A l’audience publique de ce mercredi 30 juillet, la Cour de cassation a rejeté deux requêtes d’inconstitutionnalité soulevées par la défense de l’ex-ministre Constant Mutamba, qui exigeait la surséance de la cause. Ainsi, elle décide de poursuivre l’instruction. La cause est renvoyée au lundi 4 août prochain.
Le prévenu Constant Mutamba, poursuivi pour détournement de fonds, a sollicité une petite pause pour lui permettre, selon lui, de prendre quelques médicaments à des heures bien précises, pour sa santé.
A cette audience, la Cour a fait acter la liste des renseignants ou témoins devant comparaître à la prochaine audience.
Le ministère public a ainsi annoncé les noms de ses témoins, notamment le directeur général intérimaire de la direction générale des marchés publics, le secrétaire général au ministère de la justice, le directeur général de FRIVAO ainsi que le gestionnaire de l’immeuble abritant le siège supposé de ZION Construction.
Poursuivi pour détournement présumé de plus de 19 millions des dollars, le prévenu réclame la comparution de plusieurs témoins, dont la Première ministre Judith Suminwa, les ministres des Sports et des Infrastructures et travaux publics, (ITPR), le Secrétaire exécutif de la CENAREF et l’ancien Chef de service de l’Inspection générale des finances (IGF) Jules Alingete avec son successeur.
La Cour, quant à elle, prévoit la comparution de l’expert de l’Autorité de régulation des marchés publics et le responsable de Zion Construction.
Au cours de cette troisième audience, la défense est revenue sur ses exceptions d’inconstitutionnalité sur pied de l’article 162 de la Constitution. Le but étant d’obtenir la surséance de l’instruction au niveau de la Cour de cassation, en attendant la réponse de la Cour constitutionnelle saisie à cet effet.
Selon le ministère public, les requêtes de la défense attaquaient les actes réglementaires de l’Assemblée nationale et l’arrêt avant dire droit de la Cour rendu le 23 juillet. Ce qui ne constitue aucune entrave à la cause, d’après l’organe de la loi. Ces requêtes ont été donc rejetées par la Cour.
radiookapi.net/CC
Lors de l’audience de ce jeudi 31 juillet 2025, dans l'affaire opposant le ministère public à l'ancien Président Joseph Kabila, la Haute cour militaire a formellement interdit toute retransmission en direct du procès, y compris par la RTNC, la chaîne publique nationale.
Le juge président a exprimé de vives critiques à l’endroit de certains organes de presse présents dans la salle, accusés d’avoir diffusé en direct les précédents échanges. Il a rappelé que l’audience, bien que publique, reste encadrée par des règles strictes, notamment en matière de couverture médiatique.
"Ce procès ne doit pas être retransmis en direct. Il ne s’agit pas d’un spectacle", a déclaré le juge, dénonçant une atteinte à la dignité de la procédure judiciaire. Il a exigé que les journalistes se limitent à une couverture professionnelle et respectueuse, en se conformant aux normes établies par la loi.
Cette mise au point intervient alors que le dossier suscite une attention nationale et internationale, dans un climat politique déjà tendu. Plusieurs médias s’étaient préparés à couvrir en continu les développements de ce procès historique, qui marque une première dans l’histoire de la RDC : la comparution d’un ancien chef d’État devant la plus haute juridiction militaire du pays.
La Haute Cour militaire entend ainsi préserver la sérénité des débats et éviter toute manipulation de l’opinion publique, à travers des extraits sortis de leur contexte ou une mise en scène judiciaire.
Prehoub Urprus
La Haute Cour militaire de la République démocratique du Congo a tenu, ce jeudi 31 juillet 2025, la seconde audience dans l’affaire opposant l’ancien président Joseph Kabila au ministère public. Lors de cette audience, les avocats de la République (partie civile) ont sollicité un délai supplémentaire de sept jours afin de mieux analyser l’ensemble des pièces du dossier.
La prochaine audience a ainsi été fixée au 7 août 2025. Entre-temps, les avocats représentant les victimes issues des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri se sont officiellement constitués partie civile.
Joseph Kabila est poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionnel, crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicide par balles, trahison, apologie, viol, torture, déportation et occupation armée de la ville de Goma.
Lors de l’audience, la Cour a insisté sur la présence physique obligatoire de l’accusé, compte tenu de la gravité des faits retenus contre lui. Ainsi, aucune représentation par ses avocats n’a été autorisée.
Les débats ont également été marqués par le visionnage de vidéos et la lecture de discours attribués à Joseph Kabila, à Kikaya Bin Karubi ainsi qu’au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
Selon Me Richard Bondo, l’affaire suit son cours dans le respect des procédures. Il a précisé que les éléments projetés comprennent des preuves visuelles, des messages de Kabila et de son entourage, ainsi qu’une déclaration du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, dans laquelle ce dernier qualifie la situation dans l’Est de la RDC de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, attribués à des actes posés par la « bande de Kabila ».
Me Bondo promet qu’à la prochaine audience, prévue le 7 août, les avocats de la République reviendront avec une parfaite maîtrise du dossier et des arguments solides pour faire éclater la vérité et rendre justice.
Kikamba Rodriguez
La polémique autour de récentes ordonnances présidentielles continue son bonhomme de chemin en République démocratique du Congo. Si ces nominations font grincer les dents dans les quartiers généraux des partis politiques, le constat est le même au niveau des églises dites de réveil.
Face à deux chroniqueurs politiques, l'évêque Pascal Mukuna, responsable de l'église ACK -Assemblée chrétienne de Kinshasa- dénonce ce qu'il considère comme la prise en otage du Président de la République par l'apôtre Roland Dalo, géniteur de l'église Philadelphie. L'évêque Pascal Mukuna fait remarquer que les murmures, à l'heure actuelle, se font entendre dans plusieurs chefs religieux sur la non assistance du Président de la République.
De son côté, l'homme de Dieu Roger Baka préfère plutôt formuler quelques conseils à l'endroit de l'apôtre Roland Dalo, qu'il considère désormais comme "prophète de la cour royale". «La mission que Dieu vous a donnée auprès du Chef de l’Etat n’est pas de favoriser votre église à devenir le parti politique qui propose plus de membres pour les nominations.»
Parmi les nominations qui font bruit est notamment celle de Medi Vedoso, pasteur à l'église Philadelphie et beau fils de Roland Dalo, désormais chargé des missions du Président de la République, chargé des questions stratégiques. L'on cite tant d'autres membres issus de la même église, qui seraient les principaux bénéficiaires de nominations par Félix Tshisekedi.
Grevisse Tekilazaya
La collaboration entre les deux superstars de la musique africaine, Fally Ipupa et Dadju, continue de susciter un engouement phénoménal auprès du public. Leur titre “Un Coup”, sorti en 2021, vient en effet de franchir la barre des 99 millions de vues sur YouTube, témoignant de son immense popularité.
Un mélange gagnant de sonorités
Mélange réussi de rumba congolaise et de sonorités urbaines, “Un Coup” s’est rapidement imposé comme l’un des grands succès afro-pop de ces dernières années. Le clip, réalisé avec soin, met en scène les deux artistes dans un décor coloré et dynamique, parfaitement en phase avec l’énergie communicative de la chanson.
Véritable phénomène musical, ce titre est le fruit d’une collaboration naturelle entre Fally Ipupa et Dadju, deux figures majeures de la scène africaine contemporaine. Forts de leurs carrières respectives, ils ont su combiner leurs talents pour créer un morceau captivant, qui résonne aussi bien auprès des fans de musique traditionnelle que de ceux adeptes des sonorités plus modernes.
Un succès retentissant
À quelques milliers de vues seulement de la barre symbolique des 100 millions, “Un Coup” témoigne de l’extraordinaire rayonnement de Fally Ipupa et Dadju, dont la popularité ne cesse de s’affirmer au-delà des frontières africaines. Un succès qui souligne une fois de plus l’influence grandissante de la musique africaine sur la scène mondiale.
mbote/CC
Léon Nembalemba, plus connu sous le nom de Papa Molière ou encore Le Grand Nyawu, est rentré chez lui en homme libre après avoir été interpellé à son domicile dans la journée. L’incident a suscité l’inquiétude de ses proches et de ses partisans.
Plus tôt dans l’après-midi, Papa Molière avait alerté son entourage de la présence de plusieurs personnes postées devant sa maison. Cette situation a rapidement évolué vers une interpellation, suivie d’une audition au Parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe.
Les détails concernant les raisons de cette interpellation et le contenu de l’audition n’ont pas été communiqués. Cependant, le fait que Léon Nembalemba ait pu rentrer chez lui le jour même suggère qu’aucune charge n’a été retenue contre lui pour le moment.
Cette affaire soulève des questions sur la liberté d’expression et le traitement des personnalités publiques en République Démocratique du Congo. Papa Molière, connu pour ses prises de position, se retrouve souvent au cœur de l’actualité politique et sociale du pays.
Les autorités n’ont pas encore fait de déclaration officielle concernant cet incident. Les supporters de Papa Molière et les observateurs de la scène politique congolaise attendent plus d’informations sur les circonstances exactes de cette interpellation et de l’audition qui a suivi.
mbote/CC
La Haute cour militaire de Kinshasa a ouvert, ce vendredi 25 juillet, le procès de l'ancien Président de la République et sénateur à vie, Joseph Kabila, poursuivi pour une dizaine de graves chefs d’inculpation. L’audience introductive s’est déroulée en l’absence du prévenu, ce dernier étant introuvable à sa résidence officielle, malgré plusieurs tentatives de notification du mandat de comparution. En réalité, Joseph Kabila vit à l'étranger depuis plus de deux ans même s'il a récemment été vu à Goma et Bukavu (chefs-lieux du Nord-Kivu et du Sud-Kivu), deux villes occupées par des rebelles soutenus par l'armée rwandaise. Le procès se tient donc par contumace, avec la seule présence des avocats de la partie civile représentant la République.
L’Auditeur général des FARDC a listé une série d’infractions prévues et punies par le Code pénal congolais, notamment son implication en tant que co-initiateur du mouvement politico-militaire AFC, dont la branche armée M23, soutenue par le RDF (armée rwandaise) et des mercenaires étrangers.
L’homicide intentionnel de 31 personnes, la tentative d’homicide sur 21 autres, et l’occupation militaire de la ville de Goma à partir du 27 janvier 2025, sont aussi mis à charge de Joseph Kabila.
Au Sud-Kivu, l’accusation lui impute, par l’intermédiaire de Corneille Nangaa, des crimes de guerre incluant viol, torture et exécutions par balle.
L’ancien chef d’Etat est également accusé d’apologie du terrorisme, notamment lors d’une interview accordée au journal britannique Sunday Times ; des faits de complot, déportation, et participation à un mouvement insurrectionnel.
Après la présentation de l’acte d’accusation, les avocats de la partie civile ont demandé un report au 31 juillet, afin de compulser les pièces du dossier, vu leur volume et la gravité des faits. L’affaire suscite une forte attention médiatique et politique.
Interrogé sur la portée d’un tel procès en absence du prévenu, le ministre intérimaire de la Justice, Samuel Mbemba, a déclaré :
« La justice n’est pas négociable. Son calendrier est indépendant de tout agenda politique ».
radiookapi.net/CC
Alors que certaines rumeurs faisaient état de son arrestation, Héritier Watanabe a finalement regagné sa maison en homme libre ce mercredi 23 juillet 2025. L’artiste congolais a en réalité été auditionné par la Commission de Censure à Kinshasa.
Cette audition fait suite à la polémique autour de la chanson “Zala” et du célèbre cri “Magoda” d’Héritier Watanabe, accusés de promouvoir la dépravation des mœurs. Le chanteur avait été convoqué à plusieurs reprises par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) et la Commission de Censure, mais n’avait jusqu’alors pas répondu à ces convocations.
Selon les informations, Héritier Watanabe a finalement accepté de se présenter devant les autorités pour s’expliquer sur le contenu de sa chanson “Zala” et de la danse “Magoda”, devenue virale en RDC grâce à un challenge sur TikTok.
Aucune décision officielle n’a encore été annoncée à l’issue de cette audition. Le staff de l’artiste ne s’est pas non plus exprimé publiquement sur le sujet.
Des réactions contrastées sur les réseaux sociaux
Sur les réseaux sociaux, les réactions se multiplient autour de cette affaire. Certains internautes apportent leur soutien à Héritier Watanabe, estimant que sa liberté d’expression artistique a été bafouée. D’autres, en revanche, appellent au respect des valeurs culturelles congolaises, jugeant le contenu de sa chanson et de la danse “Magoda” trop provocant.
Cette audition illustre les tensions récurrentes en République démocratique du Congo autour de la régulation des contenus artistiques, entre défense de la création et préservation des bonnes mœurs. Une affaire qui continue de faire débat dans la société congolaise.
Reste à savoir si des sanctions seront finalement prises à l’encontre d’Héritier Watanabe ou s’il pourra reprendre sereinement le cours de sa carrière. Son passage devant la Commission de Censure aura en tout cas marqué un tournant dans cette polémique.
mbote/CC