L'artiste musicien congolais Félix Wazekwa a présenté officiellement, ce dimanche 20 mars, la chanson Léopards Fimbu international chantée pour accompagner la sélection nationale de football qui joue la double confrontation avec le Maroc en prélude de la coupe du monde Qatar 2022. Le clip vidéo a été lancée ce jour.
Outre Félix Wazekwa, l'auteur compositeur, 15 artistes musiciens congolais ont participé à la réalisation dans un temps record de cet opus à l'appel du ministre des sports et loisirs Serge Chembo Nkonde.
M. Félix Wazekwa a expliqué la genèse de la chose. Il a précisé que le choix des artistes est venu du ministre des sports sauf qu'il a juste plaidé pour les femmes ainsi que pour Koffi Olomidé, question de taire le débat sur un prétendu conflit entre les deux.
"En date du 4 mars le ministre des sports m'avait demandé si c'était possible qu'on ait une chanson des Léopards avant le 15 mars. Je lui ai dit que c'est possible parce que la chanson existait déjà, je l'avais gardé, une chanson de près de 4 minutes. Donc ma vision et celle du ministre Serge Nkonde se sont croisées. Il a ensuite lui-même commencé à appeler les acteurs d'où la chanson a atteint plus de 9 minutes", a expliqué Félix Wazekwa.
Et de poursuivre :
"Ce qui fait l'originalité de la chanson est que chaque artiste a amené sa propre partition. D'autres ont chanté au studio où on a travaillé comme Werrason, Héritier Watanabe, bref la majorité...JB Mpiana, Koffi Olomide, Lokua Kanza, Ferré Gola, ont chanté ailleurs, ils ont juste envoyé leurs sons. J'ai voulu la participation notamment de Jean Goubald. Moi j'ai demandé la participation de Koffi Olomidé parce que les gens pensent qu'on est en conflit, même le ministre. Pour la nation on était obligé de s'unir, on se parle bien. JB Mpiana ne se parle pas avec Koffi Olomidé mais ils ont tous deux participé. Tout le monde savait qu'on chantait pour les Léopards. Fally Ipupa a été appelé par le ministre mais il était très occupé vu le facteur temps ".
S'agissant du style adopté, Wazekwa le justifie par le souci de faire adhérer tous les artistes sans tenir compte de leurs styles musicaux.
"Le choix d'Afro est justifié par le souci de faire participer tout le monde, donc donner la chance à ceux qui chantent Afrobeat comme Innocent Balume ou les rappeurs mais aussi si c'était un générique on allait voir les animateurs en lieu et place des stars reconnues", a-t-il justifié.
En outre, Félix Wazekwa a affirmé que le ministre des sports a promis que le nombre des participants va s'agrandir si les Léopards se qualifient à la coupe du monde. Il s'est dit content d'avoir rassemblé les musiciens "parce qu'on nous reproche de ne pas se rassembler. Wazekwa est auteur de deux versions de la Fimbu qui fait ses beaux jours en Afrique et au delà du continent noir dont l'une était célèbre au championnat d'Afrique des Nations remporté par la RDC au Rwanda en 2016.
Lokwa Kanza, Koffi Olomidé, Barbara Kanam, Werrason, JB Mpiana, Héritier Watanabe, Adolphe Dominguez, Kadiyoyo, Ferre Gola, Innocent Balume, Leaticia Lokwa, sont parmi ceux qui ont placé leur voix dans cette chanson.
Les Léopards accueillent les Lions d'Atlas le 25 mars à Kinshasa. Le retour se jouera le 29 du même mois à Casablanca. Le vainqueur se qualifiera pour le mondial au Qatar en novembre 2022.
Fonseca MANSIANGA
Les mélomanes de la musique attendent de pied ferme l'événement qui mettra autour d'une même scène les grosses pointures de différents Wenge des années et des années, après leur dislocation.
A cet effet, l'Asbl Artistes en danger estime qu'il est plus que temps d'honorer les animateurs de ce groupe qui ont impacté leur génération non seulement par leurs œuvres mais aussi par leur mode de vie.
Par l'entremise de son coordonnateur, Shaka Kongo, cette structure a demandé à la ministre de la culture, arts et patrimoine une décoration en faveur de ces artistes musiciens.
25 ans après leur dislocation, Wenge Musica originel projette un maxi single et une série d'activités festives, notamment une grande production musicale au stade des Martyrs
Une initiative du mécène de la musique congolaise et Président de la Fédération Guinéenne de Football, Amadou Diaby qui a pu réunir les administrateurs de différents Wenge, lundi 28 Février 2022 à Paris. Ils étaient tombés d'accord pour jouer sur une même scène et donner l'impulsion d'une nouvelle épopée de leur musique.
Plusieurs anciens cadres du groupe avaient pris part à cette rencontre, entre autres JB Mpiana, Werrason, Didier Masela, Alain Makaba, Blaise Bula, Robert Ekokoka, Titina Alcapone, Aimelia Lias et Tutu Caludji.
Stella Ungaro
Alors, comment va Félix Tshisekedi ? « Ça va.» Avant de regagner Kinshasa, le jeudi 17 mars, le chef de l’État l’a dit lui-même au journal Le Soir, répondant ainsi à la question que tout le monde se pose depuis que les rumeurs les plus folles sur son état de santé circulent dans le pays. Officiellement, il vient de se faire soigner, à Bruxelles, d’une hernie discale. Mais au-delà de son aspect purement médical, la question de la santé du président de la République convoque d’autres considérations éminemment politiques.
Bonjour, Je m’appelle Trésor Kibangula. Je suis analyste et directeur du pilier politique à Ebuteli, institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence. Vous écoutez le troisième épisode de la saison 2 de Po Na GEC, capsule audio du Groupe d’étude sur le Congo, centre de recherche indépendant basé à l’Université de New York, et d’Ebuteli, son partenaire de recherche en RDC. Chaque semaine, ce podcast donne notre point de vue sur une question d’actualité en RDC.
Nous sommes le vendredi 18 mars 2022.
Après des spéculations, voire des fake news sur son état de santé, le président Tshisekedi a regagné jeudi Kinshasa. Et il voulait que ça se sache. La veille, des appels de mobilisation pour aller l’accueillir ont été lancés et, dès son atterrissage à N’Djili, le chef de l’État a tenu à se rendre, sous la pluie, sur le terrain, à Matete, où un dépôt de carburant a pris feu mercredi.
Derrière cet apparent réconfort du président aux victimes, il s’agissait surtout de montrer la résilience du chef. Malgré tout, il est bien là, debout et présent. Implicitement, cette démarche vient répondre à deux questions plutôt légitimes en démocratie. D’abord, celle relative au contrôle permanent du pouvoir : est-ce que le chef est toujours celui qui dirige ? Ensuite vient la question de la pertinence du pouvoir : ce chef est-il toujours en état d’exercer ses fonctions ? À cette double interrogation, « Fatshi béton », comme le surnomment affectueusement ses partisans, a donné sa réponse à Matete.
Au Congo, comme ailleurs, voire plus qu’ailleurs, le pouvoir a horreur du vide. Le président le sait. C’est pourquoi, le 11 mars, lors du 44e conseil des ministres
présidé en vidéoconférence par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, le chef de l’État convalescent a voulu rassurer les membres du gouvernement. Depuis Bruxelles, Tshisekedi est intervenu en vidéo « pour faire le point sur son séjour privé en Belgique », soulignant qu’on lui a diagnostiqué une « hernie discale dans la région cervicale » et que cela n’a pas entraîné une intervention chirurgicale mais juste une « prise en charge médicamenteuse », pouvait-on lire dans le compte-rendu du conseil des ministres.
Cet épisode sur l’état de santé de Tshisekedi laisse aussi entrevoir comment la population et la classe politique congolaise perçoivent le statut du chef de l’État. Sans ce dernier, plus rien ne tient. Ce qui en dit long sur la nature de la vie institutionnelle dans le pays et rappelle, avec force, le caractère très présidentialiste que revêt, dans la pratique et dans l'imaginaire du pouvoir politique au Congo, le numéro un de l'exécutif en RDC.
L’Assemblée nationale, le Sénat, le gouvernement et les cours et tribunaux semblent alors fragiles face à l’éventualité d’une vacance du pouvoir au sommet de l’État. Peu importe si la Constitution a tout prévu. Pour rappel, en effet, selon la Loi fondamentale congolaise, c’est le président du Sénat qui exerce « provisoirement » les fonctions de président de la République « en cas de vacance pour cause de décès, de démission ou pour toute autre cause d’empêchement définitif ». Aujourd’hui, ce ne serait pas surprenant que le perchoir de la chambre haute, déjà stratégique, le devienne encore davantage.
Mais un chef d’État qui va se soigner à l’étranger, dans un hôpital de l’ancienne puissance coloniale de surcroît, pose enfin une question géopolitique : ne serait-ce pas une faiblesse pour le pays que la teneur du bulletin de santé de son président soit connue par des médecins étrangers ? Une certitude : tant que les politiques publiques ne prendront pas véritablement en compte les besoins du système de santé congolais, la donne ne changera point.
Le Tout puissant Mazembe a réalisé un nul (2-2) face à Otohô FC du Congo/Brazzaville, en match de la 5e journée-phase des groupes (C) de la coupe de la Confédération.
La rencontre a lieu ce dimanche 20 mars au stade des martyrs de Kinshasa, lieu où Otohô joue ses rencontres, car la CAF n'a homologué aucun stade du Congo/Brazzaville.
Et pourtant, les Corbeaux étaient les premiers à scorer et sont allés en pause avec cet avantage de Kinzumbi (36'). Mais, ils ont été rejoints au marquoir par Nkaya (68'), qui a marqué sur un poteau vide, après le coup franc tiré par son capitaine Bissiki. Mounkoro fait une sortie hasardeuse dans les airs (1-1).
Après 15 minutes, Mazembe reprend la marque par Kouame, qui surgit au point de penalty en récupérant le ballon au fond sur la remise de Bossu.
La joie est de courte durée. Trois minutes, soit à la 88e minute, Otohô FC égalise sur une autre balle arrêtée de Ngombe (2-2). Dans l'autre rencontre de la soirée, Al Masry d'Égypte a battu Coton Sport du Cameroun (2-0).
Mazembe devra négocier sa qualification pour les quarts de finale, face à Al Masry, dimanche 03 avril prochain à Lubumbashi.
Après 5 journées, le classement se présente comme suit :
1. Al Masry 10 points
2. TP Mazembe 8 points
3. As Otohô 5 points
4. Coton sport 3 points
radiookapi.net/CC
Dans le cadre du renforcement de la coopération entre le Royaume de Belgique et la République démocratique du Congo (RDC) et particulièrement avec la ville de Kinshasa, la délégation de la mission économique de la Région Bruxelles capitale séjourne, à Kinshasa, ce weekend.
Cette délégation conduite par le Ministre président en charge du développement territorial et de la rénovation urbaine, du
tourisme, de la promotion de l'image de Bruxelles, Rudy Vervoot, va participer à la semaine Belge.
Cette délégation qui va séjourner dans la capitale jusqu'au 25 mars 2022 a été reçue au pied d'avion par le Gouverneur de la ville province de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka.
Serge Mavungu
Après des sanctions inclassables infligées aux Russes par la FIFA et l’UEFA au sujet de la guerre menée par la Russie en Ukraine, une réplique vient, depuis un certain temps, de la Serbie. Et cela, sans que des médias occidentaux n’en parlent vraiment.
Éliminés de la Ligue Europa par les Glasgow Rangers malgré leur victoire 2-1, jeudi 17 mars, à Belgrade, capitale serbe, les supporters de l'Étoile Rouge de Belgrade ont une nouvelle fois affiché leur soutien à la Russie. Sur un long message diffusé pendant le match, des supporters du club serbe comparent l'invasion russe en Ukraine aux différentes invasions et interventions militaires de l'armée américaine dans plusieurs pays du monde. Et cela, sans que la FIFA ou l’UEFA ne prennent des sanctions contre les Américains ou leurs alliés. Une politique de deux poids, deux mesures de la FIFA qui énerve en Serbie.
Sur une longue banderole, ces supporters égrainent les noms des pays ainsi que les années d’invasion des Occidentaux dans ces Etats dits souverains autant que l’Ukraine. Mais sans sanction de la part de la FIFA. Ces supportes citent notamment la Corée en 1950, le Guatemala en 1954, l’Indonésie en 1958, le Cuba en 1961, le Vietnam à la même année, le Congo en 1964, l’Argentine 1976, l’Irak en 1991, le Soudan en 1998, l’Afghanistan en 2001, le Yémen en 2002, la Somalie en 2006 et la Lybie en 2011.
Et ces rappels des pays envahis par des Occidentaux sont conclus par un autre message : « Tout ce que nous disons, c'est de laisser une chance à la paix. » Un événement qui a connu presque la censure de la plus part des médias occidentaux qui n’en ont vraiment pas parlé, compte tenu de leur angle bien choisi sur l’invasion russe en Ukraine.
Déjà, sur les rues de Belgrade, plusieurs manifestations de soutien à Moscou ont été observées. Et ces supporters serbes ont affiché des messages politiques au stade qui, en temps normal, devaient être sanctionnés par la FIFA ou l’UEFA. Mais ces instances de football ayant elles-mêmes ouvert la porte à la politique – en sanctionnant pêle-mêle la Russie – des supporters serbes de l’Etoile Rouge s’y sont bien pénétrés et surfent dedans. Comment les faire taire ou les sanctionner ? Voilà le dilemme de la FIFA et de l’UEFA !
Dido Nsapu
Retour sur la scène musicale de la chanteuse Marie-Josée Njiba Mbuyi alias MJ 30, avec le nouveau single intitulé : « Deuxième regard ». Cette chanson a été réalisée en collaboration avec l’artiste musicien chrétien Michel Bakenda.
Cette chanson est disponible, depuis vendredi 18 mars, sur toutes les plateformes digitales, comme MJ 30 l’avait annoncée sur ses pages des réseaux sociaux. En effet, il faut signaler que bien avant sa conversion, Marie-Josée Njiba Mbuyi avait mis fin à sa carrière de chanteuse profane en s’engageant totalement dans la foi chrétienne afin de servir Dieu et édifier son peuple dans la chanson. « J’ai le don, je vais maintenant faire des albums pour la gloire de Dieu. Je vais maintenant faire des albums à sa gloire en continuant à Lui chanter. Maintenant, c’est Jésus-Christ qui aura la gloire et les gens seront édifiés », a déclaré l’ancienne collaboratrice de l’artiste Tshiala Muana.
Née à Kinshasa, le 24 avril 1986, Marie-Josée Njiba Mbuyi est une fille dont le père est également pasteur. Une de ses grandes sœurs est aussi chantre chrétienne. MJ 30 avait d’abord commencé sa carrière comme chanteuse de Gospel avant de basculer vers la musique dite « profane ».Cette ancienne de l’Institut national des Arts (INA) a donc retrouvé le gospel.
Pour rappel, MJ 30 a été identifiée sur la scène musicale congolaise en 2000 aux côtés du chanteur de gospel, Kool Matope, puis décidant seule de couper l’embryon musical religieux passant par le groupe Quartier Latin de Koffi Olomide, avant d’intégrer l’orchestre de Mamu nationale, Tshala Muana en 2008.
C’est en 2019 que Claudy Siar, animateur culturel, l’avait invitée dans « Couleurs Tropicales » pour interpréter son tube intitulé « Bizibeli », avant sa reconversion en musicienne de musique religieuse.
Gisèle Mbuyi
Les férus du ballon rond devront débourser entre dix et vingt dollars américains pour suivre la rencontre RDC vs Maroc au stade des Martyrs de la Pentecôte. Les deux nations s’affrontent dans le cadre des barrages aller du mondial Qatar 2022.
Dans sa lettre du vendredi 18 mars, la Fédération congolaise de football association (FECOFA) renseigne que sur les 25 000 places exigées par la Fédération internationale de football association (FIFA), 23 180 billets seront attribués à la tribune latérale, dont le prix est fixé à 20 000 FC (10 USD).
Mais d’ordinaire, le prix de ces places au stade des Martyrs de la Pentecôte de Kinshasa est souvent fixé entre 2,5 et 5 dollars. Cette fois-ci, la FECOFA est allée jusqu’à 10 dollars. Un montant salué par certains Congolais qui pensent que cela freinerait l’élan des délinquants juvéniles qui inondent le stade et font fuir d’autres supporters jugés « sérieux ». Mais, seulement, la gestion, par des policiers, de l’entrée des supporters au stade des Martyrs à Kinshasa est traditionnellement calamiteuse.
Dans de matchs des Léopards, plusieurs fois des supporters – ayant acheté leurs billets à guichet fermé – se retrouvent au stade sans une place assise. Leurs sièges ayant été vendus à vil prix par des policiers et autres stadiers placés à l’entrée du complexe pour effectuer le contrôle. D’autres agents de services de sécurité – non apparents – rôdent également aux abords du stade avec des billets et les vendent au rabais. « Parfois ce sont des billets déjà utilisés qu’ils ravissent à certains supporters qui ont déjà accédé au stade. Et ils reviennent les revendre à l’extérieur », explique un supporter. Ce qui crée souvent la surpopulation au sein du complexe sportif. Dans pareille situation, le nombre du public dépasse assez souvent le nombre de billets vendus. Une corruption qui plane encore pour ce match décisif.
Pour les tribunes latérales A et B, le prix du billet est fixé à 40 000 FC (20 USD). 660 billets sont réservés pour la tribune latérale A et 660 autres pour la tribune latérale B.
Tandis que 500 autres places sont réservées pour les billets spéciaux soit les invitations.
L’impression de ces billets qui doit être faite par l'Hôtel de monnaie, devrait être disponible en début de semaine prochaine.
Les lieux de vente de ces billets seront communiqués juste après.
La RDC recevra le Maroc vendredi 25 mars au stade des martyrs, en match aller des barrages du Mondial-Qatar 2022, avant la phase retour qui se jouera au Maroc le 29 mars prochain.
radiookapi.net/Dido Nsapu/CC
Le Chef de l'État Félix Tshisekedi a procédé ce samedi 19 mars 2022 au Palais du Peuple à Kinshasa, à l'ouverture d'un séminaire d'information, de sensibilisation et d'appropriation à l’intention des députés provinciaux de 26 provinces de la République Démocratique du Congo au sujet du programme de développement local des 145 territoires. (PDL-145T). L’objectif de ce séminaire organisé par le gouvernement central est d’amener les députés provinciaux à s’approprier la vision derrière le PDL-145T.
Ce séminaire s'inscrit dans la logique de relever le défi du développement de la République Démocratique du Congo à partir de la base. Pour Félix Tshisekedi, depuis plus de 60 ans malgré l'importance et la diversité des ressources naturelles, la position géostratégique du pays au cœur de l'Afrique, la République Démocratique du Congo peine à amorcer une dynamique irréversible de développement durable et endogène lui permettant d'améliorer significativement les conditions des vies de ses populations.
"En effet, plus de 7 congolais sur 10 continuent à vivre sous le seuil de pauvreté multidimensionnelle à ce jour avec des fortes disparités entre les villes et le monde rural, pourtant c'est dans ce monde rural que vit la majorité de nos compatriotes qui sont les plus confrontés à la pauvreté multidimensionnelle et à des fortes inégalités socioéconomiques. Par ailleurs, le phénomène de corruption, des inégalités et de changement climatique continuent à exposer notre pays à des risques systémiques de grande portée susceptible de nous maintenir non seulement dans la trappe de pauvreté mais aussi dans une instabilité institutionnelle et politique sur fond de mauvaise gouvernance persistante. C'est dans le but de trouver une solution à ces problèmes que j'ai notamment initié le programme de développement local des 145 territoires" a déclaré Félix Tshisekedi dans son discours de circonstance.
Et de poursuivre :
"Ce programme se base sur une approche volontariste financé principalement par les ressources propres dans le but de permettre une convergence rapide des revenus et des conditions des vies entre les populations rurales et celles des milieux urbains.Je demeure persuader que la mise en œuvre du programme de développement local des 145 territoires constitue une opportunité à saisir pour changer rapidement et radicalement notre destin comme nation en réfondant notre État et en traçant des nouvelles perspectives pour notre peuple. Relever ce défi est pour moi une entreprise de justice sociale qui contribuera sans nul doute à consolider la stabilité sociale, la sécurité et la paix"
Toutefois, Il a rappelé que la bonne exécution de ce programme est tributaire d'une donne non moins importante celle de la stabilité des provinces de la République Démocratique du Congo.
"Comme vous le savez, l'année 2021 a été le théâtre des nombreux troubles et déchéances aussi bien dans les l'hémicycles provinciaux qu'à la tête des provinces. Tels que je l'ai mentionné dans mon adresse à la nation du 13 décembre 2021 devant l'Assemblée nationale et le sénat réunis en congrès je cite : il est extrêmement important pour chacun des acteurs provinciaux de prendre réellement conscience qu'aucun développement ne peut se faire dans pareil contexte de crise fin de citation. Je ne saurai chlore mon propos sans attirer l'attention de la représentation provinciale que vous êtes bien-sure sur l'importance que revêt le séminaire de ce jour qui marque votre engagement à vous approprier le programme de développement local des 145 territoires, ceci étant, vous êtes appelés à vous investir à la mobilisation de tous et à la solidarité nationale pour garantir le succès de la mise en œuvre du présent programme. Puisse les résultats attendus de ce programme contribuer à une meilleure redistribution de la richesse nationale en particulier en faveur des populations vivant dans les territoires ruraux"a-t-il recommandé.
De son côté, le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a rassuré quant à l'accompagnement du gouvernement dans la matérialisation de ce projet. Il a également remercié les partenaires au développement intervenant dans la mise ne œuvre de ce programme.
"De façon évidente, il est attendu de la mise en œuvre de ce programme les effets immédiats mais aussi à moyen et long terme des impacts réels perceptibles sur la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales à travers notamment le développement de l'entrepreneuriat rural, la sécurité alimentaire et l'accès des jeunes ainsi que les femmes aux activités génératrices des revenus des populations rurales. Par ailleurs, il sied de signaler que le coût de ce programme est estimé à 1.6 milliards USD financé principalement par les ressources propres ainsi que les fonds venant de nos partenaires à cet effet. Je voudrais ici rassurer toutes les parties prenantes de l'engagement du gouvernement à disponibiliser le financement nécessaire dans le meilleur délai. Le gouvernement compte également sur tous les partenaires au développement et tient à remercier ceux qui se sont déjà engagés à accompagner financièrement ce programme", a rassuré Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge.
Après l'ouverture solennelle du séminaire, les travaux se sont poursuivis en commission avec les experts de la Présidence de la République, de la Primature, Assemblée nationale, Sénat, du ministère du Plan et de l'intérieur. La clôture des travaux interviendra ce dimanche 20 mars 2022.
Bien avant, le gouvernement de la République a signé la semaine dernière un protocole d'accord avec trois agences en vue de la matérialisation du projet de développement à la base de 145 territoires. Il s'agit du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), du Bureau Centrale de Coordination (BCECO) et de la Cellule d'exécution des Financements en faveur des Etats Fragiles (CFEF).
Ces 3 agences, d'après le protocole d'accord, vont également s'occuper de tout le processus de passation des marchés. Il y aura des audits internes et externes qui seront organisés. Ces trois agences se sont réparties les 145 territoires de la République Démocratique du Congo pour l'exécution des travaux dont la nature reste toujours peu claire à ce stade.
Clément Muamba
Lors de la quarante-cinquième réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi 18 mars à la Cité de l’OUA, le Président de la République, Félix Tshisekedi a insisté, en tenant compte du développement du numérique, sur le fait que toutes les entreprises publiques devraient en tirer de nombreux avantages en vue d’une gestion transparente et traçable.
Il a rappelé au conseil que cette digitalisation permet d’améliorer les performances des entreprises sur de nombreux indicateurs.
Pour ce faire, Félix Tshisekedi a chargé la Ministre d’État en charge du Portefeuille, Adèle Kahinda qui sera assistée par le Ministre du Numérique, Eberande Kolongele, de s’assurer que toutes les entreprises du Portefeuille de l’État puissent produire et mettre en œuvre, et à court terme, des feuilles de route adaptées pour répondre à cet impératif, en priorisant ce qui est lié aux finances desdites entreprises.
Pour la Société Nationale d’Électricité (SNEL) et de la REGIDESO, le Président de la République, Félix Tshisekedi a exigé qu’il soit mis en place, d’ici le 31 décembre 2022 au plus tard, un système d’information intégré sous prétexte que ces deux entreprises ont en commun des problèmes récurrents de trésorerie découlant notamment des nombreuses failles dans leurs processus de collecte et de traçabilité de leurs recettes.
« Dans l’optique de répondre aux standards internationaux, pour une meilleure canalisation des recettes et pour mettre définitivement fin au coulage endémique des recettes, tous les paiements faits par les abonnés pour la consommation d’eau et d’électricité doivent passer par un circuit électronique sécurisé et ce, sur toute l’étendue du territoire », a fait savoir le Président de la République.
Pour y arriver, Félix Tshisekedi a laissé entendre qu’il y a nécessité de se faire accompagner par le secteur bancaire, les opérateurs Télécom et plus généralement de l’ensemble de l’écosystème technologique du pays qui comporte de nombreuses Fintech pouvant consolider ce changement radical.
Il sied de noter que le Ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité a été par le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, de suivre scrupuleusement ces orientations.