Le Commissaire supérieur principal Samuel Mopepe, Chef de département des opérations à la Direction générale des renseignements et services spéciaux (DGRSP), le commissaire Nzita Mananga et le brigadier Tumba Wa Tumba ont comparu ce lundi devant la cour militaire siégeant en procédure de flagrance. Ils sont accusés d’avoir participé à la mort d’Olivier Mpunga la nuit de jeudi 16 à vendredi 17 décembre dernier.

Samuel Mopepe a défendu la thèse selon laquelle Olivier Mpunga se serait pendu. De son côté, le commissaire Nzita a rapporté qu’Olivier Mpunga était poursuivi pour vol simple dans l’affaire du véhicule donné en gage. Il a affirmé également avoir découvert le corps à la suite de l’alerte donnée le lendemain matin par le Chef de poste et brigadier Tumba Wa Tumba. L’infortuné a été découvert dans l’une des trois cellules de ce complexe policier. D’après M. Nzita, tout laissait penser à une pendaison. La veille, Olivier Mpunga était acheminé à la police par le propriétaire de la voiture. 

Retransmise en direct sur la télévision nationale, l’audience a été suspendue. Elle reprendra mardi. 

32 ans, l’infortuné a été retrouvé sans vie avec des traces de torture sur corps. Il a été incarcéré dans le cadre de l’affaire d’une voiture d’un tiers donnée en gage.

actualite.cd/CC


Le film « Une machine à tuer » du réalisateur Richard Thumitho, a été présenté, pour la première fois, vendredi 10 décembre dernier dans la salle de spectacle du Palais du peuple. Une projection a été faite dans la soirée, et a connu la participation d’un public particulièrement jeune. 

Le film documentaire de 56 minutes est un cri d’alarme et un interrogatoire sur les causes, les conséquences et l’intérêt de l’insécurité perpétuelle dans la partie Nord-Est de la RDC depuis plus de 20 ans.

C’est une alerte sur les enjeux de conflits qui se passent précisément à Beni ville et territoire ainsi que dans la province de l’Ituri. C’est aussi pour montrer l’effort de différents protagonistes qui se livrent à la bataille de force pour le retour de la paix. L’un des protagonistes cités est Mamadou Ndala, décédé au front le 2 janvier 2014. 

Le réalisateur qui a vécu la guerre à l’Est de la RDC à un moment de sa vie, aux débuts des années 2010, considère son film comme sa contribution dans la lutte pour la paix dans cette partie du pays.

« Il faut que chacun fasse sa part. Chacun fait ce qu’il peut, moi, en tant que cinéaste, c’est ma façon de raconter l’histoire de ce qui se passe. J’ai amené ici les voix de ceux qui ne peuvent pas arriver à Kinshasa, mais malheureusement les décideurs n’ont pas participé à la projection. Quand tout va finir, nous allons parler du développement de l’Est du pays. Selon moi, la solution pour l’Est, c’est l’état de siège », a dit Richard Thumitho après la projection.

Tout au long de ce film documentaire, la parole est donnée à différentes couches de la population pour faire entendre leurs voix. Des victimes dont certaines en larmes, des artistes, des militants, des pygmées, le maire de la ville de Beni, des médecins, des avocats, un auditeur militaire, tous ignorent les vraies raisons de cette insécurité incessante. Pour le maire de la ville de Beni, si les causes de ces massacres étaient connues, la solution serait trouvée. Certaines victimes à qui on a amputé bras ou jambes, estiment désespérément que même des militaires qui prétendent les sécuriser font partie des ADF dans la nuit.

L’avenir de la jeunesse actuelle, une des préoccupations du film

Dans cette partie du pays en proie à des massacres contre nature que certains ont qualifié de terrorisme dans le film, la jeunesse n’est pas épargnée dans la liste des victimes, et le documentaire ne l’a pas caché. Cette insécurité qui a fait de nombreux déplacés ne permet pas aux enfants en âge scolaire de se rendre à l’école. Ils sont, en plus, en proie à des maladies, certaines adolescentes croupissent dans la prostitution. Dans ce documentaire est inclus des témoignages choquants de jeunes filles obligées de se prostituer mais d’avorter en cas de grossesse.

« Une mélodie de plus a chanté. Personne ne peut dire qu’elle ne connaît pas cette situation, elle chante chaque jour mais toujours sans résultat. Ce qu’il faut maintenant, c’est se mettre en action. Nous continuerons à interpeller jusqu’à ce que ça devienne une menace. Ce qui est réel est que tout ce qui concerne la population ne concerne pas les décideurs mais quand il s’agit de leurs intérêts, ils sont si vite dans les actions. Toutes ces guerres à l’Est, c’est pour les minerais, pour seulement la population est attaquée mais pas les zones minières ? », s’interroge Henock Kiyombo, un cinéaste rencontré dans la salle.

D’autres projections du même film auront lieu dans les jours avenirs. Il en reste 2 pour la ville de Kinshasa, à Limete 7ème rue et à l’Université de Kinshasa avant de se rendre à Goma, Beni, Butembo et Bunia. Le film pourra être projeté en février en Belgique, il est également sélectionné dans 4 festivals, en Allemagne, Suisse, en Inde et en Bangladesh.

Emmanuel Kuzamba



Décédé dans la soirée du dimanche 12 décembre dernier, Monseigneur Daniel Nlandu Mayi, évêque émérite du diocèse de Matadi (2010-2021), sera inhumé ce mardi 21 décembre à la Cathédrale Notre Dame Médiatrice de la même ville dans la province du Kongo Central.

Le programme officiel des obsèques rendu public par la chancellerie de ce diocèse prévoit une messe des funérailles ce mardi à partir de 10 heures à l’église Notre Dame de Fatima. Cette célébration eucharistique sera présidée par l’Archevêque de Kinshasa, le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu.

Pour des raisons liées à la pandémie de Covid-19 ainsi qu’à l’espace, précise le programme, l’accès à la Cathédrale sera limité.

Seules les personnes ci-après pourront accéder au lieu des obsèques : les prêtres, la famille biologique du défunt, les consacrés (frères, sœurs, et auxiliaires de l’apostolat), les autorités politiques nationales et provinciales, les autorités militaires et de la police nationale, les invités, 1 représentant des chefs et pouvoirs coutumiers, 2 délégués par paroisse de toutes les paroisses du diocèse de Matadi.

Les autres fidèles pourront, quant à eux, suivre la messe à partir du terrain de basketball de l’Institut Mgr Lubaki.

Qui était Mgr Daniel Nlandu Mayi

Il est né le 19 octobre 1953 à Kinshasa où il est aussi ordonné prêtre le 20 avril 1980. C’est en 1999, précisément le 25 mars, qu’il est nommé évêque auxiliaire de Kinshasa par le pape Jean-Paul II. Le 30 janvier 2000il est sacré évêque auxiliaire de Kinshasa par le cardinal Frédéric Etsou Nzabi Bamungwabi.

Pour la suite de son parcours, Mgr Daniel Nlandu a été nommé administrateur apostolique de l'Archidiocèse de Kinshasa le 13 janvier 2007 par le pape Benoît XVI après la mort du Cardinal Etsou. Le 11 novembre 2008, il est nommé évêque coadjuteur de Matadi avant d’être désigné évêque du même diocèse le 21 septembre 2010 pour succéder à Mgr Gabriel kembo Mamputu. Il est intronisé à ce poste le 9 janvier 2011 et est alors le 4ème évêque du diocèse de Matadi.

Sa démission est acceptée par le pape François le 6 mars 2021 pour des raisons de santé. Il est décédé à Matadi (Hôpital de Midema), le 12 décembre 2021.

Japhet Toko



Le Président de la République Félix Tshisekedi a signé l'ordonnance portant convocation de la 8e session de la conférence des gouverneurs de province en date du 22 et 23 décembre 2021 à Kinshasa. L'ordonnance convoquant ces assises a été lue ce dimanche 19 décembre 2021 sur la chaîne nationale.

"Cette session a pour ordre du jour les matières fixées par les dispositions de l'article 200 alinéa 2 de la constitution de la République ainsi que les articles 2, 6 et 13 de la loi organique n° 08/015 du 07 octobre 2008 portant modalités d'organisation et de fonctionnement de la Conférence des Gouverneurs de Province" dit l'article 2 de  l'ordonnance présidentielle.

La loi organique n° 08/015 du 07 octobre 2008 portant modalités d’organisation et de fonctionnement de la Conférence des gouverneurs de provinces reconnait la conférence comme étant une instance de concertation et d'harmonisation entre le pouvoir exécutif national et les gouverneurs de province.

Elle a pour mission d'émettre des avis et de formuler des suggestions sur la politique à mener et sur la législation à édicter par la République. 

Ces assises qui seront présidés par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, interviennent dans un contexte caractérisé par un cycle des conflits de gouvernance, la cohabitation difficile, les rapports de force, les déchéances de certains exécutifs provinciaux, ainsi que des quelques membres des bureaux des organes délibérants.

La septième session de la conférence des gouverneurs de province s'était déroulée du 28 au 29 décembre 2020 sous le thème :" la gouvernance des provinces dans l'environnement démocratique actuel : défis et opportunités" 

Clément Muamba



Le président du Conseil européen, le Belge Charles Michel, a reçu dimanche à Bruxelles plusieurs dirigeants africains pour préparer le sommet UE-Union africaine (UA) prévu les 17 et 18 février 2022, a annoncé la cheffe de la diplomatie belge Sophie Wilmes.

Mme Wilmes a indiqué s'être entretenue avec le président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix Tshisekedi, président en exercice de l'Union Africaine, et avec Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine.

Le président du Sénégal, Macky Sall, qui prendra la présidence de l'UA pour la période 2022-2023 et le président du Rwanda Paul Kagame ont également participé à cette réunion de travail, a-t-on appris de source européenne. 

Le secrétaire d'Etat aux Affaires Européennes Clément Beaune représentait la France. 

"La relation UE/Afrique est une priorité clé. La Belgique et l’UE sont déterminées à porter notre partenariat au niveau supérieur", a-t-elle précisé dans un message sur son compte twitter.

Les discussions ont porté sur les préparatifs du sommet, les résultats attendus et les principaux thèmes et idées qui seront abordés par les dirigeants lors du sommet UA-UE, a indiqué un responsable européen.

Le sommet organisé à Bruxelles par Charles Michel réunira les dirigeants des 27 et ceux des 55 membres de l'Union Africains en présentiel, si les conditions sanitaires le permettent. 

Il devrait aider à "définir les priorités clés pour les années à venir et pourrait fournir les orientations stratégiques et politiques pour les relations entre les deux continents, a précisé le responsable européen.

Des investissements devraient être annoncés lors de ce sommet, a-t-il ajouté sans plus de précisions. L'UE et l'UA veulent renforcer leur partenariat dans la réponse à la pandémie de Covid-19 et la relance économique.

"L'UE est désireuse d'apporter son soutien aux solutions africaines aux défis africains. Cela inclut le développement social et humain, la santé, l'éducation, la transition verte et l'accès à l'énergie durable, la transformation numérique et la création d'emplois", a insisté le responsable européen.

L'aide au développement de l'UE sera utilisée comme un levier pour attirer les investissements du secteur privé "afin de générer les fonds nécessaires pour soutenir des initiatives dans les infrastructures et les technologies vertes, essentielles à la transition écologique et à la transformation des économies africaines. 

AFP/CC et ACTUALITE.CD



Le Gouvernement de la République à travers le Ministre des Droits Humains, Albert-Fabrice PUELA, a appris avec « consternation » le décès de Monsieur Olivier Mpunga qui, selon lui, aurait succombé de suite des mauvais traitements qu’il aurait subi dans les installations de la police par des éléments identifiables à travers les extraits des vidéos qui circulent dans les réseaux sociaux.

Menotté et frappé par des agents des forces de l’ordre, Olivier Mpunga a été retrouvé mort dans un local des services spéciaux de la Police. Selon des sources du dossier, l’infortuné a été arrêté dans le cadre de l’affaire d’une voiture donné en gage. L’auditorat militaire est saisi et quelques arrestations opérées dans les rangs de la Police pour des raisons d’enquête. 

À cet effet, le gouvernement invite la population au calme s’interdisant tout recours à la justice privée ou au règlement des comptes et condamne « fermement et énergiquement » cet acte qu’il qualifie ignoble et odieux tout en présentant ses condoléances les plus attristées à la famille du défunt.

« Le Gouvernement rappelle le caractère sacré de la vie humaine tel que reconnu des les instruments juridiques tant internationaux, régionaux que nationaux des droits de l’homme, en l’occurrence la déclaration universelle des droits de l’homme, la charte africaine des droits de l’homme et des peuples dans ses articles 3 et 5 ainsi que l’article 16 de la constitution du 18 février 2006 telle que modifiée à ce jour », a fait savoir Albert Fabrice PUELA qui rassure l’opinion que le respect et la protection des droits humains constituent le cheval de bataille du Président de la République, Félix Tshisekedi et du gouvernement de la République et veillera à ce que ce crime ne reste pas impuni.

Albert Fabrice PUELA a, par ailleurs, salué l’audition au Parquet près le tribunal de grande instance de la Gombe, de certains présumés auteurs de cet acte « criminel » et sollicite, à l’occasion, que ces infractaires soient jugés en procédure de flagrance, conformément à l’ordonnance-loi n°78/001 du 24 février 1978 relative à la répression des infractions flagrantes afin de servir de leçon pour les autres.

Christian Okende/actualite.cd/CC



Le sommet Afrique-Turquie s'est clôturé ce samedi 18 décembre avec la signature d’un plan de coopération pour les cinq années à venir. Seize présidents et chefs de gouvernements ont fait le déplacement, comme Paul Kagame, Macky Sall ou encore Muhammadu Buhari, ainsi qu’une centaine de ministres.

Une quarantaine de pays du continent étaient représentés et la feuille de route 2022-2026 a été validée entre la Turquie et la Zlecaf (La zone de libre-échange continentale africaine). C’est dans une déclaration d’une dizaine de pages qui a été signée à la fin du sommet que les grands axes de travail des prochaines années sont détaillés : paix, sécurité, infrastructure, commerce, industrie, éducation... Cela va aussi de la pêche à la poste en passant par la formation des forces de défense.

C’est notamment sur la sécurité que Moussa Faki, le président de la commission de l’UA, a insisté  : « Nous avons plaidé auprès du Conseil de sécurité depuis bientôt dix ans déjà mais nous n’avons pas pu obtenir de financements pérennes sur les ressources des Nations unies. » Le président de la RDC Félix Tshisekedi, à la tête de la présidence de l’UA, a lui aussi insisté sur les besoins d’investissement. L’expertise et l’accompagnement souhaités par les pays d’Afrique - ministères, institutions et secteur privé - sont déjà mobilisés, affirme Recep Tayyip Erdogan. 

La question de la lutte contre le terrorisme et de la sécurité a aussi été largement évoquée, notamment en ce qui concerne la vente d’armes et de véhicules turcs au continent. Lors de son intervention à huis clos, le ministre des Affaires étrangères tchadien précise aussi avoir lancé un appel pour que le partenariat turc puisse soutenir les efforts des pays qui ont mis en place des forces ad hoc comme la force multinationale mixte dans le cadre du bassin du lac Tchad.  

La Turquie dispose de matériel militaire qui a fait ses preuves sur le terrain. Donc s’il y a lieu de doté encore le continent de blindés légers on ne manquera pas de revenir en Turquie car du point de vue efficacité et prix, c’est plus intéressant. Et si les moyens le permettent, on ne refuserait pas d’avoir des drones aussi.

De son côté, le président Erdogan a mis en exergue « les approches hautaines, prétentieuses et orientalistes » des autres partenaires. Il a estimé qu’il était essentiel que le continent soit représenté de manière permanente au Conseil de sécurité de l’ONU.

« C’est une grande injustice qu’il n’y ait pas de représentant aux Nations Unies parmi les cinq alors que l’Afrique compte 1,3 milliard d’habitants, s'est ainsi indigné Recep Tayyip Erdogan. Pour que l’Afrique puisse être représentée à juste titre au Conseil de sécurité, je suis convaincu qu’il nous faut être solidaire. Malgré ceux qui profitent de ce statu quo, nous sommes décidés à lutter contre cette injustice. »

L'objectif était donc de valider ce programme de coopération détaillé sur une dizaine de pages résumé par le président turc : « Nous améliorerons les secteurs de l’éducation, la santé, l’agriculture, le développement humain grâce à des échanges de connaissances. Ce que nous avons amorcé aujourd’hui. Pour améliorer la prospérité de nos peuples : gagnons ensemble, prospérons ensemble, grandissons ensemble. » Et pour mener à bien ce programme ambitieux le président turc l’assure : ministères, institutions et secteur privé ont déjà été mobilisés. 

Erdogan promet 15 millions de doses de vaccins anti-Covid-19

De son côté, Félix Tshisekedi a salué les efforts de la Turquie mais s’est voulu pragmatique : « J’aimerais rappeler que les grands axes de notre coopération nécessitent des projets concrets à impact visible pour le bien-être général de nos populations respectives. » En effet, le principe d’une coopération équitable, gagnant-gagnant, a été le point central des discours des dirigeants. « Nous avons besoin d’investissements, nous avons besoin d’expertise nous avons besoin d’accompagnement. Et la Turquie se montre particulièrement intéressée et disponible en se mettant à nos côtés pour ensemble nous aider à réaliser ses défis », a plaidé Tshisekedi.

Un mécanisme de suivi des projets doit être mis en place. Un point d’étape est déjà prévu dans deux ans. Le prochain grand sommet de ce genre fixé à 2026 sur le continent africain.

Le président turc a conclu le sommet par une nouvelle invitation aux pays du continent pour le 2e forum de la diplomatie organisé à Antalya en mars prochain. Il a également promis d'envoyer 15 millions de doses de vaccins anti-Covid en Afrique, laissée pour compte dans la distribution mondiale malgré l'apparition et l'identification pour la première fois du nouveau variant Omicron en Afrique du Sud et au Botswana.

Charlotte Cosset

RDC : Atou Matubuana libéré



La clameur publique a poussé le magistrat instructeur à reculer dans le dossier Atou Matubuana. Le gouverneur du Kongo central traîné dans la rue comme un vulgaire, a été relâché.

Mauvaise scène que le Parquet près la Cour de cassation a offerte ce samedi 18 décembre 2021 aux Congolais en particulier et au monde entier en général, ternissant ainsi l’image de la justice.  En effet, les agents par lui envoyés pour arrêter le gouverneur du Kongo central, Atou Matubuana, dans sa résidence de Kinshasa-Kasavubu, lui ont réservé un traitement très inhumain, l’exposant ainsi au ridicule.

Les agents du parquet se sont permis de le pavaner menotté l’exposant au mépris public. Les images ont choqué les bonnes consciences. Des voix se sont élevées pour condamner la dérive de ceux qui sont censés faire respecter la loi.

Curieusement, amené à Parquet comme un malfrat dans la matinée, Atou Matubuana  a été relâché dans la soirée sans être entendu par un magistrat. Il est retourné chez lui vers 20h45′. 

Atou reviendra lundi au parquet près la Cour de cassation pour y être entendu. Mais, ses proches crient au scandale. L’IGF l’avait accusé de détournement. Dans le même dossier, le Conseil d’État lui a donné raison. Au lieu d’appliquer la décision judiciaire, le VPM de l’Intérieur a campé sur sa position refusant de s’exécuter.

Du coup, ses proches parlent d’un règlement de comptes politiques dont l’instigateur serait le VPM de l’intérieur, Daniel Aselo. « La présence du gouv au Palais du peuple le 13 décembre dernier, lors du discours du président de la République devant le Congrès, a mis mal à l’aise ses détracteurs et protecteurs du très nudiste vice-gouverneur Justin Luemba. Avec la Conférence des gouverneurs qui se tient ce lundi 20 décembre à Kinshasa, ce dernier a la peur au ventre de voir son titulaire réhabilité par le Conseil d’Etat,  prendre part à ces assises pour le compte du compte du Kongo central. D’où il fallait cette manigance de ses mentors avec le Parquet près la Cour de cassation pour le retenir et l’empêcher de participer à cette conférence », confie l’un des proches collaborateurs d’Atou Matubuana.

Il indique que ce lundi 20 décembre, les avocats du gouverneur Matubuana iront se renseigner auprès du Parquet près la Cour de cassation du pourquoi de cette arrestation humiliante. Dossier à suivre.

ouragan.cd/scooprcd.net/CC



Le Parquet général près la Cour de cassation a arrêté ce samedi 18 décembre à kinshasa, l'ancien gouverneur du Kongo-central, Atou Matubwana. Selon des sources judiciaires, il se trouve présentement au cachot de la Gombe. 

Atou Matubwana est poursuivi pour détournement présumé des deniers publics. 

L’inspection générale des finances (IGF) avait décelé des malversations financières à l’issue de sa mission de contrôle dans la province du Kongo Central et avait saisi la justice à ce propos.

Dans sa note, l’officier de police judiciaire de l’IGF, attribuait un détournement des fonds de l’ordre de 6 116 626 205 CDF soit 3 058 313 USD (Ndlr, au taux de 2000) au gouverneur Atou Matubuana Nkuluki, laquelle somme aurait été décaissée sans pièces justificatives dans le fonds spécial d’intervention (3 352 845 950 CDF), interventions économiques, sociales, scientifiques et culturelles (580 065 000 CDF), interventions pour catastrophes naturelles et accidents (123 050 000 CDF), frais de ménage (657 000 000 CDF) et frais de fonctionnement (1 403 665 255 CDF).

Son directeur de cabinet, Nzeza zi Ngeti est aux arrêts depuis les révélations de l'IGF. Les autres personnes citées dont le comptable public principal de la province, l'assistant du gouverneur et le secrétaire particulier du gouverneur sont en cavale.

Le 5 septembre dernier le VPM de l’Intérieur avait nommé le vice-gouverneur Justin Luemba comme gouverneur ai. Atou Matubuana était réhabilité par le Conseil d'Etat fin octobre dernier mais il n'a pas repris ses fonctions, se butant au refus d'exécution du VPM.

Atou Matubuana est donc sous le coup de mandat d’arrêt de la Cour de Cassation depuis près de 4 mois. Cet avant-midi, des vidéos montrant le gouverneur déchu du Kongo Central menotté et traîné par des personnes en tenues civiles ont circulé sur la toile.

Une vive tension a été observée à Mbanza-Ngungu, fief électoral de Mr. Atou. De son côté, le président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, Jean Claude Vuemba, a condamné « l’arrestation brutale » de l’ancien gouverneur.

CC/actualite.cd/radiookapi.net   



Le ministre de la communication et médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe a appelé le Comité scientifique des états généraux de la communication et des médias, interné au centre Nganda, dans la commune de Ngaliema, à se pencher un peu plus sur les médias publics, dont l’ACP et la RTNC, lors de sa visite de suivi de ses travaux, mercredi matin.

« Nous devons actuellement arriver à voir le public s’intéresser à  suivre la RTNC et à  lire l’Agence Congolaise  de Presse. Nous devons, cette fois, changer et adopter les nouvelles méthodes. On devra désormais avoir le goût de suivre, comme à l’époque, les informations diffusées par ces deux médias publics , sans flatterie aucune ,a-t-il déclaré.

Patrick Muyaya qui a souhaité que ces états généraux de la communication soient  personnellement ouverts par le Président de la République, pour donner un cachet particulier à  la presse, 4ème pouvoir et domaine très sensible dans l’épanouissement d’une nation, a remercié cette équipe d’avoir accepté de faire le diagnostic, sans complaisance de la corporation.

Soigner l’image ternie de la presse congolaise

De mauvaises pratiques qui persistent dans le secteur de la communication et des médias congolais ternissent l’image de la presse congolaise, constate-t-on.

Il s’agit, notamment, des atteintes au code de l’éthique et  de déontologie professionnelle des journalistes ; des violations récurrentes  de la liberté de la presse ; des crimes contre les journalistes et de la non viabilité des organes de presse dans le chef des acteurs des médias.

Les animateurs du comité scientifique ont, à titre palliatif, décidé notamment de mettre fin au cafouillage actuel dans la livraison des cartes de presse, document précieux pour un véritable journaliste. L’on devra ainsi savoir qui est journaliste et qui ne l’est pas, le secteur étant miné par de moutons noirs et autres aventuriers de tout bord, s’indigne-t-on. 

ACP/CC

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

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