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Le Tour d'Espagne ne débutera pas, comme cela devait être le cas, aux Pays-Bas. Le comité d'organisation néerlandais de l'épreuve l'a indiqué ce mercredi matin. "Nous avons contacté toutes les parties concernées pour évaluer la possibilité d'organiser le départ de la Vuelta en automne. Nous avons conclu que cette tâche était trop compliquée" a expliqué Martijn van Hulsteijn, directeur du comité d'organisation de La Vuelta Holanda. Déplacée à cause du repositionnement du Tour de France, la Vuelta ne connaît pas encore officiellement la date de son départ. Nous vous annoncions il y a une semaine que le départ devrait se dérouler le 1er novembre.

La Vuelta 2020 devait initialement se dérouler du 14 août au 6 septembre et débuter par un contre-la-montre par équipes à Utrecht. La deuxième étape devait relier Den Bosch à Utrecht et la troisième étape était aussi prévue aux Pays-Bas, avec départ et arrivée à Breda.

"Déplacer les trois étapes vers l'automne semble techniquement impossible et nous avons conclu qu'il y avait trop d'incertitudes liées au coronavirus. C'est une énorme déception mais évidemment, la santé publique passe en premier" a indiqué Jan van Zanen, le Bourgmestre d'Utrecht, qui devait accueillir le grand départ.

"Le changement de calendrier nous a contraint à un changement de programme", explique Javier Guillen, directeur général d'Unipublic, l'organisateur de la Vuelta. "Nous en avons longuement discuté avec nos partenaires néerlandais, avec lesquels nous avons travaillé en parfaite harmonie, dans un climat de pleine collaboration, et la décision était claire pour tous : l'impossibilité de mener ce projet à bon terme dans ces nouvelles conditions. C'est une décision difficile, que personne n'aimerait avoir à prendre, mais les circonstances compliquées que nous traversons et qui dépassent toutes les attentes ou prévisions nous y ont obligés".

Un projet de grand départ de l'épreuve espagnole en 2022 à Utrecht est d'ores et déjà à l'étude.
 

 Cancelada la salida oficial de #LaVuelta20 desde los Países Bajos

The official departure of La Vuelta 20 from The Netherlands is cancelled

Annulation du départ officiel de La Vuelta 20 depuis les Pays-Bas

— La Vuelta (en casa ) (@lavuelta) April 29, 2020


La NBA, la ligue nord-américaine de basketball, a annoncé mardi soir la liste des joueurs inscrits pour la draft, la sélection des meilleurs joueurs universitaires. Parmi les 205 joueurs inscrits, Joël Ekamba est le seul Belge. Le joueur de 19 ans évolue avec l'équipe Espoirs de Limoges en France.

Formé à Mons-Hainaut, Ekamba a rejoint Limoges en novembre dernier. Il y évolue avec l'équipe Espoirs tout en s'entraînant avec l'équipe première. Depuis son arrivée, il a compilé 13 points, 3 rebonds et 2,2 passes décisives de moyenne.

Son inscription n'est cependant pas définitive et le meneur belge peut la retirer jusqu'à dix jours avant la draft si les retours ne sont pas positifs.

La draft est prévue le 25 juin à New York mais pourrait être reportée. En raison de la pandémie de coronavirus, la NBA est actuellement à l'arrêt et l'incertitude persiste quant à une éventuelle reprise.



Tous les événements qui regroupent plus de 5000 participants "ne pourront se tenir avant le mois de septembre", a aussi indiqué Édouard Philippe.

"La saison 2019-2020 de sports professionnels, notamment celle de football, ne pourra pas reprendre", a annoncé le Premier ministre Édouard Philippe, mardi dans un discours à l'Assemblée nationale, douchant les espoirs des différents championnats interrompus depuis mi-mars en raison de la pandémie. 

"Pour donner aux organisateurs d'événements de la visibilité, je veux préciser que les grandes manifestations sportives (...), tous les événements qui regroupent plus de 5000 participants et font à ce titre l'objet d'une déclaration en préfecture et doivent être organisés longtemps à l'avance, ne pourront se tenir avant le mois de septembre", a-t-il également déclaré devant les députés. 

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La décision de l'UEFA de décaler l'Euro 2020 à l'été 2021 avait offert de nouvelles possibilités au calendrier pour que les championnats de foot s'achèvent, une fois éloignés les risques sanitaires liés à la pandémie de coronavirus qui a mis le football à l'arrêt fin mars. 

Incertitudes pour la saison de rugby

 

Mais l'hypothèse privilégiée par la Ligue de football professionnel (LFP), à savoir reprendre la Ligue 1 le 17 juin à huis clos, et la terminer le 25 juillet, semble dorénavant très compromise par les annonces du Premier ministre. 

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Ce scénario présentait l'avantage de laisser aux joueurs au moins quatre semaines de préparation physique, le temps minimal estimé par les spécialistes, en cas de reprise de l'entraînement durant la semaine du 11 mai. Il collait aussi aux souhaits de l'UEFA qui espère voir les championnats nationaux aller à leur terme cet été, avant d'achever à son tour les compétitions européennes au mois d'août, au prix d'un calendrier chargé.  

Ces annonces laissent également en suspens l'achèvement de la saison 2019-2020 du Top 14 de rugby prévue à la fin de l'été, et la tenue du Tour de France, reprogrammé du 29 août au 20 septembre. Pour les coureurs cyclistes, confinés comme les autres sportifs depuis le 17 mars, les annonces du Premier ministre ouvrent la voie à la reprise de l'entraînement individuel sur route. 

L'EXPRESS



Les opposants à l’ouverture de la PMA ont défilé ce dimanche à Paris. Alors que les organisateurs revendiquaient 600 000 manifestants, ils étaient moins de 75 000 selon le cabinet de comptage Occurrence et 42 000 selon la police.

Ils sont venus de toute la France pour crier leur opposition à l'ouverture de la PMA à toutes les femmes. Ce dimanche à 13 heures, la manifestation demandant au gouvernement de renoncer à cette promesse de campagne d'Emmanuel Macron s'est élancée dans Paris.

Sept ans après les mobilisations monstre contre le mariage pour tous, plusieurs milliers de personnes ont agité des drapeaux vert/rouge. Ils étaient 74 500 dans la capitale, selon un comptage réalisé par le cabinet Occurrence pour un collectif de médias, dont Le Parisien. Les organisateurs revendiquaient 600 000 manifestants dans la capitale, soit 8 fois plus... Quant à la préfecture de police, elle comptabilise seulement 42 000 personnes.

22 associations principalement chrétiennes, dont la Manif pour tous, Alliance Vita, les Associations familiales catholiques… mais aussi des politiques issus des rangs de la droite François-Xavier Bellamy, Hervé Mariton ou Rachida Dati (les Républicains), Louis Aliot, Gilbert Collard et Marion Maréchal (Rassemblement national)… avaient donné rendez-vous près du Sénat, où une commission spéciale doit se pencher à partir du 15 octobre sur le projet de loi bioéthique.

Peu d'élus avaient annoncé leur venue. Mais quelques écharpes tricolores sont quand même visibles dans le cortège.

« Depuis presque 2 ans, nos tentatives de dialogue n'ont jamais abouti (...) il ne reste plus que la rue pour être entendus », a déclaré la présidente de la Manif pour tous Ludovine de la Rochere, lors d'un point presse. « Cette manifestation, c'est un avertissement au gouvernement. Ouvrira-t-il le dialogue ou restera-t-il comme Hollande en 2012 dans le mépris? », a-t-elle ajouté.

leparisien.fr



L’apparition de partis confessionnels, défendant des intérêts religieux, s’inspire d’un discours communautariste totalement étranger à la vision chrétienne de la politique. Pas plus que les idéologies individualistes, le communautarisme n’est pas compatible avec la doctrine sociale de l’Église. Les catholiques engagés politiquement, même en tant que chrétiens, sont au seul service du bien commun.

La nouveauté politique du moment est l’apparition de partis et candidats ouvertement musulmans, comme l’Union des démocrates musulmans de France. Beaucoup craignent que ce soient des organisations défendant des intérêts catégoriels, communautaires exactement. La question se pose en effet et le sénateur Bruno Retailleau a déposé une proposition de loi au Sénat le 8 novembre, portant sur l’interdiction de campagnes communautaristes lors des élections. Mais certains lui rétorquent que des mouvements comme le Parti chrétien-démocrate (PCD), Sens commun ou les Poissons roses, ou qu’un homme politique comme François-Xavier Bellamy qui ne cache pas sa foi chrétienne, seraient dans une logique proche de celle de ces mouvements musulmans… Que faut-il en penser ?

Le règne de Dieu, au service des hommes

Quoi qu’il en soit des intentions de ces organisations islamiques, il est possible en revanche de répondre pour les mouvements chrétiens ou composés de chrétiens affichés et engagés. Qu’est-ce qu’une politique portée par des chrétiens assumés et engagés ? La doctrine sociale de l’Église qui se constitue depuis 1891, avec l’encyclique Rerum novarum et sous l’influence des catholiques sociaux apparus au début du XIXe siècle, a développé progressivement une conception de l’action des chrétiens dans la Cité. Le citoyen catholique concourt au bien commun.

« Il n’existe pas de régime politique spécifiquement chrétien. »

Son objectif n’est pas de constituer un État catholique cadré par le clergé et obéissant à une loi religieuse. La foi chrétienne ne défend pas la théocratie et il n’existe pas de régime politique spécifiquement chrétien. Dans l’Évangile, le Christ a répondu à Ponce Pilate : « Mon royaume n’est pas de ce monde. » Le royaume de Dieu n’étant pas d’ici, le Christ-Roi règne alors sur terre d’une autre manière que les royaumes politiques. Il règne sur l’univers par le biais du cœur des chrétiens qui sont par leur baptême prêtres, prophètes et rois.

Pour un chrétien, être roi signifie être serviteur. Le jeudi saint, le Christ a montré ce qu’était être roi : il a lavé les pieds des siens et nous a invité à faire de même. La mission des chrétiens est donc le service des autres. Mais quels autres ? Les plus petits ! La chapitre 25 de l’Évangile de Matthieu est la charte du service des chrétiens : ce que vous avez faits aux plus petits, c’est à moi que vous l’avez fait. Le Christ s’identifie alors au plus pauvre, et en servant le pauvre, nous servons le Christ. Le plus petit étant le malade, le faible, l’enfant, le fœtus, le vieillard, le mourant, l’étranger, le prisonnier quelle que soit sa faute… Le citoyen catholique est habité par cela et toute l’action politique des chrétiens doit être traversée de ces principes. 

Une logique universelle

Ces préceptes sont religieux car ils viennent de la parole du Christ. Mais ils ne peuvent pas être communautaristes car ils concernent tous : les chrétiens doivent aider tous les petits, sans exclure personne. La charité n’est pas une entraide entre chrétiens, et elle ne l’a jamais été. Quand la Société de Saint-Vincent-de-Paul, le Secours Catholique ou une autre association chrétienne aide un SDF, un migrant, une mère de famille isolée ou visite un prisonnier, elles ne lui demandent jamais s’il est chrétien. Car la charité chrétienne ne peut pas être conditionnelle. Au Moyen Âge, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem soignaient aussi bien les croisés que les musulmans. 

La justice par charité

La logique de la charité ne concerne pas seulement les associations humanitaires mais tous les chrétiens et donc en premier chef les hommes politiques chrétiens. Parfois on entend que la politique n’est pas le lieu de la charité et que c’est davantage le lieu de la justice. Le bien commun serait recherché à travers la justice, notamment la justice sociale. Ce raisonnement se tient : le bien commun est la conséquence de la justice et la justice est l’œuvre de la raison, accessible par tous, croyants ou pas.

Mais si l’Église a développé une doctrine sociale recherchant le bien commun par la mise en œuvre de la justice c’est surtout parce qu’elle porte la Parole de Celui qui a dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Le bienheureux Frédéric Ozanam, que saint Jean Paul II a qualifié de précurseur de la doctrine sociale de l’Église, disait sur ce sujet : « La justice suppose déjà beaucoup d’amour ; car il faut beaucoup aimer l’homme pour respecter son droit qui borne notre droit et sa liberté qui gêne notre liberté. Cependant la justice a des limites ; la charité n’en connaît pas. » Les chrétiens en politique recherchent donc la justice par charité, c’est elle qui leur donne « faim et soif de la justice ».

« La distinction du spirituel et du temporel n’interdit pas l’inspiration spirituelle du temporel. »

Nous sommes donc loin d’une logique communautaire et aussi loin d’une logique théocratique. L’Église catholique, actuellement, n’intervient pas dans la désignation des dirigeants politiques. Elle laisse cela aux laïcs comme elle l’a maintes fois rappelé au XXe siècle. Il y a une distinction entre pouvoir temporel et autorité spirituelle. Mais cette distinction n’interdit pas l’inspiration spirituelle du temporel : cette inspiration porte sur une anthropologie, une vision de l’homme que Jacques Maritain appelait l’humanisme intégral. 

L’expérience de la démocratie chrétienne

Beaucoup de chrétiens se sont engagés en politique au cours de l’histoire contemporaine. Certains se sont organisés en mouvement qui ont revendiqué leur inspiration chrétienne, c’est le cas notamment de la famille de pensée politique appelée « démocratie chrétienne ». Cette famille de pensée a voulu faire vivre dans notre démocraties modernes une conception chrétienne de la démocratie. Elle a joué un rôle important en Europe et en Amérique latine où elle contribua à bâtir la démocratie après des épisodes de dictature.

Les deux démocraties chrétiennes les plus célèbres sont l’italienne (la DC) et l’allemande (la CDU, qui existe toujours) qui ont reconstruit leur pays après la guerre. En France, les démocrates chrétiens ont rarement utilisé l’étiquette spirituelle. Par prudence en terre de la laïcité républicaine et aussi pour éviter toute confusion entre leur parti et l’Église, ils se nommèrent Parti démocrate populaire (PDP) dans l’entre-deux-guerres et Mouvement républicain populaire (MRP) entre 1945 et 1963. 

Aucun parti catholique

Mais cette question des partis est délicate et là-dessus, l’Église catholique est claire : il n’existe aucun parti catholique, et tout baptisé peut rejoindre le parti de son choix (à condition que ce parti ne soit pas en contradiction totale avec la foi chrétienne, ce qui fut rare mais a existé). Prudente, elle a même pendant quarante ans, de 1903 avec l’encyclique Graves de communire jusqu’à 1945, empêché l’appellation « démocratie chrétienne » pour éviter des confusions. Il y a des catholiques partout, et la doctrine sociale de l’Église peut être vécue dans presque tous les partis.

Ainsi, les partis démocrates-chrétiens n’ont jamais eu le monopole de l’action politique des chrétiens, et ils ne l’ont jamais revendiqué. Actuellement, en France des mouvements composés de nombreux chrétiens (mais pas seulement) comme Sens commun, les Poissons roses ou le Parti chrétien-démocrate (PCD) sont clairement dans cette démarche : beaucoup de leurs membres assument une inspiration chrétienne, mais ils ne sont pas des bras politiques de l’Église. 

Ni communautarisme, ni hégémonie théocratique, l’action des chrétiens en politique est un service du bien commun, inconditionnel et pour tous. 

Aleteia



La porte-parole de la liaison militaire d’Israël avec les Palestiniens a annoncé la nouvelle la semaine dernière.

Les Chrétiens de la bande de Gaza devraient être interdits de villes saintes à Noël. Ce sont les autorités israéliennes qui l’ont annoncé le 12 décembre dernier. Les Chrétiens ne pourront pas visiter les villes de Bethléem et de Jérusalem. La liaison militaire avec les Palestiniens a avancé des considérations « d’ordre sécuritaire ». Seuls des permis pour des séjours à l’étranger seront accordés, ont-ils ajouté.
 
Une rupture avec la politique habituelle puisque deux fois par an, à Pâques et à Noël donc, le Cogat, l’organisme de liaison militaire d’Israël avec les territoires palestiniens, attribue des quotas de permis. Ils permettent aux habitants de la bande de Gaza de se réunir avec leur famille en dehors de l’enclave pour les vacances.

Les hauts responsables chrétiens condamnent

À titre de comparaison, en 2018, l’État hébreu avait annoncé 500 permis accordés aux Chrétiens de la bande de Gaza. Dans le passé, Israël a déjà restreint les mouvements hors de la bande, ce territoire contrôlé par le Hamas. L’enclave palestinienne qui a récemment été le théâtre d’une nouvelle escalade de violence, ne compte aujourd’hui qu’environ un millier de chrétiens, majoritairement grecs-orthodoxes (autour de 800) et 117 âmes catholiques, sur une population de deux millions d’habitants, la plupart musulmans. Les hauts responsables chrétiens ont indiqué avoir fait appel auprès des autorités israéliennes de cette décision qu’ils ont condamnée.

valeursactuelles.com



Le président de la République Démocratique du Congo effectuait une visite officielle ce vendredi à Bujumbura, après la Tanzanie. Pour les medias locaux, la visite du Chef de l’Etat au Burundi a pour objectif de « rassurer son allié de l’Est sur des questions importantes sur la géopolitique des grands lacs et sur la sécurité dans l’Est de la RDC ».  

S’agit-il d’une volonté de rapprochement ? Certainement oui parce qu’en avril dernier, Felix Tchisekedi avait envoyé un émissaire à Pierre Nkurunziza. Monsieur Claude Ekolomba Ibalanky qui avait été reçu en audience par le Président lui-même avait révélé à la presse « qu’il  est porteur d’un message de fraternité  et d’amitié de la part du Président Tshisekedi à son homologue burundais, en sa qualité de coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord- cadre d’Addis-Abeba. » Au cours de cette visite, Claude Ekolomba avait également fait savoir qu’ils  ont échangé sur la coopération multidimensionnelle entre le Burundi et la RDC, tout en insistant sur « la nécessité de renforcer et préserver la paix et la sécurité dans la sous-région afin de permettre l’épanouissement des projets intégrateurs dans le cadre de la coopération économique » comme le rapporte le journal Info Grands Lacs.

Il n’est pas difficile de les cerner depuis l’élection de Felix Tshisekedi à la tête de la République Démocratique du Congo. Pour le nouveau élu, il faut apaiser le climat avec les voisins de la RDC. Sans oublier qu’il incarne les intérêts du peuple tout entier qu’il avait soumis au pouvoir. D’ailleurs, la première visite régionale que Felix Tshisekedi avait effectuée avait pour enjeu l’énergie. C’était en Angola chez son homologue Joao Lourenço, le 5 février de cette année.  Au cours de cette visite, Tshisekedi a venté « l’alternance pacifique » issue des élections du 30 décembre, ce qui lui a permis de défendre la légalité de sa victoire contestée. De l’autre côté, Joao Lourenço a profité de négocier avec le Président congolais sur comment  il peut  profiter avec la RDC de l‘énergie produite par le barrage d’Inga pour alimenter la province de Cabinda et d’autres localités congolaises qui sont frontalières avec cette province angolaise.

La deuxième visite régionale que le Président Felix Tscisekedi a effectuée est celle qu’il a faite à Nairobi, la capitale kenyane à Uhuru Kenyatta, le 6 février 2019.  Là- bas, l’enjeu important est plutôt symbolique. Tshisekedi s’y est rendu, selon la RFI, car le Président Kenyan avait soutenu la victoire de Félix Tshisekedi depuis le début. D'où cette visite de « remerciements » bien que le Kenya ne soit pas un voisin direct de la République démocratique du Congo (RDC). Félix Tshisekedi s’est aussi entretenu ce avec Raïla Odinga, l’opposant kényan, qui s’était lui-même rendu à Kinshasa pour l’investiture du président congolais.

Pour le Rwanda, Tshisekedi a choisi de rencontrer Paul Kagame, qui avait émis de sérieux doutes au sujet de sa victoire à l’élection du 30 décembre 2018 en marge du sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba le 17 Janvier de cette année. Le petit Rwanda (26.000 km²) et l’immense RDC (près de 90 fois plus étendue avec 2,3 millions de km²) entretiennent des relations tendues depuis 25 ans, à la suite du génocide au Rwanda. Kinshasa accuse Kigali de piller ses minerais (coltan) dans le Nord Kivu. Kigali a dans le viseur le groupe hutu FDLR réfugié dans l’Est de la RDC. Selon la Libre Afrique, « Pendant près de deux heures, les deux chefs d’État ont passé en revue les questions de bon voisinage et de franche coopération entre leurs États ».

Après leur premier tête-à-tête à Addis-Abeba, Paul Kagame et Félix Tshisekedi ont de nouveau échangé, lors d’une rencontre exceptionnelle à l’occasion de l’Africa CEO Forum, le 25 mars de cette année. Au menu de cet échange, il y avait trois questions à  aborder dont les relations entre les deux pays, la question de la préservation des écosystèmes environnementaux et les enjeux miniers. Au cours de cette rencontre, « les deux hommes ont affiché une posture de compréhension mutuelle et une volonté commune d’avancer malgré les relations bilatérales historiquement tendues entre leurs deux pays » comme l’indique l’hebdomadaire Jeune Afrique. Dans cette rencontre, le Président congolais a promis de mettre terme à l’instabilité dans l’est de la RDC en s’attaquant aux milices qui y sévissent. De plus, cette volonté d’avancer ensemble vient d’être matérialisée par une visite officielle de deux jours de la Première Dame congolaise, Denise Nyekuru Tshisekedi à Jeannette Kagame dimanche dernier. En mai 2001, Jeannette Kagame avait accueilli, à Kigali, le 1er sommet africain des Premières Dames sur les enfants et la prévention du VIH/SIDA.

Felix Tshisekedi est d’abord lui-même rassuré. Il possède une stature forte après qu’il ait parvenu à trouver son premier ministre avec les forces politiques issues des élections qui l’ont finalement porté la tête du pays. La légitimité de son élection et de ses fonctions présidentielles est de mise même s’il doit gouverner avec les membres de l’ancien système.

Ainsi, cette visite a deux enjeux essentiels : le premier est la question de sécurité de la sous-région. Elle reste toujours au menu des engagements des pays de la sous-région d’où le rôle du Burundi en la matière est presqu’obligatoire.  La preuve est l’organisation à Kinshasa la semaine dernière des chefs des services de renseignements des pays de la sous-région, laquelle réunion n’a pas vu la présence du Burundi. Sous l'égide du président Félix Tshisekedi, avec le soutien des deux organisations sous régionales, la CIRGL, SADC et l'envoyé spécial de l'ONU, l'objectif est de cette réunion était de coordonner les actions dans la lutte contre les « forces négatives », notamment les groupes étrangers qui sévissent dans l'est de la RDC. Le Burundi l’a boudée en justifiant cette absence par le soudain rapprochement entre Kinshasa et Kigali. « Paul Kagame est partout, Tshisekedi le fait applaudir dans un stade à Kinshasa, sa propre femme paradait encore ce week-end à Kigali », indique l'une de ces sources à la RFI.

Le second enjeu est sur la problématique de la diminution des tensions entre les pays de la sous-région pour amorcer de nouveau la coopération en général et avec le pays membres de l’EAC en particulier. Le président de la RDC visite le Burundi alors qu’il y a des tensions diplomatiques entre les pays de la sous-région. Le Burundi entretient des relations tendues avec son voisin du nord, le Rwanda. Ce dernier n’est pas vu aussi d’un bon œil avec l’Ouganda d’où l'investissement personnel du président Tshisekedi pour apaiser ses tensions dans la sous-région et relancer la coopération.  D’ailleurs, les Nations-Unies et certaines organisations régionales avaient beaucoup demandé au nouveau élu de s’investir personnellement dans cette mission. C’est l’une des raisons qui avait poussé la SADC et la CIRGL d’organiser la réunion entre les services de renseignements des pays de la sous-région à Kinshasa.  Va-t-il gagner le pari ? Très difficile à affirmer car à l’heure qu’il est, chaque pays vit son contexte politique. Le Burundi se prépare aux élections de 2020, la RDC se lance à la fois sur deux pistes, celle de développement (avec un sérieux rapport de force entre les forces politiques dirigeantes) et de pacification des régions de conflits (dont l’Est) et le Rwanda continue sa montée vers le développement durable avec l’appui des bailleurs internationaux malgré sa dictature progressiste. Visiblement, les conflits l’emportent sur les aspirations, ce qui voudrait dire qu’en l’absence d’autres mécanismes formels de règlement des tensions (ouvertes ou latentes) entre ces Etats, l’intégration économique ne saurait être efficacement instrumentée pour stabiliser la région.

Steve Baragafise



Des heurts ont eu lieu à Goma et la police était déployée en force aux points stratégiques de Kinshasa dimanche, jour de manifestations annoncées par l’opposition et interdites par les autorités de la République démocratique du Congo. A Goma dans l’est, la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des petits groupes de 10 à 15 jeunes qui voulaient marcher à l’appel de la coalition d’opposition Lamuka, a constaté un correspondant de l’AFP qui a aussi vu des pierres sur la chaussée.

Le calme régnait en milieu de matinée à Kinshasa, où trois responsables de Lamuka avaient annoncé leur intention de défier l’interdiction prononcée vendredi par le gouverneur: l’ex-chef de guerre et ex-vice-président Jean-Pierre Bemba, l’ex-candidat à la présidentielle Martin Fayulu et l’ex-Premier ministre Adolphe Muzito.

« Tout attroupement de plus de 10 personnes sera dispersé ce dimanche 30 juin 2019 », avait prévenu samedi le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo.

Le nouveau président de la République, Félix Tshisekedi, s’est déclaré « d’accord » avec l’interdiction de la marche de ses anciens alliés de l’opposition. « Depuis que je suis là, je n’ai interdit aucune manifestation. Les droits et les libertés des citoyens sont garantis. Mais nous avons comme l’impression qu’il y en a qui confondent démocratie et anarchie », s’est justifié le président dans son premier grand entretien à Radio France internationale (RFI) et France 24 depuis son investiture le 24 janvier.

L’opposition proteste contre l’invalidation de l’élection d’une vingtaine de ses députés prononcée début juin par la Cour constitutionnelle. « Il y a eu des choses inacceptables », a reconnu le président Tshisekedi. « Lorsque j’ai reçu le président de la Cour Constitutionnelle, c’était pour en savoir plus sur ces arrêts qui étaient pour certains scandaleux ».

Le président a assuré qu' »il y a au sein même de la Cour constitutionnelle une procédure en réparation d’erreurs matérielles comme ils disent ».



Un tribunal belge enquête sur un orphelinat pour enlèvement et traite présumés d'enfants en République démocratique du Congo. Des enfants ont été amenés en Belgique et adoptés par des familles auxquelles on avait dit qu'ils étaient orphelins. Des années plus tard, des tests ADN ont prouvé que, dans certains cas, ils ne l'étaient pas.

A des centaines de kilomètres au nord de Kinshasa, la capitale de la RD Congo, se trouve le village de Gemena. La plupart des gens vivent de l'agriculture ou de la pêche ; d'autres sont charpentiers ou commerçants.

Abdula Libenge, un tailleur de 34 ans, est le père d'une des quatre familles du village qui, en mai 2015, a envoyé un enfant à Kinshasa dans un camp de vacances.

Leurs enfants ne sont jamais revenus. Sans accès à une représentation juridique ou à l'assistance des autorités locales, ils ne pouvaient qu'attendre.

Environ deux ans après la disparition de la fille de M. Libenge, il a reçu une visite inattendue qui allait enfin faire la lumière sur ce qui s'est passé.

Les journalistes belges Kurt Wertelaers et Benoit de Freine avaient eu vent d'une enquête sur la fraude en matière d'adoption dans leur pays.

Comment les deux journalistes ont découvert le scandale

Le procureur de la République belge avait de fortes indications que les parents biologiques d'un certain nombre d'enfants congolais adoptés en Belgique étaient toujours en vie, et les deux hommes s'étaient mis en route pour les retrouver.

Leur recherche les a conduits de Bruxelles à l'atelier d'Abdula Libenge à Gemena.

Celui-ci leur a montré une photo de sa fille.

"Prise le jour de son départ pour Kinshasa", leur a-t-il dit. "Elle était si heureuse. Nous n'aurons jamais la chance d'aller à Kinshasa. On ne peut pas payer le billet d'avion. Mais elle en a eu l'occasion, et ça nous rendait fiers."

C'était l'une des nombreuses photos du groupe de trois filles et d'un garçon, alors âgés de deux à quatre ans.

Une photo les montre avec un jeune homme d'une organisation de jeunesse, leur chaperon au camp de vacances.

"Il ne nous reste que cette photo et une chaussure", a poursuivi M. Libenge.

Devant une autre maison, Suriya Moyumbe attendait en larmes, agrippée à une photo de sa fille, qui était petite quand elle est partie et ne pouvait pas encore parler.

"La famille de mon mari me reproche de l'avoir envoyée à ces vacances. Je n'aurais jamais dû faire ça. Mais nous avons tous pensé que c'était une grande opportunité", a-t-elle confié aux journalistes.

Wertelaers et De Freine sont retournés à Bruxelles pour présenter leurs preuves et le procureur s'est ensuite rendu à Gemena pour recueillir l'ADN.

L'orphelinat Tumaini de Kinshasa a depuis été fermé.

L'avocate belgo-congolaise Julienne Mpemba est assignée à résidence et fait face à des accusations criminelles pour son rôle de responsable de l'orphelinat.

Son avocat, George Balon Perin, a déclaré qu'elle "conteste de manière claire les charges retenues contre elle", ajoutant qu'elle n'est pas poursuivie en RD du Congo, où les faits allégués se sont produits.

D'autres personnes ont été inculpées en Belgique et en RD Congo, a déclaré l'avocat à la BBC.

'Une gifle' pour les nouvelles familles

En Belgique, les familles adoptives ont appris la nouvelle une par une.

Certains parents adoptifs avaient déjà fait part de leurs préoccupations au cours du processus d'adoption et ont déclaré à la BBC que la nouvelle confirmait leurs craintes.

"Connaissant la réputation de la RD Congo, j'avais très peur, mais l'agence d'adoption nous a vraiment poussés vers elle et nous a rassurés sur le fait que tout serait légal ", a déclaré un père, qui a souhaité rester anonyme.

"C'était comme une gifle quand on l'a entendue. C'est ce que j'ai toujours voulu éviter. Et maintenant, malgré moi, j'ai un enfant volé."

Une mère a décrit comment l'agence avait tenté de la détourner de ses préoccupations chaque fois qu'elle soulevait des objections. Puis un jour, sa fille adoptive a appris assez de français pour commencer à parler de sa famille biologique.

"Une fois, elle a dit : "Tu n'es pas ma maman, maman", quand on lisait un conte de fées.

"J'ai immédiatement déclenché l'alarme, mais j'ai été rejetée. J'ai pensé qu'elle parlait peut-être d'une mère d'accueil intérimaire avec laquelle elle vivait avant de venir ici. Mais non. C'était sa mère."

Quand l'histoire a éclaté en Belgique, quatre enfants étaient impliqués. Aujourd'hui, les parents adoptifs de 15 autres enfants attendent les résultats des tests ADN.

Pourquoi l'adoption internationale peut constituer un risque

"Il y a des gens qui n'ont pas fait leur travail, des gens qui auraient pu en bénéficier, financièrement ou d'une autre façon ", dit l'avocat Georges-Henri Beauthier, qui représente trois des familles adoptives.

"Il faut voir toutes ces personnes collectivement comme une organisation véritablement criminelle, bien organisée en RD Congo et en Belgique."

Selon l'expert en protection de l'enfance Nigel Cantwell, ce ne sont pas des cas isolés.

"Il y a toujours un peu d'anarchie dans l'adoption lorsqu'il s'agit d'un pays qui n'est pas partie à la Convention de La Haye, comme c'est le cas pour la RD Congo. Il y a tellement d'exemples ces dernières années : Haïti, Guatemala, Vietnam, Cambodge. La liste est longue."

Il croit que les intermédiaires, y compris les foyers pour enfants, doivent être réglementés et, si possible, retirés du processus. "Ce sont eux qui font de l'argent. Si vous ne contrôlez pas l'argent, vous ne contrôlerez pas la corruption."

Qu'arrivera-t-il aux enfants ?

Un tribunal de la famille belge décidera en dernier ressort de l'avenir des enfants.

"C'est au cas par cas, mais toute solution doit dépendre énormément de ce que dit l'enfant. Nous ne pouvons pas nous contenter de prendre des décisions sur ce que nous pensons être bon pour un enfant sans connaître son opinion ", explique M. Cantwell.

Les familles de Gemena voient peu d'espoir de récupérer leurs enfants.

Pour toutes les personnes concernées, la prochaine étape sera difficile, et M. Beauthier dit que les parents adoptifs s'y préparent.

"Il y a ce réflexe humain qui consiste à dire non, non. C'est mon enfant, je ne le laisserai pas partir. Non. Ce serait inacceptable, et mes clients le comprennent très bien."

Pour un père adoptif, il n'y a pas de bon dénouement.

"Nous nous demandons vraiment ce qui est le mieux pour cet enfant. Et nous n'avons pas la réponse. Mais il n'y a pas vraiment de réponse. Nous sommes tous des perdants dans cette histoire."

A Gemena, Abdula Libenge a peu d'espoir que sa fille rentre à la maison.

"Je sais que les gens diront qu'elle est mieux en Belgique. Et tu sais, peut-être qu'elle l'est, mais je ne pense pas que ce soit à n'importe qui d'autre de faire ce choix. Et nous, on n'en a pas eu."



GEOPOLITIQUE, GRANDS LACS AFRICAINS, ONU – NEW-YORK (ONU), 3/10/2019 – M. Huang Xia (Chine), nouvel émissaire de l’ONU pour la Région des Grands Lacs, s’est félicité devant le Conseil de sécurité de voir que la Région des Grands Lacs Africain, notamment celle couvrant le Burundi, la RD Congo, l’Ouganda et le Rwanda, soit résolument engagée vers la stabilité : « La région des Grands Lacs est, plus que jamais, résolument engagée dans sa marche vers la stabilité ».

Un retour volontaire massif des réfugiés burundais s’observe dans la région … Le Burundi s’apprête à organiser ses 4èmes élections consécutives depuis 2005, signe d’une très grande stabilité institutionnelle et politique.  Les observations de l’émissaire onusien Huang Xia qui s’est rendu sur place dans la région, viennent remettre en cause  divers rapports notamment celui du Conseil des Droits de l’Homme ONU  …

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