La justice de la République démocratique du Congo (RDC) a ordonné l’ouverture d’un dossier judiciaire à charge du cardinal Fridolin Ambongo, archevêque catholique de Kinshasa pour ses homélies et prises de position critiques contre la gestion politique et sécuritaire du pays.

« Je vous ordonne d’ouvrir un dossier judiciaire à charge du prélat susvisé qui violente délibérément les consciences et semble trouver un plaisir à travers des faux bruits et autres incitations des populations à la révolte contre les institutions établies et aux attentats contre les vies humaines », déclare le procureur général près la cour de cassation Firmin M’vonde dans un courrier.

L’ordre formel est donné à l’un des deux principaux, menace le procureur dans le même courrier, d’être poursuivi pour « complicité et déni de justice » en cas d’inaction contre le cardinal. Le procureur affirme avoir invité le cardinal Ambongo le 22 avril dernier à son office, mais ce dernier « a décliné l’invitation », regrette le magistrat.

Le cardinal et ses services n’ont pas immédiatement répondu à nos sollicitations de réactions à cette information que les médias locaux ont traité de « coup de tonnerre ».

L’archevêque influent avait critiqué lors de la messe de Pâques le pouvoir en place (NDLR de Tshisekedi) de mauvaise gestion et de poser des actes qui inciteraient des citoyens à rejoindre la rébellion du M23 (mouvement du 23 mars) dans l’Est du pays. Une agence de presse catholique lui a récemment attribué des propos accusant le gouvernement congolais d’armer des rebelles Hutus rwandais (FDLR) et des miliciens Wazalendo dans l’Est pour faire face à l’avancée des rebelles du M23.

Membre du cercle très restreint autour du pape François (C9), le cardinal Fridolin Ambongo est la plus importante personnalité de l’Eglise catholique en Afrique.

Il préside depuis 2023, le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM).

Pascal Mulegwa



Quatre jeunes reporters de l’UNICEF ont encouragé, vendredi 26 avril, des parents de la commune de Lubumbashi (Haut-Katanga) à récupérer leurs enfants en conflit avec le calendrier vaccinal.

Ils l’ont fait en marge de la semaine de la vaccination.

Ces jeunes reporters se sont rendus dans l’aire de santé de Mampala 1, dans la zone de santé de Mubunda, commune de Lubumbashi.

L’un des parents de ce coin de Lubumbashi, Esther Balenga a expliqué les raisons ayant fait que ces enfants manquent leurs vaccins :

« Seulement mes deux enfants qui n’ont pas eu les vaccins. Le garçon a 2 ans et la fille a une année et 6 mois. On était toujours en voyage on n’était pas un endroit pour que je puisse rendre tous les vaccins des enfants ».

Lydie Mbuyi, infirmière au centre de santé Mubunda 2 a demandé aux parents d’amener leurs enfants pour la vaccination :

« Que les mamans viennent avec les enfants au centre de santé pour qu’ils aient leurs vaccins. Vacciner c’est aimer. Nous sommes là pour les recevoir ».

Pour sa part, Katanga Musau, enfant reporter de l’UNICEF invite les hommes à suivre aussi le calendrier vaccinal de leurs enfants:

« Je demande aux hommes d’accompagner leurs femmes à l’hôpital pour la vaccination. Parce que c’est important pour l’enfant et pour leur couple. Quand l’homme regarde l’évolution de l’enfant saura ce qui manque et quel est le problème que l’enfant a. La femme pourra avoir quelque négligence c’est ça que nous avons constaté sur terrain.Mais si l’homme est impliqué l’enfant pourra prendre ça au sérieux ».

La semaine de la vaccination se clôture ce dimanche 28 avril. 

radiookapi.net/CC

 
 


Le gouvernement congolais accuse l’entreprise Apple d’utiliser de minerais provenant dans certains de ses mines exploitées illégalement par des groupes armés et alimentant la guerre. Ces accusations du gouvernement sont portées juste après avoir conféré le mandat aux cabinets internationaux d’avocats Amsterdam et Partners LLP (Washington DC/London) et Bourdon et Associé (Paris), en collaboration avec les experts membres de la coordination stratégique de la Taskforce justice internationale, qui ont publié un rapport intitulé «Minerais de sang — le blanchiment des 3T de la RDC par le Rwanda et des entités privées».

Dans un communiqué officiel, le gouvernement congolais a fait savoir que ce document met en lumière les violations graves des droits humains subies par les populations des régions minières et expose une réalité soulevée lors des manifestations silencieuses résumées à travers ce cri de cœur largement ressenti et partagé: «Tout le monde voit les massacres dans l’Est du Congo. Mais tout le monde se tait».

«Se fondant sur ce rapport, les avocats Robert Amsterdam et William Bourdon ont officiellement lancé une mise en demeure à Apple et adressé par la même occasion une série de questions à son directeur général, Tim Cook. Les préoccupations de la République Démocratique du Congo portent sur les inquiétudes persistantes concernant l’utilisation par l’entreprise de minerais extraits sur le territoire national de manière illégale et en violation des droits humains», a indiqué le Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya dans ce communiqué de presse parvenu à POLITICO.CD.

À cet effet, le porte-parole du gouvernement congolais a laissé entendre que des réponses claires de la part d’Apple et de ses filiales en France sont exigées dans un délai de trois semaines.

«Le Gouvernement, par la voix de ses avocats conseils susnommés, a mis en évidence les incohérences qui existent entre les affirmations d’Apple concernant la vérification de l’origine des minerais 3T (étain, tantale et tungstène) et la réalité sur le terrain», a-t-il fait remarquer.

 

À en croire le gouvernement congolais, la multinationale américaine utilise, en effet, dans ses produits des minerais 3T, achetés principalement au Rwanda, alors même que le pays affiche une production quasi nulle de ces minerais.

«De nombreux observateurs internationaux et organisations non gouvernementales ont démontré que le commerce illicite de ces minerais de sang entretient substantiellement une entreprise étendue de blanchiment d’argent notamment à travers les activités de la contrebande, affectant la transparence et la traçabilité de la chaine d’approvisionnement enmatières premières qui servent à l’industrie de l’électronique grand public, de l’automobile,de l’aviation et des énergies renouvelables», a soulevé le gouvernement.

Pour Kinshasa, en effet, ces pratiques illégales financent des groupes armés, alimentent la violence et exacerbent des crises humanitaires et environnementales sur le sol congolais.

«Le Gouvernement insiste sur l’urgence absolue d’une transparence totale et d’une responsabilité accrue dans la gestion des ressources minérales», a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

Par conséquent, dit-il, les avocats mandatés par le Gouvernement congolais pourront entreprendre des actions en justice après le délai fixé si les réponses fournies par Apple et ses filiales ne sont pas satisfaisantes.

Cette mise en demeure sur Apple traduit, selon Patrick Muyaya, la détermination du Président de la République, Félix Tshisekedi ainsi que du Gouvernement, à engager, avant les actions en justice, les négociations sérieuses et crédiblesà l’échelle internationales avec les acteurs impliqués dans l’extraction, l’approvisionnement et la commercialisation illicite des ressources naturelles du pays.

Rebecca NUMBI



L’Office National d’Identification de la population (ONIP) a procédé, ce vendredi 26 avril à l’immeuble qui abrite le ministère de l’Interieur, à la délivrance de la carte d’identité nationale aux congolais ayant l’identité irréfutable, notamment aux patrons des médias, les magistrats, les hauts fonctionnaires de l’État.

Après avoir pris leurs cartes d’identité le président de la Cour constitutionnelle et le Premier président de la Cour de cassation ont tour à tour appelé les congolais à s’apprêter pour cet exercice citoyen.

Cette opération qui s’inscrit dans le programme du gouvernement concerne d’abord la ville province de Kinshasa comme province pilote.

Il faut préciser que la délivrance de cette pièce d’identité qui est aussi dotée d’un QR code personnalisé et crypté, imprimé au dos de la carte pour un contrôle efficace et moderne, est gratuite pour les autres catégories de la population congolaise.

Pour ce faire, la formation des agents de l’Office national d’identification de la population (ONIP) qui sont appelés à œuvrer dans la délivrance des cartes d’identité à la population congolaise s’est clôturée ce vendredi en présence du VPM de l’intérieur Peter Kazadi.

C’est depuis 1984 que les Congolais, alors Zaïrois, ont reçu leur dernière carte d’identité nationale.

Gilbert Ngonga



Journaliste chevronné, Romain Sumbula, cadre à l'ACP -Agence Congolaise de Presse- a rendu l’âme, de suite d'une courte maladie, samedi 27 avril 2024.

Journaliste aguerri, sourire aux lèvres, très respectueux, Romain Sumbula est un exemple pour des jeunes confrères.

La Rédaction de "Culturecongolaise.com" présente ses condoléances les plus attristées à sa famille biologique et à l'Agence Congolaise de Presse.

CC



La méga production livrée le 22 juillet dernier au Stade Vélodrome de Marseille par l'artiste français Julien Schwarzer SCH, a remporté le prix du "concert de l'année", à la deuxième édition des Flammes Awards 2024. La cérémonie de remise des trophées s'est effectuée, ce jeudi 25 avril, au Théâtre du Châtelet de Paris.

Ce concert historique a triomphé devant ceux livrés par la superstar française d'origine malienne Aya Nakamura et le Congolais Fally Ipupa, respectivement le 28 mai à l'Accor Arena, et le 25 novembre dernier, à Paris La Défense Arena.

Pour rappel, Fally Ipupa avait raflé une plaque de mérite, pour avoir réuni près de 40.000 spectateurs, dans cette plus grande salle fermée d'Europe. Plusieurs chanteurs étaient montés sur le podium de Paris La Défense Arena, pour accompagner le natif de Kinshasa à la réussite de cette grande fête de la musique. Il s'agit, entre autres, de Youssou N'Dour, Dadju, Naza, Tayc, et Aya Nakamura.

La cérémonie des Flammes, lancée en 2023 par les médias Yard et Booska-P, a été conçue pour dénoncer le manque de représentation de musiques urbaines dans les grandes cérémonies musicales françaises, comme les Victoires de la Musique. Elle vise à offrir une récompense aux artistes et aux rappeurs, qui évoluent en France.

Gratis Makabi

 



Les révélations de Teddy Diso après son départ du label Bibomba Music de Moïse Mbiye auraient placé sa carrière dans un filet de l’oiseleur d’une manière assez particulière.

Dans une sortie médiatique, le jeune musicien a révélé avoir été interdit de chanter les chansons produites par le label Bibomba Music lors de son concert. A l’en croire, toute démarche contraire l’exposerait à des sanctions judiciaires sévères. « J’ai déjà raté un concert en Anglola pour ça. Les gens doivent savoir que je suis jeune et je me recherche […] Je peux faire des A cappella mais pas les chanter sur scène sous peine judiciaire», a-t-il déclaré.

Notons que Teddy Diso avait quitté le label Bibomba Music sous prétexte qu’il ne recevait rien des autorités de l’institution. Le musicien révélait n’avoir perçu que 20$ durant toute la durée de son contrat.

Gaël Hombo



Le président du Groupe parlementaire de l’Opposition, Christian Mwando, a dénoncé jeudi 25 avril le retard enregistré dans le processus d’installation du bureau définitif de l'Assemblée nationale "pour des intérêts individuels".

Le député Mwando estime que ce retard, qui occasionne le blocage de toutes les institutions du pays, est dû à l’inconscience de certains membres de l’Union sacrée :

« L’insécurité est partout, des problèmes d’eau d’électricité, le bureau provisoire publier la liste (des candidats); car le déroulement de vote va nous prendre encore du temps. On n’aura perdu comme ça sept mois (depuis la tenue des élections générales de décembre 2023)».

Il a par ailleurs invité le chef de l’Etat à s’assumer comme garant du bon fonctionnement des institutions. 

Cette déclaration arrive deux jours après l’organisation des primaires de l’Union sacrée au cours desquelles Vital Kamerhe a été élu candidat président de l’Assemblée nationale. 

Le député Crispin Mbindule de l’Union sacrée explique pour sa part que le retard par le fait que le bureau provisoire de l'Assemblée nationale attendait la publication des listes définitives des députés après correction d'erreurs matérielles par la Cour constitutionnelle.

radiookapi.net/CC

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Ali Kalonga

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