L'opposition congolaise est loin de transcender ses divergences, pour la désignation du porte-parole face au pouvoir en place. Bien après le refus catégorique observé dans le camp Fayulu de s'inscrire sur cette démarche, c'est le tour de Delly Sessanga et son parti Envol de manifester vivement son désintérêt.

A l'instar de Fayulu, l'opposant Sessanga estime que la démarche aurait tout son sens au cas où le pouvoir en face était, d'après eux, issu d'un processus démocratique, afin de justifier l'exercice d'une opposition républicaine de type institutionnel.

"Dans l'état actuel de ravalement des Institutions et d'affaissement moral et politique de la démocratie, la stature institutionnelle de l'opposition reste une voie inopérante, pour faire entendre la voie de la population meurtrie, rivée à la misère sociale, privée de liberté et livrée à l'insécurité. Face à la gravité de la faillite de la démocratie, crucifiée par l'usurpation du droit de vote par le régime actuel, l'ENVOL s'engage dans la voie de l'opposition démocratique hors institutions", peut-on lire dans leur communiqué.

Avant d'ajouter :"Une opposition démocratique, républicaine et institutionnelle suppose un pouvoir tout aussi démocratique, républicain. Dans ce sens, l'ENVOL rappelle que lors de la journée politique de réflexion organisée par son Comité National, en date du 20 avril 2024, ses cadres ont rejeté à l'unanimité les résultats de la forfaiture électorale de décembre 2023".

Faut-il signaler que deux camps se dessinent désormais au sein de l'opposition sur cette question. D'une part, l'on retrouve Moïse Katumbi et son fidèle allié Augustin Matata Ponyo. De l’autre part, il y a Martin Fayulu et Delly Sesanga. Le parti politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi propose de formaliser un règlement intérieur pour l'opposition en RDC. En date du 10 juin, il a sollicité le camp de Martin Fayulu à lui emboîter le pas. Et ce dernier lui avait réservé une fin de non recevoir.

 Grevisse Tekilazaya

 


La question des émoluments des députés nationaux est encore d’actualité en RDC. Longtemps voilés, les salaires mensuels des élus du peuple ont déjà défrayé la chronique, notamment lors du premier mandat de Félix Tshisekedi à la tête de la RDC. Cela n’a pas manqué de faire réagir différentes couches de la population, plusieurs personnes étant scandalisées de découvrir une somme pharaonique dans un pays dont la population est majoritairement pauvre.

Pas plus tard que le 15 juin dernier, le débat est revenu sur le devant de la scène. Le tout nouveau président de la chambre basse du parlement a déclaré que les députés nationaux touchent 14 millions CDF, soit l’équivalent de 5 000 USD, tout avantage confondu. Suffisant pour déclencher la clameur publique accompagnée des réactions des ONG et des politiques. Alors qu’il donnait cette précision pour mettre fin aux débats, Vital Kamerhe a, au contraire, mis de l’huile sur le feu.

Depuis le début de la semaine, c’est le sujet dont les médias parlent. Les réactions sont venues de partout ou presque. L’Observatoire de la dépense publique (ODEP) estime que cette déclaration est un mensonge, car les chiffres en sa possession font état de 21 000 à 33 000 USD par mois pour un député national, tout avantage confondu.

L’opposant Martin Fayulu s’est invité dans le débat en partageant sur son compte X (anciennement Twitter) un tableau explicatif de la rémunération des locataires de la chambre basse du parlement. Il indique que les députés nationaux de la législature précédente recevaient des émoluments, des primes diverses et des réserves parlementaires. Selon ses écrits, les députés percevaient mensuellement 13 965 USD avant février 2022, et après cette date, ils perçoivent jusqu’à ce jour 20 793 USD.

Cependant, selon la loi des finances de 2024, les émoluments mensuels des députés nationaux sont fixés à 23,4 millions CDF, soit 9 361 USD. Le débat reste encore ouvert.

actualite.cd/CC



Le président de la République, Félix Tshisekedi, est arrivé mercredi soir 19 juin à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga où il a été accueilli, à sa descente d'avion, par Jacques Kyabula, gouverneur de province.

Le chef de l'Etat congolais procédera au lancement des trains du Service National qui a initié ce projet avec le Service national du chemin de fer du Congo (SNCC).  Le n° 1 Congolais revenait en RDC via Lubumbashi après un bref séjour en Afrique du Sud où il a assisté à la cérémonie d'investiture du président sud-africain Cyril Ramaphosa à Pretoria.

Dans la ville cuprifère, plusieurs engins agricole pimpant neufs avec des mentions "Service National" sont déjà exposés à l'esplanade de la gare du SNCC, lieu de la grande manifestation prévue pour ce jeudi 20 juin.

CC



Constant Mutamba, ministre de la Justice et garde des sceaux, a fait de la lutte contre la corruption et la criminalité financière son champ de bataille. Lundi 17 juin, il a demandé au chef de l'Inspection Générale des Finances (IGF) de lui fournir, dans les 72 heures, les rapports de trois dernières années démontrant des cas de corruption et de criminalité financière pour que son ministère les examine.

Dès ses débuts au ministère de la Justice, Constant Mutamba s'est affirmé comme un farouche ennemi de la corruption dans le secteur public. Il considère cette lutte comme un levier essentiel pour le progrès de la nation congolaise. 

C’est dans ce contexte que Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la Commission épiscopale nationale du Congo (CENCO), s'est exprimé : « si j’ai des choses à recommander au ministre de la Justice, j’ai appris qu’il a dressé un chien berger pour traquer tous les fossoyeurs de la République. Je l’encourage dans ce sens-là. Que ce soit un chien à copal, mais celui qui va traquer tout ce monde. Ces fossoyeurs, on les trouve parmi les magistrats, les juges, dans les ministères et dans les entreprises publiques. Nous comptons sur sa jeunesse et son énergie pour apporter un nouveau souffle dans le bon sens pour l’émergence de notre justice », a déclaré le SG de la CENCO, appelé à formuler des recommandations à l’endroit du nouveau ministre de la Justice en RDC. 

Rappelons que, lors de son premier discours sur l’état de la Nation devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès en 2019, le président de la République Félix Tshisekedi avait promis de se battre jusqu’à la dernière énergie contre la corruption en RDC. Il avait alors déclaré qu'il serait intraitable dans cette lutte contre ce mal qui ronge profondément le pays.

Rizet Makizayila, stagiaire



Un spectacle d’humour dénommé  » Kukiel et ses potes «, visant la promotion de la culture congolaise est prévue dimanche 23 juin dans une salle de la place à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi, lors d’un entretien.  

« Cette prestation scénique prévue le dimanche 23 juin, est une initiative de l’humoriste et metteur en scène congolais, Ronsia Kukiel. Il a pour objectif de promouvoir la culture congolaise », a indiqué l’humoriste junior Bankale alias Mobikisi. « Nous invitons nos fans à venir passer un moment de détente et de la bonne humeur (…). 8 (huit)  artistes congolais de l’humour et du théâtre y sont attendus », a-t-il ajouté. Après une tournée européenne, a-t-il confié, cette étape constitue également pour eux une pause, en vue d’enchaîner avec d’autres programmes.

Au mois de mai dernier, junior Mobikisi et Ronsia Kukiel avaient fait partie d’un groupe d’artistes congolais, ayant partagé la scène à Paris (France), Lausanne (Suisse) et Bruxelles (Belgique) dans un spectacle du rire dénommé : « +243 Schengen Toseka », organisé par la société Magem-Congo et la Fondation fleuve-Congo, coordonnées par le Congolais Souley Kahuka, pour satisfaire la diaspora congolaise.

Dans les jours à venir, il est prévu, d’autres spectacles dans le cadre de la poursuite de la même tournée de prestation en Grande-Bretagne, États-Unis d’Amérique, Allemagne, Canada et bien d’autres pays. Cette prestation scénique connaitra la participation des artistes congolais de l’humour et du théâtre populaire, notamment Lady Esobe, Charly vue de loin, Junior Mobikisi, Ronsia Kukiel, Aïda Kapila, Mimie Kabongo, Jérémie Shabani, Pierrot Ndombasi, Tatu Séraphin et Exaucé Kiala. 

ACP/CC



Le président Félix Tshisekedi a pris acte mardi de la démission de la ministre déléguée à l’Environnement en charge de l’Economie du climat de la République démocratique du Congo, Stéphanie Mbombo, selon un communiqué du cabinet de la Première ministre Judith Suminwa.

Dans une lettre adressée à la Première ministre, Mme Mbombo a indiqué qu’elle avait pris cette décision de quitter le Gouvernement pour des raisons de « convenancà personnelle », sans autre détail.

La Première ministre en a informé le Président de la République qui a pris acte de cette démission demettant ipso facto la concernée de ses charges gouvernementales au point que la Primature a précisé qu’elle ne pouvait plus engager le Gouvernement de la RDC auprès des tiers, parce que « dépourvue de qualité ».

Deux heures après la publication du communiqué de la Primature, Mme Mbombo a posté: « Pour des raisons de convenance personnelle, j’ai pris la lourde décision de déposer ma démission.
Au Chef de l’Etat @fatshi13, je réitère ici ma loyauté déterminée. Je lui suis infiniment reconnaissante pour les responsabilités d’Etat me confiées.
A la Première Ministre @SuminwaJudith, ma gratitude, pour le choix posé sur ma modeste personne.

Je souhaite un franc succès au Gouvernement. Que cette œuvre commune, nommée République Démocratique du Congo, nous passionne et nous challenge pour réussir un avenir prospère, conforme à la vision du Chef de l’Etat.
En dépit de cette décision difficile, passionnée par le monde que recèle la Nouvelle Economie du Climat, je serai toujours prompte à mettre mon expertise politique, diplomatique et technique, au profit de mon pays que j’aime tant ».

Avant d’entrer au Gouvernement pour ce bail de quelques jours, Mme Mbombo exerçait des fonctions de Conseillère à la présidence en charge de l’Economie du climat.

Sur son compte X, on peut encore lire ses motivations : « En ce qui me concerne, placer la RDC sur l’orbite d’une nouvelle économie, celle du climat, consistant à transformer la coopération basée sur l’aide au développement vers un partenariat gagnant-gagnant basé sur l’immense apport de nos ressources naturelles pour lutter contre le changement climatique ».

ACP/CC



Lors de son récent passage dans l’émission « Bosolo na politik » le lundi dernier, Koffi Olomide s’est exprimé sur l’actualité politique congolaise, en plus de sujets musicaux.

Interrogé sur la gestion des entreprises publiques, le célèbre artiste a estimé qu’il serait préférable de confier leur direction à des étrangers.

« Pour moi, tous les hôpitaux, les constructions de routes ou encore les finances de ce pays doivent être gérées par des étrangers » a-t-il déclaré lors de l’émission.

Selon Koffi Olomide, connu pour son franc-parler, cette option permettrait de lutter contre le manque d’intégrité que peuvent connaître certaines gestions congolaises.

Cette prise de position surprenante reflète le regard critique que porte la star sur la gestion actuelle des affaires publiques en RDC. Elle risque de susciter le débat.

Ordi Mande



Le Président Félix Tshisekedi est arrivé mardi soir à Pretoria, en Afrique du Sud, pour assister à la cérémonie d’investiture de son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa, prévue ce mercredi aux Union Buildings de Pretoria, siège du gouvernement sud-africain. Cet événement solennel réunira plusieurs chefs d'État africains.

Le Président Cyril Ramaphosa a été réélu par le nouveau Parlement sud-africain pour un second mandat de cinq ans.

Samedi dernier, le Président Tshisekedi avait félicité son homologue pour sa réélection, obtenue avec 283 voix sur 400 au Parlement sud-africain. Les deux nations, membres de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC), continuent de renforcer leurs liens, s'engageant mutuellement pour la stabilité, la paix, et le développement régional et mondial.

Par exemple, en juillet 2023, lors d'un entretien prolongé, les présidents Tshisekedi et Ramaphosa ont réaffirmé leur engagement à intensifier la coopération bilatérale, identifiant des domaines clés tels que la sécurité, l'économie, les finances, les infrastructures, l'agriculture et le secteur social. "Nous avons besoin d’intensifier la coopération à travers l'axe Pretoria-Kinshasa. Nos deux pays, avec leur influence, peuvent promouvoir un développement économique accru dans la zone d'Afrique australe", a déclaré le Président Tshisekedi lors d'une conférence de presse conjointe.

Sur le plan militaire, les relations se sont également renforcées. Le Président Ramaphosa a ordonné le déploiement de 2 900 membres des Forces de défense nationale sud-africaines en RDC, débutant le 15 décembre 2023 et prévu jusqu'au 15 décembre 2024. Ce déploiement vise à aider le gouvernement congolais à rétablir la paix et la sécurité dans l'est du pays, une région fréquemment perturbée par les activités de groupes armés.

Cette opération, nommée SAMIDRC, représente un investissement de plus de 2 milliards de rands (environ 134 millions de dollars USD), financé par le gouvernement sud-africain, conformément à l'article 201(2)(c) de la Constitution de la République d'Afrique du Sud.

En plus de leur participation à la SADC, les deux pays s'appuient sur un Accord Général de Coopération signé le 13 janvier 2004 pour guider leur collaboration. Les troupes sud-africaines, déjà intégrées dans le cadre de la Force d'Intervention de la Brigade (FIB) en RDC, pourraient voir leur présence renforcée par de futures coopérations militaires ciblant spécifiquement le déploiement dans l'Est du Congo.

actualite.cd/CC

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