Le Chef de l’État congolais a été informé de l’arrivée dans un avenir proche, d’une mission d’enquête des Nations unies sur les crimes et exactions de l’armée rwandaise dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), au cours d’une rencontre avec des membres du gouvernement central, lundi , à la Cité de l’Union africaine (UA), a-t-on appris de la Présidence congolaise.
« Les autres États ont voté à l’unanimité la résolution que nous avons proposée et qui permettra, dans un bref avenir, d’avoir une mission qui viendra établir les faits et enquêter sur tous les crimes commis depuis janvier 2022 », a déclaré Patrick Muyaya, au nom de la délégation venue faire la restitution de leur participation à la session extraordinaire du Conseil des droits de l’Homme (CDH) organisée le 07 février 2025 à Genève, en Suisse, sur la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC. « Les autres États se sont montrés solidaires vis-à-vis de la RDC et ont condamné dans les termes les plus clairs les agissements du Rwanda », a-t-il renchéri.
Le gouvernement congolais se félicite également que les pays participants exigent de l’agresseur rwandais, le retrait de ses troupes du territoire congolais. « Nous avons pu obtenir un vote unanime du Conseil des droits de l’homme sur la résolution qui portait, notamment sur la condamnation du Rwanda et l’obligation pour lui de retirer ses troupes de la RDC », a fait savoir le porte-parole du gouvernement. Cette délégation gouvernementale a profité de l’occasion pour échanger avec le Chef de l’État sur les conclusions issues du Sommet conjoint EAC-SADC portant, notamment sur un cessez-le-feu immédiat et un arrêt complet des hostilités.
Le gouvernement congolais a pris acte dimanche de la décision adoptée à ce sommet conjoint sur la guerre d’agression dans l’Est du pays, selon un communiqué. « Le gouvernement prend acte des décisions adoptées à l’unanimité par les Chefs d’Etat et de gouvernement, qui ont réaffirmé leur attachement au respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de la RDC et ont convenu de l’élaboration et de la mise en œuvre des modalités de retrait des forces étrangères non invitées du territoire congolais », a-t-on lu dans le communiqué du ministère de la Communication et médias.
ACP/CC
Deux semaines après la prise de Goma par l'armée rwandaise et ses supplétifs du M23, les familles des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se retrouvent sans abris. Autrefois logées au camp Katindo, ces femmes et enfants ont fui les affrontements du lundi 27 janvier 2025. Depuis, ils se sont réfugiés dans des écoles et des églises de la ville.
Les responsables de l’AFC/M23 ont ordonné la reprise des cours dès ce lundi 10 février 2025. Ces familles sont contraintes de quitter les établissements scolaires pour laisser place aux élèves.
«Nous sommes ici depuis lundi. Dans le camp, c’était un mouroir, il était impossible d’y rester avec les enfants. Nous avons fui et trouvé refuge dans cette école. Nous dormons à même le sol et nous n’avons plus rien », témoigne Marie Solange, femme d’un militaire des FARDC retrouvée à l’EP Rutoboko.
A Christine Kalonji d’ajouter :
«Mon mari est à la morgue de l’hôpital du camp Katindo (mort). Je suis ici avec mes enfants, sans vêtements, sans nourriture. Je ne sais même pas comment récupérer son corps. Il a servi ce pays jusqu’à la dernière minute et ce n’est pas ainsi que le gouvernement devrait nous traiter. Aujourd’hui, nous sommes dans la rue ».
Rosine, avec ses neuf enfants, a aussi trouvé refuge dans une salle de classe.
«Je ne sais même pas si mon mari est mort ou est encore vivant. Chaque jour, j’espère son retour, en vain. Pour survivre, je mendie en ville, mais nous avons peur, car ici, tout le monde craint tout le monde. Si le gouvernement pouvait trouver une solution à cette guerre, nous serions reconnaissants. Nous souffrons énormément », dit-elle.
Dans l’enceinte de l’école Rutoboko à Katindo, sont logés des enfants de militaires blessés et une femme victime de viol. Ils sont pris en charge par un volontaire du quartier.
«J’ai vu plusieurs blessés. Je suis médecin et je ne pouvais pas rester les bras croisés. Avec les quelques médicaments que j’avais chez moi, j’ai installé une petite clinique ici à l’école. Je prends en charge 15 blessés et une femme violée. Mais sans médicaments, je suis limité. Je travaille avec les moyens du bord. Si des personnes de bonne volonté peuvent nous aider en fournissant des médicaments ou en prenant en charge ces blessés, ce serait d’une grande aide», a fait savoir le Docteur Kabongo Alfred.
Ces 15 patients ont été blessés lors des affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23 à Goma, du lundi 27 au mercredi 29 janvier 2025.
«J’ai été blessé à la jambe et j’ai encore une balle dans le ventre. Malheureusement, je ne suis pas encore correctement soigné. Avant, j’étais commerçant et dormais dans ma boutique. Mais aujourd’hui, je suis sans abri. J’ai été blessé le lundi par des militaires des FARDC en pleine panique. Quelqu’un avait annoncé le départ des généraux, et dans le camp, c’était la confusion totale. Ils ont commencé à tirer sans raison », témoigne Valery Lowa.
Dans un coin de la salle de classe, le reporter de ACTUALITE CD voit un jeune garçon, fils d’un militaire qui se retrouve aujourd’hui amputé d’une jambe.
«J’ai reçu plusieurs balles dans la jambe gauche. Ici, le médecin m’a aidé, mais une fois à l’hôpital, ils ont dû l’amputer. Aujourd’hui, je suis sans abri, sans nourriture et sans père… J’étais l’espoir de ma famille. Que faire ? », s’interroge Bope Jean Claude.
De violents combats entre l’armée et les rebelles du M23 à Goma et ses environs ont fait plus de 3 000 morts, selon l’ONU.
actualite.cd/CC
Plusieurs soldats et des miliciens wazalendo, auteurs des actes inciviques dont les puillages, les tueries d'une dizaine de personnes à Miti et Kavumu, dans le territoire de Kabare (Sud-Kivu) ont été arrêtés par l’armée et envoyés à la prison centrale de Bukavu.
"La justice militaire, la police militaire et le service de renseignement sont aux trousses de ces inciviques. Ils sont appréhendés et doivent être jugés publiquement et sanctionnés pour qu'ils puissent servir d'exemple", a dit la Major Nestor Mavudisa, de la 3e zone de défense.
Un procès public sera organisé d'ici, selon l’armée.
"A ce jour, de concert avec la justice militaire, la cour militaire du Sud-Kivu va organiser les audiences publiques afin que ceux qui sont déjà arrêtés puissent servir d'exemple pour les autres. Les brebis galeuses appréhendées seront sanctionnées en présence de la population", a ajouté le porte-parole militaire.
De jeudi à samedi, la population du territoire de Kabare a fait face à plusieurs actes ignobles notamment le vol, pillage et extorsions. Au moins 11 personnes ont été tuées et d'autres blessées, selon la société civile locale.
Justin Mwamba
Le sommet conjoint SADC-EAC tenu samedi dernier à Dar es Salam sur la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC continue de susciter des réactions. Après le gouvernement congolais qui a pris acte des résolutions de ces assises, c’est au tour de l’Afrique du Sud d’en adopter le contenu. Ce lundi, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a salué la tenue de ce sommet censé apporter la paix dans l’est du pays. Pays contributeur des troupes de la SADC envoyées à Goma et environs pour combattre les rebelles du M23, l’Afrique du Sud qui a perdu 14 soldats soutient désormais l’option diplomatique pour régler la crise.
« En tant qu'Afrique du Sud, nous avons toujours soutenu que la diplomatie était la solution la plus durable à ce conflit. Tout en participant à des missions de maintien de la paix, l'Afrique du Sud prend une part active aux divers efforts diplomatiques visant à mettre fin au conflit dans l'est de la RDC. Il s'agit notamment du cadre de paix, de sécurité et de coopération pour la RDC et la région des Grands Lacs, du processus de paix de Luanda mené par le président de l'Angola et du processus de Nairobi mené par la CAE et facilité par l'ancien président du Kenya, le président Uhuru Kenyatta », a indiqué Cyril Ramaphosa.
Parmi les résolutions, le sommet conjoint recommande un cessez-le-feu immédiat, la cessation des hostilités entre les belligérants, l’ouverture de l’aéroport international de Goma. « Un cessez-le-feu permettra aux couloirs d'aide humanitaire de fonctionner et d'apporter des fournitures indispensables aux civils pris entre deux feux », rappelle M. Ramaphosa.
Les chefs des armées des pays de la SADC et de l’EAC devront se réunir cette semaine afin de déterminer les directives techniques de la mise en œuvre du cessez-le-feu.
Dialogue et retrait de SAMIRDC
L’Afrique du Sud soutient désormais l’option de dialogue et négociations directes entre les parties au conflit, y compris le M23.
« L'un des résultats les plus significatifs est que le sommet conjoint a convenu que les négociations directes et le dialogue reprennent entre toutes les parties étatiques et non étatiques, y compris le M23. Cela se fera dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi », a souligné le président sud-africain.
Il insiste : « Il s'agit d'une avancée majeure. Si toutes les parties au conflit ne sont pas réunies autour de la table des négociations, toutes les solutions diplomatiques manqueront de crédibilité et ne seront pas viables à long terme ».
Ainsi donc, la force de SAMIRDC composée des soldats sud-africains, tanzaniens et malawites sera retirée de l’est de la RDC.
« Les résultats du sommet conjoint sont essentiellement des mesures de confiance en vue d'une paix durable. Ces mesures de confiance conduiront finalement au retrait des troupes de la SAMIDRC », a confié Cyril Ramaphosa.
Le déploiement de la SAMIRDC en 2023 est survenu après le retrait de la force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), incitant ainsi le gouvernement à solliciter la SADC pour une solution plus efficace aux défis sécuritaires persistants dans l'Est de la RDC.
actualite.cd/CC
La légende de l’animation congolaise, Bill Clinton Kalonji, vient d’arriver en France pour participer au grand concert de Werrason, prévu ce samedi à l’Aréna Grand Paris.
Ancien membre du mythique groupe Wenge Musica Maison Mère, Bill Clinton Kalonji a été spécialement invité par Werrason pour apporter son talent et son énergie à cet événement très attendu. Son arrivée à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle a marqué le début des préparatifs finaux pour ce spectacle qui promet d’être mémorable.
Les fans de rumba congolaise et de ndombolo auront ainsi l’occasion de revivre la magie de Wenge Musica Maison Mère avec l’un de ses animateurs les plus emblématiques. L’ambiance s’annonce électrique et festive pour ce rendez-vous incontournable de la musique africaine.
Après deux semaines de suspension des enseignements en raison de la détérioration de la situation sécuritaire à Goma et ses environs, les autorités scolaires invitent les parents à renvoyer leurs enfants à l’école dès ce lundi 10 février.
Dans un message diffusé vendredi dernier, le directeur de la province éducationnelle (PROVED)/Nord-Kivu 1, Luc Gbaweza, a annoncé reprise des cours après des consultations avec les autorités de l’éducation nationale et de la nouvelle citoyenneté, assurant ainsi la continuité de l’éducation des enfants.
Dans son message, le directeur de la province éducationnelle Nord-Kivu 1, précise que les activités scolaires vont reprendre ce lundi 10 février, dans les écoles primaires et secondaires de la ville de Goma et les bureaux gestionnaires qui n'ont pas été détruits lors des combats.
Quant aux écoles touchées ou affectées par la crise, les chefs d'établissement devront se réunir avec les comités des parents en conseil de gestion pour évaluer les dégâts enregistrés et envisager des réparations urgentes pour permettre aux écoliers et élèves d'étudier dans de bonnes conditions.
Dans ces cas, les gestionnaires respectifs, autour des chefs de sous-divisions, devront travailler en urgence pour cette fin.
Pour les écoles complètement détruites, à l’instar de l’école du cinquantenaire au quartier Mugunga, dans la commune de Karisimbi, la reprise se fera de manière progressive ; eu égard aux travaux de réfection ou de réhabilitation, le cas échéant.
Autre disposition : les séances de double vacation sont strictement interdites. Les heures de sortie de classe ne devront pas dépasser celles requises par le programme national, souligne le message.
Le directeur de la province éducationnelle Nord-Kivu 1 invite les gestionnaires, les inspecteurs d’enseignement, les chefs d’établissements scolaires, les enseignants et les parents d’élèves à collaborer étroitement pour la réussite de cette année scolaire.
radiookapi.net/CC
Dans un communiqué publié dimanche 9 février à Kinshasa, le Gouvernement congolais « prend acte des décisions adoptées à l’unanimité par les Chefs d’État et de Gouvernement (EAC-SADC), qui ont réaffirmé leur attachement au respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de la RDC et ont convenu de l’élaboration et de la mise en œuvre des modalités de retrait des forces étrangères non invitées du territoire congolais ».
Pour la RDC, cette décision marque une avancée décisive vers la fin de toute présence militaire non autorisée, notamment celle des troupes rwandaises (RDF) et de leurs supplétifs du M23.
Le Sommet conjoint des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), tenu du 7 au 8 février à Dar es Salaam (République-Unie de Tanzanie), a été consacré à la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo. Face à la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire, il a adopté des mesures immédiates :
- Un cessez-le-feu immédiat et la cessation des hostilités sans conditions
- L’acheminement urgent d’une assistance humanitaire, y compris le rapatriement des dépouilles et l’évacuation des blessés
- L’ouverture et la sécurisation des principaux axes logistiques, y compris les voies routières et lacustres
- La réouverture immédiate de l’aéroport international de Goma
- La sécurisation de la ville de Goma et de ses environs
Le communiqué signé par le porte-parole du Gouvernement congolais appelle par ailleurs à la « reprise sans délai » des processus de paix de Luanda et de Nairobi.
Le premier, piloté par le président angolais Lourenço, met autour d’une table la RDC et le Rwanda. Le second, sous la houlette du Kenyan Uhuru Kenyatta, concerne Kinshasa et les groupes armés nationaux.
radiookapi.net/CC
Les informations faisant état de la présence des terroristes du M23 -Mouvement du 23 Mars- dans la province du Lualaba, au Sud-Est de la RDC -République démocratique du Congo-, sont fausses.
C'est le ministre provincial de l'Intérieur de cette province, Roy Kaumba, qui l'a confirmé ce dimanche 9 février 2025, dans un message audiovisuel adressé à ses administrés. À en croire le numéro de la sécurité dans cette partie du pays, la situation dans la province est calme. Toutefois, il a mis en garde les personnes qui montent et propagent des spéculations, dans le but de troubler la quiétude de la population.
«Je tiens à informer tout le monde qu’en date du 7 février 2025, l’autorité provinciale n’a jamais signé un quelconque arrêté par rapport à cet état de chose. Et donc, je suis en train de rassurer tout le monde que la situation de la province du Lualaba est très calme et que tout le monde puisse vaquer librement à ses occupations», a-t-il déclaré.
Et de poursuivre :«Et donc, nous sommes en train de mener des enquêtes pour dénicher et découvrir ces malfrats de cybercriminels, et nous les mettrons hors d’état de nuire.»
Notons que, dans la journée de ce dimanche, un faux document qui contenait irrégulièrement la signature du ministre de l'Intérieur, Roy Kaumba, annonçant la présence des éléments du M23 au Lualaba, a fait le tour des réseaux sociaux, provoquant ainsi un sentiment de terreur dans la population.
Michel Onashoto