La première exposition de la semaine du design de Kinshasa (Kinshasa Design Week) a été vernie jeudi 21 octobre dernier à l’académie des beaux-arts dans la première salle d’exposition. Elle est ouverte au public tous les jours ouvrables et durera 7 jours, soit jusqu’au mercredi 27 octobre prochain. Des œuvres à visiter sont des matériels mobiliers, des tables, des chaises, des outils d’ornement, des tissus, et bien d’autres œuvres fabriquées tant localement qu’à l’étranger. Des œuvres des designers suédois et allemands sont également exposées.
Lancée par le ministre de l’entrepreneuriat et PME, Eustache Muhanzi, l’exposition Tala Tala rentre dans le cadre de la première édition de la semaine du design de Kinshasa qui a pour thème « l’entrepreneuriat créatif ». Le ministre pense que la culture est une grande richesse dont le politique devrait s’approcher. Il affirme également que l’Etat devrait accompagner ce genre d’initiatives par l’obtention des crédits, dans l’accès aux marchés même l’accès à la formation et l’information.
« J’ai découvert ce soir que des Congolais ont cet esprit entrepreneurial des œuvres d’esprit, des œuvres inventives. Et comme ministre de l’entrepreneuriat, je me devais d’être là, j’encourage ces initiatives et j’ai rassuré les artistes que j’ai rencontrés que le gouvernement est attentif à tout cela », a déclaré le ministre.
Les artistes suédois ont exposé des poêles en faïence, fauteuil simple et à bascule, des habits de mode, des meubles, du design spéculatif et des œuvres d’interpellation. Pour l’ambassade de la Suède en RDC, cette exposition est le début d’une coopération entre les deux pays.
« Pour nous, c’est une occasion d’échange entre la RDC, la Suède, l’Allemagne, la France et d’autres partenaires, en ce qui concerne le monde des créateurs. Je pense que c’est le début d’un dialogue sur le design entre la RDC, la Suède et d’autres partenaires », a affirmé l’ambassadeur de la Suède en RDC, Henric Rasbrant.
L’académie des beaux-arts qui a reçu cette première exposition l’estime d’une grande importance vu le lancement, il y a peu, d’un nouveau département de design.
« Comme on venait d’avoir un nouveau département, c’est important de mettre les étudiants devant les acteurs du design. Ceux-là n’ont pas attendu un département, pas une régulation du marché ou une structuration du marché, c’est des volontaires. Je remercie les organisateurs pour ce support didactique qui vient aider les étudiants à visualiser ce qu’ils vont devenir un jour », a dit, Henri Kalama, le Directeur Général de l’académie des beaux-arts.
Le Kinshasa Design Week (Kindeswe) est réparti en 4 phases dont le Kindeswe Tala Tala, qui comprend 2 expositions des designers locaux, de la diaspora, et internationaux de la scène émergente avec ceux accomplis, présentant leurs œuvres ou collection dans la salle d’exposition durant une semaine, à l’académie des beaux-arts. Une deuxième exposition qui met en valeur la jeune génération de designers à la fois congolais, africains et étrangers autour d’une exposition particulière qui leur est consacrée, sera organisée par une équipe curatoriale locale et internationale à l’Institut Français de Kinshasa du 27 octobre au 31 novembre 2021.
Le Kindeswe Masolo (Talk) réunira, du 26 au 29 octobre, enseignants, chercheurs, designers, artisans, chefs d’entreprises pour partager leurs expériences. Le Kindeswe Feti na Feti (Networking), c’est le cadre B to B, regroupant chefs d’entreprises, artistes, jeunes entrepreneurs créatifs et professionnels de la culture autour d’un cocktail d’affaires, en vue de provoquer des opportunités et augmenter les performances en termes de rentabilité. Le Kindeswe Tonga (Séminaire) qui se tient du vendredi 22 au samedi 23 octobre, est un séminaire de partage d'expérience entre les enseignants des écoles de design de Kinshasa et les designers locaux et étrangers.
Emmanuel Kuzamba
Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) estime que la suppression de RAM pour les téléphones de deuxième génération (2G) annoncée par le gouvernement est « une demi-mesure et une vaine tentative de briser la mobilisation de notre peuple contre ce vol en bande organisée sous couvert de l'Etat ».
LUCHA dit attendre la suppression totale et immédiate de cette taxe qui est une « arnaque » et le remboursement des crédits « indûment » prélevés.
« Par ailleurs, c'est une preuve de plus de la responsabilité directe du Président de la République et du chef du gouvernement dans cette arnaque: sa suppression ne tient qu'à leur volonté. Nous maintenons l'exigence de la suppression totale et immédiate de RAM, du remboursement à chaque Congolais des crédits indûment prélevés depuis septembre 2020, et de l'établissement de toutes les responsabilités dans la mise en place de RAM et l'utilisation aussi bien des fonds générés que des données personnelles des abonnés », dit la LUCHA dans un communiqué de presse, samedi 23 octobre.
Le gouvernement a décidé de la suppression de la taxe sur le Registre des appareils mobiles (RAM) pour tous les téléphones de deuxième génération (2G) et la maintient totalement pour toutes les autres marques des téléphones (3G, 4G). Pour le gouvernement, la majorité des abonnés (75%) utilise encore les téléphones de la deuxième génération. D'après le compte rendu de la 25e réunion du conseil des ministres, le premier ministre Sama Lukonde va une nouvelle fois examiner la question en profondeur toujours en conseil des ministres.
Fonseca MANSIANGA
Le réalisateur somalien a reçu la récompense suprême du festival de cinéma de Ouagadougou (Burkina Faso) pour son film «La Femme du fossoyeur».
Tourné en 2021, La Femme du fossoyeur raconte l'histoire d'un couple amoureux, Guled et Nasra, qui vit avec son fils Mahad, dans les quartiers pauvres de Djibouti. Mais l'équilibre de cette famille est menacé parce que la mère est malade et son mari, fossoyeur, n'arrive pas à gagner assez d'argent pour couvrir les frais de santé. Ce film relate les batailles d'un homme pour sauver sa compagne, pour garder sa famille unie.
Il n’y a pas eu de débat au sein du jury, La Femme du fossoyeur a fait l’unanimité.
« Un film ne doit pas prétendre des choses, et ce film ne prétend pas. Ce film raconte l'humanité de façon touchante, raconte la pauvreté mais raconte surtout une histoire d'amour. C'est ça qui est beau, c'est ça qui est fort. Et venant d'un pays difficile, qui souffre, malgré les difficultés de la Somalie, lorsque vient un film comme ça, je trouve que c'est important pour le continent africain, pour le cinéma africain », confie le président du jury, le Mauritien Abderrahmane Sissako.
Khadar Ayderus Ahmed, 40 ans, n'était pas présent ce soir à Ouagadougou pour recevoir ce prestigieux Étalon d'or de Yennenga du Fespaco 2021. « Pour tout cinéaste africain, c'est le plus beau prix qu'on puisse avoir, c'est toute une fierté », a déclaré Abderrahmane Sissako. D'autant qu'il s'agit du premier film de Khadar Ahmed.
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Je m'abonne► Relire l'interview de Khadar Ayderus Ahmed à l'occasion du Festival de Cannes 2021 : «La Somalie est une nation de conteurs»
Le triomphe d'une jeune génération
Les femmes sont nombreuses à avoir été mises à l'honneur de cette édition. C’est ainsi une cinéaste haïtienne, Gessica Geneus qui remporte l’Étalon d’argent pour son film Freda, quand la Tunisienne Leïla Bouzid soulève l’Étalon de bronze pour Une histoire d’amour et de désir.
« La souffrance est racontée dans beaucoup de films que nous avons vus, mais la beauté surtout, la force. Et c'est ça le cinéma. Ce n'est pas un cinéma misérabiliste. Même si on rencontre la misère, ce n'est pas misérabiliste du tout. Et c'est porté par une génération jeune. Tous ceux qui ont eu des prix ont entre 30 et 35 ans maximum. Et ça c'est nouveau aussi, dans le palmarès du Fespaco. »
La Nuit des rois de l’Ivoirien Philippe Lacote repart avec le meilleur décor. Côté documentaire, c’est le Burkinabè Moumouni Sano qui se voit décerné l’Étalon d’or pour Garderie nocturne. L’histoire de Maman Coda qui accueille chaque soir chez elle les enfants des prostituées d’un quartier de Bobo Dioulasso. Pour le réalisateur, ce prix est donc une immense fierté.
Présent à la cérémonie, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a déclaré que l’État devait soutenir davantage le cinéma.
Guillaume Thibault et Pierre Pinto
Le gouvernement décide de la suppression de la taxe RAM [Registre des appareils mobiles] pour tous les téléphones de deuxième génération. C'est ce qui ressort de la 25eme réunion du conseil des ministres tenue, ce vendredi 22 octobre, par visioconférence.
D'après le gouvernement, ces téléphones de deuxième génération concernent 75% des abonnés. Ce constat, renchérit le compte rendu du conseil des ministres, fait suite à une étude menée sur ce dossier.
Il sied de rappeler que ce dossier avait été renvoyé au niveau du gouvernement après la question orale avec débat adressée au ministre des PTNTIC par le député Claude Misare. Ce dernier avait jugé les réponses apportées par le ministre Kibassa non satisfaisantes.
Opinion info/CC
Le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka a procédé au lancement de l'opération d'immatriculation des parcelles et avenues de la capitale de la République démocratique du Congo, le vendredi 22 octobre 2021.
La cérémonie a eu lieu à côté du Saut-de-mouton de SOCIMAT dans la commune de la Gombe en présence de plusieurs personnalités de ladite ville dont le président de l'Assemblée provinciale, Godé Mpoy.
D'après la cellule de communication du gouverneur Gentiny Ngobila, cette opération vise l'immatriculation des propriétés privées, l'implantation des panneaux indicateurs des avenues ainsi que la délimitation des communes de la ville-province de Kinshasa.
« À travers cette opération, la ville de Kinshasa marque un pas de géant et décisif dans sa quête d'une nouvelle identité. À partir de ce moment, la ville de Kinshasa amorce sa marche vers sa modernisation urbanistique comme sous d'autres cieux pour l'harmonisation d'une cartographie réelle et actualisée des agglomérations urbaines Kinoises », a déclaré le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila.
Ce dernier a ajouté que cette initiative facilitera entre autres les opérations de recensement de la population, de recouvrement des taxes, de tarifications ainsi que de différentes programmations.
Les plaques et panneaux porteront des indications et renseignements fiables pour entraîner la fluidité de la circulation et apporter tant soit peu la solution à l'insécurité qui sévit dans la capitale de la République démocratique du Congo.
« Ce projet s'inscrit dans la droite ligne du plan d'action stratégique global de développement de la ville de Kinshasa. Ce projet est porté par des jeunes entrepreneurs réunis au sein du Bureau de formation et de recherche pour le développement intégral », a renchéri le gouverneur Gentiny Ngobila.
Au travers de ce partenariat, l'exécutif provincial de Kinshasa voudrait réaffirmer son engagement à soutenir l'entrepreneuriat des jeunes, a laissé entendre Gentiny Ngobila qui souligne par ailleurs qu'il s'agit de l'un des moyens pour faire éclore le génie Kinois et inverser la courbe du chômage.
C'est dans ce cadre qu'il a encouragé la jeunesse kinoise à continuer d'imaginer et surtout de faire des propositions pour participer à l'histoire du changement positif en cours en République démocratique du Congo sous le leadership du Chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
À la fin de cette cérémonie, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, a profité de l'occasion pour inaugurer quelques plaques et panneaux notamment à la place SOCIMAT, sur Batetela ainsi qu'au croisement des avenues Huileries et Mont des arts.
Jephté Kitsita
La première édition du festival Pianos de Kinshasa ouvre ses portes ce samedi 23 octobre. Tout nouveau est-il, il apporte une nouvelle conception, des nouveautés en termes du déroulement du festival et en termes d’objectifs de celui-ci, une vision pas comme celle des autres.
Pianos de Kinshasa se tiendra pendant 7 jours dans des lieux différents et pas que des espaces conventionnels comme les centres culturels. À part l’académie des beaux-arts et le centre culturel Aw’art, il ira dans des lieux tels que les terrasses pour s’ouvrir à un public inhabituel.
David Shongo qui en est l’initiateur est l’invité de ce nouveau numéro du podcast de la culture avec la coordonnatrice du festival, Julie Grimoud. Ils parlent du piano qui sera placé au centre du festival, il ne sera pas là pour accompagner mais sera en première ligne. Les artistes exposeront leur création sous le thème « Improvisation ».
David Shongo est un pianiste, auteur-compositeur et artiste visuel congolais, il explore les connexions harmoniques de différentes sonorités traditionnelles du patrimoine musical de la RDC, à partir de pulsations ethnolinguistiques, et les font dialoguer avec les pratiques de jazz, de la musique contemporaine et expérimentale. Dans le festival Pianos de Kinshasa, il a opté pour l’association du piano avec d’autres instruments à clavier comme le synthétiseur et l’accordéon ou encore avec des instruments congolais comme le Marimba ou le Likembe.
Emmanuel Kazumba
Le professeur Ngokwey Ndolamb, membre du panel chargé du pilier santé, a indiqué que la « Déclaration de Kinshasa » sur l’albinisme traduisait la volonté de promotion des droits de la personne humaine. Il l'a affirmé lors de clôture, mercredi 20 octobre à Kinshasa, du premier forum panafricain sur l’albinisme.
Au cours de ces deux jours des travaux, il était question de faire un état des lieux général sur la situation des personnes atteintes d’albinisme.
La fin de ce colloque est sanctionnée par l’élaboration d’un document appelé « Déclaration de Kinshasa », réunissant toutes les mesures prises et recommandations pour mettre fin aux traitements que subissent les personnes atteintes d’albinisme.
Ce premier rassemblement africain sur l’albinisme a été organisé par le panel chargé d’accompagner le mandat de la République démocratique du Congo à la présidence de l’Union africaine.
Pour sa part, la présidente de l’Association des femmes albinos du Burkina Faso, Dénise Mayimona, s est félicitée de cette rencontre.
Selon elle, le rendez-vous de Kinshasa lui a permis de s’inspirer des exemples des autres pays dans ce domaine.
A l’issue de ces assises, le gouvernement congolais s’est engagé à créer une direction spécialisée dans le domaine de l’albinisme au sein du ministère des Personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables.
Le présent ouvrage axé sur les péripéties de la vie d’un personnage congolais à la fois politique, économique et sportif qu’est Jonas Mikamba n’a fait que réhabiliter ce dernier dans la mémoire collective de la génération présente et aussi de celle à venir.
Véritable bibliothèque vivante, Jonas Mukamba a contribué, comme le montre l’ouvrage, à la bonne évolution de ses frères et sœurs en particulier et du peuple congolais en général, depuis le début officiel de ses activités tant politiques qu’économico-sociales et sportives : et parfois au risque de sa propre vie, n’en déplaise à ses détracteurs !
Cet ouvrage a étalé sa bravoure et son savoir-faire et devra servir de témoignage à ceux qui ne le savaient pas. Les peuples ont toujours leurs héros qu’ils ne découvrent souvent qu’après et l’histoire est là pour les réhabiliter dans toutes leurs facettes afin qu’ils servent de modèle aux autres surtout aux jeunes.
L’auteur de ce livre c’est Faustin Mudinga Mukendi, Docteur en Sciences historiques de l’Université de Kinshasa et aujourd’hui Professeur à l’Université Pédagogique Nationale de Kinshasa. Détenteur d’un diplôme de licence en Histoire et d’Agrégation à l’Université de Lubumbashi, il est l’auteur de deux ouvrages : l’un sur le « Citancisme » piblié en co-auteur en 1991 et l’autre sur le « Wewa » de Kinshasa paru en 2020. Il est aussi auteur de plusieurs articles publiés dans des revues scientifiques notamment la revue du CRIDUPN, la revue d’Eclat du CERIDAC de l’UNIKIN et la revue du CREDE/UPN. Il est aussi membre de ces deux derniers centres de recherche.