La Première ministre Judith Suminwa participe, depuis le lundi 7 octobre, à la Conférence sur le développement durable de Hambourg, en Allemagne, pour tenter de développer des partenariats d'un point de vue économique et commercial.

La Cheffe du Gouvernement de la RDC envisage des partenariats économiques dans le secteur de l'énergie verte.

« C'est une première conférence qu'organise l'Allemagne à Hambourg, une ville économique. Il s'agit pour les Allemands de pouvoir renforcer leurs relations économiques avec l'Afrique particulièrement dans le domaine de l'énergie verte. Comme vous le savez, l'Afrique détient la majorité de forêts et particulièrement la RDC représente près de 60%. L'Afrique détient également un certain nombre de minerais stratégiques comme le cobalt, retrouvé en RDC, où il est produit à plus de 60%. Le cobalt et le lithium sont très utilisés dans la production des batteries. Il y a possibilité de discuter et de voir comment développer des partenariats d'un point de vue économique et commercial », a expliqué Judith Suminwa.

Cette conférence, selon une dépêche de la Primature, sert également de cadre de réflexion sur la mise en place d'une nouvelle architecture financière internationale pour contribuer plus efficacement à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD).

Un des moments forts de cette conférence sera la signature du Protocole d'accord sur la protection des forêts, dans le cadre de l'Initiative des forêts de l'Afrique centrale (CAFI). Cette coalition de bailleurs de fonds et de six partenaires africains, dont la République Démocratique du Congo, vise à soutenir les investissements sur le terrain tout en offrant une plateforme de dialogue politique de haut niveau.

En tant que géant forestier de la région subsaharienne, la RDC joue un rôle crucial dans la lutte contre la déforestation et la promotion d'un développement durable respectueux de l'environnement.

radiookapi.net/CC



« En termes des droits de l’homme, des avancées notables ont été enregistrés en dépit des défis immenses au premier rang desquels se place la guerre meurtrière dans la partie Est du pays », a affirmé Chantal Chambu Mwavita, ministre congolaise des Droits humains, au cours du Dialogue interactif renforcé sur la situation des droits humains en République démocratique du Congo (RDC), ce mardi 8 octobre à Genève.

Elle fait remarquer que son ministère a lancé des enquêtes sociales dans le but d’identifier les problèmes auxquels les Congolais sont confrontés par rapport à leurs droits fondamentaux.

« Face aux violations graves des droits humains occasionnées par les conflits qui sévissent dans la partie est du pays et face aux défis financiers et sécuritaires, les autorités congolaises n’ont ni capitulé ni rangé les outils de protection des droits humains », a affirmé Chantal Chambu.

Les responsables congolais s’emploient à donner effet à leurs engagements internes et internationaux en matières des droits de l’homme, a-t-elle précisé.

Pour Chantal Chambu, son ministère travaille sur l’implémentation de la Justice transitionnelle, l’implantation et la redynamisation des divisions provinciales des droits humains, la défense des intérêts de la RDC devant les instances régionales et internationales, la mise en œuvre et le suivi des instruments juridiques internationaux relatifs aux droits humains ratifiés par la RDC.

Dans la lutte contre l’impunité,  la ministre  relève la coopération de la RDC avec la Cour pénale internationale et le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme. Elle appelle la communauté internationale à accompagner les efforts de la RDC dans la promotion et la protection des droits humains.

radiookapi.net/CC



Les principales organisations syndicales des enseignants du Congo ont décrété, lundi 7 octobre, la fin des perturbations observées au sein des écoles publiques dans certains coins du pays, et de ce fait, la reprise des cours. Il s'agit notamment de l'intersyndical de l'Éducation nationale, SYECO et SYNECAT.

Le dimanche 6 octobre, ces organisations syndicales ont demandé, dans une déclaration, aux enseignants de reprendre la craie dès le lundi 7 octobre. Cette déclaration est consécutive aux rencontres du samedi et dimanche avec la ministre d'État en charge de l'Éducation nationale, Raïssa Malu.

D'après le secrétaire général adjoint intérimaire du SYNECAT, Jean-Denis Nzeza, certaines revendications ont trouvé gain de cause et les discussions se poursuivent avec le Gouvernement pour une solution durable.
« Le secrétariat général du SYNECAT s’est réuni le 6 octobre pour évaluer la situation qui prévaut dans les écoles catholiques. A l’issue des échanges avec les autorités du ministère de l’Education, il a constaté le paiement effectif de l’ajout au salaire promis à tous les enseignants à Bibwa, au mois d’août, le paiement effectif des primes de gratuité aux enseignants du primaire. Et par conséquent, nous demandons aux enseignants n’ayant pas encore repris le travail d’emboiter les pas à leurs collègues qui prestent déjà », a déclaré Jean-Denis Nzeza.

Les organisations syndicales ont pris l’engagement de poursuivre les négociations avec le Gouvernement pour trouver les solutions idoines aux revendications des enseignants.

Un début de l’année perturbé

Les enseignants des établissements publics avaient déclenché un mouvement de grève depuis la rentrée scolaire, le 2 septembre dernier. 

Ils conditionnaient leur reprise des activités par la prise en compte de leurs revendications par le Gouvernement. Les enseignants reprochent au Gouvernement de ne pas respecter ses engagements, notamment l’augmentation de leur salaire et l’amélioration des de leurs conditions socioprofessionnelles. Quelques jours après le lancement de ce mouvement de grève, deux tendances ont été observées : certaines écoles publiques avaient décidé de reprendre les cours, alors que d’autres avaient radicalisé le mouvement de grève.

Avec cet appel lancé par les organisations syndicales, les perturbations dans les écoles publiques peuvent s’arrêter.

Le dialogue recommandé

Au cours du Conseil des ministres du vendredi 4 octobre, la Première ministre, Judith Suminwa avait relevé des appels à la grève dans quelques provinces de la République malgré une rentrée scolaire globalement apaisée à la suite notamment de l’accord trouvé entre le Gouvernement et l’Intersyndicale des enseignants de l’Education nationale.

« Enclenchés en dehors de toute procédure en la matière, ces mouvements d’appels à la grève semblent ignorer les avancées notables enregistrées dans le secteur, principalement l’augmentation du taux d'exécution des engagements des Accords de Bibwa, taux qui est passé de 29% à 70%, témoignant ainsi des efforts significatifs du Gouvernement dans la mise en œuvre desdits accords. Des mesures ont été, en effet, prises pour améliorer les conditions socio-professionnelles, notamment le paiement progressif des arriérés de primes et l'augmentation de l'enveloppe salariale des enseignants », indiquait le compte-rendu de cette réunion.

La Première ministre a encouragé la ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale à prendre en compte les préoccupations exprimées par ces mouvements et à approfondir les échanges en cours. Et c’est à la suite de cette recommandation que le dialogue entre les deux parties a été renoué.

radiookapi.net/CC



Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, a lancé un ultimatum aux bourgmestres des communes de la capitale congolaise. Ils disposent ainsi de 72 heures, à dater du lundi 7 octobre, pour présenter un plan d'action concret visant à améliorer l'assainissement, à renforcer la sécurité et à lutter contre les nuisances sonores.

Face à l'urgence de la situation, le gouverneur a fixé des objectifs précis à chaque commune. La gestion des déchets, un véritable fléau pour Kinshasa, est au cœur de ses préoccupations. Des décharges intermédiaires vont être créées dans chaque commune afin de faciliter la collecte des ordures. Parallèlement, la construction de nouvelles décharges finales est en cours pour remplacer celle de Mpasa, actuellement fermée.

La création des décharges intermédiaires concernent les communes suivantes : 3 décharges pour les petites communes : Lingwala, Barumbu, Ngiri-Ngiri ; 5 décharges pour les communes moyennes : Gombe, Limete, Lemba, Ngaba, Makala ; 10 décharges pour les grandes communes : Ngaliema, Mont Ngafula, Kimbanseke.

L'insécurité et les nuisances sonores sont également des sujets d'inquiétude majeure pour les Kinois. Pour y remédier, le gouverneur a annoncé un renforcement des dispositifs de sécurité : augmentation des patrouilles de police, renforcement des capacités d'intervention, création de nouveaux commissariats et développement d'un réseau de renseignement.

Les nuisances sonores, notamment celles causées par les bars, les églises et les événements privés, ne seront plus tolérées. Le gouverneur a rappelé l'interdiction de la sonorisation excessive et intempestive.

Enfin, Daniel Bumba a souligné l'importance de libérer les emprises publiques illégalement occupées. Ces espaces sont essentiels pour le développement de la ville et l'amélioration des infrastructures.

Afin de soutenir les bourgmestres dans leur mission, le gouverneur a assuré un accompagnement financier conséquent. Les communes disposeront ainsi des moyens nécessaires pour mettre en œuvre leurs plans d'action.

Cette décision du gouverneur témoigne de sa volonté de transformer Kinshasa en une ville propre, sûre et agréable à vivre. La réussite de ce plan d'action repose sur la collaboration entre autorités, citoyens et acteurs de la société civile.

Kuzamba Mbuangu



La situation des droits humains s’aggrave « sous nos yeux », a alerté ce mardi 8 octobre, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Volker Türk. Depuis Genève, il a appelé à « faire de l’espace pour la paix » au pays.

M. Türk peint un tableau qui constitue «un mélange explosif d'escalade de la violence, d'intérêts régionaux et internationaux, d'entreprises exploitantes et d'une faiblesse de l'État de droit. Au détriment d'un peuple déjà dévasté par des décennies de conflit ».

Les multiples violations des droits de l’homme sont dues principalement à la situation sécuritaire instable dans l’Est du pays. Plusieurs dizaines de groupes armés locaux et étrangers actifs violent, tuent, pillent, incendient mettant en danger la vie des millions de congolais dans l’est du pays. « Cette situation mérite l'attention immédiate de la communauté internationale, afin que les armes se taisent et qu'un espace de paix puisse être créé », a indiqué le Haut-Commissaire aux droits de l’homme.

« Tout d'abord, l'impératif de mettre fin au conflit à l'Est. Le nombre de victimes de violations et d’atteintes aux droits humains et de violations au droit international humanitaire continue d'augmenter, », a insisté Türk.

Selon les Nations-Unies, entre le 1er juin 2023 et le 31 mai 2024, 85 % des violations et atteintes commises dans le pays ont eu lieu dans les provinces touchées par le conflit dans l'est du pays. Les membres de groupes armés seraient responsables de 61 % d'entre elles, ainsi que d'attaques meurtrières contre des civils et des infrastructures civiles, notamment des écoles et des hôpitaux.

actualite.cd/CC



La capitale congolaise a vibré au rythme du septième art avec la 11e édition du Festival International de Cinéma de Kinshasa (FICKIN), organisée du 3 au 6 octobre. Cet événement, devenu une référence dans le paysage cinématographique congolais et international, a culminé dimanche dernier avec la projection en avant-première du film "Fin Cop", du réalisateur Congolais Jimmy Tissanabo, offrant une conclusion mémorable après quatre jours de célébration cinématographique. 

Cette édition a été un véritable succès, réunissant des professionnels du cinéma, des artistes et un large public dans divers lieux emblématiques de la capitale, dont l'Institut Français de Kinshasa et l'Académie des Beaux-Arts. Durant quatre jours, le FICKIN a proposé une riche programmation mêlant projections, ateliers de formation, masterclasses et expositions d'arts plastiques, offrant ainsi aux festivaliers une expérience immersive et diversifiée autour du septième art, une manière de célébrer la culture congolaise sous toutes ses formes. 

Les ateliers de formation, animés par des figures de renom telles que Toumani Sangaré, Arvin Isma Bihani, Richi M’bebele, et autres, ont permis aux participants d'approfondir leurs compétences techniques et artistiques, en particulier dans les domaines de la production, du jeu d'acteur et de la direction de la photographie. Pour les jeunes cinéastes, ce festival a également représenté une opportunité précieuse de réseautage et d'apprentissage, soulignant le rôle clé du FICKIN dans le développement des talents locaux.

La cérémonie de clôture a été marquée par la remise de brevets aux participants des ateliers ainsi qu'aux réalisateurs. Ce moment symbolise la reconnaissance du travail acharné de tous ceux qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à la réussite du festival. Très attendu par le public, le film "Fin Cop", a captivé l'audience, confirmant à la fois la position de Kinshasa comme un carrefour incontournable du cinéma congolais sur le plan international.

La 11e édition du Festival International de Cinéma de Kinshasa a été un franc succès, marquant ainsi une étape importante dans le développement du cinéma en République Démocratique du Congo. 78 films ont été mis sous les projecteurs lors de cette énième édition du FICKIN, dont 25 longs-métrages, 43 courts-métrages, et 10 films d’animation ou séries télévisées provenant de plus de 25 pays. En célébrant des œuvres locales et internationales, le FICKIN 11 a su créer un espace d'échange et de dialogue, renforçant ainsi le sentiment d'appartenance à une culture riche et diverse.

Depuis maintenant 2014, le Festival International de Cinéma de Kinshasa (FICKIN) diffuse des films de tous les continents en s’appuyant largement sur la production continentale et plus particulièrement sur celle de République Démocratique du Congo. En plus des projections en salles et en plein air, le festival a proposé cette année des rencontres professionnelles entre cinéastes, insistant sur la formation aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel à travers des ateliers et des conférences-débats. 

Les regards sont désormais tournés vers la 12e édition qui promet d'être tout aussi captivante pour continuer à porter haut, l’étendard du cinéma congolais. Le FICKIN continue de remplir son objectif, celui de « promouvoir l’éclosion d’une industrie du film en RDC ».

James M. Mutuba



Dans l’affaire du meurtre de Ryan Boyo Soki, son condisciple de 14 ans Ali Mohamed risque des poursuites judiciaires. Il y a plus d’un mois, l’adolescent avait poignardé Ryan et un autre camarade au sein du Lycée Madame Le Sevigné à Kinshasa.

Si le second enfant blessé a pu sortir de l’hôpital et reprendre les cours, Ryan avait malheureusement succombé à ses blessures. Ali avait dans un premier temps été présenté comme un enfant de 12 ans seulement par sa famille, mais les enquêteurs ont établi son âge à 14 ans.

Les audiences se sont déjà tenues devant le parquet des mineurs. Une nouvelle échéance judiciaire est prévue le 11 octobre prochain. Selon le code pénal congolais, l’auteur présumé du coup de couteau ayant entraîné la mort de Ryan risque d’être condamné à l’emprisonnement.

Cette affaire choquante avait suscité l’émoi au sein de l’établissement scolaire et dans tout le quartier de Limete. La justice semble désormais déterminée à juger Ali pour son acte, malgré son jeune âge.


Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a constaté une augmentation du nombre de meurtres ou d’atteintes à l’intégrité physique d’enfants lors d’opérations militaires ou d’affrontements, contre des populations civiles ces derniers temps en RDC.

Dans un rapport élaboré entre le 20 juin et le 31 août, présenté au Conseil de sécurité des Nations Unies fin septembre, Antonio Guterres a invité toutes les parties concernées par les opérations militaires en Ituri et au Nord-Kivu à s'abstenir de viser les enfants.

« Je suis préoccupé par la forte augmentation du nombre de meurtres ou d’atteintes à l’intégrité physique d’enfants lors d’opérations militaires, d’affrontements entre parties, d’attaques contre des populations civiles et dans le cadre de violences intercommunautaires, autant d’événements qui font payer un lourd tribut aux enfants. J’invite toutes les parties à s’abstenir de viser des enfants et des civils en général et à prendre toutes les mesures nécessaires pour réduire autant que faire se peut l’effet de leurs opérations sur les civils, notamment les enfants. Je prends note des efforts du gouvernement, par l’intermédiaire du groupe de travail technique conjoint, visant à limiter les menaces qui pèsent sur les enfants pendant les opérations militaires dans le cadre de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu», a-t-il déclaré dans le rapport parvenu à 7 SUR 7.CD.

Le secrétaire général des Nations Unies a exprimé également son inquiétude face «un grand nombre» d'enfants détenus pour leur association présumée avec des groupes armés.

«Je note avec inquiétude qu’un grand nombre d’enfants sont détenus pour leur association présumée avec des groupes armés. Je demande au gouvernement de traiter ces enfants avant tout comme des victimes, de ne les placer en détention qu’en dernier recours et pour une durée aussi brève que possible et de les remettre aux acteurs de la protection de l’enfance, conformément à ses directives de 2013 et aux principes directeurs relatifs aux enfants associés aux forces armées ou aux groupes armés, qu’il a fait siens », a-t-il demandé.

Ce rapport du secrétaire général des Nations unies a indiqué que sur 929 enfants (552 garçons, 377 filles), son équipe a confirmé le meurtre de 578 enfants et l’infliction d’atteintes à l’intégrité physique de 351 autres enfants, soit trois fois plus que la période précédente (391).

Par ailleurs, il a évoqué que 300 violations ont été confirmées d’avril à décembre 2020, 464 en 2021 et 165 au premier trimestre de 2022. Parmi ces victimes, 749 (81 %) sont attribuées à 35 groupes armés et 143 aux forces gouvernementales. Quant aux 37 autres cas, le rapport a estimé qu'il n’a pas été possible d’en identifier les auteurs, quand ils n’ont pas été attribués à des restes explosifs de guerre.

Selon le même rapport, le plus grand nombre d’enfants tués ou mutilés (519, soit 56 %) a été enregistré dans la province de l’Ituri, principalement en raison des violences intercommunautaires dans les territoires d’Irumu et de Djugu, où des groupes affiliés aux communautés Hema, Lendu et Bira se sont affrontés et ont pris pour cible des civils, y compris des enfants. Il est aussi en raison de l’intensification des activités des Forces démocratiques alliées 
dans la partie sud de la province de l’Ituri.

Ce document a été établi en application de la (résolution 1612, 2005) et des résolutions ultérieures du Conseil de sécurité est le  huitième rapport du secrétaire général des Nations Unies sur les enfants et le conflit armé en République Démocratique du Congo.

Raphaël Kwazi

A Propos

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