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Après avoir acté la comparution de toutes les parties ( y compris les témoins et renseignants de la police de Kinshasa), dans l’affaire relative au meurtre de l’activiste pro-démocratie Rossy Mukendi Tshimanga, tué le 25 février 2018, la Cour militaire de Ndolo a effectué, ce lundi 04 octobre 2021, une descente à la paroisse Saint Benoît dans la commune de Lemba, où l’homicide a été commis, en vue de reconstituer les faits.

Sur le lieu du meurtre, a-t-on appris, la Cour a tenu une audience foraine. La principale inculpée, la Commissaire Supérieure Adjointe Carine Lokeso, était confrontée à ses deux anciens gardes du corps, le Brigadier Tokis Kumbo et Nkuya. Ces derniers ont, dans leur déposition, chargé leur ex Cheffe.

À en croire Nkuya, c’est Carine qui avait donné l’ordre de tirer. Ce que la concernée a réfuté. Selon elle, c’est après l’arrivée du commissaire Divisionnaire Adjoint Sylvano Kasongo sur le lieu, qu’elle a été informée de la mort de quelqu’un.

Après un débat houleux entre les parties, il a été décidé du renvoi de l’affaire au 11 octobre prochain pour la poursuite de l’instruction. A cette occasion, la Cour militaire de Kinshasa/Matete a annoncé la visualisation de différentes vidéos du meurtre, afin de se faire une idée claire. Ces vidéos, d’après le ministère public, sont celles qui ont été déjà visualisées le 22 mars 2021, au niveau du tribunal militaire de garnison Kinshasa/Matete.

Pour rappel, l’ex Commissaire Supérieure Adjointe, Carine Lokeso est poursuivie pour participation criminelle et violation des consignes dans le meurtre de l’activiste Rossy Mukendi Tshimanga, qui avait perdu la vie par balles à la paroisse catholique Saint Benoît (Lemba), lors d’une marche pacifique organisée par le comité laïc de coordination (CLC), pour réclamer le départ de l’ancien Président de la République, Joseph Kabila et l’organisation des élections crédibles.

Dominique Malala



La défense a de nouveau demandé lundi 04 septembre, à la veille d'une nouvelle audience à Kananga (centre), la libération du journaliste congolais Sosthène Kambidi et des autres témoins entendus au procès du meurtre de deux experts de l'ONU en 2017 en RDC.

"A ce stade de l'instruction du dossier (...) Sosthène Kambidi n'est ni inculpé, ni prévenu, il comparaît en qualité de témoin (simple renseignant), souligne Me Dominique Kambala dans un nouveau courrier à l'auditorat militaire réclamant la libération du journaliste.

"Sa fuite n'est point à craindre", assure le courrier, dont l'AFP a obtenu une copie. 

L'avocat compte donc réitérer à l'audience de mardi cette demande, valant également pour un journaliste reporter d'images, Israël Ntumba et deux autres personnes également entendues comme témoins, a précisé l'avocat à l'AFP.

"Nous avons confiance dans la justice congolaise", a-t-il ajouté, soulignant qu'en tant que témoins ces personnes n'ont aucune raison d'être détenues.

Correspondant au Kasaï central de l'Agence France-Presse et du site congolais d'information Actualite.cd, Sosthène Kambidi, également collaborateur occasionnel de RFI, a été arrêté le 20 septembre à Kinshasa, puis transféré à Kananga, chef-lieu de la province.

A l'audience publique de jeudi dernier, il a été interrogé sur la manière dont il avait obtenu rapidement après les faits des détails du déroulement du meurtre des experts ainsi qu'une vidéo de leur exécution. 

Ses déclarations doivent être confrontées mardi à celles d'Israël Ntumba et des deux autres témoins cités.

Selon la version officielle des autorités de l'époque, les deux experts, Michael Sharp, de nationalité américaine et la Suédoise Zaida Catalan, ont été exécutés le 12 mars 2017 par des miliciens de la secte Kamuina Nsapu, alors en guerre contre l'armée régulière. Ce crime est aussi entouré de soupçons de duplicité de la part d'agents de l’Etat.

AFP/ACTUALITE.CD/CC



Des représentants des étudiants et membres de la communauté universitaire de l'UCLouvain, pointent "une nouvelle preuve de l'inhumanité de la politique de migration de notre pays" envers un étudiant d'origine congolaise, Junior Masudi Wasso (20 ans), menacé d'expulsion après avoir été interpellé à la douane.

"La Fédération des étudiants francophones (FEF), l'Assemblée générale des étudiants de Louvain-La-Neuve, le corps scientifique et des académiques de l'UCLouvain dénoncent la décision arbitraire dont Junior Masudi Wasso a été victime le 18 septembre et appelle la communauté universitaire à se lever face à l'annonce de son expulsion", peut-on lire jeudi dans le communiqué.

Doté d'un VISA D valide jusqu'en mars 2022, Junior Masudi Wasso a été interpellé par la douane à son arrivée à l'aéroport de Zaventem "car il n'aurait pas été en capacité de répondre à des questions en lien avec le cursus dans lequel il est valablement inscrit au sein de l'UCLouvain", précise la FEF. L'étudiant a ensuite été envoyé en centre fermé Le Caricole de Steenokkerzeel. 

"Cette situation, en plus d'être absurde, est profondément injuste", constate la FEF, qui réclame un sursaut du monde politique et de la direction de l'UCLouvain.

"Nous appelons le reste de la communauté universitaire, et singulièrement les autorités rectorales de l'UCLouvain, à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour défendre Junior Masudi Wasso, notamment en interpellant monsieur Sammy Mahdi, secrétaire d'État à l'Asile et la Migration. Nous appelons également madame Valérie Glatigny, ministre de l'Enseignement supérieur, à prendre position dans ce dossier et à son tour à interpeller le Secrétaire d'État", ponctue-t-elle.

Belga/CC



Reprise ce jeudi 30 septembre 2021 à la cour militaire du Kasaï Occidental à Kananga, des audiences sur le meurtre de deux experts des Nations Unies en 2017 au Kasaï Central. Le journaliste Sosthène Kambidi, correspondant de l’AFP et d’ACTUALITE.CD, arrêté depuis plus d'une semaine à Kinshasa, a comparu à l'audience de ce jour en tant que renseignant.

C’est peu après 11h00 que la jeep qui transportait Sosthène Kambidi conduit par l'auditeur militaire de garnison arrive à la cour militaire. Chaussé des baskets, pantalon jeans bleu et t-shirt de couleur blanche, bonne mine, imperturbable et serein, que Sosthene Kambidi prend place sur une chaise en plastique en attendant le début de l'audience.

C'est autour de midi et demi que l'audience reprend. Le ministère public sollicite l'audition de plusieurs personnes dont Sosthène Kambidi, Ben Israël Ntumba. Le ministère public, à travers une correspondance adressée à la cour militaire sollicitant la comparution de ces témoins, veut avoir des éclaircissements sur la détention de la première vidéo du meurtre des experts de l'ONU. S'agissant de Sosthène Kambidi, l'organe de la loi souhaite avoir des éclaircissements sur deux faits. Il s'agit de comprendre comment le journaliste détient toutes les informations sur le meurtre seulement après quelques heures et comment il est entré en possession de la vidéo.

« C'est pendant que nous étions en pleine instruction sur le meurtre de 4 congolais qui accompagnaient les experts, que nous sommes tombés sur des informations qui intéressent la cause ici présente. Nous tombons sur des gens qui sont cités comme des premières personnes ayant obtenu la première vidéo de meurtre et comment certains d'entre eux détenaient des informations justes un jour après le meurtre », se questionne l'auditeur supérieur, le général Jean Blaise Bwamunda.

Déposition de Sosthène

Prenant la parole pour sa déposition, Sosthène Kambidi a d'abord décliné son identité, puis s'en est suivi l'étape de l’audition des appels téléphoniques entre le journaliste et l'ancien gouverneur du Kasaï Central, Alex Kande enregistré le 13 mars 2017 à 10h.

« Je revenais d'une mission à Tshimbulu avec Sonia Rolley (journaliste de RFI) le 12 mars. Je suis allé chez moi pour me reposer, j'avais éteint le téléphone. Et autour de 23h, j'ai trouvé beaucoup d'appels manqués de Sonia, une seconde après, elle a rappelé et m'a informé qu'elle ne savait pas localiser ses deux amis (experts des Nations Unies). Elle m'a demandé d'appeler aussi, c'était sans succès. Et le matin, elle m'a appelé en toute urgence, quand je suis arrivé à son hôtel, elle m'a informé que les deux experts seraient entre les mains des miliciens. Nous nous sommes dépêchés à la Monusco pour vérifier, c'est à partir de là qu'un agent de UNPOL le dira par geste, nous dit qu'ils ont été décapités. Voilà qui m'avait poussé d'appeler le gouverneur de l'époque pour l'informer et avoir la version officielle avant de diffuser l'information », relate le journaliste Kambidi aisément.

Et d'ajouter :

« Au sujet de la vidéo, c'était un dimanche après le culte au mois d'avril à la deuxième quinzaine, un frère de l'église Maître Prosper Kamalu m'a révélé avoir eu la vidéo sur le meurtre de deux experts. Il m'a proposé de prendre cette vidéo et la diffuser, je lui ai dit qu'il fallait remettre la vidéo aux autorités. J'ai appelé le vice-gouverneur de l'époque Justin Milonga et le rendez-vous était pris pour le soir. Arrivant sur place, je trouve un confrère Israël Ntumba. Sur place, Maître Prosper Kamalu a expliqué qu'il détenait la vidéo du journaliste Israël Ntumba ».

Version rejetée par le ministère public

Le ministère public a vite rejeté cette version expliquant qu’il y a une contradiction entre la version des faits de Kambidi et de Ntumba, tous journalistes. La cour autorise par ailleurs la comparution du journaliste Ben Israël Ntumba. Dans sa déposition, ce deuxième journaliste ne reconnaît que la première personne qu'il avait vue et qui détenait la vidéo. C'était Roger Bushabu.

« C'était au cours d'une veillée de prière que j'ai trouvé Roger Bushabu en train de visualiser la vidéo avec Sosthène Kambidi et Prosper Kamalu », a-t-il indiqué.

Ainsi donc, le journaliste Kambidi sollicite et obtient la comparution de l'avocat Prosper Kamalu. Ce dernier comparaîtra le mardi 5 octobre. M. Kambidi reste en détention au cachot de l’auditorat militaire.

Joseph Mbuyi, à Kananga

 



Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, est invité le 1er octobre prochain au siège de l'Inspection Générale des Finances (IGF), situé dans la commune de la Gombe.

C'est ce que renseigne une correspondance de l'Inspecteur Général des Finances, chef de service, Jules Alingete Key, datée du 29 septembre 2021, adressée au gouverneur de la capitale de la République démocratique du Congo. 

D'après ladite correspondance, Gentiny Ngobila est invité au sujet de la mission de contrôle de gestion effectuée par l'Inspection Générale des Finances auprès du gouvernement provincial de Kinshasa. 

"Par la présente, j'ai l'honneur de vous inviter à une réunion de travail en vue de vous communiquer les conclusions découlant de la mission de contrôle de gestion effectuée par l'Inspection Générale des Finances auprès du Gouvernement provincial de Kinshasa. La réunion aura lieu à mon bureau de travail, à l'Inspection Générale des Finances, ce vendredi 1er octobre 2021 à 10 heures précises", a écrit l'IGF chef se service.

En outre, Jules Alingete Key a demandé au gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, de se faire accompagner de son ministre des Finances et de son conseiller Financier.

Jephté Kitsita



Sosthène Kambidi est accusé de « terrorisme », « d’association de malfaiteurs » et « d’insurrection » dans le cadre du double assassinat des experts de l’ONU. L’enquête est a priori loin d’être terminé. Les organisations professionnelles ne comprennent pas la détention prolongée de leur collègue.

Pendant les auditions, les questions portaient sur la détention par Sosthène Kambidi de la vidéo de l’exécution des experts de l’ONU. Certains magistrats, cherchent à démontrer que Sosthène Kambidi n’agissait pas dans le cadre de son travail journalistique. « Nous n’excluons aucune piste. Il n’a pas été interpellé parce qu’il a réalisé un reportage. Nous cherchons à savoir si le journaliste a posé des actes relevant de son métier », a dit à RFI un haut magistrat.

L'avocat du journaliste conteste formellement ces accusations et rappelle que la quête et la possession de la vidéo se faisaient bel et bien dans le cadre de son métier.

Sosthène Ligodi reste donc en détention et sera transféré à Kananga où se tient le procès sur la mort des experts de l’ONU, confirme le parquet militaire. 

Cependant, face à l’emballement médiatique et la à forte présence des organisations de défense des journalistes, l’auditorat général des FARDC, tente de calmer le jeu. Selon au haut magistrat, les PV d’audition doivent être transférés à un juge qui devra dire si oui ou non les éléments sont recevables pour qualifier ou rejeter les chefs d’accusation.

Sosthène Kambidi est le troisième journaliste a être arrêté dans ce dossier.

Patient Ligodi



A Kolwezi dans la province du Lualaba, Wang Haifeng, un sujet Chinois, a écopé de 3 mois de prison ferme et d'une amende fixée à 500.000 FC. 

C'est le Tribunal de Paix, siégeant en matière repressive au premier degré, qui  l'a condamné le mercredi  22 septembre 2021, dans une procédure de flagrance après 3 jours d'audiences.  

Les griefs retenus contre ce sujet chinois sont entre autres l'outrage à la ministre congolaise des Mines, Antoinette N'samba et l'entrave à la transparence et à la traçabilité de l'industrie minière. 

Il y a quelques jours, la ministre congolaise des Mines, Antoinette N'samba avait séjourné dans la province du Lualaba où elle a visité quelques entreprises minières de la place.  

Pour rappel, le 26 juillet dernier, 3 autres chinois ont été condamnés à 4 mois de prison pour coups et blessures volontaires sur deux creuseurs artisanaux. 

Marcelo Mfumu depuis Kolwezi



Le Procureur Général près la Cour d'appel de Kinshasa/Gombe a requis la peine de 5 ans des travaux forcés  à l'encontre de Risasi Tabu Célestin Pierre, Kasongo Omba Isabelle et Tshaba Tshinzela, respectivement directeur général, directrice générale adjointe et directeur financier de l'Office Congolais de Contrôle (OCC). Il a justifié son réquisitoire en affirmant que les prévenus ont commis les infractions des détournements des deniers publics en vue de payer les personnels de l'établissement.

Au cours de l'audience de ce jeudi 23 septembre 2021, le Ministère public et la partie civile RDC ont demandé que soient établies en fait comme en droit les infractions de détournements des deniers publics reprochés à chacun des prévenus. Ils ont appuyé leurs moyens en soutenant la réunion de tous les éléments constitutifs de l'infraction.

De leurs côtés, chacun des prévenus a développé ses moyens de défense. Pour la partie Risasi Tabu Celestin Pierre, les 1er, 4ème, 5ème et 6ème chefs d'accusation avaient déjà fait l'objet d'une instruction au Parquet Général près la Cour d'appel de Kinshasa/Matete et s'était soldées par un classement sans suite, faute de preuve;  elles ne peuvent  pas donner lieu à de nouvelles poursuites, en absence d'éléments nouveaux. Bien plus, pour les 4ème, 5ème et 6ème préventions, M. Risasi a affirmé à travers ses conseils, avoir décaissé les fonds en se conformant aux procédures prévues par les conventions collectives et règlements qui régissent l'OCC. Pour les autres préventions, il reproche entre autres, au Ministère public de n'avoir pas apporté la preuve que les fonds  sont parvenus à l'OCC.

La partie Tshaba a beaucoup mis l'accent sur l'absence des preuves des détournement des deniers publics. Elle a aussi critiqué les travaux des inspecteurs de l'IGF et a dénoncé le non-respect de ses droits de la défense lors de l'instruction au Parquet.

Pour la DGA Kasongo Omba Isabelle, ses conseils ont soutenu que leur cliente ignorait les manières dont a été faite la conclusion du contrat portant sur la maison qu'elle loue en tant que DGA de l'OCC, et comment se sont  effectués les paiements de ses loyers. Ses avocats ont soutenu que le tout était fait par l'OCC et ne pouvait pas constituer un détournement de la part de leur cliente.

Les prévenus se sont  ensuite exprimés pour la dernière fois et en ont profité pour clamer leurs innocences. La Cour a pris l'affaire en délibéré et se prononcera le 16 octobre 2021.

Contexte

Le Directeur Général de l'OCC Risasi Tabu Celestin Pierre   et le Directeur Financier Tshaba Tshinzela  sont poursuivis pour six chefs d'accusations de détournement des deniers publics  : le détournement de 1.618.726.761 FC représentant les recettes du Guichet unique qui se trouvait entre leurs mains en vertu leurs qualités; le détournement 963.504,18 $US représentant les productions des départements du contrôle technique (DCT), contrôle de production locale (DCPL), et environnement (DENV); le détournement de 9.168.538.852 FC en utilisant des procédures consistant à des virements internes des fonds banques caisses non justifiés; le détournement de 5.497.317.092,80 FC en payant de manière abusive et irrégulière des primes et collations respectivement au personnel d'appoint au Président du Conseil d'administration, du Directeur Général et de madame le Directeur Général Adjoint et aux mandataires; le détournement de 42.710.787.025,80 FC en procédant à des  paiements abusifs et irréguliers d'autres collations, de diverses primes et extra times au personnel de l'OCC; le détournement de 1.037.927 $ US par le paiement injustifié d'une prime de bonification pour la clôture de l'exercice 2018; et le détournement de 61.098.425.213 FC par des procédés non justifiés des mises à disposition des fonds.

Quant à la Directrice générale adjointe Isabelle Kasongo Omba, elle est poursuivie pour le détournement de la somme de 100.800 $ US représentant les frais de loyers des trois années alors qu'elle était bénéficiaire des indemnités mensuelles de logements contenues dans ses rémunérations.

Tous les prévenus sont en liberté provisoire. À la suite de la procédure judiciaire qui a été  ouverte, le Directeur Général et la Directrice Générale adjoint de l'OCC ont été suspendus de leurs fonctions en date du 13 juillet 2021 par le Ministre du commerce extérieur.

actualite.cd/CC

 

 



Le procès du double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana a repris en appel ce mercredi 22 septembre devant la Haute Cour militaire, à la prison militaire de Ndolo. Condamnés par contumace à la peine de mort lors du second degré devant la même Cour, les policiers fugitifs Christian Ngoy Kenga Kenga (photo) et Jacques Mugabo ont été identifiés à cette première audience publique d’introduction. Comme ils n’ont pas été assistés de leurs avocats, la Cour a renvoyé l’affaire au 6 octobre afin de pourvoir à leur conseil par le truchement de l’Ordre national des avocats.

Tout commence par un tumulte provoqué par le commissaire supérieur Kenga Kenga. Licencié d’un institut supérieur de Lubumbashi, il choisit de s’exprimer en Swahili. Il refuse de se tenir devant la barre et de répondre aux questions du juge. Il accuse la justice militaire de l’avoir arrêté comme un rebelle et de l’avoir privé de tout contact avec sa famille.

Le juge rappelle à l’incriminé les dispositions de la loi en cas d’outrage à magistrat, notamment de le renvoyer en prison et de le juger et condamner comme rebelle. Il reste imperturbable.

Prévenus d’assassinat, enlèvement, terrorisme, désertion, détention illégale d’armes, les deux anciens fugitifs retrouvés ont interjeté appel le 31 mai dernier contre l’arrêt rendu en leur absence au mois de septembre 2015 au motif du mal jugé.

Qui est Christian Ngoy Kenga Kenga ?

Christian Ngoy l’un des principaux accusés du meurtre du défenseur des droits de l’homme, Floribert Chebeya et de son chauffeur, Fidèle Bazana, a été arrêté jeudi 3 septembre au restaurant Bougain Villa de Lubumbashi, après une drôle de cavale qui n'en était pas vraiment une. Interpellé par des éléments de la 22ème région militaire, il a été rapidement conduit à l’aéroport pour être transféré à la prison de Ndolo à Kinshasa. Cité dans l’affaire Chebeya, Christian Ngoy était en fuite et censé être activement recherché par la police. En fait, le capitaine de police circulait en toute impunité au Katanga et avait même été promu colonel. Dans la province minière, il continuait de côtoyer son ancien patron, John Numbi (aujourd'hui en fuite) accusé d’être le commanditaire du double assassinat de Chebeya et Bazana. Si Numbi qui a été récemment écarté de l’inspection générale de l’armée par le président Félix Tshisekedi, il a été le manipuleur les divers groupes armés dans l'ex province du Katanga

radiookapi/afrikarabia/CC



La société civile des dépendants des policiers et militaires (SOCIDEPOM) a déposé auprès du procureur général près la Cour d'appel de Kinshasa/Gombe, une plainte contre l'opposant Martin Fayulu Madidi.

D'après Pauliane Budjamabe, coordonnatrice de ladite structure et qui a saisi la justice, Martin Fayulu a proféré des injures contre les policiers lors de la manifestation de la coalition LAMUKA.

« En effet, nous venons porter plainte contre Monsieur Martin Fayulu Madidi pour avoir injurié nos policiers ce mercredi 15 septembre pour des raisons qu'il aura à vous expliquer en les traitant de Bolole ou Bourriques, dans une vidéo que nous avons tous suivis dans les réseaux sociaux », lit-on dans cette correspondance.

La SOCIDEPOM demande que justice soit faite aux policiers victimes de ces insultes.

Il sied de rappeler que lors de la marche de LAMUKA étouffée par la police nationale congolaise, le président national de l'Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé), avait déclaré qu'il était victime d'agression de la part de certains éléments des forces de l'ordre qui l'auraient même doigté.

Roberto Tshahe

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