Des centaines de personnes ont manifesté, ce samedi 5 février 2022 au Brésil pour demander justice pour le jeune congolais qui a été battu à mort sur une plage de Rio de Janeiro. Ce jeune homme de 24 ans réclamait le versement du salaire impayé de deux journées à son employeur dans une kiosque située juste à cette plage de Rio de Janeiro où il a été roué de coups, le 24 janvier dernier, par ses agresseurs

Selon l’AFP, les manifestants se sont rassemblés autour du bar de plage du quartier prisé de Barra da Tijuca où Moïse Kabagambe, qui y travaillait en tant que journalier. Sur place, ils ont arboré des pancartes avec son portrait et des slogans contre le racisme et la xénophobie.

« Il s’agit de la mort d’un étranger qui était notre frère parce qu’il était noir. Nous sommes ici pour montrer notre résistance, pour montrer nous ne laisserons pas impuni ce qui s’est passé » a déclaré une étudiante de 19 ans à l’AFP, portant un T-shirt sur lequel on pouvait lire « antiraciste ».

Les congolais vivant au Brésil, vêtus de blanc, ont dansé et chanté pendant cette manifestation à laquelle ont participé des proches de Moïse Mujenyi Kabagambe qui était arrivé dans ce pays en 2011 en fuite des violences en RDC.

On apprend aussi que des manifestations ont également eu lieu à Sao Paulo, dans le sud, et à Brasilia, la capitale du Brésil.

Il y a lieu de signaler que trois personnes impliquées dans ce passage à tabac qui a conduit Moïse Kabagambe à la mort, ont été arrêtées par la police brésilienne et enquête sur le mobile du crime.

Ce jeune congolais a été immobilisé par ces trois hommes qui l’ont frappé à plusieurs reprises avec des bâtons, même après sa chute sur le sol, n’opposant pas la moindre résistance, montrent les images d’une caméra de sécurité brésilienne.

Selon les informations rapportées par l’AFP, Douglas Alencar qui est Coordonnateur à Rio de Janeiro de l’Ipad, un institut militant pour la défense de la démocratie, a, au cours de cette manifestation, laissé entendre que le Brésil n’accorde de la valeur qu’aux étrangers aux yeux clairs et qui parlent anglais. Selon lui, si c’est un noir qui est venu d’Afrique pour essayer de grandir ici, il n’a aucune valeur.

L’on apprend également que le maire de Rio de Janeiro, Eduardo Paes, a annoncé ce samedi 5 février que le lieu où Moïse Kabagambe avait été tué serait transformé en un mémorial pour lui rendre hommage ainsi qu’à la culture congolaise.

Des mesures pour sécuriser la famille de Moïse Kabagambe

Après des contacts directs avec la famille de Moïse Mujenyi Kabagambe, le Député Brésilien Dani Monteiro a informé que les parlementaires chercheront des mesures auprès des autorités pour assurer la sécurité de Lotsove Lolo Lay Ivove, la mère de la victime.

L’une des alternatives, d’après ce Député, serait d’adhérer à un programme de protection des droits humains.

À l’en croire, il a été décidé que les deux Commissions se rendraient au poste de police des homicides de la capitale qui enquête sur la mort de Moïse Kabagambe.

Rodrigo Monteiro, de l’OAB, qui représente la famille, a fait savoir que la famille n’a pas accès à l’enquête car, explique-t-il, toutes les demandes ont déjà été faites, comme l’exige la loi mais jusqu’à présent, l’accès à l’enquête n’a pas été obtenu.

D’après lui, il est scandaleux que la défense de l’accusé n’ait pas cet accès, ni ne puisse accompagner les dépositions. La défense de la famille de la victime doit avoir accès aux informations et pouvoir suivre l’affaire.

Les deux Commissions tenteront également de garantir l’accès de la famille à la santé mentale et à une alimentation adéquate, a indiqué l’AFP.

«Dans une situation de deuil comme celle-ci, et en tant que mère, il est naturel que Dona Ivone soit complètement désorientée», a dit le député Dani Monteiro.

Christian Okende & AFP



Soupçons de « conspiration » au sommet du pouvoir en RDC selon le modèle de l’Afrique de l’ouest. Au moins deux proches collaborateurs de Félix Tshisekedi sont en « arrestations » et ont été « auditionnés » à l’ANR, samedi 5 février, dont une confirmée, celle de François Beya, Conseiller Spécial du Président de la République en matière de sécurité qui ferait partie des soupçonnés. Mais très peu de détails.

« Il y a des éléments évidents qui prouvent qu’une conspiration était en train d’être orchestrée par de hauts gradés et personnalités. Mais les Services ont été alertés et sont en train de démanteler le réseau », confie une source sécuritaire sans autres détails.

Le conseiller spécial en matière de sécurité du président Félix Tshisekedi a été « arrêté par des hommes du Renseignement Militaire et conduit manu militari à l’ANR », a appris la rédaction de TOP CONGO.

Selon Georges Kapiamba, cité par Radio Okapi, François Beya a passé sa première nuit dans les installations de l'ANR en entendant la poursuite de son interrogatoire. 

« Je lui ai rendu visite tard dans la soirée, dans son lieu de détention. J’ai parlé avec lui, et je l’ai trouvé abattu par ce qui est arrivé », a affirmé cet activiste des droits de l’homme.

Georges Kapiamba a assuré que les  droits fondamentaux du conseiller spécial du Chef de l’Etat sont garantis, notamment le droit à la visite et le droit à une défense.

« Et en ce qui concerne ses droits fondamentaux, les responsables de l’ANR ont pris toutes les dispositions pour que ceux-ci soient protégés. Les faits que le droit à la visite lui soit reconnu, le droit à recevoir éventuellement un médecin de son choix lui soit reconnu, le droit de la défense, nous pensons que c’est déjà une bonne chose, en attendant qu’il passe devant la commission, pour répondre des faits pour lesquels il a été interpellé », a-t-il expliqué.

Stéphie MUKINZI/ radiookapi.net/CC



Au cours d'un briefing conjoint avec le porte-parole du gouvernement et le DG de la SNEL, le gouverneur de la ville de Kinshasa Gentiny Ngobila Mbaka a annoncé des mesures à la suite du drame de Matadi Kibala, afin que pareille situation ne se reproduise plus à l'avenir.

"Nous avons décidé donc de la fermeture immédiate de tous les marchés pirates du côté de Matadi Kibala et toutes ses façades et puis nous avons décidé de la délocalisation des arrêts des bus en provenance du Kongo Central vers le site de Mitendi avec interdiction stricte de décharger les marchandises au niveau du marché Matadi Kibala, nous avons décidé également de l'interdiction de la délivrance des titres des propriétés et les autorisations de bâtir pour les différents services centraux des Affaires Foncières ainsi que de l'urbanisme et Habitat sur les sites faisant l'objet des restrictions conformément à l'arrêté interministériel n•0021 du 29 octobre 1993 portant application de la réglementation sur les servitudes", a expliqué le numéro Un de la Ville de Kinshasa jeudi 03 février 2022.

Le bilan du drame de Matadi Kibala a été revu à la baisse. D'après le gouverneur de la ville de Kinshasa Gentiny Ngobila après recoupement le bilan est de 25 morts.Outre les morts, il y a également deux rescapés qui sont sortis de l'hôpital et sont déjà dans leurs familles respectives.

Actuellement, des réflexions se poursuivent au niveau du gouvernement afin de parvenir à la délocalisation de ce marché. D'après le porte-parole du gouvernement qui n'a pas donné beaucoup de détails, trois sites sont déjà identifiés.

Clément Muamba



Les ex Kulunas arrêtés à Kinshasa puis conduits à Kaniama Kasese, dans la province du Haut-Lomami, viennent de percevoir leur tout premier salaire après une période de 14 mois de formation dans plusieurs domaines notamment la maçonnerie, la menuiserie et autres.

Ce geste vient concrétiser la volonté exprimée par le Chef de l’État Félix Tshisekedi qui prône une autre méthode « plus humaine » pour l’encadrement des brigands urbains et leur réinsertion sociale, à travers la formation pour servir de main d’œuvre au profit de la RDC.

Après la réception de leur salaire, plusieurs ont exprimé leur satisfaction en remerciant le Président de la République pour cette initiative.

« Merci beaucoup au Chef de l’État pour ce travail merveilleux qu’il a fait pour nous les jeunes. Nous étions des antivaleurs à Kinshasa. Lorsqu’ils nous ont arrêtés, on croyait qu’ils allaient nous jeter de l’avion mais ils nous ont appris le métier et aujourd’hui nous ne sommes plus des antivaleurs mais des bâtisseurs. Je suis maintenant engagé par l’État et payé. Que mes parents ne s’inquiètent pas. Je vais envoyer à ma mère 100.000 FC », a laissé entendre l’un des ces jeunes.

Bofunga Engoma Sarah, membre effectif du deuxième bataillon du sixième régiment de production, remercie également le Chef de l’État de l’avoir « délivré de la délinquance et de l’avoir offert un travail ».

« Je remercie le Président de la République de m’avoir délivré de la mauvaise vie et de m’avoir offert du travail pour qu’aujourd’hui je sois salariée. Je remercie aussi le colonel Kasongo pour le bon travail réalisé pour le service national. Mon salaire je vais l’envoyer à ma mère pour la dire que le Président de la République et le colonel Kasongo m’ont délivré de la mauvaise vie », a-t-elle déclaré.

La construction des infrastructures à travers le pays va désormais compter sur la main-d’œuvre locale. Ces jeunes se disent prêts à servir la RDC dans la construction des routes, des écoles et bien d’autres infrastructures.

« Dans notre pays c’était plus les licenciés, les bureaucrates qui consommaient beaucoup d’argents mais ils ne bâtissent pas le pays. Que Dieu bénisse le Président pour cette initiative de rassembler les jeunes pour bâtir le pays. A la place des prendre des chinois, le service national est là que ce soit pour construire des routes ou encore les écoles», a expliqué un autre ex brigand.

Il sied de noter que ces jeunes seront désormais payés chaque mois par l’État congolais et, en contre partie, construirons des bancs, écoles, hôpitaux et autres infrastructures pour la Nation.

Bernard Mpoyi

 


Denis Kadima n’est pas allé par le dos de la cuillère: « la lenteur dans la mutualisation des opérations d’identification de la population, de recensement de la population et de l’habitat ainsi que de l’enrôlement des électeurs est de nature à retarder le processus électoral déjà soumis aux contraintes de délai constitutionnel ». Il l’a dit ce jeudi au cours de la présentation de la feuille de route du processus électoral et des contraintes qui peuvent avoir une incidence sur le calendrier électoral. Selon le programme qu’il a présenté, la présidentielle et les législatives doivent avoir lieu en décembre 2023. Et les résultats seront connus au premier trimestre de 2024. 

« Sur le plan technique, il y a aussi un certain nombre des contraintes, on commence par la mutualisation, vous savez qu'il y a un ambitieux programme de mutualisation des opérations d'identification de la population, recensement de la population et de l'habitat qui devra être couplé avec l'enrôlement des électeurs et cela est de nature à retarder le processus électoral déjà soumis aux contraintes du délai constitutionnel », a expliqué Denis Kadima. 

Il craint particulièrement le défi lié à la coordination et à la méthodologie. 

« Pour être beaucoup plus clair, le gouvernement a un projet, un très bon projet pour doter le pays une carte d'identité et pour pouvoir recenser la population de la RDC évidemment, c'est un processus comme vous pouvez l'imaginer qui implique beaucoup d'acteurs, plusieurs ministères et des agences spécialisées et la CENI elle même. La multiplicité des acteurs, les mécanismes de prise de décision qui est relativement incertaine et lourd ainsi que le fait que la CENI a comme mandat d'organiser les élections, c'est sur cette base là qu'on sera jugé, il y a un grand risque de rater l'objectif ultime si ce travail n'est pas fait avec une bonne coordination des différentes étapes ».

Il espère que les prochaines réunions permettront de baliser le chemin.

« Je réitère l'engagement de la CENI à assister les autorités dans cette démarche d'avoir un recensement bien fait de la population mais nous notons d'autres parts que si la méthodologie arrêtée n'est pas revue nous aurons des difficultés à atteindre notre objectif ultime qui est celui d'organiser les élections à temps. Je pense que dans les rencontres que nous aurons prochainement nous devrons nous appliquer à réfléchir sur la méthodologie qui pourrait nous permettre de faire d'une pierre deux ou plusieurs coups sans toutefois affecter l'objectif ultime comme je le dis de la CENI celui qui est d'organiser les élections dans le délai imparti par la constitution ».

Selon le gouvernement, le début des opérations des opérations couplées doivent avoir lieu sur le terrain au mois de juillet. Selon les premières estimations, elles doivent durer entre 10 et 18 mois.

actualite.cd/CC



La veille de la fête du livre de Kinshasa, le podcast de la culture reçoit Barly Baruti. De son vrai nom Baruti Kandolo Lilela, il est un monument de la BD congolaise. Il est un artiste complet. Beaucoup apprécié également pour sa musique, le natif de Kisangani est aussi un peintre talentueux. Ses doigts, véritables couteaux suisses, s’illustrent merveilleusement à travers des toiles d’une beauté et d’une profondeur remarquables.

« Au lieu de marcher pour qu’il y ait démocratie alors que la démocratie est impossible dans un pays qui se dit déjà démocratique… nous avons nos moyens de marcher, nous avons nos écrits, nos dessins, nos caricatures, essayons avec ça », dit-il dans ce podcast.

Barly fait partie des artistes invités à cette édition de la fête du livre. Il travaille actuellement en Belgique mais ne manque pas l’opportunité de revenir dans son Congo pour transmettre ses connaissances à la jeune génération. Il estime qu’il faut bien se planter chez soi avant de se rendre ailleurs.

« Toutes mes armes, je les ai faites à Kisangani. Je suis né et j’ai grandi là-bas, j’ai laissé des traces là-bas. Quand on a rien fait chez soi, on ne sait rien faire ailleurs. La meilleure de fleur fane très vite s’il ne tient pas compte de cases racines », fait-il savoir.

actualite.cd/CC



Manager des artistes au concours gospel Maajabu talent, Cédric Kaseba vient d’être suspendu de ses fonctions suite à la circulation sur les réseaux sociaux d’une vidéo dans lequel où on peut le voir en tenue d’Adam.
L’annonce a été faite hier mercredi 2 février à travers un communiqué de la direction de Maajabu talent.

 
Dans une publication sur Facebook, Cédric Kaseba a reconnu son acte et promis d’en assumer l’entière responsabilité. En tant que chrétien, il se repent d’avoir attristé le Saint-Esprit, blessé sa femme et tout ses fans.


« Je ne trouve pas les mots, sauf demander pardon avec un coeur repentant et sincère. Désolé pour ma femme que j’aime vraiment et j'ai honte. A ma belle famille, ma famille biologique, à mes frères et soeurs, amis et membres du corps du Christ, pardonnez mes actions», s’est-il excusé.

Exclusifrdc.com/CC



Moise Mugenyi Kabagambe, jeune Congolais de 24 ans, a été tué le 24 janvier près d’un kiosque, situé dans un quartier chic de la plage de Barra da Tijuca (Rio de Janeiro au Brésil) où il travaillait.

« Il voulait son argent avant de rentrer chez lui et le gérant du kiosque n’a pas voulu le payer. Ils se sont disputés, le gérant a pris un bâton pour le frapper et Moïse s’est saisi d’une chaise pour se défendre », a raconté son frère Sammy Kabagambe, 28 ans, qui vit également à Rio.

Selon lui, le gérant a ensuite appelé en renfort d’autres individus qui l’ont frappé durant de nombreuses minutes avec des bâtons et une batte de baseball. Pour neutraliser Moïse, ses agresseurs ont également attaché ses poignets et ses chevilles à l’aide d’une corde.

Des images d’une violence insoutenable filmées par une caméra de surveillance diffusées mardi 1e février par le journal « O Globo » montrent le jeune homme à terre, pendant qu’au moins trois hommes, dont un assis sur sa tête, s’acharnent sur lui.

La fin de la vidéo, un montage de presque quatre minutes, montre un des agresseurs tentant de le réanimer, en vain.
 
A Kinshasa, le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula a échangé mercredi 2 février dans son cabinet de travail, avec l’ambassadeur de la République Fédérative du Brésil en RDC, André Luiz Azevedo Dos Santos, sur le dossier lié au meurtre d’un jeune Congolais de 24 ans au Brésil.
 
Obs/CC

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