Le coordonnateur provincial de l'ONG Journaliste en danger (JED) de l'Ituri, Freddy Upar, a condamné, vendredi à Bunia, l'agression du journaliste de la Radio-télévision nationale congolaise (RTNC), Serge Karba.

Se confiant à Radio Okapi, Freddy Upar a indiqué que ce chevalier de la plume avait été agressé dans la nuit de mercredi à jeudi par des bandits armés non encore identifiés, dans son domicile situé au quartier Bankoko dans la commune de Mbunia dans la ville d Bunia.

D'après les témoignages recueillis par cette structure de défense de droits des journalistes, ses bourreaux l’ont tabassé puis blessé grièvement la machette au bras, après lui avoir dépouillé de ses biens.

" Nous condamnons cet acte barbare dont le journaliste est victime. Quand on commence déjà à toucher les journalistes ça frustre un peu. Cette agression si ce n'est pas ciblé, c'est une menace que nous condamnons parce que ce n'est pas la première fois. Les agresseurs ont laissé même un message dans les murs. Aujourd'hui, nous avons le cas de Serge Karba, qui est le sixième cas ", a dénoncé Freddy Upar.

Il rappelé en outre que, depuis le début de l'année 2024, sa structure a comptabilisé cinq cas de menaces contre les journalistes :
" Il y a un journaliste qui a été arrêté du côté de Gueti. Il y a deux journalistes de radio Candide qui ont été, à plusieurs reprises, cambriolés dans leurs maisons ".

Face à cette agression à répétition, l’ONG Journaliste en Danger de l'Ituri , sollicite l'implication des autorités provinciales, afin de sécuriser la ville et surtout les journalistes.

Contacté à ce sujet, le commandant urbain de la police, le colonel Abeli Mwangu, affirme que les éléments de la police ont été dépêchés aussitôt alertés pour secourir ce professionnel de média. Mais ils sont arrivés sur le lieu au moment où ces bandits avaient déjà pris fuite.

Une enquête a été diligentée afin d'identifier les auteurs de cet acte, a-t-il précisé.

radiookapi.net/CC



Nommée le 1er avril au poste de Premier ministre, Judith Suminwa continue ses consultations pour la formation du gouvernement. Un travail déjà achevé par le secrétaire général de l'UDPS, Augustin Kabuya, lors de sa mission d'information, estiment les Kinoises rencontrées ce jeudi 25 avril dans les rues de la capitale congolaise.

Au regard du temps consacré à cet exercice, Anastase Dibindi, pharmacienne, dit perdre tout espoir quant à l'amélioration du train de vie des Congolais.

La première ministre n'avait pour mission que de venir nommer. Cela fait pratiquement un mois qu'elle est là, tout vacille. Avant ou après la formation de ce gouvernement, ce sera presque pareil. Il n'y a plus rien à espérer, déplore-t-elle. 

Gabriella Banza, assistante à l'UNIKIN, appelle Judith Suminwa à s'exécuter, car l'essor du pays en dépend. 

"Ce n'est pas facile de tomber sur des hommes de confiance. Mais à l'allure où vont les choses, on doit agir dans un bref délai et en toute urgence pour sauver le peuple".

Pour Gisèle Binda, médecin aux Cliniques Universitaires de Kinshasa, il n'y a pas de délai constitutionnel pour former un gouvernement en RDC. La première ministre doit prendre tout son temps, si c'est pour sauver les intérêts du peuple.

"On est tous impatients, mais on ne doit pas exercer de la pression sur elle. Elle peut poursuivre ses consultations tout en ayant en tête qu'il y a tout un pays qui la soutient et compte sur elle pour son avenir."

De son côté, Rachel Bihoto, étudiante à l'ISTM/Kinshasa, s'interroge sur les causes du blocage de l'annonce de ce gouvernement et tente d'y répondre. 

"La Première Ministre doit être butée à des difficultés énormes et un embarras de choix pour nommer les ministres. » D'un côté, je pense que c'est dû à la taille de la plateforme de l'USN qui compte plus de 300 élus et 30 partis politiques, et de l'autre, au nouveau vent politique que compte apporter Judith Suminwa, avec son vœu de former un gouvernement de 45 membres, dépouillé des chefs des partis et/ou des autorités morales des regroupements politiques. "

Les attentes 

Carine Ndjibu, médecin dentiste, invite Judith Suminwa à revoir encore la taille du gouvernement et à ne nommer que des nouvelles personnes en politique. 

45 membres, c'est encore beaucoup trop. On doit réduire sensiblement la taille du gouvernement et nommer beaucoup plus les jeunes et les femmes qui n'ont pas encore fait de la politique. Les personnes qui maîtrisent donc les souffrances du peuple pour des solutions adéquates

Merveille Masa, étudiante en Polytechnique, attend de Judith Suminwa la nomination de plus de femmes aux postes ministériels clés.

"Comme aux ministères de la défense nationale, de l'économie, de la finance, de l'intérieur, de l'EPST et de l'ESU, parce que les femmes sont les seules personnes au monde capables de relever les défis pour l'intérêt général. "

Un avis partagé par Julienne Ntumba, vendeuse des légumes au Rond-point Ngaba, qui appelle à la nomination des femmes à tous les postes ministériels. 

"Elles peuvent être les titulaires et avoir les hommes comme adjoints. On doit accorder aux femmes de mettre en œuvre leurs expertises et expériences pour le bien-être de tous."

Judith Suminwa aspire à mettre en place un gouvernement réduit, limitant son effectif à 45 membres, y compris les ministres et vice-ministres. Le 22 avril 2024, elle avait reçu des membres de la société civile, les syndicats, le Conseil national de la jeunesse, l'Union nationale de la presse, ainsi que l'association des professeurs dans le cadre de la formation du gouvernement. 

Nancy Clémence Tshimueneka



Me Jules Bongombe, l'avocat de Nico Kabund, garde du corps du feu Chérubin Okende, a confirmé ce vendredi 26 avril à ACTUALITE.CD que le dossier de son client a été transféré à l'auditorat militaire depuis le 5 avril 2024. Il précise que son client a été "épargné" de l'accusation d'assassinat de Chérubin Okende, mais qu'il est désormais poursuivi pour violation des consignes. C'est suite au rapport des conclusions du parquet annonçant que la mort de M. Okende était un suicide. Ce qui justifie le changement d'accusation contre le garde du corps de l’ex-ministre des transports.

"Il est toujours en détention à la prison centrale de Makala, on l'a épargné en ce qui concerne l'assassinat. Là, il est poursuivi pour violation des consignes, ce sont des infractions militaires. Le dossier a été transféré à l'auditorat depuis le 5 avril 2024", a dit à ACTUALITE.CD Me Jules Bongombe.

Contexte 

La famille du feu Chérubin Okende a de nouveau déposé ce lundi 15 avril une plainte au parquet général près la cour d'appel de Kinshasa/Gombe, afin d'établir les circonstances ayant conduit à la mort de l'ancien ministre des transports Chérubin Okende. Selon l'avocat de la famille, Me Laurent Onyemba, l'audio publié sur les réseaux sociaux et attribué à l'ancien ministre Modero Nsimba, et dans lequel certaines personnalités sont citées comme responsables de la mort de Chérubin Okende, apporte de nouveaux éléments qui contredisent les conclusions du parquet près le tribunal de Grande Instance, lequel a évoqué un suicide. 

Papy Nkanga, le chauffeur du regretté Chérubin Okende, a été libéré le mardi 3 octobre dernier après avoir bénéficié d'une liberté provisoire. Cette mesure a été prise par le Parquet près le tribunal de grande instance de la Gombe. Cependant, Nico Kabund a vu sa détention prolongée jusqu'à ce jour.

Ivan Kasongo



La chanteuse Barbara Pravi s’est confiée sur les réseaux sociaux au sujet de sa rencontre avec Ferre Gola à Kinshasa et de leur prestation commune ce week-end.

Dans un bilan rétrospectif de son année 2023 publié ce mercredi sur Instagram, la jeune femme n’a pas caché sa joie d’avoir partagé la scène de l’Adidas Arena avec la star congolaise dimanche dernier, pour interpréter le titre « Regarde-moi ».

Elle a qualifié Ferre Gola « d’artiste qu’on adore et qu’on a eu la chance de rencontrer à Kinshasa », lors de sa venue pour les Jeux de la Francophonie. Cette rencontre a certainement tissé des liens durables entre les deux chanteurs.

Par ailleurs, Barbara Pravi a annoncé être en pleine préparation d’un nouvel album qu’elle souhaite finaliser prochainement. Selon certaines rumeurs, Ferre Gola pourrait d’ores et déjà prendre part à ce projet prometteur.

mbote/CC



Le calendrier pour l'élection du bureau définitif de l'Assemblée nationale pourra être connu d'ici la fin de cette semaine. C'est ce qu'a indiqué le député national Eliezer Ntambwe Mposhi, qui pense que le blocage n'existe plus, et ce, après les primaires organisées au sein de l'Union sacrée, pour la désignation du candidat au perchoir du bureau définitif de la chambre basse du parlement .

Joint par votre rédaction, le président national de l'ACR -Action commune pour la République- n'exclut nullement l'organisation des primaires au niveau de partis ou regroupements politiques concernés par l'occupation des postes au sein du bureau définitif.

"Nous aurons bientôt le calendrier pour l'élection du bureau définitif. C'est sur ça que le bureau provisoire est en train de travailler. Je suis sûr que si tout va bien, avant la fin de cette semaine, le calendrier sera connu. Les primaires ne se feront pas qu'à l'Assemblée nationale, mais pourront se faire aussi dans des regroupements concernés par l'occupation d'un poste au sein du bureau définitif", a-t-il indiqué.

D'après ce membre du regroupement politique 4AC, la question relative au poids politique sera notamment de mise au nom de la démocratie. 

"La grande famille de l'Union sacrée va devoir confier à chaque regroupement qui mériterait, un poste au bureau de l'Assemblée nationale. Dans une démarche démocratique, c'est le poids politique qui compte. Sinon, le reste se passe à l'approximation de l'autorité", a indiqué le président national de l'ACR.

L'élu national Eliezer Ntambwe précise, par ailleurs, que le poste de premier vice-président au sein bureau définitif, revient à l'UDPS -Union pour la Démocratie et le Progrès social-. Le Secrétaire général Augustin Kabuya a promis de révéler sous peu le nom de leur candidat.

Grevisse Tekilazaya



Les travaux de modernisation de la Maternité de Kintambo, (au centre de Kinshasa), chantier confié au Service national(SN) de la République démocratique du Congo ont été lancés mercredi à Kinshasa, en présence du Chef de l’Etat, au cours d’une cérémonie.

« Les travaux de construction d’un bâtiment additionnel pour la maternité de Kintambo et de modernisation de  son ancien bâtiment, est la symbolique de la détermination du Président de la République à rechercher les meilleurs conditions de santé de la population congolaise », a déclaré Dr Roger Kamba, ministre de la Santé publique.

Félix Tshisekedi a visé, à travers ces travaux « à restaurer la dignité humaine et soutenir la mise en œuvre du programme de couverture de santé universelle, particulièrement dans son volet maternité gratuite », a ajouté  Dr. Kamba, en présence du Chef de l’Etat venu lancer les travaux

Pour sa part, le commandant du SN, le général-major Kasongo Kabwik, a salué l’initiative du Chef de l’État à intégrer les jeunes Bâtisseurs du Service national, dans le programme de construction et réhabilitation des infrastructures du pays.

« Le lancement des travaux de modernisation de la Maternité de Kintambo, s’inscrit dans ligne droite de votre vision de faire du Service national l’un des bras séculiers de votre politique de mise en œuvre du programme de Couverture santé universelle », a-t-il dit , s’adressant au Président de la République.

« Le bâtiment additionnel à construire sera de type rez-de-chaussée plus deux niveaux. Le rez-de-chaussée va notamment abriter la salle d’accouchement avec deux compartiments et des salles de soins, tandis que les deux niveaux du bâtiment seront affectés aux salles d’hospitalisation », a-t-il décrit.

Le général-major a précisé en outre que  « le bâtiment à réfectionner fera jonction avec le nouveau bâtiment pour ainsi aller de 110 à 250 lits montés ».

4000 jeunes récupérés et professionnalisés

Par ailleurs, le commandant du SN a fait part à l’assistance de l’évolution du SN qui , depuis sa relance en 2019 par le régime Tshisekedi, a réussi la récupération et la professionnalisation de 4000 jeunes dont ceux issus des groupes armés.

 « Le SN a réussi, grâce à un programme d’encadrement civique et patriotique, la récupération, réintégration sociale et la professionnalisation de 4000 jeunes dont un échantillon  est affecté au présent chantier », a expliqué le commandant du SN.

Ces jeunes, agents de l’Etat à  part entière avec rémunération assurée ont bénéficié d’une série de métiers, tels que la conduite des locomotives, la menuiserie, la maçonnerie, et la couture », a -t-il  ajouté.

La Maternité de Kintambo  a été construite en 1952 par  la société Utexafirca, avec une capacité de 110 lits montés , soit un nombre inférieur par rapport à sa capacité d’accueil , en hausse suite à l’explosion  démographique de la population kinoise, a relevé  dans son mot , Dr Brigitte Topela, médecin directeur de cette maternité.

Elle a indiqué que « l’établissement dispose d’un personnel à hauteur de 940 agents, dont 279 médecins, 440 infirmiers, 109 administratifs et autres catégories.

ACP/CC



Le président Félix Tshisekedi a reçu à la Cité de l’Union africaine, Vital Kamerhe, Mardi soir, quelques heures après sa désignation comme candidat unique de l’Union sacrée pour la présidence de l’Assemblée nationale. Cette rencontre intervient après la victoire de Kamerhe aux primaires organisées à Kinshasa pour élire le candidat de la coalition à la tête de la chambre basse du parlement.

Dans une réaction à chaud, Kamerhe confie : « Je n'avais jamais demandé à être candidat à la présidence de l'Assemblée nationale. J'étais en réalité le choix du président de la République depuis plus de deux mois. Les autres ont exprimé leurs désirs, et après des tentatives de conciliation, nous avons été renvoyés aux primaires ». L'homme politique souligne que d'autres postes avaient été proposés, mais son engagement vis-à-vis du Parlement et les enjeux régionaux du Grand Lac l'ont convaincu de revenir au perchoir.

L'expérience des primaires n'a pas été aisée pour Kamerhe, qui reconnaît la tension palpable durant le décompte des votes : « C’est un moment où le cœur bat la chamade. Mais nous sommes des politiciens habitués aux revers comme aux succès. François Mitterrand lui-même avait mis 21 ans avant d'accéder à la présidence française. »

Vital Kamerhe a exprimé sa gratitude envers le présidium de l’Union sacrée, incluant Augustin Kabuya, Modeste Bahati, et Christophe Mboso, soulignant une victoire collective. « Je remercie le présidium de l’Union sacrée, les Présidents Augustin Kabuya, Modeste Bahati et Christophe Mboso. Je voudrais leur dire que nous avons gagné ensemble », a-t-il déclaré après l’audience.

Réaffirmant sa loyauté envers le Chef de l’État, Kamerhe s’est engagé à renforcer la séparation des pouvoirs et à intensifier le contrôle parlementaire pour assurer l'efficacité gouvernementale et l'adoption de réformes nécessaires. « Nous allons faire en sorte que la séparation des pouvoirs soit une réalité, pousser le gouvernement à remplir ses assignations à travers un contrôle parlementaire et faire en sorte que les réformes soient élaborées et adoptées », a-t-il assuré.

actualite.cd/CC



Après un parcours émaillé par la prison et la rédemption, Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, retrouve son éclat politique. L'homme qui avait été condamné en 2020 à 20 ans de travaux forcés pour détournement de fonds et corruption aggravée, avant que sa peine ne soit réduite puis qu'il ne soit finalement acquitté, vient de remporter les primaires de l'Union sacrée de la nation (USN) pour la présidence de l'Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo.

Ce retour en force sur la scène politique semble presque un scénario écrit d'avance pour Kamerhe, qui avait perdu de son influence au cœur du pouvoir après avoir été emprisonné. Son acquittement a marqué le début d'un retour progressif, couronné récemment par sa nomination en tant que vice-premier ministre chargé de l’Économie en mars 2023. Sa participation active dans la récente campagne de réélection de Tshisekedi a solidifié son statut de principal allié du président.

L'ascension continue de Kamerhe se confirme avec la création du Pacte pour un Congo Retrouvé (PCR), une coalition de plusieurs formations politiques visant à renforcer son poids au sein de l’USN. Parmi les membres de cette alliance, on trouve des personnalités comme Julien Paluku Kahongya de l'Alliance-Bloc 50 et Jean-Lucien Bussa Tongba, ministre du Commerce extérieur.

Lors de la primaire du mardi 23 avril, Kamerhe a réitéré son engagement envers le président Tshisekedi, tout en mettant un point d'honneur à différencier loyauté et passivité. « La loyauté n’exclut pas l’efficacité. Nous devons être actifs et proactifs, pas juste des chantres ou des flatteurs », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité de combiner respect pour le leadership en place et une action politique vigoureuse.

Cette déclaration semble aussi adressée à ceux au sein de l’UDPS qui voient en lui un rival potentiel pour l'élection présidentielle de 2028. En se positionnant comme un candidat de consensus et de loyauté, Kamerhe cherche à apaiser les tensions et à montrer qu'il est un pilier fiable pour la stabilité et l'avenir politique de la RDC.

Alors que le pays se prépare à un nouveau chapitre avec Kamerhe potentiellement à la tête de l'Assemblée nationale, l'attention se tourne vers la manière dont il gérera cette puissante institution et les défis futurs de la gouvernance congolaise, toujours dans l'ombre de ses propres ambitions présidentielles.

actualite.cd/CC

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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