Le Team Manager de l’équipe de la RDC, Dodo Landu, a expliqué dimanche 27 mars à la presse congolaise que les Léopards ont choisi de s’installer dans la cité d’El Jadida (ville située à 90,56 Km de Casablanca) pour « la concentration et la sérénité de la préparation de la rencontre » contre les Lions de l’Atlas.

En effet, le Maroc offre son hospitalité à la RDC, mardi 29 mars dans le cadre de la manche retour des barrages de la Coupe du Monde-Qatar 2022.

« Nous avons voulu préparer ce match de barrage retour dans la sérénité et dans la concentration loin de provocations, d’intimations et d’harcèlements légendaires que les équipes rencontrent généralement quand elles évoluent à Casablanca. Parce que les grands hôtels de Casa sont situés en plein centre-ville à la merci de la population et la quiétude qui est souvent sujet à caution », a-t-il souligné.

Le Team Manager Landu qui a été cité par le site de la FECOFA, indique que Mazagan est un site bien connu par la RDC pour y avoir été logée lors du match amical en octobre 2020 contre le Maroc (1-1) :

« C’est un site idéal pour nous pour donner suite à la sérénité et à la concentration que nous voulons pour aborder ce match », explique le team manager.

Il signale que l’accueil est bon et pense que ça continuera jusqu’au jour du match :

« Depuis l’arrivée de l’équipe au Maroc, nous avons été accueillis dans les bonnes conditions, avec toutes les facilitations requises par la réglementation de la FIFA pour cette compétition. Nous sommes installés avec l’accompagnement d’une escorte policière et de la Fédération Royale marocaine de football. Jusque-là nous n’avons pas à nous plaindre. Pourvu que ça dure, effectivement parce que qu’une fois à Casablanca, nous nous sommes préparés mentalement pour faire à tous les désagréments et les provocations possibles que peuvent subvenir », a-t-il conclu.

Parlant de l’ambiance, la FECOFA affirme qu'elle est bonne au niveau interne. Tout le monde, joueurs et membres du staff, tout le groupe est concentré pour donner le meilleur de lui-même sur le terrain le jour du match.

radiookapi.net/CC



L’armée congolaise continue à renforcer ses troupes pour consolider les positions conquises dans la région de Sabinyo en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Cette région stratégique pour les FARDC est située dans les montagnes des Virunga à la frontière entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda.

Du 19 au 21 mars, les FARDC ont lancé l’offensive sur les positions tenues par les combattants du M23. Après trois jours, l’armée a annoncé avoir démantelé trois bastions importants des rebelles du M23.

Mais, depuis quelques jours, des rumeurs font état d’une réorganisation des rebelles du M23, aux environs de leurs anciens bastions dans la région de Sabinyo pour tenter de les reconquérir.

Pour le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2 au Nord-Kivu qui a fait une mise au point à Radio Okapi, le samedi 26 mars à Goma, il s’agit de fausses informations. Le lieutenant-colonel Njike Kaiko a indiqué que les FARDC ont le contrôle total des positions conquises.

« Actuellement, les Forces armées de la République démocratique du Congo occupent les positions, les consolident aussi. Nous comptons y rester, le plus longtemps possible de manière à ce qu’aucun groupe armé ne puisse déranger la quiétude de la population. Aussi, que ces rebelles ne puissent se réorganiser sur le sol congolais. C’est dans le cadre des actions anticipatives que nous sommes à Sabinyo. Nous sommes à Sabinyo, nous contrôlons Sabinyo. Nous avons consolidé toutes les positions conquises et quiconque tenterait de se réorganiser dans notre zone de responsabilité, la pression des FARDC », a affirmé le lieutenant-colonel Njike Kaiko.

radiookapi.net/CC



À plus de 3600 mètres d’altitude, le sommet du Mont Sabyinyo marque le point précis où les frontières de trois pays se rencontrent : le Congo, le Rwanda et l’Ouganda. 

Cette semaine, de violents affrontements s’y sont déroulés entre l’armée congolaise et le Mouvement du 23 mars ou M23. Cette rébellion avait pourtant été défaite militairement en 2013.

Comment expliquer sa réapparition soudaine ces derniers mois ? Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Po na GEC, la capsule audio qui tente d’éclairer l’actualité de la RDC. Je suis Pierre Boisselet, coordonnateur des recherches sur la violence d’Ebuteli, le partenaire de recherche du Groupe d’étude sur le Congo de l’Université de New-York. Nous sommes le vendredi 25 mars et aujourd’hui nous nous intéressons à la résurgence du M23.

Dans la mémoire de beaucoup de Congolais, ce nom rappelle un traumatisme : celui de la prise de la ville de Goma par ce groupe, en novembre 2012. Comme d’autres avant lui, cette rébellion avait, pour cela, reçu le soutien des gouvernements rwandais et ougandais.

Mais contrairement à ses prédécesseurs, le M23 avait été battu militairement en 2013. La victoire pouvait alors laisser espérer la fin d’un cycle de rébellions soutenues par les pays voisins. Mais à partir de 2017 certains de ses anciens membres dont son chef, Sultani Makenga, ont repris position dans la zone des Virunga.

Leur présence est d’abord restée discrète. Mais tout a changé le 7 novembre dernier. Ce jour-là, le M23 a attaqué trois positions des FARDC. Depuis, neuf autres affrontements impliquant ce groupe ont été recensés par le Baromètre sécuritaire du Kivu, faisant plusieurs dizaines de morts chez les FARDC et le M23 et de nombreux déplacés.

Alors, pourquoi assiste-t-on à cette résurgence ? Il y a d’abord la situation des combattants du M23 eux-mêmes. Après leur défaite de 2013, ils se sont réfugiés plusieurs années au Rwanda et en Ouganda. Mais une grande partie d’entre eux n’a pas pu rentrer en RDC dans des conditions négociées, comme cela leur avait été promis, notamment en 2013 et en 2019. Il est possible qu’ils aient repris les affrontements pour faire pression afin de l’obtenir. Mais le contexte régional semble avoir aussi contribué à envenimer la situation. La RDC est au centre d’une guerre d’influence que se livrent le Rwanda et l’Ouganda depuis des années. Après avoir fait une série de gestes de bonne volonté envers le Rwanda, en début de mandat, le président congolais Félix Tshisekedi s’est sensiblement rapproché de l’Ouganda en 2021. 

La réhabilitation de certaines routes congolaises a été confiée à ce pays, dont l’axe Goma-Bunagana. Ce dernier pourrait détourner vers l’Ouganda une partie des routes commerciales qui contribuent aujourd’hui à l’économie rwandaise.

Surtout, en novembre dernier, le président Tshisekedi a accepté le déploiement de l’armée ougandaise dans l’Est du Congo pour qu’elle participe à la traque du très meurtrier groupe ADF. La première attaque du M23, le 7 novembre, a eu lieu alors que cette opération était en discussion. En réalité, à mesure que Félix Tshisekedi se rapprochait de l’Ougandais Yoweri Museveni, ses relations ont semblé se tendre avec le Rwandais Paul Kagamé.

Le 8 février, le président rwandais a affirmé que différents groupes rebelles hostiles à Kigali s’étaient associés sur le territoire congolais, et qu’il serait prêt à agir sans concertation si nécessaire. Il n’est pas venu à Kinshasa le 24 février pour le sommet de l’accord cadre d’Addis-Abeba, censé favoriser la coopération régionale, contrairement à six de ses homologues de la région.

Le 28 février, Félix Tshisekedi a, de son côté, semblé accuser le Rwanda de vouloir déstabiliser son pays, lors d’une conférence diplomatique à Kinshasa. [diffuser enregistrement : « Il est irréaliste et improductif, voire suicidaire pour un pays de notre sous région de penser qu’il tirerait toujours des dividendes en entretenant des conflits ou des tensions avec ses voisins »]

De nombreux responsables sécuritaires congolais affirment aujourd’hui que le Rwanda est derrière la réapparition du M23 observée depuis novembre. C’est  possible, même si cela n’est pas attesté par des preuves à ce jour. Que cette accusation s’avère ou non, cette nouvelle crise a d’ores et déjà pris une dimension régionale. Le président Tshisekedi a d’ailleurs demandé et obtenu que le contingent kényan de la Brigade d’intervention de la Monusco soit affecté à la lutte contre le M23. Selon nos informations, ces troupes se préparent actuellement à intervenir.



Kibali Gold Mine SA, une entreprise qui exploite une mine d'or à 220 km d'Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele, envisage de repeupler le parc national de la Garamba avec 50 rhinocéros blancs (Ceratotherium simum cottoni).

C'est le président et CEO de Barrick Gold  Corporation, maison-mère de Kibali Gold Mine, qui l'a annoncé à Kinshasa le jeudi 24 mars 2022 au cours de la 45e conférence de presse trimestrielle de cette entreprise détenue à 10% par l'Etat congolais, via la SOKIMO.

"En plus du soutien continu de Kibali aux mesures de conservation dans l’un des parcs nationaux de la RDC, African Parks et Barrick envisagent de réintroduire les rhinocéros blancs dans le parc national de la Garamba. Dans ce qui sera le plus grand exercice en son genre dans le pays, le plan envisage la relocalisation d’environ 50 rhinocéros blancs à Garamba, créant un nouveau groupe de population qui est essentiel dans le plan à long terme de protection de cette espèce", a annoncé Mark Bristow.

Hormis ce projet de rhinocéros blancs, Barrick a annoncé avoir soutenu le parc de Garamba en posant 15 nouveaux colliers sur les éléphants et aussi avoir pris en charge la remise à neuf de 11 anciens colliers, les frais de connexion par satellite et les frais de vétérinaires.

L'entreprise a également annoncé avoir acheté 5 colliers GPS à placer sur les lions.

Concernant le reboisement du 2ème plus vieux parc national de la RDC (1938), le président de Barrick a annoncé que 11,2 hectares de cette aire protégée ont été réhabilités avec 14.027 arbres en 2021. Et pour ce 1er trimestre de 2022, 2100 arbres ont déjà été plantés. 

En RDC, les rhinocéros blancs se trouvent que dans le parc de la Garamba. Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), ils y sont menacés d'extinction suite au braconnage. Leurs cornes sont trop prisées pour leurs supposées vertus médicinales.

Depuis 2005, l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) a confié la gestion de ce parc à l'ONG African Parks, spécialisée dans la gestion des aires protégées. Suite à cette collaboration, la population de ce grand mammifère s'est nettement améliorée à Garamba, passant de 3 individus en 2003 à plus de 30 à ce jour.

Bienfait Luganywa



Tandis que ses rivaux tentent de plaider leur cause auprès de la Maison Blanche, le gouvernement congolais multiplie les contacts avec les lobbyistes américains. À moins de deux ans des élections, le bras de fer est déjà engagé outre-Atlantique.

C’est presque devenu un rituel. Comme ils l’avaient fait à l’approche de l’élection présidentielle de 2018, les hommes politiques congolais multiplient les contacts avec les lobbyistes de Washington.

Après l’opposant Martin Fayulu, qui, en janvier dernier, s’est offert les services du cabinet Future Pact LLC pour 17 500 dollars par mois, après Moïse Katumbi qui, depuis juin 2021, a signé avec trois cabinets (King & Spalding, le groupe DCI et Brownstein Hyatt) pour un montant total de 80 000 dollars par mois, l’administration Tshisekedi riposte.

Un contrat à 900 000 dollars

Le 11 mars dernier, le ministère de la Communication, que dirige Patrick Muyaya, a conclu un contrat d’un an avec Ballard Partners, une puissante firme fondée en Floride en 1998, pour un montant de 900 000 dollars. Objectifs : « améliorer les relations bilatérales entre les États-Unis et la RDC ; renforcer les institutions démocratiques et l’État de droit ; faire progresser la croissance économique de la RDC ». Le contrat prévoit également que Ballard Partners « aidera à faire reconnaître  [la RDC] comme un pays leader en matière de lutte contre le changement climatique, et fera la promotion de ses actions dans ce domaine ».

Le 14 mars, le même ministère a également conclu un accord avec Scribe Strategies and Advisors, une société fondée par Joseph Szlavik. Parmi les clauses de ce contrat, « l’amélioration de l’image de la RDC aux États-Unis » et « l’accroissement des investissements américains » au Congo.

Joseph Szlavik, qui a travaillé avec la Gécamines, est un familier des milieux politiques et économiques congolais.

Selon nos informations, les discussions liées à ce dernier contrat avaient débuté en septembre 2021, alors que Félix Tshisekedi était venu à New York participer à la session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU. Le président congolais avait profité de ce déplacement pour s’entretenir avec Szlavik, dont il avait déjà fait la connaissance grâce à Gilbert Mundela.

Mundela, qui est décédé en 2019, était un cousin éloigné du chef de l’État, et l’un de ses principaux relais auprès des Américains. Il avait travaillé avec Pamoja USA, le cabinet de lobbying que le candidat Tshisekedi avait engagé pour la campagne présidentielle de 2018.

Ce n’est pas la première fois que Kinshasa a recours aux lobbyistes américains : le ministère des Finances s’était déjà adjoint les services du cabinet d’avocats Baker & McKenzie, puis ceux d’Ensight Consulting.

Tshisekedi sous pression

Certes en bons termes avec Washington depuis le début de son mandat, Félix Tshisekedi n’en est pas moins sous pression pour que les prochaines élections se déroulent dans de bonnes conditions et dans les délais prévus, autrement dit en décembre 2023. Le risque d’un dérapage de calendrier, qu’a clairement évoqué Denis Kadima, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), inquiète certains partenaires de la RDC.

L’Assemblée nationale congolaise doit statuer, dans les prochaines semaines, sur la révision de la loi électorale. En attendant, les lobbyistes engagés par Moïse Katumbi se démènent, outre-Atlantique, pour promouvoir le principe d’élections « libres et équitables ».

Dernier exemple en date : l’élu démocrate Gregory W. Meeks, président du comité des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, et son collègue républicain Michael T. McCaul, ont adressé une lettre au secrétaire d’État, Antony Blinken.

Dans ce courrier, daté du 16 mars, les deux parlementaires rappellent que « les élections [congolaises] de 2018 n’ont été ni libres ni équitables, et ont été entachées par les actes corrompus et antidémocratiques de l’ancien président Joseph Kabila […]. Même si nous reconnaissons que [son] successeur, Félix Tshisekedi, a pris des mesures allant dans le sens de l’ouverture de l’espace politique, de la lutte contre la corruption et de la réforme de l’État, des mesures supplémentaires doivent à présent être prises pour ouvrir la voie à des élections libres et équitables en 2023 ».

Des documents figurant sur le site du département américain de la justice montrent qu’un membre du cabinet King & Spalding, qui travaille avec l’ancien gouverneur du Katanga, a eu des échanges avec l’équipe de Michael T. McCaul juste avant la publication de cette lettre.

Serait-ce pour riposter aux initiatives répétées de Katumbi, qui est toujours son allié au sein de l’Union sacrée, que Tshisekedi multiplie les contrats aux États-Unis ? « Nous sommes engagés dans un processus visant à positionner la RDC comme un pays solution, répond une source gouvernementale congolaise. L’objectif est de faire un plaidoyer en ce sens. Mais cela n’a rien à voir avec ce que font Moïse Katumbi et Martin Fayulu. »

La galaxie Trump

Quoi qu’il en soit, les cabinets Ballard Partners et Scribe Strategies and Advisors sont solidement implantés à Washington, où la RDC n’a plus d’ambassadeur : François Balumuene a été nommé en Chine et Marie-Hélène Mathey Boo, désignée en janvier pour lui succéder, n’a pas encore pris ses fonctions.

Ballard Partners est dirigé par l’un des plus influents lobbyistes de la galaxie Trump, Brian Ballard. Ce dernier a également collaboré avec de nombreuses personnalités politiques républicaines, comme Jeb Bush ou Mitt Romney. Depuis l’arrivée au pouvoir de Joe Biden, il a recruté plusieurs personnalités du camp démocrate.

Après s’être révélé un élément moteur dans la levée des fonds destinés à la campagne de Donald Trump, en 2016, il a profité de sa relation privilégiée avec le président américain pour développer les activités de sa firme auprès de clients étrangers.

En mars 2019, le Zimbabwéen Emmerson Mnangagwa avait ainsi eu recours à ses services pour améliorer ses relations avec les États-Unis. Selon une source interne chez Ballard Partners, ce cabinet aurait refusé de signer un contrat avec Joseph Kabila avant la présidentielle de 2018, quand celui-ci se trouvait sous la pression de la communauté internationale, et en particulier des États-Unis.

Le cabinet Ballard était à l’époque en discussion avec des proches de Moïse Katumbi, réunis au sein du G7. Un contrat a finalement été signé en septembre 2017. Il a été paraphé, pour la partie congolaise, par Olivier Kamitatu, aujourd’hui directeur de cabinet de Katumbi. Ballard Partners s’était engagé à obtenir « le soutien du gouvernement américain pour qu’une élection juste et équitable puisse se tenir en RDC » et à « aider l’ancien gouverneur congolais à rentrer dans son pays ».



L'équipe nationale de la RDC est déjà installée au Maroc depuis la nuit du samedi à ce dimanche 27 mars 2022. Sur place à Casablanca, elle va effectuer deux séances d'entraînement, avant la conférence de presse d'avant match prévue lundi prochain.

Malgré le match nul d'un but partout à Kinshasa vendredi dernier, le groupe de Hector Cuper continue à croire en la qualification au mondial Qatar 2022.

Plusieurs joueurs ont laissé des messages d'espoir sur les réseaux sociaux, après la déception de quelques congolais pour le match aller, qu'il fallait, selon eux, "gagner avec la manière pour se mettre à l'abri".

"Rien n'est perdu...Nous allons tout donner librement à Casablanca pour cette qualification. Merci à toute l'équipe pour ce travail. L'histoire de la qualification sera encore plus belle et plus excitante au Maroc", avait écrit Meschack Elia sur son compte Facebook.

Le buteur congolais à Kinshasa, Yoane Wissa, est aussi resté confiant malgré le but encaissé à domicile.

"Un pas de notre objectif. Nous avons besoin de vous mardi", avait-t-il écrit sur les réseaux sociaux. 

Les Léopards seront reçus par les Lions d'Atlas du Maroc ce mardi à 20h30, heure locale, pour le compte du match retour des barrages Mondial.

Gede Luiz Kupa



Les Léopards de la République Démocratique du Congo (RDC) ont concédé le nul (1-1) devant les Lions de l’Atlas du Maroc en match comptant pour les barrages aller de la Coupe du monde, Qatar 2022.

«Merci à tout le peuple congolais pour votre soutien lors du match. Nous les joueurs croyons, je crois! La bataille n’est pas terminée et nous nous battrons jusqu’à la fin. Quoi qu’il en advienne, soyons reconnaissant en Dieu», a dit Chancel Mbemba sur ses réseaux sociaux.  

Les Fauves Congolais ont raté l’occasion de se positionner dans les bonnes conditions avant la manche retour. Ils avaient très mal entamé ce match en laissant la possession du ballon aux marocains, ce qui n’était pas etonnant au regard du plan de jeu congolais que le sélectionneur Hector Cuper a mis en place depuis son arrivée. C’est contre le cours du jeu que les Léopards vont ouvrir le score à la 13ème minute par l’entremise de Yoane Wissa. Le joueur de Brentford (D1 Angleterre) a vu sa frappe contrée par un défenseur adverse qui a trompé Yassin Bounou, le portier du Fc Seville. Rien ne sera marqué jusqu’à la fin de la 1ère période.

Au retour vestiaires les congolais reviendront avec des nouvelles intentions en pressant davantage et vont s’offrir quelques situations mais sans pour autant être concrets. Le jeu va s’équilibrer et les marocains vont même se permettre de manquer un penalty par Ryan Mmaee à la 55ème minute. C’est à la 75ème minute que les Lions de l’Atlas vont égaliser par le truchement de Tarik Tissoudali. Le joueur de la Gantoise (D1 Belgique) reprenait de belle manière une remise de la tête d’Ayoub El Kaabi. Et dans l’entretemps, Glody Ngonda a été exclu pour un 2ème carton jaune.

Le mardi 29 mars à Casablanca pour le match retour, les Léopards vont sortir un autre visage s’ils veulent vraiment se qualifier pour cette Coupe du monde.

Michel TOBO



Un masque sculpté d'Afrique centrale datant du XIXe siècle a été adjugé pour 4,2 millions d'euros hors-frais samedi en France, malgré les protestations lors de la vente de quelques Gabonais réclamant sa "restitution" à son pays d'origine. Rarissime, ce masque de bois aux lignes pures, apanage d'une société secrète du peuple Fang du Gabon, a "pulvérisé" son estimation, très prudente, de 300.000 à 400.000 euros, s'est réjoui dans un communiqué l'Hôtel des ventes de Montpellier (sud). 

Avec les frais, il a atteint 5,25 millions d'euros, selon la même source et "talonne de peu" le record de 5,9 millions d'euros atteint à Paris en 2006 par un autre masque du peuple Fang, dont l'esthétique a inspiré les peintres Modigliani ou Picasso.

"Il s'agit d'un recel", s'était exclamé depuis le fond de la salle de ventes un homme se présentant comme un membre de la communauté gabonaise de Montpellier, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Ne vous inquiétez pas, on va porter plainte. Nos ancêtres, mes ancêtres, de la communauté Fang, on va récupérer cet objet", un "bien mal-acquis colonial", a-t-il lancé, accompagné d'une demi-douzaine de ses compatriotes.

Le commissaire-priseur, Jean-Christophe Giuseppi, lui a répondu que la vente se faisait "en toute légalité, dans l'état actuel de (ses) informations". Accompagnés par le service de sécurité, les manifestants ont quitté la salle dans le calme, mais en continuant à protester contre la mise aux enchères d'oeuvres d'art africaines, où divers objets ont été dispersés, dont un siège du Congo adjugé à 44.000 euros.

Disputé par dix enchérisseurs, selon la salle de ventes, le grand masque Fang a été acquis par un acheteur au téléphone, sous les applaudissements de la salle.

Le masque de 55 cm de haut avait a été collecté vers 1917, dans des circonstances inconnues, par le gouverneur colonial français René-Victor Edward Maurice Fournier (1873-1931), en poste à Dakar puis au Moyen-Congo, probablement lors d'une tournée au Gabon, selon la salle de vente. 

Les descendants du gouverneur l'ont retrouvé au moment de la vente d'une propriété familiale dans l'Hérault (sud-ouest de la France) dans le grenier où il dormait depuis les années 1920. Ils ignoraient tout de sa rareté, selon le commissaire-priseur Jean-Christophe Giuseppi qui rappelle qu'il n'existe qu'une dizaine de masques de ce type dans le monde.

"Il appartenait à la société secrète du Ngil, des +justiciers+ qui parcouraient les villages pour débusquer les fauteurs de troubles, parmi lesquels figuraient des individus soupçonnés de sorcellerie. Leurs sentences pouvaient aller jusqu'à la mort", a précisé M. Giuseppi.

Depuis quelques années, un débat existe sur la question des objets et oeuvres d'art africains présents dans les collections des pays européens qui avaient colonisé le continent. 

Des pays comme la Belgique et la France ont ainsi entamé des processus de restitution. En novembre 2021, la France a ainsi remis 26 trésors royaux au Bénin pillés dans le palais d’Abomey en 1892 par les troupes coloniales. 

actualite.cd/CC



Faire du commerce un levier puissant de la croissance économique, tel a toujours été le le créneau  du ministre du commerce extérieur de la RDC.
Jean Lucien Bussa Tongba a, le 21 mars 2022  à Dubaï devant la chambre de commerce de cette ville, qui est devenue à la fois le temple du commerce et du tourisme, vanté les « immenses » opportunités qu’offre la RDC dans tous les secteurs  aux investisseurs Émiratis.

« … la RDC offre des opportunités immenses dans des secteurs économiques bien identifiés, j'ai cité les Mines, les hydrocarbures, les Infrastructures, l'Agriculture, l'Industrie, le Tourisme, la Pèche et l'Environnement. Ce qui montre à suffisance que la RDC demeure l'une
des destinations favorables aux investissements porteurs à court, moyen et long terme
. », a dit l’ancien ministre du Plan.

Le ministre du Commerce Extérieur, tout en se félicitant la hauteur des échanges commerciaux entre la RDC et les Émirats Arabes Unis (EAU), d’une valeur d’1 milliard $ en moyenne par an, veut les voir accroître. Il veut notamment élargir la gamme des produits à exporter sur le marché émirien, essentiellement miniers, en y ajoutant des marchandises agricoles comme le soja, le cacao, le thé et le café.

« Les échanges entre nos deux pays atteignent 1 milliard de dollars en moyenne, et nous sommes ici pour examiner les voies et moyens qui nous permettraient de contribuer à les accroître. En voulant promouvoir les relations économiques et commerciales ainsi que les investissements
entre nos deux pays, les Emirats Arabes Unis ont vu juste, car la cartographie économique de la RDC laisse entrevoir les opportunités sectorielles d'investissements et de la croissance du Commerce extérieur
. » a-t-il affirmé.

D’après le ministre, la RDC a plusieurs atouts pour attirer des investisseurs, notamment : ses immenses ressources naturelles, son appartenance à plusieurs communautés régionales africaines (Centre, Est et Sud), sa position stratégique au cœur de l’Afrique qui lui confère le rôle de trait d’union entre ses 9 différents voisins , et sa démographie (100 millions d’âmes). 

« Au plan démographique et géopolitique, avec ses 100 millions d'habitants à majorité
jeune, la RDC, constitue un grand marché de consommation pour elle-même mais aussi pour les autres pays en même temps qu'elle dispose d'une ressource peu négligeable à affecter à un travail créateur des richesses. A cet effet, pour tout investisseur potentiel, la RDC est le 3ème plus grand marché en Afrique en termes d'étendue et de population
. », soutient-il.

Les atouts seuls ne suffisent pas pour attirer des investisseurs, le ministre Bussa a aussi souligné l’amélioration du cadre juridique et institutionnel. 
Il a invité les investisseurs Émiratis à transformer les potentialités de la RDC en richesse.

Plusieurs membres du gouvernement étaient présents à cette manifestation. Une forte délégation de la FEC (Fédération des entreprises congolaises), conduite par son président Albert Yuma Mulimbi avait aussi fait le déplacement.
Après plusieurs discours aussi bien des officiels Congolais et Émiratis, les deux parties se sont retirés pour une réunion des « be to be », une sorte de face à face pour approfondir les débats.

7sur7.cd/CC



4.476 cas de tuberculose ont été recensés dans la province du Maniema au cours de l’année 2021 dont 96% ont déclaré avoir terminé le traitement avec succès.

Pour Docteur Ngongo Raphaël, coordonnateur provincial du Plan National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT) qui a livré cette information à la presse, le mercredi 23 mars courant, le gap pour le dépistage est de 30% à rechercher chaque année.

« En 2021, nous avons eu à enregistrer 4.476 cas de tuberculose sensible et 20 cas de tuberculose pharmaco résistant qui ont été mis en traitement. Sur le plan de succès nous avons atteint l’objectif fixé par le niveau national et l’OMS, mais pour le dépistage, nous sommes en deçà de normes de l’OMS. Nous avions diagnostiqué 46% de cas incidents attendus, ce qui correspond à 65,7% de la cible donc nous avons un gap 30% », a dit docteur Ngongo Raphaël à la presse locale.

De son coté, Kibungi Mutangu Junior, ministre provincial de la santé, la lutte contre la tuberculose demande l’investissement financier non seulement du gouvernement central mais aussi de ses partenaires techniques et financiers.

Il sied de rappeler que le Maniema ne dispose pas de plusieurs centres de dépistages notamment dans les territoires, ce qui rend parfois la tâche difficile au personnel soignant de rencontrer les malades souffrant de cette pathologie.

Morisho Tambwe, à Kindu

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

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