1è) avec 5 points et, devant Mamelodi Sundonws (3è) et Raja Casablanca (4è). Ces derniers comptent respectivement 2 points et 1 point en 2 matchs.
radiookapi.net/CC
Le Président de la République, Félix Tshisekedi, est arrivé ce dimanche 15 décembre dans la matinée à Luanda, en Angola. Il va participer à un sommet avec ses homologues João Lourenço d’Angola et Paul Kagame du Rwanda, dans le cadre du processus de paix de Luanda. Ces négociations visent à mettre fin aux hostilités en cours dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Accueilli à l’aéroport par le ministre angolais des Relations extérieures, Tete Antonio, le Président Tshisekedi s’est immédiatement rendu au palais présidentiel de Luanda, où se tiendra cette rencontre, selon un communiqué de la présidence congolaise.
Une médiation sous l’égide de l’Union africaine
Désigné médiateur par l’Union africaine, le Président angolais João Lourenço s’efforce de rapprocher les positions des deux dirigeants pour parvenir à un accord de paix. L’objectif est de mettre un terme aux tensions persistantes dans l’Est de la RDC, où le M23, groupe armé congolais soutenu par le Rwanda, continuer de semer l’insécurité.
Ce sommet est le résultat de plusieurs réunions préparatoires entre les ministres des Affaires étrangères des trois pays. Lors de leur dernière rencontre, le 25 novembre, les chefs de diplomatie avaient adopté le « Concept operation », un cadre de travail reposant sur deux engagements clés :
Pour le Rwanda : La levée des « mesures défensives », interprétée par Kinshasa comme le retrait des forces rwandaises présentes sur le territoire congolais en soutien au M23. Kigali, qui nie toute implication directe, affirme que ces mesures consistent à déployer ses troupes le long de la frontière pour protéger sa sécurité.
Pour la RDC : La neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé rwandais actif sur le sol congolais.
Des divergences persistantes
La veille de cette tripartite, les représentants des trois pays ont travaillé sur un projet d’accord à soumettre aux Chefs d’État. Cependant, aucun consensus n’a été trouvé, selon la présidence congolaise. Le Rwanda a posé comme condition préalable à la signature de l’accord l’ouverture d’un dialogue direct entre la RDC et le M23, une demande catégoriquement rejetée par Kinshasa, qui considère ce groupe armé comme une organisation terroriste.
Malgré ces divergences, cette rencontre sous l’égide du Président João Lourenço pourrait marquer une étape importante vers une désescalade, si les parties parviennent à trouver un terrain d’entente. La communauté internationale suit de près ce sommet, qui pourrait ouvrir la voie à une résolution pacifique du conflit dans l’Est de la RDC.
radiookapi.net/CC
Le banditisme urbain qui paralyse la bonne marche des activités dans la commune de N’djili, dans l’Est de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a été dénoncé samedi, par un conseiller municipal de cette municipalité lors d’un entretien.
« Le banditisme urbain associé au phénomène Kuluna est très actif dans notre commune de N’djili, aucun quartier n’y fait exception. Nous dénonçons ces actes », a déclaré Gamètre Matshoko, conseiller municipal de la commune de N’djili.
« Ces délinquants n’épargnent personne, les élèves, les femmes, même les personnes de 3ème âge. Ils traquent souvent les passagers des transports en commun dont, ils raffolent les biens à travers les vôtres et, cela se passe de jour comme de nuit au su et au vu de tout le monde », a-t-il ajouté.
Selon lui, cette situation s’est aggravée avec le retour de la saison des pluies et les coupures intempestives d’électricité. « Ces malfrats profitent de ces moments pour semer la terreur en toute impunité », a-t-il renchéri.
« Un autre fait que nous déplorons, c’est le nombre d’agressions qui s’accroît lorsqu’il pleut ou encore à chaque coupure d’électricité. Ces malfrats n’attendent que les averses pour s’en prendre aux passants ou pour s’affronter entre gangs rivaux parce qu’ils savent qu’à pareil moment, les policiers n’interviennent pas. Pour des raisons d’enquêtes il arrive que les forces de l’ordre s’en prennent aux jeunes qui n’ont rien à avoir avec ces délinquants », a-t-il poursuivi.
La recrudescence de l’insécurité résulte d’un manque d’encadrement des jeunes
Le conseiller municipal a fait savoir que cette recrudescence de l’insécurité résulte d’un manque d’encadrement des jeunes, dont les responsables sont les parents et l’État.
« Cette situation est la conséquence du manque d’encadrement des jeunes, dont les responsabilités sont partagées entre parents et État. Oisifs et sans ressources, nombreux sont ceux qui s’adonnent au banditisme urbain pour subvenir à leurs besoins », a-t-il laissé entendre.
« Nous en tant que conseillers municipaux, nous avons un département de la jeunesse mais qui n’est pas encore opérationnel faute des moyens car, on ne peut mieux encadrer les jeunes qu’en étant mis dans des conditions idoines qu’à cela ne tienne, J’invite les jeunes à adopter des attitudes responsables pour ne pas gâcher leurs avenirs, qu’ils abandonnent la voie de la violence et qu’ils cherchent à entreprendre même dans le secteur informel », a-t-il dit.
Le banditisme urbain, qui perturbe la quiétude des habitants de la commune de N’djili, a pris d’autres proportions avec les récentes attaques perpétrées sur des élèves, où même ceux du primaire ne sont pas épargnés. Cette situation a été dénoncée le mois de décembre courant par un chef d’un établissement scolaire de cette entité.
ACP/UKB/CC
Le ministère de la Culture, arts et patrimoines, de la République démocratique du Congo (RDC) a été appelé, à redoubler d’efforts pour soutenir les jeunes talents de la musique congolaise, par un jeune artiste congolais, dans un entretien vendredi avec l’ACP.
« Nous avons besoin d’une véritable politique de soutien de structures adaptées et des moyens concrets pour nous permettre d’émerger. Les jeunes talentueux existent dans notre pays (RDC), mais sans un accompagnement institutionnel, il nous est difficile d’aller loin », a déclaré le musicien congolais Bellevie Mulongwe alias Mignon Rhône.
« L’État doit comprendre que soutenir les jeunes artistes, c’est investir dans l’avenir culturel et économique de notre pays. Cela contribuera à promouvoir une image positive et dynamique de la RDC à l’international », a-t-il laissé entendre.
Le jeune artiste a par ailleurs exprimé sa frustration face au manque de soutien institutionnel à l’endroit des jeunes talents : « On a l’impression que le gouvernement ne se soucie pas de nous. Nous nous battons seuls, avec nos propres ressources limitées, pour faire entendre notre voix. Il faut une véritable volonté politique pour structurer et professionnaliser le secteur musical des jeunes talents ».
Rhône a également dévoilé son projet ambitieux de création d’un label musical : « Je veux mettre en place une plateforme qui servira de tremplin pour les jeunes artistes. Ce label ne sera pas seulement un espace de production, mais un cadre où nous pourrons nous former, nous renforcer et nous soutenir mutuellement », a-t-il révélé, avant de souligner le rôle éducatif et sociétal de la musique.
« Beaucoup de jeunes musiciens s’investissent pour transmettre des messages éducatifs et de sensibilisation. Nous contribuons à éduquer les masses et à inspirer des changements positifs dans notre société », a fait remarquer Rhône.
Une coopération étroite préconisée entre les jeunes artistes et le ministère de la Culture
Pour lui, l’émergence des jeunes talents nécessite une coopération étroite entre les artistes et le ministère de la Culture en RDC : « Nous attendons des actions concrètes ; des programmes de formation, des subventions, des plateformes de visibilité et des festivals dédiés aux jeunes talents. Ensemble, nous pouvons faire rayonner la musique congolaise au-delà de nos frontières », a-t-il espéré.
Bellevie Mulongwe Tambwe, mieux connu comme Mignon Rhône, a commencé sa carrière musicale en 2021 au sein d’un groupe composé de cinq jeunes artistes. Face au manque de producteurs et de financements, seuls deux membres du groupe ont poursuivi l’aventure. Malgré les différentes contraintes liées à production artistique, il a persévéré et a sorti sa première chanson en 2022.
ACP/CL/CC