Le parquet fédéral belge a ouvert une enquête pour « blanchiment » visant Deogratias Mutombo, ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), ainsi que cinq autres personnes.

Cette investigation, confiée à une juge d’instruction de Nivelles, fait suite à des mouvements suspects de centaines de milliers de dollars entre la République démocratique du Congo (RDC) et la Belgique.

L’affaire s’inscrit dans le prolongement de l’enquête journalistique « Congo Hold-up », qui avait révélé en 2021 le détournement d’au moins 138 millions de dollars de fonds publics sous la présidence de Joseph Kabila, dont 76 millions provenant de la BCC.

Depuis septembre 2023, l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC) a mené une série d’auditions et de perquisitions, notamment au domicile de Mutombo dans le Brabant wallon. L’ex-gouverneur a été entendu à plusieurs reprises, sa dernière audition remontant à fin septembre 2024.

La Cellule de traitement des informations financières (CTIF), l’organe anti-blanchiment belge, s’est intéressée à l’affaire après la publication de « Congo Hold-up ». Elle a découvert des transferts suspects de plusieurs centaines de milliers de dollars de la RDC vers des destinations non précisées, transitant par une ou plusieurs banques belges.

L’enquête belge, toujours en cours, n’a pas encore abouti à des inculpations. Elle souligne néanmoins l’attention croissante portée aux flux financiers suspects entre la RDC et l’Europe, et pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la corruption et le détournement de fonds publics en Afrique centrale.

En RDC, la gestion de Mutombo fait également l’objet d’enquêtes. Un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) de mai 2021 l’accuse d’avoir conclu sans autorisation 35 marchés publics pour un montant global de plus de 80 millions de dollars. De plus, selon le président de la Cour des comptes congolaise, Mutombo serait impliqué dans le détournement de 25 millions de dollars de fonds publics.

Cette affaire s’ajoute à d’autres enquêtes ouvertes suite aux révélations de « Congo Hold-up », notamment en France où le parquet national financier a lancé une investigation visant la filiale parisienne de la BGFI Bank.

mbote/CC



Le bateau « MV Merdi » a étrangement coulé dans l’eau ce jeudi 03 octobre 2024 aux larges du Lac Kivu près du port de Kituku à Goma, dans la province du Nord-Kivu. Selon des témoins, l’embarcation venait de Minova dans le Sud-Kivu et transportait de nombreux passagers et plusieurs marchandises à destination de Goma dans la province sœur. C’est presque le seul moyen de transport pour contourner les zones terrestres occupées par les troupes rwandaises et les troupes du M23.

Selon un communiqué officiel de la cellule de communication de la Présidence, le Président Félix Tshisekedi, dit suivre, de près cette situation depuis son annonce et se dit « meurtri » par ce drame de plus dont le bilan provisoire tel qu’annoncé par le gouvernement provincial du Nord-Kivu fait état de 23 morts, 58 rescapés ainsi que plusieurs personnes portées disparues.

« Le Président de la République adresse ses condoléances aux familles des victimes et salue la bravoure des FARDC ainsi que d’autres éléments qui ont permis de secourir et de préserver la vie de certains compatriotes », lit-on dans ce communiqué publié dans ce jeudi soir.

Ce communiqué révèle que le Président Félix Tshisekedi a appelé à des mesures strictes face à ce drame. Il a, tout d’abord, instruit les autorités compétentes tant au niveau du gouvernement central que provincial à prendre toutes les dispositions utiles en faveur des personnes touchées par ce drame.

Bien plus, indique-t-on, une enquête a été ouverte sous l’autorité du vice-Premier ministre, ministre des Transports en vue d’élucider les causes de cet accident malheureux et de prendre des mesures strictes afin que pareil drame ne se reproduise plus.

Ce même jeudi, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a annoncé que dès ce vendredi matin, une équipe gouvernementale conduite par la Ministre des affaires sociales sera à Goma pour « appuyer le gouvernement du Nord-Kivu dans la gestion de la partie humanitaire de ce drame et marquer la solidarité du Gouvernement aux familles touchées ».

En même temps, a-t-il ajouté, des experts du ministère du transport vont aussi arriver pour renforcer l’équipe des enquêteurs et faire la lumière sur les circonstances de cet accident.

À son tour, le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux a informé l’opinion qu’il a donné une injonction à l’inspecteur Général de la Police Judiciaire des Parquet afin d’ouvrir des enquêtes sur le naufrage survenu ce jour sur le lac Kivu, ainsi que sur celui survenu le 16 septembre 2024 sur la rivière Kwango. D’après Constant Mutamba, ces enquêtes viseront à élucider les circonstances de ces événements malheureux et établir les responsabilités afin que les personnes qui sont à la base de ces accidents soient poursuivies devant les juridictions compétentes.

Pour l’heure, Goma semble observer une attitude de deuil. Jeudi, la Force Maritime des forces armées de la SADC a collaboré avec la Marine de l’Armée FARDC dans l’opération de sauvetage après l’accident de bateau sur le Lac Kivu. La participation de la marine du SAMIDRC à l’opération a permis de sauver plusieurs vies.

Serge SINDANI


Il aura fallu attendre près de deux jours pour que Lamuka aile Fayulu, l'une des principales plateformes politiques de l'opposition, réagisse à la réponse apportée par le Chef de l'État Félix Tshisekedi, lors de son passage à Budapest, au sujet du dialogue voulu par l'opposant Martin Fayulu. 

En effet, Lamuka, par le biais de Prince Epenge, un de ses communicateurs, estime que Félix Tshisekedi n'a pas assez compris leur démarche patriotique.

Dans une vidéo faite depuis les États-Unis, Epenge critique ouvertement l'entourage du Chef de l'État, à propos de leur position sur la proposition de dialogue. "Son regroupement politique n'a pas conscience de la gravité du danger", largue Prince Epenge.

Et d'ajouter : "Nous avons fait la proposition à la Nation. A chacun de faire sa part. Nous avons conscience que le Congo est au bord du précipice. Si Félix Tshisekedi pense qu'il n'y a pas de crise, cela n'engage que lui-même. Nous, Lamuka, allons continuer à appeler les Congolais à se réconcilier pour gagner la guerre, les amener à faire des réformes, afin d'avoir les bonnes élections..."

A l'instar du cardinal Fridolin Ambongo, le camp Fayulu ne se gêne guère de considérer la RDC comme un état failli. Pour Lamuka, le Congo ne peut être réduit à un gâteau; car, c'est un bien précieux à tous les Congolais.

Grevisse Tekilazaya



Le Président Félix Tshisekedi participe ce vendredi au XIXe sommet de la Francophonie qui se tient à Paris, en France.

A en croire sa porte-parole, Tina Salama, outre les rencontres avec ses homologues français et tchadien, le Président de la République fera à nouveau entendre la voix de la RDC sur la question sécuritaire dans la partie Est du pays au sein de cette communauté.

« La participation de la RDC au sommet de la Francophonie sera une occasion pour le pays de faire entendre sa voix. La question sécuritaire sera évoquée dans le discours du Président. On va aussi rappeler que nous occupons une place de plus en plus importante dans l’espace francophone. Il est aussi important de rappeler les valeurs de la Francophonie qui est une communauté des valeurs comme celles de la paix, de la démocratie, de la solidarité et de l’égalité et que nous comptons sur elle par rapport à ce que nous vivons en ce moment », a-t-elle expliqué.

La cérémonie d'ouverture est axée sur le thème : « Créer, innover et entreprendre en français ».

Avant Paris, Tshisekedi était en Hongrie où diverses questions en faveur de la RDC ont été évoquées, affirme sa porte-parole.

radiookapi.net/CC



Le Service National (S.N.) s'apprête à dévoiler un plan triennal visant à promouvoir l'engagement des jeunes dans la reconstruction et le développement du pays. Le Général-Major Jean-Pierre Kasongo Kabwik a annoncé cette initiative lors d'une rencontre, le mercredi 2 octobre 2024, avec la Première ministre Judith Suminwa.

L'objectif de ce plan est clair : canaliser les efforts des jeunes Congolais pour les impliquer activement dans des secteurs clés tels que la production agricole, l'élevage, etc.

« Nous sommes en train d’élaborer un plan triennal du Service National pour monter en puissance dans tous les domaines, notamment dans l’encadrement des jeunes désœuvrés, la production agricole, l’élevage, ainsi que la reconstruction et le développement du pays. Notre objectif est de canaliser les efforts de tous les jeunes pour développer notre pays », a confié l'officier général.

Le S.N. s'appuie déjà sur des réussites concrètes. À titre d'exemple, 5 000 jeunes ont bénéficié d'un encadrement au centre de Kanyama Kasese, situé dans la province du Haut-Lomami, et sont devenus des agents de changement. Fort de ce succès, cet organisme public entend étendre ses centres de formation à travers l'ensemble du territoire national pour toucher un maximum de jeunes.

Cette initiative trouve un écho favorable auprès de Judith Suminwa, qui a placé l'agriculture au cœur de l’action de son gouvernement. Selon une dépêche émanant de la Primature, elle a exprimé son soutien au S.N. dans sa mission de créer des centres de production qui contribueront à l'autosuffisance alimentaire et à la revitalisation de l'économie locale.

Le Service National est plus qu'un simple programme de formation ; il est un organe paramilitaire d'éducation et de mobilisation des actions civiques et patriotiques. Sa mission consiste à organiser des centres d'encadrement pour les jeunes filles et garçons désœuvrés, ainsi que pour les finalistes de l'enseignement secondaire et universitaire. À travers des programmes d'éducation civique, de formation aux travaux de production agricole et de préparation à la défense personnelle, le S.N. aspire à former une jeunesse responsable, engagée et prête à relever les défis du pays.

Merveil Molo



Le Ministre des Hydrocarbures de la République Démocratique du Congo (RDC), Aimé Molendo Sakombi, a participé à la 5ème édition de la Conférence Angola Pétrole et Gaz, organisée dans la capitale angolaise. Aux côtés de Joao Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d’Angola, ainsi que des Ministres des Hydrocarbures d’Angola, de la Namibie, de la Côte d’Ivoire, et de la République du Congo, cette rencontre a réuni un large parterre de représentants d’organisations internationales du secteur pétrolier venus des quatre coins du monde.

Lors de cette conférence, le Gouvernement congolais, à travers le Ministre des Hydrocarbures, et le Gouvernement angolais, représenté par le Ministre des Ressources Minérales, Pétrole et Gaz, ont signé les annexes de l’Accord de Gouvernance et de Gestion de la Zone Maritime d’Intérêt Commun (ZIC). Cet accord vise à consolider la gestion commune de cette zone stratégique partagée par les deux pays.

Par ailleurs, un deuxième accord, tout aussi crucial, a été signé par le Ministre des Finances de la RDC et son homologue angolaise, portant sur le Partage de Revenus et le Respect des Obligations Fiscales relatives à la ZIC. Cet accord inclut également le règlement de la commission de supervision du compte conjoint de la Zone d’Intérêt Commun.

Le Ministre Aimé Molendo Sakombi a salué le rôle déterminant du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans le développement du secteur des hydrocarbures en RDC, soulignant l’importance de cet accord pour les deux nations. Il a tenu à rappeler que « la ratification de ces accords relève de la compétence des deux chefs d’État congolais et angolais ». Le Ministre a également insisté sur l’impact positif que ces accords auront sur les économies des deux pays, ajoutant que les actes posés ce jour « restent très déterminants pour les économies congolaise et angolaise, avec un impact positif sur le budget national des deux États ».

La nomination de Molendo Sakombi au poste de Ministre des Hydrocarbures par le Président Félix Tshisekedi marque une étape cruciale dans la gestion du secteur pétrolier de la RDC, en proie à des défis structurels. Connu pour son approche pragmatique et réformatrice, il est perçu comme l’homme de la situation pour revitaliser un secteur clé de l’économie congolaise. Avant sa nomination, Molendo Sakombi s’était distingué comme Ministre des Affaires foncières, où il a mené des réformes importantes pour la modernisation du cadastre et la lutte contre la corruption. Son engagement pour la bonne gouvernance et la transparence, couplé à son expérience dans la gestion des affaires publiques, en fait une figure centrale du gouvernement congolais.

politico.cd/CC



Le président de la CENI -Commission électorale nationale indépendante-, Denis Kadima, a, au cours d'une cérémonie organisée mercredi 01 octobre, au siège de la Centrale électorale, rendu un vibrant hommage à 126 employés admis à la retraite. Cette vague des départs, indique la cellule de communication de la CENI, met ainsi fin aux activités professionnelles de ces agents au sein de cette institution. 

Cette cérémonie constitue une première dans les annales de la Centrale électorale, et est à mettre à l’actif du bureau présidé par Denis KADIMA KAZADI, a renchéri la même source.

C’est donc une nouvelle étape de leur existence qui commence. En le rappelant, le président de la CENI a rendu un hommage appuyé à ces employés, en reconnaissance de bons et loyaux services qu’ils ont rendus à la Nation, au fil des années, dans l’exercice de leurs fonctions respectives.

«Cette journée célèbre avant tout l’accomplissement, la réussite et le début d’un nouveau chapitre dans la vie de plusieurs de nos agents et cadres. Votre dévouement, votre rigueur et votre engagement ont façonné l’âme de la CENI, lui donnant cette force et cette identité qui sont les siennes aujourd’hui. Nous ne serions pas là où nous sommes sans votre précieuse contribution. Vous avez apporté votre savoir-faire et votre savoir-être, su faire face aux défis, évoluer avec les changements, et toujours avec le même dévouement qui vous caractérise», a reconnu le numéro un de la CENI.

Il a également témoigné ses profonds remerciements à l'ensemble du personnel, pour le travail acharné accompli avec fidélité et loyauté.

Denis Kadima s’est appuyé sur un principe légal universellement reconnu, notamment par le Code du travail, selon lequel lorsque le salarié atteint un âge déterminé, l’employeur peut prendre l’initiative de rompre son contrat de travail, dans le cadre d’une mise à la retraite, sans que cette rupture ne soit constitutive d’un licenciement.

«Vous laissez derrière vous un héritage dont nous sommes fiers; car, vous êtes les véritables artisans du succès de la CENI et de sa durabilité. La retraite marque la fin d’un chapitre et le début d’une nouvelle aventure. Vous restez à jamais une partie intégrante de cette grande famille qu’est la CENI. Je vous souhaite une retraite paisible, épanouie et pleine de nouvelles découvertes», a-t-il souligné.

Après l’allocution du président de la CENI, les retraités se sont exprimés par la voix de leur représentante, Odette Disu, qui, d’une voix empreinte d’émotion, a exprimé les remerciements du groupe à l’endroit du bureau dirigé par Denis Kadima.

Notons que les retraités devront, désormais, jouir de leur retraite, tout en continuant à percevoir, en guise de revenus, la pension à laquelle ils ont droit, afin de leur assurer un minimum vital pour leur quotidien.

Grevisse Tekilazaya 



Dans un calendrier réaménagé publié mercredi 02 octobre, la CENI -Commission électorale nationale indépendante- fixe les élections législatives et provinciales à Yakoma (Nord-Ubangi) et Masimanimba (Kwilu) pour le 15 décembre prochain.

La CENI va procéder ainsi, à partir du 31 octobre au 30 novembre, à l'accréditation des témoins, observateurs et journalistes. Du 13 au 14 décembre, la campagne pour les candidats à la députation nationale et provinciale. Les résultats provisoires seront publiés le 23 décembre de la même année.

Peu avant la publication de ce calendrier réaménagé, le président de la Centrale électorale, Denis Kadima, avait échangé avec quelques animateurs des institutions du pays, notamment le speaker de l'Assemblée nationale. Il a été question de faire le point sur ce sujet. 

Aussi, le patron de la CENI avait échangé avec le VPM de l'Intérieur, Jacquemain Shabani, autour de la sécurisation des élections. Au sortir de l'audience lui accordée, Denis Kadima s'était montré rassuré de l'accompagnement du Gouvernement, pour la bonne tenue des scrutins.

Grevisse Tekilazaya 

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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