L’artiste chanteur et rappeur congolais, et ambassadeur de la rumba congolaise, Gandhi Djuna alias Maître Gims s’illustrera en finale de la vingt-deuxième édition de la Coupe du monde, à Doha au Qatar, le 18 décembre prochain. Il fera une prestation de musique à la cérémonie d’ouverture avant le match du jour. Il l’a lui-même annoncé pour lever toute équivoque.
« Fin du suspense je suis heureux de vous annoncer que je performerais lors de la finale de la coupe du monde en direct de Doha le 18 décembre, pour le Congo, pour la France, pour l’histoire… », a-t-il écrit dans un tweet.
Maître Gims s'ajoute ainsi à la liste courte des congolais ayant déjà presté dans une cérémonie d’une compétition de football des nations. En janvier 2022, Fally Ipupa a fait la cérémonie d’ouverture de Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Cameroun, mais avant lui Bill Clinton Kalonji l’avait également fait, en 2012. Certaines sources parlent également de Papa Wemba, en 2002, toujours pour la CAN.
Le fils de Djuna Djanana s’est attiré la fureur de quelques congolais, en début d’année suite à ses déclarations sur son coté plus français que congolais. Gims qui n’a pas la nationalité française s’est un peu racheté par la suite. A l’image de l’interview donnée à la presse présidentielle après son audience avec le Président de la République ; et plus récemment, dans sa chanson Thermistole où il dit « Kagame rime avec croix gammée », faisant référence à l’attaque rwandaise actuellement, à l’Est de la RDC, à travers le M23.
Porter le Congo partout
En fin janvier dernier Maitre Gims et son frère Dadju ont été reçus par le Président de la République, Félix Tshisekedi, à la cité de l’OUA, à Kinshasa. Ils ont été faits à l’occasion, ambassadeurs de la rumba congolaise et ont reçu chacun un passeport diplomatique. Cela pour vendre à l’international, l’image de cette rumba qui a été inscrite, depuis le 14 décembre 2021, dans la liste représentative des patrimoines culturels immatériels de l’humanité, au niveau de l’UNESCO.
Au sortir de la rencontre avec le chef de l’Etat, Gims n’avait pas caché sa stupéfaction, promettant de ne pas décevoir le peuple congolais.
« C'est une force supplémentaire, c'est un coup de boost qu'il nous donne aujourd'hui. Nous n'avons pas envie de décevoir ni le peuple ni le gouvernement. Nous allons porter le Congo partout dans le monde », avait déclaré Gims.
Les deux frères avaient fait savoir qu’ils ont une carte à jouer, l’une de leurs volontés étant de s’investir dans l’installation des studios d’enregistrement moderne en RDC ; ne trouvant pas normal que Kinshasa et Lubumbashi, deux grandes villes francophones, manquent ces genres d'infrastructures culturelles.
Emmanuel Kuzamba
La Fédération des Entreprises du Congo (FEC) annonce qu’elle est prête à accompagner le nouveau DG de l'Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP) Miguel Katemb Kashal, en vue de concrétiser la vision du chef de l’Etat de voir la vraie classe moyenne émerger en RDC
À l'issue d'une séance de travail avec le nouveau comité de gestion de l'ARSP, le président de la FEC Albert Yuma a estimé qu’en sa qualité d'operateur économique, le DG Miguel Katemb a connu les même frustrations que beaucoup de jeunes congolais dans ce secteur.
« À titre personnel ça ne me surprend pas. J’ai connu le DG Miguel Katemb Kashal comme opérateur économique. Moi comme PCA à la Gécamines et lui comme opérateur économique, j'ai travaillé avec lui. J'ai également travaillé avec lui comme ministre des travaux publics pour accompagner des projets d'infrastructures des entreprises locales et je sais qu'en tant qu'opérateur économique, il a connu les mêmes frustrations que les jeunes congolais connaissent dont ceux qui ont parlé avec le chef de l’Etat, de ne pas être pris en compte. Quand il s'agit des opérateurs étrangers on donne des contrats et quand il s'agit des congolais, on donne de bons de commande qui ne donnent pas accès au financement », a-t-il déclaré.
Affirmant être à l'aise avec le nouveau DG de l'ARSP, le président de la FEC a émis le vœu de voir le secteur privé devenir le bras armé du développement économique à travers les PME.
« Moi je suis à l'aise d'avoir comme partenaire de la FEC un DG qui lui-même était d'abord opérateur économique et qui comprend les problèmes et les priorités du secteur privé. Nous voulons que le secteur privé à travers les PME devient le bras armé du développement économique. Il faut des PMEs performantes et dans l'ensemble du pays pour qu'on assure la stabilité et la paix sociale. C’est une grande tache mais si l'ambition est là, il faut la volonté politique. Dans tout, il faut la volonté politique et il faut qu'on donne des moyens à l'ARSP », s'est exprimé Albert Yuma.
De son côté, Miguel Katemb, connaissant le rôle de l'ARSP dans le développement de la classe moyenne, a renouvelé son engagement à faire émerger celle-ci et s'est dit disponible à travailler avec les opérateurs économiques répertoriés par les structures formelles d’encadrement comme la FEC.
« Le développement de la classe moyenne c'est le bras armé de tous les Etats du monde pour le développement d'une vraie classe moyenne, pour l'industrialisation et la diversification de l'économie nationale. L’ARSP joue un grand rôle dans le développement de la classe moyenne, la diversification de l'économie et l’industrialisation. Tous les pays qui se sont développés, c'est par l'industrialisation. C'est le temps aujourdhui d'aider notre population au-delà des mines à pouvoir diversifier son économie et cela va nous servir de socle pour l'avenir économique de notre pays », a-t-il déclaré.
Et d'ajouter : « Je tiens personnellement à remercier le président de la République. Nous allons porter sa vision de voir la vraie classe moyenne émerger dans ce pays, de voir l'industrialisation du pays, de voir la diversification de l'économie et nous allons remettre de l'ordre dans le secteur. Je pense que vous avez suivi la réponse du chef de l'Etat qui a dit que les choses vont changer et les choses sont en train de changer. Le changement de l'administration au niveau de l'ARSP est un ton qui annonce que les choses sont en train de changer ».
Rappelons que c'est depuis vendredi 25 novembre dernier que l'actuel directeur général de l'Autorité de la Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé avait pris ses fonctions.
Christian Dimanyayi
Le conflit qui oppose les communautés Teke et Yaka dans le territoire de Kwamouth à Mai-Ndombe a pris des proportions inquiétantes. Après les provinces voisines, les affrontements entre ces deux communautés se sont exportés à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.
Le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Daniel Aselo Okito a indiqué lors de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres du vendredi 02 décembre que 12 personnes ont été tuées par les assaillants dans la commune de Maluku à Kinshasa.
« Passant en revue la situation sécuritaire dans quelques provinces, il a indiqué que la Commune de Maluku à Kinshasa est touchée aussi par les attaques des assaillants en provenance de Kwamouth. 12 compatriotes ont perdu la vie ces derniers jours. La police et l’armée sécurisent déjà cette zone », a indiqué le patron de la territoriale cité par le porte-parole du gouvernement dans le compte rendu de la réunion lu vendredi 2 decembre 2022.
Il faut noter que ces violences communautaires qui se sont enclenchées dans le territoire de Kwamouth depuis le mois de juin dernier ont fait plus de 200 morts et causé un déplacement massif de la population. En terme de bilan matériel, on note plusieurs centaines de maisons détruites et incendiées.
A ce jour, les violences ont atteint le territoire de Bagata au Kwilu où plusieurs dizaines de personnes ont été tuées depuis septembre.
Carmel NDEO
Le rappeur franco-congolais Ghandi Djuna connu sous le pseudonyme de GIMS a parlé sur ton tacle au président rwandais, Paul Kagame, concernant les tueries qui sévissent dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
Sur le plateau de France5 TV le vendredi 02 décembre 2022, le natif de Kinshasa a fait savoir que tacler Kagame de sa chanson était la meilleure façon d'attirer l'attention du Monde sur ce qui se passe dans son pays d'origine.
"C'est assez brutal, c'est assez violant mais j'ai trouvé que c'était la meilleure façon d'attirer l'attention sur ce qui se passe au Congo depuis plusieurs années, notamment dans la partie Est. On parle des plusieurs millions de morts, je n'ai envie de donner les chiffres parce que à l'heure où on parle il y a encore des coups de feu, il y a des femmes violées, et des enfants massacrés, notamment pour l'Or, le Coltan et tout ce qu'on connait. Le Rwanda a une grande part de responsabilité dedans ", a déclaré l'ancien du groupe Sexion d'assaut.
Dans le morceau Thémistocle tiré de son album intitulé "Les dernières volontés de Mozart", GIMS s'est attaqué violemment au président rwandais "Je suis concentré, je pense qu'à gagner, Kagame rime avec croix gammée".
Rappelons que l'armée congolaise accuse les forces rwandaises d’appuyer les rebelles du M23. Elle dit même détenir des vidéos prises à partir des drones qui montreraient la présence sur le sol congolais des soldats Rwandais.
Gratis Makabi
Les mélomanes congolais et d’ailleurs ont remémoré, le 29 novembre dernier, Jean-Baptiste Kabasele Yampanya Wa ba Mulanga alias Pepe Kallé, artiste chanteur congolais, décédé le 29 novembre 1998. Vingt-quatre ans (24) sont passés mais ses souvenirs demeurent et ses chansons aussi, comme pour dire “l’artiste ne meurt jamais”.
Surnommé l'éléphant de la musique congolaise pour sa grande taille avoisinant les 2 mètres, et son poids autour de 150 Kilos, Pepe Kallé est parti des chorales d’églises jusqu’à créer son propre orchestre dénommé « Empire Bakuba », le groupe musical avec lequel il a connu un succès mondial. On peut compter parmi ses œuvres, des chansons telles qu’Article 15, Gérant, Moyibi ou encore Manono.
Pepe Kallé a pu travailler au cours de sa carrière, avec notamment Papa Wemba, Lutumba Simaro ou encore Mbilia Belle. Né le 30 novembre 1951 à Kinshasa, il a rendu l’âme dans la même ville, deux jours avant la célébration de son 47è anniversaire.
Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, lui avait rendu hommage, en 2020, lors de la commémoration de 22 ans de sa disparition. Le premier citoyen de la ville avait déposé une gerbe de fleurs sur sa tombe, au cimetière de la Gombe, louant le talent de cet artiste, qui a marqué non seulement la musique congolaise mais aussi celle africaine.
« Tous ceux que nous aimons réellement ne peuvent jamais disparaître définitivement. Pepe Kalle, c'est l'éléphant de la musique congolaise. C'est un grand musicien sans complexe au contour physique très impressionnant, qui a élevé notre musique au firmament. C'est un chanteur à la voix qui pouvait impressionner les mélomanes par ses belles mélodies, ses belles paroles », avait déclaré Gentiny Ngobila.
Emmanuel Kuzamba/CC
Cela fait exactement 9 ans jour pour jour que disparaissait Rochereau Tabu Ley. Chanteur et compositeur de renom, il est décédé le 30 novembre 2013 à l'hôpital Saint Luc de Bruxelles, à l'âge de 73 ans. Il reste le premier artiste africain à se produire à l'Olympia de Paris. C’était en décembre 1970. Un moment d’art et d’histoire qui ne sera jamais effacé.
Il était, après le décès de Wendo Kolosoy, en 2008, l'un des derniers survivants de la génération qui a donné une identité à la rumba congolaise, à la fin des années 1950. Né dans la ville à Bagata, dans l’actuelle province du Kwilu, au sud-ouest de la RDC, Pascal Tabu Ley chante d'abord à l'église et dans les chorales scolaires. Il commence à composer ses morceaux dans les années 50.
Sa carrière musicale décolle en 1956 après un duo avec le chanteur Grand Kallé, considéré comme le père de la musique congolaise moderne.
Celui qui sera désormais connu sous le nom de « Seigneur Rochereau » rejoint alors le grand African Jazz. Le grand public le découvre à travers les titres « Kelya », « Adios Tété » et « Bonbon sucré ». Avec sa formation African Fiesta Flash, il donne une série de concerts à l'Olympia en 1970.
« 8 ans exactement depuis que tu es parti. C'est le coeur plein de souvenirs que je célèbre l'homme, le père, l'artiste, la légende de l'Afrique, l’homme d'État, le leader et le précurseur que tu as été ! Je célèbre aujourd'hui l'infiniment grand Tabu Ley, la voix de la lumière intemporelle », avait écrit l'an dernier sur les réseaux sociaux, sa fille Yvette Tabu, qui est également ministre provinciale de la culture de la ville de Kinshasa.
A en croire certaines langues, Tabu Ley compterait plus de 3 000 chansons à son actif. On retiendra de lui sa longévité sur la scène et son influence sur les jeunes. Il est celui qui avait introduit la batterie dans la rumba.
Quelques heures avant l’inscription de la rumba congolaise dans la liste représentative des patrimoines culturels immatériels de l’humanité, le 14 décembre 2021, une conférence scientifique s’est tenue à l’hôtel de ville de Kinshasa sur Tabu Ley Rochereau, son parcours, son style, ses sources d’inspiration, son héritage. Les professeurs Yoka Lye et Grégoire Lefouoba sont intervenus. Pour certains artistes, il fait partie des rois de la rumba congolaise.
Tabu Ley avait également embrassé la carrière politique. Il a été député de la transition, vice-gouverneur et ministre provincial de la culture de la ville de Kinshasa. Il a laissé une progéniture que lui-même qualifiait de nombreuse comptant plus de 80 fils et filles dont certains sont connus dans le monde de la musique tels que Youssoupha, Pegguy Tabu ou encore Abel Tabu.
Emmanuel Kuzamba
Les rebelles pro-rwandais du M23 ont annoncé qu’ils acceptent d’observer un cessez-le-feu alors que l’ultimatum leur lancé par les chefs d’Etat de la sous-région devrait expirer à 18h du vendredi 25 novembre. Cependant, ceux-ci n’ont exprimé aucune volonté de se replier vers leurs anciennes positions tel que recommandé.
Dans un communiqué signé par Bertrand Bisimwa, président du mouvement, le groupe armé s’est dit prêt à dialoguer directement avec le régime de Kinshasa afin de résoudre le conflit sécuritaire en cours à l’Est du pays. Mais, le sait-on déjà, le gouvernement congolais est catégoriquement opposé à des pourparlers avec le M23 qu’il qualifie de terroriste.
Toujours aussi menaçants, les rebelles se proposent de rencontrer Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) pour le dialogue de paix et de sécurité en République démocratique du Congo, dialogue qui devra réunir le gouvernement congolais et les groupes armés dans les tout prochains jours.
« La Direction du Mouvement du 23 mars a pris note du communiqué final de Luanda et remercie les dirigeants régionaux pour leurs inlassables efforts à trouver une solution pacifique au conflit en cours. Le M23 accepte le cessez-le-feu tel que recommandé par les chefs d’État. Cependant, il demande au gouvernement de Kinshasa de le respecter à son tour, faute de quoi le M23 se réserve le droit de se défendre. Le M23 sollicite une rencontre avec le médiateur et facilitateur afin de discuter des points qui le concernent dans ledit communiqué en vue de rétablir une paix durable« , lit-on dans le document.
A noter qu’à l’issue du mini-sommet de Luanda le mercredi 23 novembre 2022, les chefs d’État ont demandé au M23 d’arrêter les hostilités et de quitter les régions sous son contrôle jusqu’à 18h du vendredi 25 novembre au plus tard. Les dirigeants sous-régionaux ont promis de recourir à la force pour l’y contraindre au cas où il n’obéirait pas.
Mais, dans plusieurs messages relayés par des responsables de ce mouvement, la rébellion a indiqué qu’elle maintiendrait ses positions actuelles en dépit de la sommation lui lancée. Toutefois, à la presse le vendredi à Goma, le général kenyan Jeff Nyagah, commandant de la force EAC, a promis que ses troupes lanceraient des offensives si le M23 s’entêtait.
7sur7.cd/CC
Ça y est ! Le calendrier électoral a été publié ce samedi 26 novembre par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ceci expliquant cela, l’élection présidentielle est fixée au 20 décembre 2023.
Il en est de même des élections législatives nationales et provinciales ainsi que celles des conseillers communaux. Ce sera une journée fort chargée ! Comme si cela ne suffisait pas, il y aura le 27 mai 2024, élection des maires et maires adjoints, le 11 juillet 2024, élection des conseillers de secteur et de chefferie et le 17 septembre 2024, élection des chefs de secteur et des chefs de secteur adjoints.
Enfin, après plusieurs années d’atermoiement funeste et de tergiversations inconsidérées, les élections locales sont organisées.
Malin comme un scribe de l’Egypte des Pharaons, Denis Kadima avait trouvé un moyen de réduire les délais d’enrôlement des électeurs.
Pour ceux qui ne le sauraient pas, la CENI compte enrôler, du 24 décembre 2022 au 17 mars 2023, près de 54 millions d’électeurs, y compris ceux résidant dans 5 pays étrangers, à savoir la France, les USA, l’Afrique du Sud, le Canada et la Belgique. Saperlipopette !
Environ 22.500 centres d’inscriptions ont été créés. L’enrôlement des électeurs se fera durant 30 jours dans chacune des 3 aires opérationnelles. Pour réaliser ce tour de magie, une application a été créée qui est compatible avec le téléphone ou la tablette. Une connexion internet n’est pas nécessaire. Il suffit de remplir le formulaire d’inscription dans l’application. Les données enregistrées resteront dans le téléphone sous format QR Code (Quick Response Code). A la fin du processus de ce préenregistrement, l’électeur devra présenter son téléphone et le QR Code généré au préposé de la CENI qualifié pour l’opération d’enrôlement. Et le tour est joué !
Tiens, cela concerne tous les smartphones 2G, aussi bien que 3G et 4G ? Dans le même souci de réduire les délais, le matériel électoral va être essentiellement acheminé par voie aérienne à un coût évidemment onéreux.
D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, aussitôt publié, le calendrier est décrié par certains partis politiques composés de la crème de la médiocrité congolaise. Stupeur et tremblements !
Nombreux sont ceux qui comptaient sur le non-respect des délais constitutionnels. Ils misaient sur des négociations politiques en vue de mettre sur pied un gouvernement de transition. Ils espéraient ainsi décrocher un strapontin ministériel et être conviés à la mangeoire nationale. Enfer et damnation !
Ils pouvaient glaner quelques sous pour financer la campagne électorale. D’autres ont été stoppés dans leur élan par la brigade financière de l’Inspection générale des Finances (IGF). Il leur faut du temps pour se refaire une santé financière. Tout est donc fait pour torpiller le calendrier. Enfer et damnation !
D’aucuns affirment qu’il sera impossible d’identifier 600.000 électeurs par jour. Il n’est pas raisonnable de prévoir un délai d’un mois seulement pour consolider le fichier électoral et éliminer les doublons. Il en est de même des six jours prévus pour l’audit externe du fichier. Le calendrier est donc irréalisable.
Est-ce que ce calendrier sera malgré tout respecté ? That’s the question !
D’après mon ami qui sait tout, les retards dans les décaissements des fonds, l’insécurité et le vote de la loi sur la répartition des sièges qui a toujours divisé les parlementaires, restent des contraintes majeures. Des troubles peuvent aussi être créés par les partisans de Kabila qui croient mordicus que celui-ci peut se présenter à l’élection présidentielle malgré les dispositions constitutionnelles.
Un laudateur de l’ex Raïs affirmait sans vergogne que la constitution comme tout texte écrit par l’homme peut être modifié sauf la Bible.
Le grand mérite de la CENI est d’avoir publié le calendrier. Il peut être révisé pour des raisons purement techniques.
On dit chez nous que la langue qui fourche fait plus de mal que le pied qui trébuche.
Gaston Mutamba Lukusa