La société Émotive sarl annonce la sortie d'un film dans le cadre de sa campagne de sensibilisation initiée depuis peu contre l'alcool de contrefaçon à travers la République démocratique du Congo.
L’annonce a été faite au cours d'un point de presse coanimé par Éric Kasongo et Deo Kasongo, ce vendredi 9 juin 2023, à Kinshasa.
Ce film qui sort le 15 juillet prochain constitue un des moyens employés pour pérenniser ce combat initié par Éric Kasongo, écrivain et producteur du film.
Cette campagne de sensibilisation consiste à conscientiser le pouvoir public, la société civile et le citoyen lambda sur l'intérêt de combattre toute imitation, reproduction ou utilisation illicite de produits alcooliques authentiques.
Éric Kasongo son initiateur, estime qu'il s'agit de la meilleure façon de protéger les opérateurs économiques réguliers et aussi les consommateurs eux-mêmes des diverses maladies que la contrefaçon occasionne.
Le but de cette campagne se trouve être, entre autres :
- Renforcer l'accès à une information de qualité à la population congolaise sur l'alcool de contrefaçon ;
- Promouvoir le renforcement des capacités des agents de frontière et dans le pays contre la contrefaçon de l'alcool ;
- Interroger les autorités congolaises à savoir : les ministères de l'Intérieur, Santé et du commerce extérieur notamment avec l'OCC sur les mesures existantes et à venir luttant contre la contrefaçon de l'alcool ;
- Étudier les voies et moyens pour permettre aux sociétés productrices d'alcool de s'installer en RDC ou de céder leur licences aux sociétés locales.
« Si aux côtés de l'alcool de contrefaçon l'on peut trouver des produits de qualité, le recours à la contrefaçon est quasi immédiat du fait de la disponibilité et du prix... ceux qui disposent des moyens financiers nécessaires sont également exposés du fait qu'ils n'ont aucun moyen de démêler le vrai du faux », a fait remarquer Éric Kasongo, associé gérant de la société Émotive sarl.
Signalons que cette société soumise au droit congolais prévoit de multiplier des activités dans le cadre de cette campagne, financée par la part de sa responsabilité sociale, au courant de la période allant du 02 juin au 02 juillet de cette année.
Le 19 juin prochain par exemple, il est prévu un colloque sur la contrefaçon de l'alcool auquel prendront part la société civile, le pouvoir public et des opérateurs économiques. Un mémorandum sera déposé à l'attention des gouvernants à la fin de cette campagne.
MD
L'agence congolaise de presse (ACP, un média d'État) a inauguré jeudi à Bruxelles son premier bureau européen, près de trente ans après la fermeture de celui que possédait l'AZAP (l'agence zaïroise de presse) du temps du régime du dictateur Mobutu Sese Seko, avec la volonté affichée d'en faire un "outil de la diplomatie congolaise".
Ce "bureau de liaison", installé à Anderlecht, a été inauguré par le directeur général de l'ACP, Bienvenu-Marie Bakumanya, et par Nicolas Liyanza, le directeur de cabinet du ministre congolais de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya Katembwe. "C'est le retour de l'ex-AZAP sur le sol européen", a lancé M.Bakumanya, en expliquant comment l'agence zaïroise avait été contrainte à fermer son bureau bruxellois en 1994 à la suite d'un litige avec l'Office national de sécurité sociale (ONSS) et de la saisie de ses biens. Selon lui, l'ouverture de ce bureau permettra de combattre la "désinformation dont le pays est souvent victime", alors que Kinshasa reproche à son voisin rwandais de l'agresser, notamment en soutenant la rébellion du M23 (Mouvement du 23 Mars), qui occupe des pans entiers de la province du Nord-Kivu (est de la République démocratique du Congo). L'ACP est un "outil de diplomatie" à la disposition du gouvernement congolais, a ajouté le directeur général. Il a rappelé l'accord de partenariat conclu en avril dernier par l'ACP et l'agence Belga, assurant que d'autres suivraient avec d'autres partenaires. M. Liyanza a, au nom de M. Muyaya, félicité les responsables de l'ACP pour cette initiative louable" d'ouvrir à Bruxelles un bureau de liaison. Il a expliqué que sa présence à la cérémonie est " la preuve que le ministère de tutelle soutient les efforts des entreprises et établissements publics sous sa tutelle - dont également la Radio-Télévision nationale congolaise (RTNC) - pour le rayonnement de la République démocratique du Congo".
Belga/CC
L’Inspection Générale des Finances (IGF) n’attend pas faiblir dans la lutte contre les antivaleurs dont le détournement des deniers publics, corruption au sein des institutions et établissements étatiques.
Cette déclaration est de Jules Alingete Key, Chef de service de l’IGF, une agence anti-corruption attachée à la présidence de la République démocratique du Congo après l’acquittement de l’ancien ministre de Santé, Hygiène et Prévention, Eteni Longondo, mis en accusation dans l’un de ses rapports accablants pour détournement des fonds alloués à la riposte contre le coronavirus.
Sur son compte Twitter, Jules Alingete a affirmé que l’IGF fera toujours sa part. « Le contrôle à priori nous reste comme solution pour protéger les deniers publics. Vive la réprobation sociale et le tribunal de la conscience », a-t-il argué.
En août 2020, l’Inspection générale des finances (IGF) l’avait soupçonné d’avoir détourné plus de 7 millions de dollars destinés à la lutte contre la pandémie, dont la gestion était caractérisée par «l’absence des pièces justificatives probantes des dépenses» effectuées.
L’ancien secrétaire général adjoint chargé des finances de l’UDPS, Eteni Longondo a toujours nié avoir détourné cet argent, affirmant que « ces pièces étaient en plein processus de vérification par ses services » au moment du contrôle.
La Cour de cassation, la juridiction compétente pour juger en premier et dernier ressort des faits imputés notamment à des membres du gouvernement a blanchi l’ex-ministre de Santé du gouvernement Sylvestre Ilunkamba dans cette affaire. Eteni Longondo aura passé environ trois semaines en détention provisoire en août-septembre 2021 avant d’obtenir une liberté provisoire.
Carmel NDEO
Haut cadre de l’UDPS, parti au pouvoir, l’ancien ministre de Santé, Hygiène et Prévention dans le gouvernement de Sylvestre Ilunkamba, Eteni Longondo a été blanchi par la justice dans l’affaire de détournement des fonds alloués à la riposte contre la Covid-19)
Selon son avocat Me Hugues Pulusi relayé par les médias, la Cour de Cassation a estimé que l’ancien ministre n’a jamais détourné et a confirmé la vérité des faits.
« Il n’y a jamais eu un détournement des millions, même pas d’un seul francs congolais », a martelé Hugues Pulusi qui note par ailleurs que son client « Eteni Longondo est un homme sérieux ».
« Il a travaillé pour éviter au peuple les conséquences de cette pandémie de Covid 19. C’est un homme responsable qui ne peut nullement tremper ses mains dans les finances publiques », a-t-il ajouté.
En août 2020, l’Inspection générale des finances (IGF) l’avait soupçonné d’avoir détourné plus de 7 millions de dollars destinés à la lutte contre la pandémie, dont la gestion était caractérisée par «l’absence des pièces justificatives probantes des dépenses» effectuées.
L’ancien secrétaire général adjoint chargé des finances de l’UDPS, Eteni Longondo a toujours nié avoir détourné cet argent, arguant que « ces pièces étaient en plein processus de vérification par ses services » au moment du contrôle.
Plus de 277 500 USD de trop perçu
S’appuyant sur les conclusions de l’IGF qui avaient révélé plusieurs cas d’irrégularités notamment le double paiement de primes pour les travaux intensifs du mois de février, mars, avril et juillet 2020 estimés à 455 096 775 millions de Francs congolais, la Cour des comptes avait enjoint à l’ex-ministre de restituer une somme évaluée à 277 548 USD.
« Dans son rapport du 12 août relatif aux dépenses Covid-19 effectuées suivant l’ordre de mission N°29/PR/IGF/IG-CS/JAK/BDP/2020 du 9 juillet 2020, l’Inspection générale des finances avait relevé deux cas de paiement indus pour lesquels le remboursement au trésor était requis. La Cour des comptes note des cas de double paiement de primes pour les travaux intensifs du mois de février, mars, avril et juillet 2020, dont l’excédent se chiffre à 455 096 775 millions de Francs congolais soit un montant équivalent à 277 548 dollars américains à charge du Ministre de la santé publique, Eteni Longondo, et le trop perçu de 101 000 dollars américains par l’hôpital du cinquantenaire dû à la surfacturation de la prise en charge de 266 patients », avait écrit la Cour des comptes dans une correspondance consultée par POLITICO.CD.
Dans le collimateur de la justice, Eteni Longondo avait été placé sous mandat d’arrêt provisoire et détenu fin août à la prison centrale de Makala avant de bénéficier d’une liberté provisoire le 15 septembre 2021.
Carmel NDEO
Le 17 juin, l’Organisation des Premières dames d’Afrique pour le développement (OPDAD) va célébrer ses 20 ans dans la capitale congolaise. Il sera question pour la plateforme des épouses des Chefs d’Etat de dresser le bilan de deux décennies d’actions au profit des citoyens africains les plus vulnérables et d’ancrer ses ambitions pour les vingt prochaines années.
« Cet événement historique permettra de souligner le rôle catalyseur du changement qu’a joué et continuera de jouer l’OPDAD sur le continent et au-delà pour favoriser l’accès aux services essentiels et l’autonomisation des femmes et des jeunes », a déclaré Monica Geingos, Présidente de l'OPDAD et Première Dame de la République de Namibie.
Au cours de cette célébration, l’OPDAD lancera officiellement sa « campagne unificatrice pour la réalisation de l’égalité des sexes en Afrique », autour de 4 piliers prioritaires : l’éducation, la santé, l’autonomisation et la lutte contre les violences envers les femmes et les filles.
L’organisation des premières dames souhaite, à travers cette campagne, mobiliser l’ensemble des partenaires pour accélérer les progrès déjà réalisés et permettre la pleine participation des filles et des femmes au développement socioéconomique du continent.
« A l’échelle du continent, les obstacles à la réalisation de l'égalité des sexes sont encore trop importants. Il est urgent d’agir. Nous devons capitaliser sur l’influence collective des Premières dames pour conduire des transformations audacieuses et construire un avenir où chaque Africain(e) peut s’épanouir. Libérons le potentiel pour que chacun(e) puisse être acteur et moteur de ce changement. L'Afrique doit être le pivot du changement à l’échelle mondiale », a précisé Denise Nyakeru Tshisekedi, vice-présidente de l'OPDAD, et Première dame de la RDC.
Un village ouvert au public
Trois principales activités sont attendues au cours de la journée du 17 juin : la conférence plénière, qui se tiendra au Palais du Peuple, le « Village de l’OPDAD », spécialement construit pour l’occasion sur la pelouse de l’Académie des Beaux-Arts et sera ouvert au public du 15 au 18 juin 2023, et une soirée d’anniversaire exceptionnelle avec une vente aux enchères au profit de l’OPDAD. Plus de 500 participants sont attendus à cet évènement dont les chefs d’Etats et les représentants de la société civile.
Fondée en 2002 par 37 Premières dames africaines, l’OPDAD a pour vision une Afrique développée avec des enfants, des jeunes et des femmes en bonne santé et autonomes. Elle poursuit comme mission de contribuer à la santé et au bien-être des enfants, des jeunes et des femmes par le biais de la sensibilisation, de la mobilisation des ressources et des partenariats stratégiques.
Thérèse Ntumba
Le parti Ensemble pour la république estime que les accusations portees contre Salomon Idi Kalonda est un « montage de mauvais gout qui ne reflète aucune réalité ».
Au cours d’une conférence de presse tenue mardi 6 juin à Lubumbashi (Haut-Katanga), le secrétaire général du parti, Dieudonné Bolengetenge, rejette toutes les accusations portées contre Salomon Idi Kalonda, conseiller spécial et politique de Moise Katumbi.
Il promet qu’au moment venu, les avocats de son parti vont le démontrer.
« En cas d’un procès inique qui serait basé sur ces griefs fabriqués de toutes pièces dans l’intention de nuire, les avocats d’Ensemble pour la République ne manqueront certainement pas de faire prévaloir la vérité et de démonter ces accusations sont dénuées de tout fondement. Le peuple congolais a le droit d’être correctement et suffisamment informé de l’incapacité, la méchanceté, les injustices et la volonté de nuire qui caractérisent ce régime » a argumenté Dieudonné Bolengetenge.
Trois griefs sont retenus contre Salomon Idi Kalonda :
-détention illégale d’arme à feu et de munition de guerre,
-incitation aux militaires à commettre des actes contraires à leur devoir et discipline,
-atteinte à la sureté de l’Etat.
« Là ou ceux qui exercent le pouvoir préfèrent accroitre la barbarie et envenimer le climat politique d’avant les élections de décembre 2023 allant jusqu’à insinuer qu’un civil armé d’un pistolet imaginaire allait faire un coup d’Etat pour remettre le pouvoir à un Katangais. Où a-t-on déjà vu ce genre de coup d’Etat civil pour compte d’autrui ? », s’est interrogé Dieudonné Bolengetenge.
En attendant, il appelle tous membres du parti au calme.
« Face à cette dérive totalitaire du pouvoir en place et à l’acharnement sur tout ce qui est d’Ensemble pour la République, nous appelons tous nos cadres, membres et sympathisants au calme à la responsabilité et au sens du devoir envers la patrie que nous voulons solidaire et apaisé » a-t-il précisé.
Salomon Idi Kalonda a été arrêté le 30 mai dernier à l’aéroport de Ndjili à Kinshasa alors qu’il tentait de regagner Lubumbashi.
radiookapi.net/CC
Le Café Littéraire de Missy (CaLM) organise un échange, ce jeudi 8 juin, autour d’un personnage que le Congo connaît très bien, mais est-il qu’actuellement, n’appartient plus à un pays mais à tout le monde. Avec le Goethe Institut dans l’organisation, la discussion tournera sur Lumumba, un patrimoine universel, une vie qui nous raconte et raconte le monde.
Premier Premier ministre de la RDC, Patrice Emery Lumumba est la figure de proue de l’indépendance de ce pays en 1960. Sa lutte, son courage, son engagement, ont inspiré plusieurs africains et d’autres personnes dans le monde, si bien qu’il rendit l’âme assassiné, près de 7 mois seulement après la dite indépendance de la RDC.
« Lumumba sera présenté comme un patrimoine universel parce que la portée du personnage Lumumba a traversé les continents. Et il y a plein d’endroits où, jusqu’à 62 ans après sa disparition, on parle de lui comme étant la personne qui a éveillé beaucoup de consciences africaines pour les indépendances », explique Missy Bangala, présidente du CaLM.
De nombreux ouvrages sont écrits en s’inspirant de la vie ou de l’une des qualités de Lumumba. De nombreux hommages lui sont rendus dans différents pays avec les noms des espaces, rues, salles et bien d’autres. N’appartenant plus à la RDC uniquement, l’écrivain allemand Enno Stahl est en pleine écriture d’un livre sur Lumumba. Il sera de la partie pour la discussion de ce jeudi 8 juin, au café de l’Institut Français de Kinshasa, à 17h00. L’accès est libre.
« C’est un personnage qui n’appartient plus à la RDC uniquement, mais au monde entier. La preuve, dans plusieurs écrits ou film, qui parle de la communauté afro descendante, il y a toujours un rappel de Lumumba quelque part. Il est en nous et on a son héritage. On aimerait échanger autour de ça », ajoute Missy Bangala.
Association culturelle de promotion de la littérature et de l’écriture en RDC, le CaLM a été lancé en août 2017 à Kinshasa. Le Café littéraire de Missy est un think-tank itinéraire et une brasserie d'idées. Il s’agit d’un livre entre conte philosophique et roman autobiographique du kinois livresque et moderne, c.a.d de l'évolué rétif, de l'intellectuel congolais qui redoute de trahir, dans le sens du courant, un idéal plus beau, qui ne peut être atteint qu'en amont.
L'artiste est le seul membre du Café littéraire de Missy. L'artiste compartimenté dans chaque repli d'un éventail, de l'artiste-créateur à l'artiste-critique en passant par l'artiste-penseur. Le Café littéraire de Missy est une ébauche d'Académie, ses membres sont cooptés selon un critérium cérébral : lettrés, artistes, croyants éclairés et esprits libres.
Emmanuel Kuzamba