L'Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI) accompagne, depuis le 5 mai, une soixantaine de femmes tenancières des restaurants populaires communément appelées « mamans Malewa » dans la formalisation de leurs activités auprès du guichet unique de création d’entreprises. Cette initiative de l’ANAPI fait suite à une campagne de sensibilisation qui a duré au moins un mois, renseignent des sources de l’ANAPI.
 
La cérémonie officielle marquant la fin de cette sensibilisation s’est déroulée vendredi 2 mai à Kinshasa.
 
L’objectif de cet accompagnement, selon l’ANAPI, est de soutenir les femmes entrepreneures dans l’obtention des financements et des services adaptés.
 
 D’apres la directrice générale de l’ANAPI, Rachel Pungu Luamba, l’initiative est venue de l’ASBL « Action pour le développement durable ». Cette ASBL a sollicité un accompagnement en vue de formaliser les activités de ces femmes.
 
 L’ANAPI a accepté de jouer ce rôle qui relève de ses compétences, a fait savoir Rachel Pungu Luamba. Elle insiste sur les bénéfices que ces femmes vont tirer de la formalisation de leurs commerces :
 
« Ca ne peut que présenter des avantages, que ce soit pour elles comme pour l’Etat et donc toute l’économie. Pour elles-mêmes, je peux citer notamment déjà la sécurité juridique et judiciaire, l’accès aux financements, l’accès aux financements par les structures étatiques, les banques commerciales privées et autres institutions financières. Mais aussi l’accès aux projets des bailleurs de fonds. Au niveau de l’Etat, évidemment il y a les retombées en termes de création d’emploi, de contrôle de qualité des produits et des services qui sont offerts ».
 
Ntumba Tshiko Calbanie, tenancière d’un malewa dans la commune de Barumbu, dit avoir reçu les documents nécessaires pour le fonctionnement de son entreprise :
 
« C’estl’ANAPI et l’ONG à laquelle j’appartiens qui m’ont soutenue pour que je vienne régulariser mon activité de malewa, parce que j’étais dans le secteur informel, mais aujourd’hui je suis dans le secteur formel. En tout cas je remercie les autorités du pays. Je demande aux autres mamans malewa qui trainent encore le pas de venir adhérer aux associations qui nous accompagnent pour qu’elles soient aussi en ordre avec tous les documents de l’Etat ».
 
Par ailleurs, l’ANAPI soutient ce projet en collaboration avec des institutions financières et d’autres structures publiques et privées.

radiookapi.net/CC



Les processus de paix en cours à Washington et à Doha pour résoudre la crise entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda sont suivis de près par l'administration Trump. Des officiels américains ne manquent pas d'aborder le sujet à chaque sortie médiatique. Au cours de la conférence de presse hebdomadaire du mercredi 7 mai, Tammy K. Bruce, porte-parole du département d'État s’est réjouit des avancées enregistrées dans les discussions censées aboutir à la signature d'un accord de paix entre Kinshasa et Kigali.

"C'est un conflit qui dure depuis des décennies et ils ont signé une déclaration de principes, la date mise en avant était le 2 mai date à laquelle ils devraient présenter des grandes lignes supplémentaires sur ce qu'ils allaient faire pour atteindre ce principe et l'objectif d'arrêter le conflit. C'était d'ailleurs présenté dans la déclaration de principes. Les deux parties, à cette date, avaient soumis leurs contributions, leurs idées pour un projet d'accord de paix et une feuille de route pour la paix. Quand on pense au déroulement remarquable de ce processus à des conflits qui sont si anciens ou qui sont moins médiatisés que d'autres dans le monde, nous travaillons sur tous ces conflits, c'était une réalisation extraordinaire. Les deux camps ont donc respecté cette date butoir", a fait savoir Tammy K. Bruce, porte-parole du département d'État des États-Unis.

Par la même occasion, la 31e porte-parole du département d'État des États-Unis a rassuré que son pays travaille de mèche avec l'Union Africaine pour l'aboutissement de cet accord censé garantir une paix durable et la prospérité durable dans la région.

"Nous nous réjouissons bien-sûr de ces détails et reconnaissons qu'il s'agit d'une étape importante vers la réalisation des engagements pris dans cette déclaration de principes. Nous allons profiter de cette dynamique et continuer d'œuvrer avec les partenaires de l'Union Africaine et les deux parties afin de parvenir à un accord qui garantisse une paix durable, la prospérité économique et la stabilité dans la région", a ajouté Tammy K. Bruce. 

En début de semaine, Massad Boulos, le conseiller principal de Trump pour l’Afrique au département d’État américain, a annoncé que la RDC et le Rwanda ont remis leurs contributions qui constituent un avant-projet d’accord de paix, comme prévu dans la déclaration de principes signée à Washington sous l’égide des États-Unis.

Les deux pays s’étaient engagés, lors d’une rencontre tenue le 26 avril à Washington, à présenter un texte commun au plus tard le 2 mai 2025. Cet engagement, entériné par les ministres des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner (RDC) et Olivier Nduhungirehe (Rwanda), s’inscrit dans le cadre d’un processus diplomatique élargi, combinant les initiatives de Nairobi, de Luanda et de Doha, sous la coordination de la Communauté d’Afrique de l’Est (CEA), de la SADC et avec le soutien de l’Union africaine.

Le document en cours d’élaboration prévoit des engagements sur la souveraineté, la sécurité, la coopération économique régionale, le retour des personnes déplacées ainsi qu’un appui renouvelé à la mission de l’ONU en RDC (MONUSCO). En cas de divergence persistante sur le contenu du texte, la déclaration de principes prévoit une réunion ministérielle à Washington, sous la médiation du Secrétaire d’État américain.

Cette étape marque un développement majeur dans les efforts régionaux et internationaux visant à mettre fin au conflit dans l’Est de la RDC, où les tensions restent vives entre Kinshasa, Kigali et les groupes armés actifs dans la région, dont l’AFC/M23.

Clément MUAMBA



L’ancien ministre des Finances congolais, Nicolas Kazadi, a pris la parole pour dénoncer les “manœuvres” de l’entourage proche du Président Félix Tshisekedi, qu’il juge responsables de ses démêlés judiciaires.

Des résultats qui dérangent l’entourage de Tshisekedi

Dans sa sortie médiatique, Nicolas Kazadi a affirmé être “mal entouré” et a remis en cause les intentions de ses détracteurs, qui seraient proches du pouvoir. “Depuis que ce pays existe, personne n’a accompli ce que j’ai réalisé… Si je suis combattu, c’est à cause de mes résultats”, a-t-il martelé.

En 2024, Kazadi avait été brièvement impliqué dans une enquête pour détournement de fonds publics liée à un projet gouvernemental de forages d’eau. Mais le procureur général l’avait finalement disculpé en novembre de la même année, estimant qu’aucune preuve ne permettait de l’incriminer.

Des critiques récurrentes envers l’entourage de Tshisekedi

Cette sortie médiatique de l’ancien ministre s’inscrit dans un contexte politique congolais tendu, où les luttes d’influence au sein du cercle présidentiel sont régulièrement évoquées.

En effet, Kazadi n’est pas le premier à pointer du doigt l’entourage du Président Tshisekedi. Récemment, Gentiny Ngobila, gouverneur de Kinshasa, avait également dénoncé les “manœuvres” de certains proches du chef de l’État.

En 2024, Kazadi avait été brièvement impliqué dans une enquête pour détournement de fonds publics liée à un projet gouvernemental de forages d’eau. Mais le procureur général l’avait finalement disculpé en novembre de la même année, estimant qu’aucune preuve ne permettait de l’incriminer.

Des critiques récurrentes envers l’entourage de Tshisekedi

Cette sortie médiatique de l’ancien ministre s’inscrit dans un contexte politique congolais tendu, où les luttes d’influence au sein du cercle présidentiel sont régulièrement évoquées.

En effet, Kazadi n’est pas le premier à pointer du doigt l’entourage du Président Tshisekedi. Récemment, Gentiny Ngobila, gouverneur de Kinshasa, avait également dénoncé les “manœuvres” de certains proches du chef de l’État.

mbote/CC



Le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta, a appelé, vendredi 2 mai, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, à respecter l’article 151 de la Constitution. Dans une correspondance adressée à ce dernier, Kamuleta a rappelé que cette disposition exige que les juridictions statuent librement sur les affaires dont elles sont saisies, sans interférence ni entrave.

Le président de la Cour constitutionnelle précise dans sa lettre que la procédure en cours a dépassé la phase pré-juridictionnelle et qu’à ce stade, il n’est plus possible d’évoquer la question de l’autorisation des poursuites ou de la levée des immunités. Autrement dit, souligne Kamuleta, l’article 151 s’applique dans le cas où un député aurait commis une infraction et où le ministère public envisagerait d’engager des poursuites ou de procéder à son arrestation.

Pour le cas de Matata Ponyo, ce n’est plus le cas : il est déjà traduit devant une juridiction de jugement et l’organe des poursuites s’est déjà dessaisi du dossier à la suite de la requête aux fins de fixation d’audience. « Nous sommes actuellement dans une phase juridictionnelle et non dans celle des poursuites », indique-t-il dans ce document.

À ce stade, la Cour ayant déjà pris la cause en délibéré, elle doit se prononcer sur toutes les questions de procédure et de fond soulevées dans le cadre de cette instance.

Il y a quelques jours, M. Kamerhe avait dénoncé la violation de la loi par la Cour constitutionnelle dans le procès intenté au député Matata Ponyo, sans que ses immunités parlementaires n’aient été levées. Le président de l’Assemblée nationale avait alors demandé à la Cour de suivre la procédure légale, en exigeant qu’elle adresse officiellement une demande de levée des immunités à l’Assemblée pour l’élu de Kindu, poursuivi notamment pour détournement de fonds dans l’affaire du parc agro-alimentaire de Bukanga-Lonzo.

Dans cette affaire, le ministère public avait requis 20 ans de prison ferme à l’encontre de Matata Ponyo, assortis de 10 ans d’inéligibilité.

radiookapi.net/CC



Le Gabon a tourné une page importante de son histoire politique, ce samedi 3 mai 2025, à Libreville. Dans une cérémonie d’investiture haute en symboles, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a officiellement prêté serment comme premier Président de la 5e République, mettant fin à une transition militaire de 18 mois.

Le stade de l’Amitié sino-gabonaise, comble et vibrant, a accueilli une quinzaine de chefs d’État africains et de nombreuses délégations internationales. Parmi les personnalités les plus remarquées figuraient le Président congolais Félix Tshisekedi, son homologue rwandais Paul Kagame, ainsi que Massad Boulos, conseiller spécial pour l’Afrique du président Donald Trump.

Cette triple présence hautement symbolique intervient, alors que les États-Unis multiplient des initiatives diplomatiques pour apaiser les tensions entre Kinshasa et Kigali, dans un contexte de crise persistante à l’est de la RDC. Le rapprochement visible entre les deux Présidents, Tshisekedi et Kagame, sous le regard d’un émissaire américain, n’est pas passé inaperçu.

Trois séquences majeures ont structuré la cérémonie : la prestation de serment devant la Cour constitutionnelle de transition, un rituel traditionnel de transfert du pouvoir, puis le discours du Président élu.

Brice Oligui Nguema, fort de sa victoire à l’élection du 12 avril dernier, avec plus de 94 % des voix, s’est engagé à restaurer les institutions, relancer l’économie, renforcer la diplomatie, et surtout, lutter contre la corruption. Il a également annoncé la candidature du Gabon à l’organisation des Jeux de la Francophonie, en 2027, et du Sommet de l’Union Africaine, en 2030.

Dans son allocution, il a salué la fin d’une transition "réussie", et affirmé que le Gabon entrait dans une "nouvelle ère de reconstruction et de rayonnement international."

Pour nombre d’observateurs, cette cérémonie n’était pas seulement celle d’un Président élu, mais celle d’un moment géopolitique charnière, où Libreville devient l’un des théâtres discrets des équilibres à redessiner en Afrique centrale.

Prehoub Urprus



Rester fidèle au génome de l’afrobeat, à la fois sur le fond et la forme, tout en étant en quête permanente de nouvelles inspirations afin de se renouveler : telle est l’équation que le chanteur et musicien nigérian Femi Kuti résout sur son nouvel album à double visage Journey Through Life.

Sur le plan chronologique, c’est un détail, qui pourrait sembler insignifiant, mais dont l’impact ne peut être complètement négligé, ou tout simplement nié : Femi a aujourd’hui passé un cap, que son illustre père considéré ad vitam aeternam comme la figure tutélaire de l’afrobeat n’a pas eu le temps de franchir. Il n’est pas question ici de musique, mais tout simplement d’âge : le fils est aujourd’hui sexagénaire et, dans une certaine mesure, il s’affranchit par ce seul fait de toute comparaison possible avec Fela, décédé à 59 ans.

Est-ce d’ailleurs parce qu’il est entré dans cette nouvelle décennie que l’aîné des héritiers revendique une approche plus introspective qu’à l’accoutumée sur son nouvel album ? L’intéressé assure que ce sont les problèmes de santé rencontrés par un de ses enfants qui l’ont mis sur cette voie qualifiée, par lui-même, de plus personnelle. Elle se reflète dans l’expression choisie pour baptiser ce projet, le treizième de sa discographie, pour lequel il a pu compter sur le soutien aux programmations de son fils Made, introduit sur le circuit international par son entremise en 2021.

Sages recommandations

Journey Through Life possède bien cette dimension de « voyage à travers la vie », dont il exhale en différents endroits un parfum de bilan avec son lot de sages recommandations. « Ne t’accroche pas trop aux choses matérielles », « il faut que tu fasses ce que tu aimes et que tu aimes ce que tu fais », conseille-t-il en homme avisé dans la chanson-titre.

« Garde tous tes proches à tes côtés, ils seront tout ce qui comptera avec le temps », poursuit celui qui remercie toute sa famille dans l’album, depuis ses ancêtres en qui il voit ses « anges gardiens » jusqu’à ses propres enfants – sans oublier non plus ses avocats « pour leur soutien indéfectible ».

Si la musique était l’arme du futur pour Fela, Femi tient un discours plus pragmatique et resitue le combat à une échelle individuelle. À défaut d’avoir une emprise sur le cours des événements, « on peut changer le monde à l’intérieur de nous », assure-t-il dans « Work on Myself », tout en rappelant qu’ « une voix à l’intérieur [de lui] lui dit de ne pas abandonner » face à ce « monde politique [qui] est si corrompu ».

Que ceux qui connaissent la nature contestataire de l’afrobeat soient rassurés : pas question donc de capituler, de renoncer à critiquer, voire attaquer frontalement, des pratiques condamnables attribuées à la classe dirigeante nigériane.

Salve de tirs

Journey Through Life ne se résume donc en aucun cas aux intentions premières du chanteur, à l’évidence sincère, mais rattrapé inexorablement par cette envie élevée au rang de nécessité vitale de dénoncer les dysfonctionnements qu’il observe dans son pays. Avec une salve de tirs musicaux digne d’un lance-missiles, ce nouvel album contient même une séquence d’une densité qui suffit largement à le justifier.

Tout commence par « Chop And Run », porté par ces cuivres dont le caractère aussi enjoué qu’entêtant contraste avec le fond. Le musicien revient sur un épisode dramatique de sa vie familiale passé à la postérité de la même façon que l’attaque armée au domicile de Bob Marley à Kingston en 1976 : l’assaut lancé par les troupes gouvernementales en février 1978 sur la maison de Fela, siège de sa République de Kalakuta, symbole de sa dissidence, faisant entre autres victimes la grand-mère de Femi, défenestrée.

Dans la foulée« After 24 Years » met aussi en évidence le savoir-faire (reconnu de longue date) du musicien à convertir en langage « cuivré » des mélodies obsédantes, de celles qui restent en tête toute la journée. De quoi attirer un peu plus l’attention sur le constat que dresse Femi. Il renvoie dos à dos militaires et politiciens du Nigeria plus de deux décennies après que les premiers ont organisé des élections pour céder le pouvoir aux seconds.

Avec les mêmes atouts musicaux, « Corruption Na Stealing » suivi par « Politics Don Expose Them » complètent le tableau et soulignent la franchise du propos tenu par leur auteur. Le risque de représailles n’est pas nul, bien que son statut l’en ait probablement protégé jusqu’à présent.

Fait chevalier de l’Ordre des arts et des lettres, distinction française qui lui avait été remise en 2022 à Paris à l’occasion de l’exposition Rebellion Afrobeat, Femi reste un activiste passionné de la musique. Il l'a embrassée depuis plus de quatre décennies – son premier enregistrement date de l’album Music of Many Colours sur lequel Fela et le jazzman américain Roy Ayers étaient réunis en 1980. Quand il n’est pas en tournée à l’étranger, il se produit régulièrement les dimanches durant trois heures sur la scène du New Afrika Shrine, temple de l’afrobeat située dans la banlieue nord de Lagos… pour à peine plus d’un euro !

Bertrand Lavaine

 



En ce 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse, les journalistes congolais, particulièrement ceux de l’est de la RDC -République démocratique du Congo-, n’ont guère le cœur à la fête. Entre l’enclume de la guerre d’agression rwandaise et le marteau d’une censure imposée par le CSAC -Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication-, l’exercice du métier devient un acte de résistance.

À Rutshuru, Nyiragongo, Masisi, Lubero, Goma ou encore Bukavu, les rédactions sont souvent improvisées dans des maisons déplacées ou réduites à peau de chagrin. La menace plane autant dans les airs que dans les mots : drones armés, frappes, occupation de territoires, mais aussi injonctions administratives, suspensions de médias, interdiction de sujets dits "sensibles". Dans un contexte où les populations attendent des repères fiables, les journalistes se retrouvent muselés, surveillés, parfois traqués.

Le 22 avril 2024, le CSAC a ordonné la suspension de plusieurs médias pour leur couverture de la crise sécuritaire, accusés de "porter atteinte à la cohésion nationale". Une formulation vague, qui ouvre la voie à une censure sans garde-fous. Ce climat d’hostilité étatique envers les voix critiques met à mal le rôle fondamental de la presse comme chien de garde de la démocratie.

Pourtant, ils tiennent. Malgré les intimidations, malgré les enlèvements, malgré l’autocensure parfois forcée, les journalistes de l’est du Congo-Kinshasa continuent d’informer, d’interroger, de dénoncer. Ils s’inventent des chemins dans le silence imposé. Ils donnent la parole aux sans-voix, documentent les souffrances, et rappellent que la vérité est souvent le premier pas vers la justice.

La RDC peut-elle encore parler de liberté de la presse ? Sur le papier, oui. La Constitution le garantit. Mais dans les faits, cette liberté est aujourd’hui relative, conditionnelle, menacée. Tant que la guerre se poursuivra et que les autorités confondront régulation et répression, cette liberté ne sera qu’un mirage.

En ce 3 mai, il ne s’agit pas seulement de célébrer les médias. Il s’agit de rappeler que sans presse libre, il n’y a ni démocratie véritable, ni paix durable. Le combat pour l’information juste et indépendante est aujourd’hui un combat pour la survie même de la République.

 Prehoub Urprus



Les États-Unis ont salué une avancée majeure dans la stabilisation de la région des Grands Lacs, annonçant une Déclaration de principes historique signée entre la RDC et le Rwanda, dans le cadre des efforts diplomatiques menés par le secrétaire d’État Marco Rubio.

Ce texte, selon une fiche d’information publiée mardi par le Département d’État américain, est présenté comme un jalon diplomatique visant à favoriser la paix, la stabilité et la prospérité dans une région secouée depuis des décennies par des conflits armés récurrents et des tensions transfrontalières.

Sans entrer dans les détails du contenu de cette déclaration, Washington souligne qu’elle contribuera à protéger les intérêts stratégiques américains en matière de minerais critiques – un secteur clé pour les chaînes d’approvisionnement mondiales – tout en répondant aux besoins de sécurité régionale.

« Cette déclaration contribuera à protéger nos intérêts stratégiques en minerais critiques et à apporter la paix et la stabilité tant attendues dans la région », dit le document.

La déclaration s’inscrit dans les cent premiers jours d’une politique étrangère placée sous le signe de l’« America First » mise en œuvre par le secrétaire d’État Marco Rubio sous l’administration Trump. Ce dernier affirme que chaque action diplomatique doit répondre à l’exigence de renforcer la sécurité, la puissance ou la prospérité des États-Unis. Ce vendredi est attendue la présentation de l’avant-projet d’un accord de paix .

actualite.cd/CC

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