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(BRVM) - Les obligations émises par la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS) en Juillet 2019 et destinées à la diaspora ont été admises à la cote de la BRVM ce mardi 3 décembre 2019 lors d’une cérémonie à Dakar.

Pour un montant recherché de 20 milliards, l’opération a été clôturée avec un taux de souscription de 114%.

Cette opération a vu la participation de la diaspora africaine provenant de 26 pays à hauteur de 43,37% soit un montant souscrit de 8 674 500 000 F CFA.

L’admission de ces obligations à la cote de la BRVM permet d’assurer leur liquidité et porte à 58 le nombre de lignes obligataires pour une capitalisation à l’issue de la cérémonie de 4135,58 milliards.

cotation in premieres obligations de la diaspora a la brvm diaspora bonds bhs 625 2019

Dans son intervention, l’Administrateur Directeur Général de la BHS, Monsieur Mamadou Bocar SY, a souligné l’importance de cette opération pour son institution qui a su relever le défi d’en être le pionnier. Il a également indiqué que les ressources levées serviront à financer le programme de l’habitat social au Sénégal qui est l’une des priorités du Plan Sénégal Emergent.

Le DG de la BRVM, Dr. Edoh Kossi AMENOUNVE, a relevé le rôle clé que son institution a joué dans la structuration et la réalisation de cette opération comme étant l’une des actions identifiées dans le rapport sur l’amélioration du financement des économies de l’UEMOA adopté en 2012. Il s’est réjoui du caractère très innovant et historique de l’opération qui va sans doute inspirer d’autres émetteurs ainsi que d’autres places financières en Afrique.

Il a saisi l’occasion pour remercier les Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (ABCO Bourse, CGF Bourse, Everest Finance et Impaxis Securities) pour leur engagement et les efforts de promotion qu’elles ont déployés afin d’attirer les ressources de la diaspora africaine en général et celle du Sénégal en particulier.

La cérémonie s’est clôturée par la remise des plaques commémoratives à l’émetteur et aux SGI chefs de file de l’opération.



L'ancien Premier ministre et opposant congolais Adolphe Muzito a appelé lundi Kinshasa à "faire la guerre au Rwanda" et même à "l'annexer" pour mettre fin aux violences qui ensanglantent l'est de la République démocratique du Congo depuis 25 ans. 

"Il faut faire la guerre au Rwanda pour rétablir la paix dans la région. Le Rwanda influe sur la politique congolaise. L'Ouganda aussi", a déclaré M. Muzito dans une conférence de presse à Kinshasa."Nous ne pouvons faire la paix qu'en menaçant le Rwanda, en occupant son territoire, si possible annexer le Rwanda" à la RDC, a-t-il ajouté.L'AFP n'a pu joindre immédiatement le porte-parole du gouvernement pour une réaction. Premier ministre de 2007 à 2012, M. Muzito occupe depuis début décembre la présidence tournante de Lamuka, principale plateforme politique d'opposition en République démocratique du Congo.La RDC a été ravagée par deux guerres régionales (1996-1997 et 1998-2003). Le pays entretient des relations en dents de scie avec ses voisins du Rwanda et de l'Ouganda. La RDC accuse ces deux pays de vouloir la déstabiliser, quend ces derniers considèrent la RDC comme base arrière de milices hostiles à leurs régimes.Depuis un quart de siècle, la partie orientale du pays (les régions des Kivu et Ituri, principalement) est en proie à l'insécurité en raison de la présence des dizaines des groupes armés locaux et étrangers. Parmi ces derniers, se trouvent les milices ougandaises des Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ou les rebelles burundais des Forces nationales de libération (FNL). Ces groupes sont accusés de nombreux crimes en RDC.En octobre, le président congolais Félix Tshisekedi s'était rendu à Kampala, où, avec son homologue Yoweri Museveni il avait évoqué la question stratégique de la lutte contre les groupes armés dans l'est de la RDC.Le réchauffement des relations avec Kampala avait été précédé dès mars-avril par le rétablissement des liens de bon voisinage avec le Rwanda.Kinshasa et ses voisins ont annoncé fin octobre vouloir mutualiser leurs efforts pour combattre les groupes armés et milices dans la région des Grands lacs.Samedi, un groupe de 71 rebelles rwandais défaits par l'armée congolaise, et près de 1.500 de leurs proches, ont été rapatriés au Rwanda à partir de la province congolaise du Sud-Kivu.

AFP



(Agence Ecofin) - Le coronavirus continue de faire des ravages à travers le monde. Avec environ 6 000 cas le continent africain reste pour l’instant relativement épargné. Mais de l’avis de certains experts, l’impact à venir de la pandémie en Afrique pourrait être catastrophique au point d’entraîner l’effondrement de plusieurs Etats du continent.

Dans une note diplomatique du Centre d'analyse, de prévision et de stratégie (CAPS),intitulée « L'effet pangolin : la tempête qui vient en Afrique ? », obtenue par l’Agence Ecofin, le ministère français des Affaires étrangères prédit un effet quasi-apocalyptique du COVID-19 sur les Etats africains. D’après le think tank du gouvernement, « vu d’Afrique, le Covid-19 se présente sous la forme d’un chronogramme politique qui va amplifier les facteurs de crise des sociétés et des Etats ».

Des Etats défaillants

Selon le rapport, la pandémie du nouveau coronavirus sera « la crise de trop qui déstabilise durablement, voire qui mette à bas des régimes fragiles (Sahel) ou en bout de course (Afrique centrale) ». Pour le CAPS, « le taux de médicalisation […] est quasi-nul et les systèmes de santé nationaux peuvent être considérés comme saturés d’office ».

Ainsi, le COVID-19 devrait révéler « l’incapacité » des Etats africains à protéger leurs populations. La crise sanitaire qui vient avec la maladie entraînera, selon la note, une crise politique qui pourrait être déclenchée par un nombre trop élevé de décès, ou encore l’infection d’un « dirigeant âgé ». Dans ce cas de figure, les Etats les plus exposés à une déstabilisation seraient ceux du Sahel et de l’Afrique centrale, caractérisés par des « politiques publiques défaillantes » au contraire d’autres pays aux « institutions plus solides » tels que le Rwanda ou le Sénégal.

Le CAPS indique également que la fragilisation de l’autorité des Etats ciblés par l’étude, se manifestera également dans les rapports de force qui se déclencheront pour la maîtrise de l’information. « Le discrédit qui frappe les paroles institutionnelles va en outre s’amplifier. L’information se recompose déjà par le bas, en marge des informations publiques via les réseaux sociaux. Le poids des réseaux sociaux va considérablement peser, a fortiori avec le confinement qui va couper littéralement les sociétés des institutions publiques » indique le document.

Un énorme impact socio-économique

« En Afrique de l’Ouest, les mesures de confinement saperont l’équilibre fragile de l’informel, économie de survie quotidienne essentielle au maintien du contrat social. En Afrique centrale, le choc pourrait précipiter la crise finale de la rente pétrolière au Cameroun, au Gabon et au Congo-Brazzaville là aussi au cœur des équilibres sociaux » indique le Quai d’Orsay.

Dans un scénario quasi-hollywoodien, l’institution indique également que les besoins essentiels liés à la crise sanitaire devraient faire apparaître des phénomènes de panique urbaine dans les villes africaines. « La question de la sélection ne portera pas sur les personnes à sauver médicalement (faute de capacités d’accueil), mais sur les besoins de première nécessité : quel quartier ravitailler ? quelles autorités locales crédibles peuvent être les relais d’organisation de la distribution ? quels produits de première nécessité fournir dans une phase attendue de pénurie ? » indique le CAPS. Cette situation devrait entraîner des hausses de la délinquance, rendant encore plus fragile l’autorité de l’Etat.

De nouveaux interlocuteurs pour la France

Au vu de la catastrophe politique, économique et sanitaire prédite, le CAPS propose que la France se tourne vers de nouveaux interlocuteurs avec qui coordonner les « efforts de gestion de la crise en Afrique ». Quatre catégories d’acteurs ont à cet effet été identifiées. Il s’agit des autorités religieuses, dont certaines « pourraient vouloir défier l’ordre public pour imposer le leur dans ce moment de faiblesse de l’Etat » ; les diasporas, qui ont « un devoir d’information civique » ; des artistes populaires qui sont « des autorités morales crédibles et façonnent les opinions publiques » ; et enfin les « entrepreneurs économiques et les businessmen néo-libéraux ».

« Anticiper le discrédit des autorités politiques signifie accompagner en urgence l’émergence d’autres formes d’autorités africaines crédibles pour s’adresser aux peuples afin d’affronter les responsabilités de la crise politique qui va naître du choc provoqué par le Covid-19 en Afrique » indiquent les experts du CAPS, visiblement convaincus que la nouvelle pandémie entraînera une véritable révolution politique dans les pays africains.

Analyse froide ou présomption d’incapacité ?

A la lecture de la note, il ressort que le scénario dressé par les experts du Quai d’Orsay ne laisse aucune place à l’optimisme quant à la capacité des Etats du Sahel et d’Afrique centrale à faire face à la crise. L’analyse remet même profondément en cause le sens de responsabilité des dirigeants africains : « L’immanquable détournement de biens publics (à commencer par des masques) et de l’aide sanitaire internationale à venir (déjà dénoncée sous le terme « Covidbusiness ») peut facilement cristalliser l’ultime perte de crédit des dirigeants » affirme le document. Cet avis s’inscrit dans la logique de plusieurs précédents rapports, qui dressent un tableau complètement sombre des systèmes de gouvernance et des politiques publiques africains.

Pourtant, s’il est vrai que de nombreux pays africains sont considérés comme fragiles, sont-ils aussi démunis face à la nouvelle crise ?

Contrairement aux continents européen, américain ou asiatique qui enregistrent des centaines de milliers de cas et de décès, l’Afrique est encore très peu affectée par la pandémie. En plus d’avoir très tôt pris des mesures de restriction pour freiner la propagation du virus, la très forte population de jeunes que comptent les pays africains pourrait favoriser un taux de décès moins important que les autres continents.

Il faut également noter que, même si les données et contextes sont à chaque fois différents, ce n’est pas la première fois que les pays africains, précisément ceux du Sahel et d’Afrique centrale, font face à une épidémie de grande ampleur. Entre 2014 et 2016, les pays ouest-africains, avec l’aide de la communauté internationale, ont démontré une certaine résilience à l’épidémie d’Ebola qui a fait 11 310 morts dans la région. Plus récemment, malgré la crise sécuritaire en RDC, le pays a également réussi à maîtriser la maladie qui a fait au passage 2268 morts.

Au vu de ces éléments, l’espoir reste permis quant à une maîtrise de la pandémie du COVID-19 par les pays africains, soutenus par la communauté internationale. Même si la corruption et la mauvaise gouvernance ont souvent caractérisé de nombreux pays du continent, il convient de reconnaître que les nombreux efforts qui ont été réalisés jusque-là représentent des points positifs en ces temps de crise.

Une chose est sure, les pays dits fragiles et défaillants, selon la note du Quai d’Orsay, ont déjà acquis beaucoup d’expérience en matière de gestion des crises, qu’elles soient politiques ou sanitaires. Considérer que ces expériences peuvent représenter un atout semble pour l’heure, nettement plus judicieux que de tabler sur un scénario aussi sombre que celui dressé par les experts du CAPS. 

Moutiou Adjibi Nourou



Le gouvernement burundais a autorisé les personnes ayant une double nationalité, dont la nationalité burundaise, à quitter le pays par des vols humanitaires, revenant sur une interdiction générale qui avait empêché début avril des binationaux de prendre un vol pour la Belgique pleine crise du coronavirus, rapporte lundi Iwacu, l’un des derniers médias indépendants du Burundi.

Ce site d’information cite une note verbale adressée publié vendredi dernier par le ministère burundais des Affaires étrangères aux ambassades installées à Bujumbura.

« Le gouvernement de la République du Burundi a accepté d’autoriser les personnes ayant la double nationalité dont la nationalité burundaise à sortir par des vols humanitaires pour quitter le territoire du Burundi si ces personnes n’ont pas de résidence permanente au Burundi et qu’elles ont été frappées par l’annulation des vols des avions commerciaux à l’aéroport international international Melchior Ndadaye (de Bujumbura, le seul du pays, ndlr), alors qu’elles séjournaient pour une courte durée de séjour.

Le ministère des Affaires étrangères précise que les personnes ayant une double nationalité mais qui résident ou réalisent leurs activités quotidiennes au Burundi, ne sont pas concernées par cette mesure.

Le 4 avril dernier, une trentaine de passagers possédant une double nationalité – dont une vingtaine de Belgo-Burundais – qui devaient être rapatriés vers la Belgique à bord d’un vol militaire assuré par un Airbus A330 avaient été empêchés d’embarquer au dernier moment par les autorités locales, au grand dam des Affaires étrangères autorités belges.

Selon Bujumbura, la mesure avait été prise dans le but de prévenir la propagation de la pandémie du coronavirus dans le pays.

Le Burundi n’a officiellement enregistré que trois cas de contamination au Codid-19. Mais le ministère de la Santé publique a annoncé lundi le décès d’une personne testée positive qui était hospitalisée en soins intensifs à l’hôpital Kira de Bujumbura.​

La Libre Afrique

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