Le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a officiellement lancé ce samedi 3 août 2024 à Kisangani (Tshopo) le processus d’indemnisation des victimes d'atrocités commises par les forces armées ougandaises en République Démocratique du Congo (RDC) entre 1998 et 2003.
Ce membre du gouvernement a annoncé que l’indemnité est fixée dans un premier temps à 2000 dollars pour chaque victime.
« Nous sommes donc partis de 300 dollars, 250 dollars qui étaient proposés initialement pour arriver à 2000 dollars dans un premier temps. Le montant, tel qu’il est payé par l’Ouganda, permettra d’indemniser individuellement les victimes qui sont répertoriées », a-t-il déclaré.
Le ministre de la Justice a également souligné que l’indemnisation individuelle s'accompagnera d’un projet de réparation collective, avec la construction d’infrastructures destinées à améliorer la vie des populations touchées.
« Le FRIVAO a déjà mis une bonne partie d’argent à la disposition de la SNEL pour réhabiliter totalement l’électricité dans la ville de Kisangani. D’autres infrastructures sont en cours d’identification pour leur érection », a-t-il ajouté.
C. Mutamba a souligné que le chemin vers cette indemnisation n’a pas été exempt de controverses, en expliquant que la mise en place d’une commission ad hoc a été nécessaire pour vérifier l’authenticité des demandes d’indemnisation, suite à des accusations de monnayage ayant conduit à la suspension des dirigeants du Fonds spécial de répartition et d'indemnisation aux victimes des activités illicites de l'Ouganda (FRIVAO). Ces derniers ont été mis à la disposition de la justice, à la suite d'un rapport accablant de l’Inspection Générale des Finances (IGF).
« La commission a effectué des descentes sur le terrain, collecté des témoignages et établi des procès-verbaux, sur la base desquels nous avons décidé de lancer le processus d’indemnisation », a précisé le ministre.
Il a insisté sur l’importance de constituer des dossiers physiques et numériques pour soutenir les demandes d’indemnisation, en vue de les archiver et de les soumettre à la Cour internationale de Justice (CIJ) et au chef de l’État.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre des mesures prises suite à un arrêt de la CIJ du 9 février 2022, qui avait condamné l’Ouganda à verser 325 millions de dollars à la RDC pour les violences infligées durant cette période troublée. À ce jour, l’Ouganda a déjà versé une première tranche de 65 millions de dollars, comme confirmé par un rapport du Conseil des ministres daté du 8 septembre dernier.
Merveil Molo
L’Institut de recherche Ebuteli et le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) ont attribué, mardi 6 aout, la résurgence du M23 aux tensions entre le Rwanda et l’Ouganda autour du contrôle de la RDC.
Ces organisations citoyennes l’ont fait savoir dans leur rapport intitulé « La résurgence du M23 : rivalités régionales, politique des donateurs et blocage du processus de paix ».
Dans leur rapport, Ebuteli et GEC ont noté la preuve d’une recrudescence des violences anti-Tutsi au Nord-Kivu avant la résurgence du M23.
Ces deux structures ont également affirmé avoir constaté que le Rwanda, à travers cette guerre, a voulu empêcher que l’Ouganda puisse intervenir dans ce qu’il considère comme sa zone d’influence.
« La question identitaire est instrumentalisé, mais la vraie cause derrière la résurgence du M23, c’étaient les tensions régionales qui existaient entre le Rwanda et l’Ouganda. Et surtout les tensions autour du contrôle de la RDC. Le circuit économique informel et maffieux », a souligné le Directeur exécutif d’Ebuteli.
La crise du M23 avait été déclenchée en novembre 2021 et cela avait coïncidé avec le lancement des travaux de construction des routes en Ouganda et qui devaient passer par le territoire de Rutshuru.
Des milliers de personnes ont trouvé la mort alors que la communauté internationale ne fait que condamner au lieu de prendre des mesures coercitives contre Kigali, déplorent Ebuteli et GEC.
radiookapi.net/CC
Le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a, à travers un communiqué signé par son cabinet et rendu public ce lundi 5 août, indiqué avoir mis en place un numéro vert "+243 830085195", pour dénoncer toutes les mafias et autres mauvaises pratiques judiciaires. Lesquelles pratiques touchent les personnes physiques et morales, dont les sociétés commerciales, les entreprises publiques, les ASBL -Associations sans but lucratif- et tant d'autres.
Dans l'objectif de mettre fin à ces maux, qui rongent la société congolaise, une commission mixte vient d'être mise en place, pour enquêter sur ces fléaux.
A noter que la population est appelée à dénoncer, en produisant les preuves nécessaires.
Fadi Lendo
L'UDPS -Union pour la démocratie et le progrès social- a finalement désigné le sénateur Idrissa Mangala comme candidat président à l'élection du bureau définitif de la Chambre haute du Parlement. Ce dernier a été investi dans la nuit de lundi à ce mardi, au cours d'une réunion présidée par Augustin Kabuya, secrétaire général de ce parti au pouvoir.
Plus aucun suspense sur le choix de l'UDPS au poste de président du bureau définitif du Sénat. Dans ce rang, les cadres et militants vantent notamment l'engagement du sénateur Idrissa Mangala au sein du parti.
"Pendant 33 ans, Idrissa Afani Mangala est resté activement engagé au sein du parti, un critère qui a été déterminant dans sa désignation face à son challenger immédiat, le sénateur Boketshu. Membre de l'UDPS depuis 199, Afani Idrissa Mangala a occupé successivement des postes importants au sein du parti d'Étienne Tshisekedi. De président cellulaire au président de la Ligue des jeunes, il a occupé les fonctions de Secrétaire fédéral, vice-président fédéral et président fédéral de l'UDPS/Tshisekedi Kindu, de 2006 jusqu'à ce jour", a déclaré Hervé Mulumba, chargé de communication du Secrétaire Général de l'UDPS/Tshisekedi.
Le sénateur Afani Idrissa Mangala va déposer sa candidature, ce mardi 06 août, au Palais du Peuple, où une mobilisation de grande envergure est attendue. Deux autres candidatures pour ce même poste ont été déposées lundi 05 août, celles de l'ancien Premier ministre, Jean Michel Sama Lukonde, et du sénateur Jonas Mukamba.
Grevisse Tekilazaya
Une plainte contre Joël Kitenge, membre de l'UDPS au cœur d'une vidéo menaçant à l'endroit du commandant de la police de Kinshasa Blaise Kilimbalimba, vient d'être déposée au parquet général, explique son avocat Me Michel Omba.
D'après la même source, plusieurs griefs sont retenus contre Joël Kitenge, entre autres, l'outrage à la police, intimidation, imputation dommageable, chantage et trafic d'influence. Me Michel Omba dit attendre la réponse du procureur général pour que le concerné réponde devant la justice, afin de clarifier l'opinion.
Des réactions au sein même du parti présidentiel ont été entendues pour condamner les propos de Joël Kitenge. C'est le cas notamment du député national Flory Mapamboli, élu de de Kasongo Lunda, a promis de saisir la justice pour ce cas.
Dans une autre vidéo réalisée par Joël Kitenge après le tôlé suscité à ses propos, ce membre de l'UDPS, présentement en clandestinité, a présenté ses excuses au patron de la police de Kinshasa et à toute la population congolaise.
Grevisse Tekilazaya
Cérémonie officielle, ce mardi, dans la salle Kin Malebo de l'Hôtel de ville de Kinshasa, entre la nouvelle ministre provinciale des Finances et Economie, Yvette Tembo Kulemfuka et son prédécesseur Félicien Kuluta Ntula.
Cette cérémonie s'est déroulée sous la supervision du secrétaire exécutif du Gouvernement provincial de la ville province de Kinshasa, Élie Luba Kalohe.
Après signature et échange des procès verbaux avec le ministre sortant, la nouvelle argentière de la ville province de Kinshasa, Yvette Tembo Kulemfuka, a tenu, avant tout, à rendre les hommages vibrants au Président de la République, Chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, "champion de la masculinité positive, qui a valorisé la femme, avec la nomination d'une femme, Son Excellence madame Judith Suminwa Tuluka, au poste de la Première ministre".
Yvette Tembo Kulemfuka a aussi remercié le Gouverneur de la ville province de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, pour la confiance placée en sa modeste personne, en lui "confiant un ministère provincial aussi stratégique, qu'est celui des Finances et de l'Économie".
Madame la ministre provinciale des Finances et Economie n'a pas manqué de saluer le sens de patriotisme et de responsabilité de son prédécesseur, "dans la gestion rationnelle et orthodoxe des finances publiques provinciales".
Aux membres du cabinet sortant et le personnel d'appoint, la patronne provinciale des Finances et Economie leur a promis de travailler ensemble, main dans la main, pour relever les grands défis de la ville.
"À vous tous ici présents, je vous dis "merci" pour le grand travail abattu avec abnégation et dévouement, au sein de ce ministère provincial combien technique, pour le développement de notre ville capitale. Je vous promets que nous allons continuer sur cette même lancée, avec le même élan et la même ferveur, pour l'embellissement de Kinshasa, qui est le miroir de la République démocratique du Congo. Pour ce faire, et en vertu du principe de la continuité de l'État dans la gestion de la chose publique, j'aurai besoin de vous tous, ici présents, afin que, grâce à votre expertise et votre expérience, nous puissions, main dans la main, relever les grands défis de la ville qui nous attendent", a déclaré Yvette Tembo Kulemfuka.
Pour le numéro un des Finances et Economie de Kinshasa, l'heure n'est plus aux longs discours, mais à se mettre rapidement au travail, "pour gagner le pari de la modernisation de Kinshasa, conformément au Programme d'actions du Gouvernement provincial dénommé KIN EZO BONGA".
Notez que madame Yvette Tembo Kulemfuka est la seule femme qui a été nommée ministre, parmi les dix membres que compte le Gouvernement provincial de Kinshasa.
Bijou NDJODJI BATEKO
La gouverneure de la province du Lualaba a dévoilé les membres de son gouvernement dans un arrêté rendu public, le lundi 5 août 2024.
Il s'agit d'une équipe gouvernementale composée de 10 ministres avec nouvelles figures. Deux femmes figurent dans ce gouvernement.
Kaumba Mayonde Philippe est nommé ministre provincial de l'Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, alors que Kazembe Nswana Ilunga Matthieu va au ministère provincial du Budget, plan, fonction publique provinciale, travail et prévoyance sociale.
Muteteke Luwale Achille va s'occuper du ministère des Finances, commerce extérieur, relations avec l'Assemblée provinciale et gestion des partenariats. Mukepe Kahilu Moïse va gérer le ministère provincial des Infrastructures et travaux publics, urbanisme et habitat et aménagement du territoire.
Wamana Tanda Nicodème est, quant à lui, nommé ministre provincial des Mines, environnement et développement durable. Kalenga Mupatay Jean-Pierre prend les commandes du ministère provincial des Affaires foncières, agriculture, pêche et élevage et développement rural. Kayinda Kasela Pitshou, ministre provincial de la Santé, Education, Affaires sociales et Humanitaire, Genre, Famille et Enfants.
Pour sa part, Masuka Saïni Jeffrey (fils de la gouverneure) est le nouveau patron du ministère provincial des Transports et voies de communication, énergie, industrie, hydrocarbures et tourisme.
Kapapa Kalasa Lydia revient au ministère provincial de l'Économie, petites et moyennes entreprises, promotion de l'entrepreneuriat et de la classe moyenne.
Fana Musangu Saïza XI est envoyé au ministère provincial de la Jeunesse, sports et loisirs, culture et arts, communication et presse, PT-NTIC et initiation à la nouvelle citoyenneté.
Pour rappel, seulement cinq ministres ont été reconduits dans ce nouveau gouvernement provincial, qui sera investi dans les tout prochains jours à l'Assemblée provinciale du Lualaba.
Marcelo Mfumu, à Kolwezi
Dans la ville de Kinshasa, le transport devient chaque jour un défi dans les différentes rues. Nous assistons à une insuffisance routière qui rend la circulation sans embouteillages très complexe. La population kinoise s'accroît et un phénomène qui touche les usagers de la voie routière rend les routes impraticables.
Monsieur Nsimba Mungulu, Paul urbaniste dans la ville de Kinshasa, intervient sur le phénomène de l'embouteillage.
"L'état de la route n'est pas nécessairement la cause des embouteillages, puisque ces derniers ne sont pas créés à cause du mauvais état de la route. Je pense qu'il y a aussi la mentalité et le manque de courtoisie chez certains conducteurs. Mais au-delà de ça, je peux dire que l'insuffisance de voies secondaires ou de voies de secours peut contribuer à ce phénomène d'embouteillage. Il y a aussi le phénomène de la centralité de la ville de Kinshasa. Nous venons tous du Sud, de l'Ouest et de l'Est pour aller au Nord, et c'est parmi les causes de l'embouteillage," a expliqué M. Nsimba, urbaniste.
Monsieur Nsimba Mungulu note qu'il faudrait décentraliser la ville de Kinshasa. Au-delà de cette décentralisation, il faudrait mettre en place ou construire plusieurs voies de desserte et de secours.
"Peut-être, si on pouvait avoir (...) des voies de secours qui pourraient épauler la voie principale ou nationale numéro 1, et peut-être encore épauler d'autres voies primaires, et bien entendu essayer aussi d'asphalter certaines voies de la ville de Kinshasa qui semblent vraiment être dégradées à un niveau plus avancé," souligne-t-il.
Rappelons que le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, avait donné le go, le 22 juin 2024, pour la construction des rocades de Kinshasa, une voie de contournement qui va désengorger la capitale en reliant ses parties Sud-Est et Sud-Ouest, pour éviter la paralysie de la ville à cause des embouteillages.
L'urbaniste Nsimba Mungulu donne également quelques pistes pour remédier à ce problème d'embouteillage.
"Il faudrait d'abord conscientiser les conducteurs qui sont des chauffeurs à avoir cette courtoisie, mettre en place le projet de plan directeur des transports urbains de la ville de Kinshasa (PDKT), qui a été élaboré et maintenant c'est dans la phase de renforcement de capacité des instructions qui devraient être capables de gérer ce projet. Si on pouvait mettre en place ce PDKT, je pense que ce serait l'une des solutions importantes pour remédier à ce problème d'embouteillage," a ajouté M. Nsimba.
Par rapport à l'accroissement de la population, poursuit-il, "si on peut ajouter trois routes parallèles à Lumumba, elles pourraient relier le Nord de la ville au Sud de la ville," a-t-il conclu.
Rappelons que la diplomatie canadienne a échangé ce jeudi 25 juillet avec le vice-premier ministre en charge de l'Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, pour traiter des problèmes d'embouteillage.
Kerene Ndayi, stagiaire Université Révérend Kim