Sosthène Kambidi est accusé de « terrorisme », « d’association de malfaiteurs » et « d’insurrection » dans le cadre du double assassinat des experts de l’ONU. L’enquête est a priori loin d’être terminé. Les organisations professionnelles ne comprennent pas la détention prolongée de leur collègue.
Pendant les auditions, les questions portaient sur la détention par Sosthène Kambidi de la vidéo de l’exécution des experts de l’ONU. Certains magistrats, cherchent à démontrer que Sosthène Kambidi n’agissait pas dans le cadre de son travail journalistique. « Nous n’excluons aucune piste. Il n’a pas été interpellé parce qu’il a réalisé un reportage. Nous cherchons à savoir si le journaliste a posé des actes relevant de son métier », a dit à RFI un haut magistrat.
L'avocat du journaliste conteste formellement ces accusations et rappelle que la quête et la possession de la vidéo se faisaient bel et bien dans le cadre de son métier.
Sosthène Ligodi reste donc en détention et sera transféré à Kananga où se tient le procès sur la mort des experts de l’ONU, confirme le parquet militaire.
Cependant, face à l’emballement médiatique et la à forte présence des organisations de défense des journalistes, l’auditorat général des FARDC, tente de calmer le jeu. Selon au haut magistrat, les PV d’audition doivent être transférés à un juge qui devra dire si oui ou non les éléments sont recevables pour qualifier ou rejeter les chefs d’accusation.
Sosthène Kambidi est le troisième journaliste a être arrêté dans ce dossier.
Patient Ligodi