Cette liste est destinée à être utilisée comme ressource par la société́ civile qui cherche à mettre en évidence les violations des droits du travail dans les chaînes de valeur mondiales, et par les entreprises qui s’efforcent de prévenir et d’atténuer ces violations.
« L'inclusion du cobalt de la RDC dans la liste des produits soumis au travail forcé a été́ motivée par une étude financée par l'ILAB en 2023, qui a révélé́ que les travailleurs des mines industrielles et artisanales étaient soumis au travail forcé. Cette étude a mis en évidence les indicateurs du travail forcé, notamment les heures supplémentaires excessives, les travaux dangereux, les licenciements, les salaires impayés, les amendes, la servitude pour dettes et d'autres conséquences négatives sur les droits de l'homme. Le rapport fait également une référence secondaire au fait que l'industrie du cobalt en RDC est dominée par de grandes mines appartenant à des Chinois », peut-on lire dans cette note.
Cette décision suscite des réactions. Les activistes impliqués dans les ressources naturelles estiment que ce rapport devrait mettre à nu même les bévues commises par certaines entreprises américaines. Chadrack Mukad, président de la plateforme Comprendre et agir dans le secteur minier industriel et artisanal (CASMIA), pense qu’il est favorable à l’objectif de cette note qui consiste à sensibiliser plus le gouvernement à se soumettre aux normes internationales.
« Je suis intéressé par l'objectif de ce rapport qui n'est pas celui de dissuader les consommateurs ou acheteurs du cobalt de ne pas acheter, mais de sensibiliser ces derniers à s'assurer que leur approvisionnement est responsable et aussi conforme aux normes internationales et aux bonnes pratiques du secteur », a dit à Actualite.cd, Chadrack Mukad.
Une attitude que condamne Evrys Bantu, expert en gouvernance minière basé à Goma, dans l'Est du pays. Pour lui, ce rapport s’explique par le monopole que détient la Chine sur ce minerai stratégique.
« Pensez-vous que les entreprises américaines sont propres? Apple qui finance les guerres à l'Est de la RDC pour le monopole des minerais extraits par les groupes étrangers sous la coordination du Rwanda fait-elle proprement lorsque cela se fait suivre des morts des pauvres citoyens dans le Rutshuru et Masisi? Aujourd’hui, ce rapport est rendu public parce que les américains n’ont plus le monopole de ces minerais surtout dans la région du Grand Katanga. Quand ils détenaient l’entreprise TFM à Fungurume, avez-vous vu ces gens nous pondre ces genres de rapports ? Parce que même à l’époque, les enfants étaient toujours dans les mines et ces mêmes américains achetaient ces minerais », a fait savoir Evrys Bantu.
Et d’ajouter : « Les États-Unis sont-ils devenus les sanctificateurs des minerais, surtout ceux qui viennent de la RDC, que lorsque cela vient des zones où ils n'ont pas d'influence, et nous, nous devons gober et en faire notre sujet de lutte? ».
Le cobalt congolais est l'un des 29 nouveaux produits ajoutés à la liste, qui comprend également le minerai de cuivre de la RDC et de la Zambie. Les produits contenant du cobalt comprennent des biens considérés par le Département du Travail comme essentiels à la transition vers l'énergie verte, à l'informatique de pointe et à la sécurité nationale « tels que les véhicules électriques, les semi-conducteurs et les batteries, et sont également jugés à risque ».
Pour l’Administration américaine, les parties prenantes de la chaîne de valeur du cobalt doivent se préparer à cette éventualité́ et continuer à veiller à ce qu'ils exercent une diligence raisonnable, rigoureuse en matière des droits de l’homme afin de s’assurer qu’elles identifient, préviennent, atténuent et remédient au travail des enfants et au travail forcé dans leurs chaînes d’approvisionnement. Comme le souligne le rapport, en tirant partie des informations fournies par la liste et en investissant dans de solides systèmes de conformité́ sociale axés sur les travailleurs, les parties prenantes peuvent s’engager auprès des fournisseurs pour favoriser les améliorations, démontrer leur engagement en faveur d’un approvisionnement éthique et créer de bons emplois. Ce faisant, les parties prenantes protègent non seulement les travailleurs, mais aussi leur réputation sur un marché mondial de plus en plus compétitif.
Il est important de préciser que cette décision américaine ne signifie pas que les marchandises seront automatiquement arrêtées aux frontières des États-Unis. Par contre, cela renforce la surveillance, que ces minerais fassent l’objet d’un examen plus approfondi de la part des autorités américaines pour ce qui est de l’interdiction.
Le Gouvernement congolais est donc appelé à prendre en urgence des mesures qui s’imposent pour éviter que son économie déjà fragile, soit de plus en plus étouffée par cette décision de l’Administration américaine.
Ben Akili
Les images diffusées dimanche par la RTNC sont éloquentes : située dans le quartier Binza-Delvaux de la commune de Ngaliema, à Kinshasa, l’école primaire publique Mapamboli souffre d’un grave état de délabrement.
Ses murs présentent d’importantes fissures, le toit manque cruellement dans certains bâtiments, exposant les salles de classe aux intempéries. Les installations sanitaires, inexistantes ou défaillantes, rappellent l’époque médiévale.
Pourtant censée bénéficier de la gratuité de l’enseignement instaurée par les autorités, cette école publique ne propose plus des conditions dignes d’accueillir les élèves. Dans son état actuel, elle n’est plus en mesure de remplir correctement sa mission.
Face à cette situation inquiétante, les parents d’élèves et les responsables pédagogiques lancent un appel aux pouvoirs publics. Le gouvernement est vivement incité à prendre ses responsabilités et mener des travaux de réhabilitation urgents afin de rendre à cette école un cadre d’apprentissage viable.
Dans la cité minière de Durba, en territoire de Watsa, province de Haut-Uele au Nord-est de la république démocratique du Congo (RDC), les activités socioéconomiques sont paralysées depuis le matin de ce lundi 23 septembre 2024. Des activités scolaires et autres n'ont pas bien fonctionné.
En effet, ceci fait suite aux deux journées villes mortes decretées par des jeunes du secteur de Kibali. Plusieurs jeunes sont descendus dans les rues de ladite cité pour protester contre l'insécurité qui sévit dans cette zone orchestrée par des hommes armés qui assassinent actuellement des civils.
Dans un communiqué publié avant la tenue de ces journées villes mortes, l'autorité territoriale de Watsa avait pour sa part encouragé sa population à vaquer à ses occupations et de ne pas respecter cette mesure.
Des jeunes en colère n'ont pas respecté cette mesure. Ils étaient nombreux ce matin en brûlant des pneus dans des points stratégiques de Durba.
Signalons que ces deux journées villes mortes sont décrétées après le meurtre de deux jeunes hommes la semaine passée.
Reagan Bin kakani, à Durba
Le courant vient d’être rétabli, ce lundi 23 septembre, au dépôt 1 de l’Établissement public Transports au Congo (TRANSCO) après plus de 5 ans de coupure pour insolvabilité, apprend-on, dans un communiqué.
Selon ce communiqué, c’est grâce au management du Directeur général, Cyprien Mbere Moba que cette action a été rendue possible et qui s’inscrit la ligne de la vision du Chef de l’État, Félix Tshisekedi imprimée par la Première ministre, Judith Suminwa sous l’encadrement du Vice-Premier ministre, ministre des Transports, Voies de Communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba Gombo.
Selon le Directeur Technique Ad-Interim, les groupes électrogènes de TRANSCO consommaient beaucoup de gazole (carburant) au détriment des bus, qui peinaient pour être ravitaillés en carburant, mettant en mal le bon fonctionnement de l’entreprise.
L'Ambassadeur de France en RDC -République démocratique du Congo- a, dans le cadre de la cinquième édition du Salon de l'étudiant, prévue les 27 et 28 septembre, à l'Institut français de Kinshasa, co-animé une conférence de presse avec Inès Negrini, responsable de Campus France RDC, ce lundi 23 septembre 2024, à la Halle de la Gombe.
Dans sa prise de parole, le diplomate français a indiqué que cette rencontre annuelle offre aux étudiants une opportunité unique de découvrir les diverses filières professionnelles, facilitant ainsi leur orientation académique, que ce soit en France ou en RDC.
Il importe d'indiquer que cet événement poursuit comme objectif, la promotion des secteurs d’activité générateurs d'emplois en RDC à travers des tables rondes animées par des experts du domaine; la valorisation de l'enseignement supérieur français et congolais; l'accompagnement des candidats dans la définition de leur projet de formation; et la présentation des procédures d’études en France.
Peu avant le représentant d'Emmanuel Macron en RDC, le responsable de Campus France RDC, Inès Negrini, a déclaré que "la tenue de cette rencontre vise à renforcer le lien entre les institutions éducatives locales et françaises, en créant un espace de dialogue et de collaboration entre les établissements de l'enseignement supérieur, les entreprises et les partenaires institutionnels".
Au cours de ce salon, qui va se dérouler sur deux jours, il y aura des conférences débats à la grande halle, dans la salle d'exposition, ainsi que dans différents stands installés à la petite halle.
Serge Mavungu
Le président national du MRPC -Mouvement de réveil et prise de conscience-, Jacky Ndala, va porter plainte contre Denise Mukendi Dusauchoy, suite au viol qu'il a subi pendant son incarcération aux locaux de l'ANR -Agence Nationale de Renseignements-.
Pour Jacky Ndala, c'est Denise Mukendi Dusauchoy qui a commandité cet acte, et elle doit lui dire devant les juges, les raisons de cette cruauté.
"J'ai été effectivement sodomisé, parfois j'ai du mal à m'asseoir. Je ne savais même pas que c'était elle la commanditaire de ce viol. Il faut qu'elle me dise pourquoi elle m'a fait souffert de la sorte. J'ai vu des choses dans ce pays. J'attendais la fin du régime de Tshisekedi, pour traduire l'ANR en Justice ; mais Denise l'a avoué d'elle-même, c'est bon", a-t-il déclaré, lors d'une interview accordée à la journaliste Bibi Kapinga.
Jacky Ndala a, en outre, indiqué que Denise Mukendi Dusauchoy doit être jugée et puis le dédommager en cas de victoire. Il a aussi révélé qu'il habitait avec cette dernière, sur l'avenue Bipemba, dans la ville de Mbuji-Mayi.
Pour rappel, Denise Mukendi Dusauchoy a déclaré, dans une vidéo devenue virale, avoir commandité cet acte; car, elle est du pouvoir.
opinion-info/CC
Le compromis n’a pas été trouvé entre le banc syndical et les autorités provinciales de l'EPST au sujet de la suspension de la grève des enseignants au Sud-Kivu. C’était à l’issue d’une rencontre le vendredi 20 septembre entre les deux parties à Bukavu.
Les syndicalistes ont présenté le calvaire que traverse l'enseignant congolais et ont estimé que seul le vote et la promulgation de l'édit portant fonds pour les frais innovants en province peut sauver cette année scolaire.
« Nous avons échangé avec les autorités provinciales de l’EPST. Elles voulaient qu’on puisse lever la grève. Nous avons dit que nous n’étions pas compétents pour lever cette grève déclenchée dans une assemblée générale par les enseignants. La proposition du Gouvernement est l’octroi de 50 000 francs congolais comme augmentation du salaire des enseignants. Et après calcul, les enseignants se rendent compte qu’ils n’ont même pas atteint 100 USD alors qu’ils demandaient 500 USD. Nous n’enseignerons pas et nous nous soumettrons à la décision de la base », a déclaré Jacques Cirimwami, secrétaire provincial du SYNECAT.
radiookapi.net/CC
La Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) a mobilisé, lundi 23 septembre, les organisations de la société civiles contre la candidature de la RDC au Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
Cette structure a fait cette mobilisation dans un communiqué parvenu à Radio Okapi :
« Nous tenons à réagir à la récente demande de la RDC de siéger au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Si nous saluons cette démarche en apparence encourageante, nous estimons néanmoins que la RDC ne satisfait pas aux conditions nécessaires pour prétendre à une telle position de responsabilité internationale ».
La FBCP a également dit disposer de preuves claires montrant que la RDC viole régulièrement sa propre Constitution du 18 février 2006, notamment dans ses articles 16 et 18, qui interdisent de détenir une personne plus de 48 heures sans présentation devant son juge naturel, et sans contact avec sa famille ou son avocat.
Elle a noté que ces violations ne sont pas de simples erreurs administratives.
« Les multiplications de cachots clandestins, arrestations arbitraires, détentions illégales, tortures physiques et morales, ainsi que des exécutions sommaires, sont autant de pratiques récurrentes qui minent les fondements même de la justice et du respect des droits humains en RDC », a poursuivi cette organisation.
Selon cette structure, il est inconcevable que, dans ce contexte de graves atteintes aux droits fondamentaux, la RDC puisse prétendre siéger au sein d'une institution aussi prestigieuse et cruciale que le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU.
La FBCP a ainsi invité l’ONU, à la Communauté internationale, et à tous les acteurs concernés, à ne pas commettre l’erreur de discréditer cette institution en acceptant la candidature de la RDC :
« Le respect des Droits de l'Homme est un pilier fondamental de la crédibilité de l’ONU, et permettre à un État, qui bafoue les droits de ses propres citoyens, de siéger à ce Conseil serait un signal extrêmement négatif envoyé à l’ensemble de la communauté internationale ».
Cette structure est d’avis que la reconnaissance de la RDC au sein de cette instance internationale serait une trahison des principes mêmes que l'ONU est censée défendre.
C’est en aout dernier que la RDC se portait candidate au Conseil des droits de l’homme et au Conseil de sécurité de l’ONU.
La ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, l’avait même annoncé au cours du conseil des ministres, présidé vendredi 9 aout à Kinshasa par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
Les deux candidatures de la République démocratique du Congo, avaient é endossées par l’Union africaine, au cours de la 4eme session ordinaire du conseil exécutif tenu les 14 et 15 février 2024 à Addis Abeba.
radiookapi.net/CC