Le ministre d'État, ministre de la Justice a ordonné l'arrestation du directeur de la prison, des agents de la SNEL -Société nationale de l'électricité- et plusieurs personnes impliquées. Il a fait cette annonce après sa descente au centre pénitentiaire, jeudi 05 septembre.
A travers une vidéo, le ministre de la Justice Constant Mutamba a dénoncé un acte de sabotage des efforts menés par le Président de la République, de la part de quelques magistrats verreux. Le patron de la Justice a promis une série d'arrestations dans les tout prochains jours.
De leur côté, les magistrats déclinent leur responsabilité dans la désolante scène survenue au centre pénitentiaire. Ils dénoncent le fait que le ministre de la Justice ait interdit l'acheminement des détenus à la prison Makala.
Ce climat, visiblement de tension, est perçu, d'après plusieurs observateurs, comme un recul pour la restauration de l'appareil judiciaire congolais. Les appels sont lancés pour que les deux camps fassent preuve de retenue.
Grevisse Tekilazaya
La RDC a reçu, jeudi 5 septembre 2024, les premières doses de vaccin contre le Mpox, marquant une étape importante dans la lutte contre cette épidémie qui sévit dans plusieurs régions du pays. Ce vaccin, MVA-BN®, fait partie des 215 000 doses acquises par l'Autorité de préparation et de réaction en cas d'urgence sanitaire (HERA) de la Commission européenne, et arrive à un moment où la recrudescence des cas de Mpox inquiète les autorités sanitaires et la population.
Pour comprendre les enjeux de cette campagne de vaccination, les défis logistiques et la stratégie de distribution, la rédaction d’Actualité.cd reçoit Laurent Muschel, Directeur général par intérim et Chef de HERA. Dans cet entretien exclusif, M. Muschel revient sur l'importance de ce vaccin, son déploiement en RDC, et les perspectives à long terme pour renforcer les capacités locales de production de vaccins.
Laurent Muschel s'entretient avec Emmanuel Kuzamba sur les spécificités du vaccin, les populations cibles et les défis de cette campagne de vaccination inédite dans le pays
Emmanuel Kuzamba :
Bonjour M. Laurent Muschel. Aujourd'hui, les vaccins sont arrivés à Kinshasa. Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour les acheminer jusqu'ici ?
Laurent Muschel :
Disons que nous avons agi très rapidement, puisque la déclaration d'urgence sanitaire au niveau continental et international a été faite par Africa CDC le 14 août. En un peu plus de 15 jours, les vaccins sont arrivés. Il a fallu négocier et acheter les vaccins auprès de l'entreprise Bavaria Nordic. Nous avons acquis tous les stocks disponibles pour les acheminer ici. Mais il y avait aussi des contraintes en termes de responsabilité, de préservation de la chaîne du froid et de dédouanement. Ça a été une course contre la montre pour les acheminer aussi rapidement.
Emmanuel Kuzamba :
Environ 100 000 doses de vaccins sont arrivées aujourd'hui, et 200 000 supplémentaires d'ici la fin de la semaine. Sur quoi s'est basé ce chiffre ?
Laurent Muschel :
Cela s'est basé sur les stocks disponibles de Bavaria Nordic. Nous avons pu acquérir l'intégralité des stocks disponibles. Ils relancent maintenant la production pour fournir des doses supplémentaires.
Emmanuel Kuzamba :
Comment voyez-vous l'administration de ce vaccin en RDC, au vu des cas et des contaminations potentielles qui existent déjà ?
Laurent Muschel :
La stratégie vaccinale est en cours de finalisation au ministère de la Santé de la RDC. L'idée est de cibler les foyers de contamination, notamment dans les cercles familiaux, et dans les régions où le virus est prévalent, comme le Sud-Kivu et l'Équateur. Le ministère de la Santé travaille avec des partenaires tels que l'UNICEF, Africa CDC et l'OMS pour mettre en place une micro-planification afin de délivrer le vaccin aux personnes qui en ont le plus besoin.
Emmanuel Kuzamba :
L'Union européenne va-t-elle poursuivre sa collaboration avec les autorités congolaises pour acheminer ce vaccin dans les provinces concernées ?
Laurent Muschel :
Nous discutons actuellement de financements supplémentaires avec d'autres services de la Commission européenne pour soutenir le gouvernement dans l'acheminement des vaccins.
Emmanuel Kuzamba :
Pourquoi ce vaccin arrive-t-il maintenant et pas plus tôt, alors que les autorités congolaises ont alerté sur cette maladie il y a déjà plusieurs mois ?
Laurent Muschel :
Ce vaccin n'est pas arrivé en retard. Il est arrivé après la déclaration d'urgence continentale faite par Africa CDC. Nous ne pouvons déployer les vaccins que lorsqu'une urgence sanitaire mondiale est déclarée.
Emmanuel Kuzamba :
Maintenant que le vaccin est arrivé, qu'est-il prévu en termes de soutien à la production locale de vaccins, notamment en RDC, l'épicentre de la maladie ?
Laurent Muschel :
La production locale de vaccins est un objectif à plus long terme. L'Union européenne a soutenu le développement de capacités de production de vaccins en Afrique à travers le projet MAF+. Nous avons investi plus de 1,3 milliard d'euros pour cela, y compris pour des vaccins à ARNm. Mais pour le Mpox, c'est un vaccin très spécifique, et nous verrons si d'autres entreprises développeront des vaccins.
Emmanuel Kuzamba :
La spécificité de ce vaccin, c'est qu'il n'est actuellement destiné qu'aux adultes. Pouvez-vous confirmer cela ?
Laurent Muschel :
Oui, tout à fait. Le vaccin est autorisé en Europe et aux États-Unis pour les adultes. L'Agence européenne des médicaments étudie actuellement des données pour voir s'il peut être administré aux adolescents de 12 à 17 ans, avec une réponse attendue d'ici la fin du mois. Des essais cliniques sont également en cours en RDC pour adapter le vaccin aux enfants de moins de 12 ans.
Emmanuel Kuzamba :
À part les enfants, existe-t-il d'autres catégories de personnes non éligibles pour ce vaccin ?
Laurent Muschel :
Il n'y a pas vraiment de catégories non éligibles. Certaines catégories, comme les personnels soignants en contact avec les malades, seront prioritaires.
Emmanuel Kuzamba :
Les premières doses seront-elles administrées à Kinshasa ou dans une autre province ?
Laurent Muschel :
Cela dépendra des autorités, mais probablement dans les zones où l'épidémie est la plus forte.
C'est peut-être la fin de la crise qui secoue le parti présidentiel, UDPS qui connaît une fronde contre le secrétaire général Augustin Kabuya. Ce dernier, accusé notamment de mégestion et clientélisme avait été désavoué et remplacé même par un autre cadre Déo Bizimu investi par la Convention démocratique du parti (CDP), et s'apprêtait à prendre, de force, le contrôle du QG de l’UDPS ce samedi à Limete. Ce, alors que Augustion Kabuya désavoué avait affiché une résistance et promettait violence.
Ce jeudi, la veuve Tshisekedi, Marthe Kasalu, mère biologique de Félix Tshisekedi, a pesé de tout son poids pour taire les divergences. Les deux hommes, Bizibu à gauche, vêtu d'une costume, Augustin Kabuya à droite, chemise blanche et pantalon noir, au milieu d'eux est assise, lassée, celle qu'on appelle Maman Marthe, en présence de certains cadres du parti dont le premier vice-président de l’Assemblée nationale Jean-Clausde Tshilumbayi.
«Dans chaque famille, il y a toujours des divergences. Celles-ci doivent être traitées en famille. Me référent au conseil qui nous est prodigués par maman et au regard de ce que veut le chef de l'État, ce qui était prévu ce samedi, nos combattants doivent savoir que cela n'aura plus lieu», a dit en premier Déogratias Bizibu, qui dit attendre le retour de Félix Tshisekedi pour d'autres orientations.
Kabuya estime, pour sa part, que l'UDPS doit jouer un rôle qui consiste à donner des propositions de paix pour accompagner le chef de l'État, qui en est l'émanation.
«Ce samedi, qu'aucun combattant ne vienne à la permanence sous prétexte de riposter contre les gens qui avaient promis l'envahir. Dans toute famille il y a toujours des problèmes, mais heureusement nous avons notre autorité de référence qui est le président de la République, à qui nous présentons nos excuses pour tout ce qui venait de se passer», déclare Augustin Kabuya, qui interdit toute forme de message de provocation dans les réseaux sociaux.
Bien avant cette rencontre autour de Marthe Kasalu, l'un des frondeurs de Kabuya, Gecko Beya, avait renoncé à la démarche du camp Bizibu. Devant un échantillon des «parlementaires debouts», ce membre influent de l'UDPS, se référant au cas de Jean-Marc Kabund, a affirmé que le départ d'une personne à la tête du parti présidentiel dépend de Félix Tshisekedi. À l'en croire, comme ce dernier ne s'est pas encore prononcé sur le sort de l'actuel contesté secrétaire général, lui non plus ne peut prendre une autre position.
Le mois de juillet était endiablé au sein du parti de Félix Tshisekedi. L'ex ministre de la santé, Eteni Longondo, avait donné le ton d'une contestation sans précédent de Augustin Kabuya, qu'il accusait de plusieurs griefs, dont le népotisme, le clientélisme, le manque de vision, la gestion solitaire du parti, la dictature et autres. Des dizaines de fédérations à travers le pays avaient signé un document désavouant le successeur de Jean-Marc Kabund. Dans la capitale tout comme dans les provinces, les militants étaient déterminés à faire partir l'élu de Mont-Amba, qui avait fait montre d'une résistance jusque-là.
Félix Tshisekedi qui répondait à la question liée à ce conflit, l'avait expliqué par ce qu'il avait qualifié de vitalité démocratique, d'un choc d'idées devant faire jaillir la lumière. Il avait promis un retour imminent à la paix au sein du parti politique de son feu père.
Samyr LUKOMBO
Rémi Maréchaux, nommé ambassadeur de France en RDC par Emmanuel Macron, a officiellement pris ses fonctions à Kinshasa en septembre 2024. Dans un message adressé à la communauté française, il a exprimé son enthousiasme à l’idée de renforcer les relations bilatérales entre la France et la RDC, une mission qu’il qualifie d’« honneur » et de « responsabilité ».
Le nouvel ambassadeur, qui avait déjà découvert Kinshasa en 1990 et y avait mené plusieurs missions, succède à Bruno Aubert. Il a salué la solidité des relations entre les deux pays, soulignant les visites récentes des présidents Félix Tshisekedi et Emmanuel Macron qui témoignent de cette dynamique.
Rémi Maréchaux a également insisté sur l’importance de la communauté française en RDC, évoquant le rôle crucial des établissements scolaires, des entreprises et des associations dans le renforcement des liens entre la France et la RDC. Il s'est engagé à être à l’écoute de cette communauté, tout en approfondissant la coopération bilatérale dans des domaines variés, notamment la culture et l’éducation.
Le diplomate de carrière, ayant exercé dans plusieurs pays africains et institutions internationales, arrive avec une solide expérience dans les relations Afrique-France, notamment en tant qu’ancien ambassadeur à Nairobi et représentant permanent auprès de l’Union africaine.
actualite.cd/CC
La Première Ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa, a reçu ce mercredi 4 septembre 2024 une délégation de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO), conduite par la Représentante spéciale adjointe pour la protection et les opérations, Vivian van de Perre.
Lors de cette rencontre, la MONUSCO a exprimé son engagement à fournir une assistance sanitaire et psychosociale urgente aux prisonniers affectés par la tentative d’évasion survenue dans la nuit du 1er au 2 septembre 2024 à la prison centrale de Makala.
« Nous apportons en urgence notre soutien sanitaire et une aide immédiate aux victimes de cette tentative d’évasion, en particulier aux femmes, avec des kits de prévention contre les maladies », a déclaré Van de Perre.
La représentante de la MONUSCO a également exprimé les condoléances sincères de l’organisation suite à cet événement tragique : « Nous sommes profondément attristés par la perte de vies humaines et les blessures subies par les détenus. Nos pensées vont aux familles des victimes en cette période difficile et douloureuse, et nous avons offert notre assistance au Gouvernement », a-t-elle expliqué.
De son côté, la Première Ministre a salué l’engagement et la détermination de la MONUSCO dans la protection du territoire national, ainsi que la sécurité des personnes et de leurs biens. Elle a également indiqué que le Gouvernement a déjà commencé à mettre en œuvre les actions prévues au pilier 2 de son Programme d’Actions (PAG 2024-2028) pour garantir une meilleure sécurité à la population.
Bruno Nsaka
Les Léopards entrent en dance ce vendredi à 17 heures. Ils titillent les Syli National du Guinée. Cette rencontre qui doit donner les couleurs de la suite de la campagne, revêt d’une importance très significative sur le plan comptable. Desabre qui ne doit pas se trouer, devra opérer des choix forts, afin de composer avec un onze outillé capable de grappiller les précieux trois points.
Samuel Essende titularisé en juin dans l’axe, pourrait à nouveau, bénéficier de la confiance du français. L’avant de FC Augsburg à montrer de belles avec son jeu en pivot : présent dans les duels et en pointe de fixation. Sans marquer, l’ancien du PSG a pu mettre tout le monde d’accord. Il ne reste que plus que les buts pour couronner le tout.
«Je veux de donner du plaisir aux supporters avec les résultats obtenus dans le collectif. Je suis là pour aider mon équipe et de représenter mon pays. Un attaquant, naturellement aime marquer et j’ai envie le faire en sélection. Un attaquant, il ne peut ou ne pas marquer en deux matchs. Je ne suis pas inquiet, ça finira par arriver », a-t-il déclaré à la presse.
L’ancien du PSG dans son assiette visiblement va tenter de rester sur la continuité de ses bons débuts en Allemagne, en Budesliga. Il part pied au plancher pour maintenir au chaud la charnière Guinéenne dépourvue deux tauliers : Saïdou Sow, Mouctar Diakhaby, forfaits.
Jenovic Lumbuenadio
Samedi 31 août dernier, la commune de Matete a été le théâtre d’une innovation littéraire dans la ville de Kinshasa avec l’inauguration de la Clinique Littéraire de Kinshasa (CLK), une initiative de la fondation Otul ASBL, sous la direction du poète congolais Patrick Kitenge, alias Pat Le Gourou. Ce projet vise à offrir un espace dédié à la création et au développement de l’écriture, mettant l’accent sur l’accompagnement personnalisé des écrivains mais surtout des enfants.
Conçue comme un espace de soin et de création, la clinique littéraire vise à revitaliser la scène littéraire congolaise. Inspirée par le besoin de soigner une littérature jugée malade, elle offre un cadre où adultes et enfants peuvent interagir et se développer autour de l'écriture.
Lors de la cérémonie inaugurale, Pat Le Gourou a expliqué a souligné l’importance de cet espace où la parole et l’écrit se rencontrent pour soigner les maux de la littérature congolaise.
« On a pensé à la clinique littéraire parce qu’il fallait d’abord penser à une guérison. Je crois que notre littérature est malade depuis plusieurs années et c’est une maladie que nous voyons, que nous vivons. S’il faut guérir, c’est d’abord une prise de conscience, mais au-delà de la prise de conscience, il faut un cadre. Il fallait trouver un cadre où on échange, un cadre où on interpelle. On a pensé à l’adulte mais surtout à l’enfant. Puisque l’enfant reste ce sol fertile dans lequel il faut mettre le grain », a indiqué l’initiateur de la CLK.
La Clinique Littéraire de Kinshasa se distingue par son approche thérapeutique de la littérature, considérant cette dernière comme un moyen d’expression et de guérison. Pour les enfants, la clinique propose des mesures de prophylaxie littéraire, un soutien scolaire et un accompagnement personnalisé.
« Le suivi scolaire, c’est que l’enfant amène à la clinique tout ce qu’il a en termes de difficulté, il apporte ses cours, ses devoirs à domicile et autres. Il y aura quelqu’un de permanent pour l’accueillir et prendre soin de lui. S’agissant de l’accompagnement littéraire, il y aura des personnes pour prendre l’enfant par la main et le guider dans ses lectures mais aussi dans ses écritures pour permettre à l’enfant de se découvrir lui-même et de prendre sa voie », a ajouté Pat Le Gourou.
Les adultes, quant à eux, bénéficieront de diagnostics littéraires, de soins urgents sous forme d'ateliers et d'hospitalisations pour une formation approfondie. Chaque œuvre, qu'elle soit publiée ou non, est soumise à une critique rigoureuse, permettant aux auteurs d'affiner leur art.
Chloé-Marie Kitenge, 12 ans, est un jeune prodige de la littérature congolaise. Vainqueur du prix littéraire Zamenga section enfants en 2022, elle a partagé son expérience. Elle encourage les jeunes comme elle à plonger dans la lecture et l’écriture, soulignant le rôle crucial des parents dans cet apprentissage.
« Le conseil que je peux donner aux enfants, c’est que grâce aux mots, on peut apprendre plusieurs choses et enrichir son vocabulaire et l’améliorer. Je conseille à tous les enfants de lire et d’écrire plus souvent parce que c’est quelque chose de très important, c’est une chose fondamentale qu’on apprend depuis la maternelle et ici au Congo, je constate qu’il y a encore des enfants qui ont du mal avec la lecture et l’écriture », a-t-elle dit.
Et d’ajouter :
« Mes parents m’ont encadré dans la lecture et dans l’écriture, principalement mon père qui est lui-même écrivain. J’ai commencé à écrire toute seule par passion mais c’est lui qui m’a aidé à entrer dans ce contexte-là, beaucoup plus sérieusement. Je conseille à d’autres parents d’encadrer leurs enfants, de les suivre dans ce domaine de la littérature ».
L'inauguration a réuni des figures importantes de la sphère littéraire et culturelle de Kinshasa, marquée notamment par la présence de la Ministre de la Culture, Arts et Patrimoine, Yolande Elebe Ma Ndembo qui, plus tôt, est passée visiter le lieu.
Le Marc Bamenga, un des initiateurs de ce projet, a exprimé son espoir de voir de nombreux enfants profiter de cet espace unique, promettant des actions de sensibilisation dans les quartiers environnants.
« Nous attendons à ce qu’il y ait beaucoup d’enfants, qu’ils viennent nous visiter mais avant ça nous comptons faire une ronde dans les quartiers, faire du porte à porte pour distribuer des tracts et informer aux parents qu’il y’a un lieu de culture qui était érigé et inauguré en date du 31 août 2024 pour faire justement appel à ces enfants là, qu’ils viennent afin que nous commençons ce processus d’initiation à la chose de la lettre », a-t-il lancé.
La cérémonie a été ponctuée par une prestation de Slam du collectif Tetra (Têtes rares où Têtes travailleuses) captivant l’audience avec des mots puissants et inspirants. Cette performance a illustré l’énergie créative que la clinique souhaite insuffler. Obed Bossa, Fernando Kusenza et Benjamin Masiya ont ostensiblement assuré le spectacle.
La Clinique Littéraire de Kinshasa ambitionne de devenir une référence en matière de promotion de la langue et de la culture francophone, avec en ligne de mire l'organisation du Prix Kinois du Livre. En transformant les maux en mots, elle veut stimuler ainsi une émulation saine entre jeunes et auteurs. Avec cette clinique, Kinshasa pose une pierre angulaire dans l’édifice culturel africain, où chaque individu peut se métamorphoser en un écrivain accompli.
James Mutuba
La capitale de la République Démocratique du Congo s’apprête à vibrer au rythme du jazz avec la 8ème édition du festival “Kinshasa Jazz”, prévue ce vendredi 6 et samedi 7 septembre 2024. Cet événement, placé sous le thème "Jazz for peace” (Jazz pour la paix), aspire à promouvoir la paix dans l'Est du pays, une région en proie à l'insécurité et aux conflits.
Le thème "Jazz pour la paix" n'est pas seulement un slogan, mais un appel à l'action. Les artistes et les organisateurs souhaitent sensibiliser le public aux défis auxquels fait face l'Est du Congo. En faisant résonner leurs voix et leurs instruments, ils espèrent mobiliser la communauté internationale pour soutenir des initiatives de paix.
Lors de la conférence de presse tenue mercredi, Alain Tshovo, coordonnateur de cette édition, a souligné l'urgence de la situation dans les provinces du Nord et Sud Kivu, expliquant l’importance de ce thème.
« Le manque de paix dans la partie Est de notre pays est un sérieux problème qui préoccupe tout Congolais. Des compatriotes, des familles et des villages sont traumatisés chaque jour à cause de l’insécurité qui sévit dans les provinces du Nord et Sud Kivu. Nous voulons non seulement consoler les victimes mais aussi faire entendre nos voix et nos instruments de musique pour réclamer la paix », a-t-il déclaré.
Un festival pour la paix et la mémoire
En plus de son message de paix, cette édition est également dédiée à la célébration du 50ème anniversaire du célèbre combat de boxe entre Muhammad Ali et George Foreman, connu sous le nom de “Rumble in the Jungle”, qui a eu lieu à Kinshasa en date du 30 octobre 1974 au stade Tata Raphaël. Les performances incluront des reprises jazz de morceaux légendaires, créant ainsi un pont entre le passé et le présent.
Paul Ngoie Leperc, initiateur du festival, a expliqué : "Zaïre 74 est un événement historique qui a vendu l’image positive de notre pays à l’époque. C’est non seulement un évènement sportif mais aussi culturel qui a permis aux grands noms de la scène musicale congolaise tels que Franco Luambo et Tabu Ley, ainsi que les stars internationales comme Miriam Makeba et James Brown, de se produire à cette occasion. Nous voulons leur rendre hommage en interprétant leurs différents morceaux dans le style jazz".
Le festival promet une programmation riche et variée avec des artistes dévoués à la musique jazz. Parmi les invités, on retrouve des noms tels que David Goma, Ezekiel Fataki, Rodrigue Shungu Wete, et Fabrizio Cassol. Les performances auront lieu à la, baptisée. “Rue de Jazz”, située sur l’avenue de la Bibliothèque du Centre Wallonie Bruxelles à Gombe.
Des rencontres entre artistes sont également prévues pour réfléchir sur la manière de plaider pour la paix à travers la musique. “Nous aurons des jazzmen qui ont la passion et l’âme pour ce genre musical. Nous invitons les amoureux de jazz à nous rejoindre pour soutenir cette noble cause,” a conclu Paul Ngoie.
Les discussions et ateliers prévus visent à explorer comment la musique peut être un vecteur de changement social. En réunissant des musiciens engagés, le festival espère inspirer de nouvelles initiatives pour la paix et la réconciliation.
Le jazz a trouvé sa place en République Démocratique du Congo depuis maintenant près de 30 ans. Cependant, ce genre musical a vu le jour il y a un peu plus d’un siècle aux États-Unis, au sein des communautés afro-américaines, avant de se répandre à travers le monde. Le jazz se joue avec des instruments tels que la trompette, le trombone, la clarinette, le saxophone et le piano. On y ajoute également la guitare, la batterie et la contrebasse.
Créé en 2017, le festival Kinshasa Jazz est une tribune qui programme uniquement les artistes pratiquant la musique Jazz.
L’idée du festival est de faire découvrir au public kinois le jazz, en organisant des ateliers et autres conférences entre les initiés autour du jazz et ses principes.
James Mutuba
De retour d'une mission au centre du pays, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, s'est immédiatement rendu à la prison centrale de Makala à Kinshasa, où 129 détenus ont été tués dans ce que le gouvernement qualifie de tentative d'évasion survenue dans la nuit du 1er au 2 septembre.
Visiblement furieux, Mutamba a exprimé sa colère devant les journalistes sur place : « Je viens d’atterrir et, croyez-moi, je réglerai cette affaire en deux semaines. J’ai alerté à maintes reprises, mais tout le monde s’est ligué contre moi. Voilà le résultat ! C’est un sabotage des actions du Chef de l’État, et cela ne passera pas inaperçu. Chaque semaine, les magistrats envoient des détenus ici sans tenir compte de la capacité de la prison. »
Mutamba a rejeté la thèse d’une évasion, affirmant : « Vous venez ici et vous faites sortir les gens clandestinement. C’est un acte de sabotage, ce n’est pas une évasion. » Il a directement accusé les magistrats d’être à l’origine du problème : « Toutes les fois où j’ai désengorgé, ils ont envoyé le double. Depuis que j’ai commencé, combien de détenus ont été envoyés ici après le désengorgement ? C’est là où on saura d’où est parti cet acte de sabotage. On va sérieusement sanctionner. »
Trois jours après l'incident, les autorités semblent avoir repris le contrôle de la prison de Makala. Hier, mercredi, la Première ministre Judith Suminwa s'est rendue sur les lieux pour évaluer l'ampleur des dégâts et constater la reprise des services de la prison, accompagnée d'une délégation gouvernementale.
L’objectif des autorités, comme l’a exprimé Constant Mutamba, est de réduire de moitié la population carcérale de Makala, une prison conçue pour 1 500 personnes mais qui en abrite actuellement près de 15 000.
En parallèle, le Bureau du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de la RDC a exhorté les magistrats à poursuivre les arrestations et à continuer d’exercer leurs fonctions conformément à la loi, malgré les récentes directives du ministère de la Justice restreignant les transferts de détenus. Lors d'une réunion tenue ce mercredi à la Cour constitutionnelle, le CSM a réagi aux propos du Vice-ministre de la Justice, qui avait annoncé l’arrêt des transferts de détenus préventifs à la prison centrale de Makala et à la prison militaire de Ndolo.
actualite.cd/CC
Le directeur de la prison centrale de Makala, Joseph Yusufu Maliki, a été suspendu et est actuellement recherché par les autorités, trois jours après le carnage survenu lors d'une tentative d'évasion dans la nuit de dimanche à lundi.
Cette décision a été prise mercredi par le ministre de la Justice, Constant Mutamba, après une visite sur place à la prison. Selon des sources au ministère de la Justice, Joseph Yusufu Maliki aurait déjà quitté le pays, alors que des mesures ont été prises pour son arrestation. L'intérim de la direction de la prison de Makala a été confié à Deko Madeleine, auparavant directrice adjointe.
Lors de sa visite à la prison, Constant Mutamba a remis en question la version officielle de la tentative d'évasion, évoquée par la Première ministre et d'autres membres du gouvernement. Il a plutôt accusé certains responsables de "sabotage" en raison de la surpopulation de la prison, causée par l'envoi de détenus supplémentaires sans tenir compte de la capacité d'accueil de l'établissement. Le ministre de la Justice a promis de prendre des mesures sévères dans les deux semaines à venir.
Le Conseil supérieur de la magistrature a exprimé son opposition à la décision de Constant Mutamba d'ordonner aux magistrats de suspendre le transfert de détenus à Makala, soulignant ainsi les tensions entre les différentes institutions judiciaires du pays.
actualite.cd/CC