Le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a reçu, ce jeudi 26 septembre 2024, le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), conduit par son président, Denis Kadima, dans son cabinet de travail.
Dans leurs échanges, Vital Kamerhe et le président de la CENI ont évoqué plusieurs questions électorales, dont celle liée au processus électoral inachevé faute de moyens.
Denis Kadima a profité de la même circonstance pour déposer le rapport annuel de la centrale électorale, récemment publié, bien avant de soulever les multiples préoccupations relatives au fonctionnement de cette institution d'appui à la démocratie. Le financement du reste du processus électoral était également à l'ordre du jour.
À la presse, au terme de ces échanges, le président de la CENI a rassuré que son institution est prête à organiser les élections à Yakoma et Masimanimba avant de poursuivre avec les cas spécifiques de Masisi et Rutshuru.
« Nous sommes prêts à organiser les élections à Yakoma et Masimanimba. Nous attendons les derniers réglages avec le gouvernement, ensuite les dates seront communiquées », a lâché Denis Kadima.
Démarche soutenue par le speaker de la chambre basse du Parlement, Vital Kamerhe,qui a appelé le gouvernement à accélérer le financement du processus électoral afin de permettre à la CENI de le parachever.
Roberto Tshahe
Lors d'une conférence animée le 27 septembre 2024 à l'Université Princeton dans l'État de New Jersey aux États-Unis d’Amérique, Martin Fayulu a affirmé que la République démocratique du Congo a besoin de l'aide des autres pays du monde pour rétablir la paix, notamment dans sa partie Est.
Pour l'opposant Congolais, la RDC n'a pas besoin d'une mission de maintien de la paix aussi longtemps qu'elle n'a pas de paix.
« Ce que nous voulons réellement, est que le monde entier puisse aider le Congo à rétablir la paix. Il n'y a pas de paix au Congo. Comment peut-on envoyer une mission de maintien de la paix dans un pays qui n'a pas de paix ? Nous voulons plutôt une mission pour rétablir la paix », a déclaré Martin Fayulu.
Rappelons par ailleurs que le leader du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement va animer plusieurs autres conférences aux USA durant son séjour.
Jephté Kitsita
La tonitruante Denise Mukendi Dusauchoy, interpellée en cavale à Brazzaville, a été transférée la nuit du vendredi à la prison centrale de Makala, après une audition de plus d’une heure au parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe.
Ses diatribes et diffamations ont suscité un tollé général dans l’opinion, poussant la justice à agir. La décision de l’incarcération de Denise Mukendi fait suite à ses déclarations outrancières sur les réseaux sociaux, arguant avoir fait sodomiser l’opposant Jacky Ndala lors de sa détention à l’Agence nationale de renseignements (ANR).
Dans ses vidéos publiées sur X, l’influenceuse et cheffe d’un minuscule parti politique pro-pouvoir affirme avoir comploté pour l’arrestation de Jacky Ndala, à l’époque cadre d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi. Habituée au clash et reconnue pour ses excès verbaux, Mukendi est allée plus loin en se frottant les mains d’avoir accompli sa mission avec succès.
« Son interpellation en valait la peine. Il était temps d’agir, bien que tardivement », a salué Nadege Mututi, secrétaire nationale du LGD de Matata Ponyo. Plusieurs autres réactions ont fusé depuis l’arrestation vendredi de la candidate malheureuse aux législatives nationales.
Selon des sources recoupées, l’ex-membre du PPRD devenue fanatique de Félix Tshisekedi risque 6 mois de prison, claironnent déjà les juristes estampillés Union sacrée, comme pour dire que « la peine infligée à la bouchée trouée ne serait qu’aléatoire ». Denise Mukendi est inculpée d’injures publiques, imputations dommageables et arrestations arbitraires.
Rich Ntumba
La capitale congolaise s’apprête à accueillir l’une de ses plus grandes célébrations culturelles : la 11e édition du Festival International de Cinéma de Kinshasa (FICKIN), qui se déroulera du 3 au 6 octobre 2024. Cet événement, devenu incontournable, mettra à l'honneur plus de 70 films sélectionnés parmi 503 œuvres soumises, avec des projections prévues à l’Institut Français et à l’Académie des Beaux-Arts. Cette édition promet une programmation riche et diversifiée, visant à captiver les amateurs du septième art venus de divers horizons.
Sur 503 œuvres inscrites, 78 films ont été retenus par le comité de sélection pour cette édition du FICKIN. Ce panel se compose de 25 longs-métrages, 43 courts-métrages, et 10 films d’animation ou séries télévisées provenant de plus de 25 pays. Cette diversité géographique et artistique témoigne de la volonté des organisateurs, qui, depuis 2014, visent à promouvoir à la fois le cinéma congolais et les productions internationales.
« Nous ne pouvons qu’adresser nos félicitations aux cinéastes dont les films sont retenus et remercions tous les auteurs et réalisateurs ayant inscrit leurs films », ont déclaré les organisateurs.
La 11e édition mettra particulièrement à l'honneur des réalisateurs des deux Congo, ainsi que des cinéastes ayant marqué le paysage du cinéma congolais, notamment Maud-Salomé Ekila, Jonathan Kalombo Kabalu, N’Sele Anyenga Jean-Jacques, et Jimmy Tissanabo. Le public kinois pourra ainsi découvrir ou redécouvrir des films qui reflètent les réalités et les rêves des Congolais.
Ateliers de formation : l’autre visage du FICKIN
Outre les projections, le FICKIN se distingue par son engagement en faveur de la formation des talents locaux et du développement de l’industrie cinématographique en République Démocratique du Congo. Cette année, plusieurs ateliers de formation sont programmés sous la houlette de professionnels internationaux de renom.
Le producteur et réalisateur belge Mestdagh Rudolf animera un atelier sur la production cinématographique, tandis que le réalisateur sénégalais Toumani Tangaré conduira une formation dédiée à l’autoproduction. Ces sessions auront lieu à l’Institut Français et à l’Académie des Beaux-Arts.
Les acteurs Arvin Isma Bihani et Richi M’bebele animeront respectivement des ateliers sur le jeu d’acteur et l’art de la narration. Ces formations visent à renforcer les compétences des cinéastes locaux et à encourager l’éclosion d’une industrie cinématographique durable en RDC.
Kevin Mavakala, directeur du festival, a souligné les objectifs du FICKIN : « Nous ne voulons pas être spectateurs de notre propre histoire. Nous voulons faire de notre quotidien une force sur laquelle nous allons nous appuyer grâce au cinéma. »
Un festival pour la promotion du cinéma congolais
Au fil des ans, le FICKIN s’est imposé comme un catalyseur du développement de l’industrie cinématographique en RDC. Le festival joue un rôle essentiel dans la sensibilisation du public à travers le programme Pré-FICKIN, qui diffuse des films dans les quartiers périphériques de Kinshasa et dans les universités.
Avec une programmation foisonnante, des hommages aux talents congolais et des ateliers enrichissants, le FICKIN continue de jouer un rôle central dans la promotion du cinéma en RDC, tout en offrant des opportunités de formation, de collaboration et de diffusion à l'international.
Le FICKIN, fondé en 2014, se consacre à promouvoir l'éclosion de l’industrie cinématographique en RDC, en particulier à Kinshasa. Grâce à ses ateliers « De l'idée au film », il a déjà révélé plusieurs jeunes talents qui représentent aujourd'hui le pays à travers le monde.
James M. Mutuba
La tiktokeuse congolaise Maria Ntumba a été arrêtée cet après-midi puis conduite ce vendredi au parquet près la cour d’appel de Kinshasa-Gombe, pour la deuxième fois.
Des vidéos relayées sur les réseaux sociaux montrent la jeune femme, récemment rentrée de Chine, entrer au palais de justice.
Maria Ntumba est soupçonnée de proférer régulièrement des insultes et de promouvoir la dépravation des mœurs sur les réseaux sociaux. Des agissements qui auraient déjà valu son interpellation une première fois.
La tiktokeuse devra désormais s’expliquer sur les graves accusations qui pèsent contre elle, liées à la diffusion de contenu jugé choquant et attentatoire aux bonnes mœurs.
La Première Ministre Judith Suminwa a présidé un événement historique, à Kinshasa, jeudi 26 septembre 2014, marquant la publication de l’annuaire alphabétique et numérique des cadres et agents des services publics de l’État, validés par le Fichier de Référence de l’Administration Publique (FRAP).
Cet acte marque une étape décisive dans la modernisation de l’administration publique et la gestion des ressources humaines en RDC -République démocratique du Congo-.
Un des objectifs majeurs de cette initiative est de maîtriser les effectifs et la masse salariale de l’État. Jean-Pierre Lihau, Vice-premier ministre, ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration Publique et Innovation du Service Public, a souligné que cet annuaire représente un outil de gestion crucial, permettant de recenser, de manière précise, l’ensemble des agents de l’État. Cette démarche est essentielle pour mettre fin à la présence de fonctionnaires fictifs, une problématique qui a longtemps miné l’efficacité de l'administration publique.
"Bien plus qu'un simple répertoire nominatif renseignant pour chaque agent quelques informations phares, à savoir le nom, matricules, grades, services d'affectation et photos de profil, l'annuaire alphabétique est un outil de gestion qui symbolise la ferme volonté du Gouvernement de maîtriser l'ensemble des effectifs de son appareil administratif, et de marquer l'avènement d'un nouveau système de gestion des ressources humaines", a déclaré Jean-Pierre Lihau.
À en croire la Cheffe de l'Exécutif national, cet annuaire est bien plus qu’un simple document administratif. Il symbolise la volonté ferme du Gouvernement de moderniser la gestion des ressources humaines. En permettant une meilleure connaissance des effectifs, l’État pourra mieux rémunérer ses employés et allouer les ressources de manière plus efficace. Cela répond également à une exigence de transparence et de rigueur dans la gestion publique.
À ce stade, la publication de l'annuaire ne concerne que les services centraux et les divisions urbaines de Kinshasa. Ainsi, la Première Ministre a engagé le Vice-premier Ministre Lihau à poursuivre l’identification des fonctionnaires et agents de l’État au niveau des provinces et ETD -Entités territoriales décentralisées-.
"Vous devez continuer avec la même bravoure et la même détermination, afin de faire écrire à notre administration une nouvelle page de son histoire. Pour ce faire, le Gouvernement, pour sa part, ne lésinera sur aucun moyen. L'identification biométrique doit donc inexorablement se poursuivre et être effectuée sur toute l'étendue du territoire national. Le temps où l'État payait des faux agents doit être révolu. Ainsi, j'encourage le ministère de la Fonction Publique à mettre les bouchées doubles, pour mettre fin au phénomène «nouvelles unités», en disposant notamment d'un mécanisme efficace de suivi et de contrôle pouvant nous permettre de veiller, conformément à la Constitution, au respect strict des règles d'accès dans la Fonction publique, afin de faire éviter à notre pays de retomber dans les travers du passé", a déclaré Judith Suminwa.
Cet événement, il est important de le signaler, s’inscrit dans le cadre du Programme d’Actions du Gouvernement pour la période 2024-2028. Dans le Pilier 5 de ce programme, il est clairement stipulé que l’un des axes prioritaires est le renforcement de l’efficacité des services publics, notamment par l’amélioration de la gestion des ressources humaines. Le Gouvernement entend ainsi établir un nouveau système de gestion, qui repose sur des bases solides et transparentes.
Serge Mavungu
Alors qu’il ne cesse de réclamer l’ouverture de discussions avec le pouvoir de Félix Tshisekedi, l’opposant Martin Fayulu fait une nouvelle fois appel à la cohésion nationale. S’inspirant cette fois de la légende Tabu Ley Rochereau, à travers sa célèbre chanson « Congo lelo ».
Sur les réseaux sociaux ce jeudi, l’ancien candidat à la présidentielle a posté un message d’une courte vidéo dans lequel il cite les conseils donnés dans cette chanson emblématique, appelant tous les Congolais à s’asseoir autour d’une table. Malgré les critiques d’autres figures de l’opposition à son égard, Martin Fayulu maintient son vœu de dialogue pour résoudre notamment la crise dans l’Est du pays.
En choisissant de citer Tabu Ley, l’homme politique et président de l’Ecidé entend sans doute raviver l’idéal d’unité et de paix véhiculé depuis toujours par le défunt maître de la rumba. Il espère sans doute aussi convaincre ses détracteurs, à l’heure où le pays a plus que jamais besoin, selon lui, de rassembler ses forces.
mbote/CC
La République démocratique du Congo et la Chine sont déterminées à matérialiser leurs projets de développement annoncés par le président chinois, Xi Jinping, lors du dernier forum sino-africain de Pékin. C'est dans ce cadre que la vice-ministre des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, Grâce Yamba Kazadi, a reçu en audience, mercredi 25 septembre 2024, l'ambassadeur chinois à Kinshasa, Zhao Bin.
Dans leurs échanges, les deux personnalités ont d'abord fait l'état des lieux de la coopération sino-congolaise, rapporte la cellule de communication du ministère des Affaires étrangères.
« Nous avons discuté de la manière de faire bénéficier la partie congolaise des mesures annoncées par le président chinois Xi Jinping en début de septembre en faveur de la modernisation africaine », a déclaré le diplomate chinois.
Les deux parties ont réaffirmé leur volonté de soutien mutuel concernant les affaires relatives aux intérêts vitaux des deux pays. Il s’agit du soutien par la Chine aux efforts dans la défense de la souveraineté et de l’intégrité du territoire congolais et pour la RDC du respect du principe de la Chine unique.
« J'ai eu un échange de vues avec madame la vice-ministre des Affaires étrangères sur un large éventail de sujets, d’une part. Les deux parties ont affirmé leur volonté de soutien mutuel aux affaires relatives aux intérêts vitaux de deux parties. Il est question pour la partie congolaise de bénéficier du soutien de la Chine dans la défense de sa souveraineté et de son intégrité territoriale et du soutien du Congo au principe de Chine unie, notamment sur les questions qui concernent Taïwan.Tout pays ami de la Chine doit absolument rompre ses relations officielles avec Taïwan comme pays indépendant », a-t-il fait savoir.
Dans la même journée, la cheffe adjointe de la diplomatie congolaise a également échangé avec l'ambassadrice du Canada, Maryse Guilbeaul.
Il s’est agi, pour les deux personnalités, de faire le point sur le récent séjour de la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, du 19 au 20 septembre dernier, au Canada.
La ministre d’État a participé activement à la rencontre des ministres femmes des Affaires étrangères de différents pays, une rencontre enrichissante pendant laquelle elle a eu plusieurs rencontres bilatérales, dont celle avec Mélanie Joly, cheffe de la diplomatie canadienne.
Raphaël Kwazi