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Ferdinand Kambere est toujours détenu à la prison centrale de Makala, à Kinshasa. Lundi 7 mars, le ministère public a requis la peine capitale contre lui. Il est poursuivi pour tentative de meurtre à la suite d’une plainte de Ardent Kabambi qui s'était filmé le visage couvert de sang affirmant avoir reçu des coups de la part de ce haut cadre du parti de Joseph Kabila dans un restaurant de Kinshasa. 

Ferdinand Kambere a plaidé non coupable et le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe se prononcera d’ici à 8 jours. 

« C’est un grand moment. Appelé par le ministère public à être condamné pour la peine capitale pour les faits que le Professeur Nyabirungu a qualifié de bénins, querelles de cabaret, des faits que je n’ai jamais reconnus. Je suis victime d’une cabale montée savamment », a déclaré Ferdinand Kambere à la suite du réquisitoire.

Selon lui, son poste au PPRD est envié.

« Ce procès m’a permis de comprendre que ce mouvement que s’appelle révolutionnaire cherchait ma tête. Il est passé par le canal du professeur Nyabirungu pour m’atteindre. Ils vantent ce poste et le qualifient de juteux. Il n’est pas surprenant d’apprendre qu’ils enviaient ce poste profitant de ma détention », a t-il ajouté. 

Il a demandé aux juges de ne pas suivre le parquet. 

« Je suis poursuivi pour tentative de meurtre. Le ministère public a balbutié. Il n’était pas capable de développer les éléments constitutifs de tentative de meurtre. Je ne suis pas poursuivi pour meurtre. Ici, personne n’est mort ». 

Pour rappel, le Parquet Général avait décidé d'envoyer ce dossier au Tribunal pour Tentative de meurtre, malgré le retrait de plainte d'Ardent Kabambi, et l'absence de confrontation avec le plaignant.

actualite.cd/CC



Les parties civiles au procès du double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, demandent au Président de la République de révoquer urgemment le général John Numbi des Fardc et le colonel Daniel Mukalayi de la Police. Elles ont formulé cette demande samedi 5 mars 2022, lors d'une conférence de presse organisée à Kinshasa, au siège de la Voix des sans voix (VSV).

Les défenseurs des droits de l'homme ont dit craindre pour leur sécurité avec la présence de ces deux personnalités au sein des services de sécurité.

Selon Me Peter Ngomo, leur révocation permettrait également à la Haute Cour militaire de juger John Numbi à la prochaine instance du procès, sans tergiversations.

« Même si sur le plan pénal, on ne peut pas juger le colonel Mukulayi deux fois pour les mêmes faits, nous demandons au Chef de l’Etat de carrément le révoquer, parce que son maintien à la Police est une source d’insécurité, même pour nous autres, qui continuons à marteler sur lui », a plaidé Me Peter Ngomo.

Selon lui, le général John Numbi devrait également être révoqué des Forces armées de la RDC. 

radiookapi.net/CC



Le tribunal militaire de garnison de Beni a rendu mardi 1er mars son premier jugement dans le procès des ADF et leurs collaborateurs, commencé il y a quelques jours à Beni.
Douze prévenus, parmi lesquels un Rwandais et une Kenyane ont écopé de peines allant de 10 à 20 ans de servitude pénale principale pour participation à un mouvement insurrectionnel.

Mais, ce sont au total 128 présumés combattants ADF et leurs collaborateurs, qui ont été déférés devant le tribunal militaire de garnison de Beni pour y être jugés. Selon des sources judiciaires, il s’agit de Congolais, Kenyans, Ougandais, Rwandais, Tanzaniens et Burundais, poursuivis pour participation à un mouvement insurrectionnel dans le cadre de la rébellion des ADF.

Les présumés assassins du Cheick Ali Amin, président de la communauté islamique et chargé des cultes à Beni, tué par balle le 1er mai 2021 dont la mort a ému plus d’un à Beni, sont parmi ces prévenus.

La population locale attend beaucoup de ce procès. Il s’agit notamment de ceux qui ont perdu les leurs dans les différentes attaques ADF et qui veulent que justice leur soit rendue. Les autorités veulent aussi, à travers ce procès public, montrer à ceux qui s’attaquent aux Congolais qu’ils auront toujours la justice au travers de leur chemin. Un message sans doute aussi à ceux des Congolais, qui, à travers les ADF, s’en prennent à leurs propres concitoyens.

C’est la première fois depuis 2018 qu’un procès des ADF s’ouvre à Beni.

radiookapi.net/CC



Le ministère public a prononcé son réquisitoire ce mercredi 2 mars 2022 dans le procès en appel sur le double meurtre de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. L’organe de la loi a requis la peine de mort prononcé en première instance contre Christian Ngoy Kenga Kenga, sans circonstance atténuante “pour refus de coopération avec la justice”. Christian Ngoy qui est détenu à la prison militaire de Ndolo a toujours refusé de se présenter devant la Haute Cour militaire. 

Il a également requis la peine de 10 ans de servitude principale contre Jacques Mugabo pour association des malfaiteurs ainsi que son arrestation.  

A l'égard de Paul Mwilambwe, le ministère public requiert son acquittement “faute de preuve”.

Les trois prévenus étaient tous condamnés à la peine capitale en première instance le 23 juin 2011 notamment pour assassinat, détention illégale d’armes et munitions de guerre, terrorisme, désertion, arrestation et détention illégale. 

Ivan Kasongo



Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé ce lundi 28 février 2022, l'arrestation d'un « grand informaticien » du mouvement terroriste d'Allied democratic forces (ADF) à Isiro (Haut-Uélé). 

D'après le Capitaine Anthony Mualushayi qui livre l'information dans une dépêche consultée par 7SUR7.CD, le numéro de cet informaticien de nationalité congolaise a été identifié dans l'explosion d'une bombe artisanale à Oïcha (Beni) en date du 05 février dernier. 

« Monsieur Muthatindwa Moïse, grand informaticien et combattant au sein du mouvement terroriste ADF/MTM a été arrêté hier (dimanche, Ndlr) par les services de sécurité à Isiro. Après vérification, son numéro a été identifié dans l'explosion d'une bombe artisanale le 05 février dernier, dans la Cité d'Oïcha, en territoire de Beni. Son exploitation est en cours », a écrit le Capitaine Anthony Mualushayi. 

Des arrestations des présumés ADF et leurs alliés se multiplient actuellement dans l'Est de la République démocratique du Congo. Ce qui résulte, d'après l'armée, de la collaboration des habitants en cette période où les armées Congolaise et Ougandaise ont mutualisé les efforts contre ces assaillants au Nord-Kivu et en Ituri. 

Joël Kaseso



Lors de leurs plaidoiries ce mercredi 23 février 2022, les parties civiles ont sollicité pour la réparation de tout préjudice subi, la somme de 625 millions USD des dommages-intérêts, répartie comme suit : 50 millions pour chacune des veuves Chebeya et Bazana; 20 millions USD pour chaque enfant de Floribert Chebeya, qui sont au nombre de six et 20 millions pour chaque enfant de Fidèle Bazana qui sont nombre de huit; 15 millions  pour les frères et sœurs Chebeya au nombre de six et 15 millions pour les frères et sœurs Bazana au nombre de neuf; 10 millions USD pour la structure la Voix des Sans Voix, dont Floribert Chebeya était secrétaire exécutif et 10 millions USD pour le Réseau national des ONG pour les droits de l'homme ( Renadhoc).

Lors de la plaidoirie, l'avocat de la partie civile Me Etienne Lomela a évoqué le fait que la répartition des sommes est faite en fonction du préjudice moral, financier et émotionnel subi par la les épouses, les enfants, les familles des victimes. Montant que la partie civile demande à la Haute cour militaire de faire payer.

Les avocats de la partie  civile accusent la partie République Démocratique du Congo étant donné que ce sont des agents de l'Etat qui sont soupçonnés d’avoir commis ce forfait.

Floribert Chebeya avait été convoqué le 1er juin 2010 à l'Inspection Générale de la Police à Kinshasa pour rencontrer son responsable, le Général John Numbi, selon plusieurs témoignages. Son corps avait été retrouvé le lendemain dans sa voiture, les poignets portant des traces de menottes à Mitendi, périphérie ouest de Kinshasa. Celui de son chauffeur Fidèle Bazana n'a jamais été retrouvé.

Ivan Kasongo



La Haute Cour militaire entame ce mercredi 16 février le dernier virage des débats au procès du double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. Les parties civiles et prévenues plaideront ainsi pour conclure les débats puis le ministère public fera son réquisitoire, suivi des répliques des parties avant le prononcé du verdict.  

Tout au long de ces débats qui se clôturent, plusieurs personnes ont défilé devant la barre sous divers statuts. 

Sur les 9 personnes à la barre, 3 sont des prévenus et 6 autres des renseignants.  Le major Paul Mwilambwe est prévenu d’association de malfaiteurs, terrorisme et désertion simple.  

Jacques Mugabo est également prévenu de mêmes infractions mais en y ajoutant l’enlèvement transformé en assassinat.  

Christian Ngoy Kenga Kenga, donneur des ordres et chef bataillon Simba de la police selon les dépositions des prévenus, a comme préventions l’assassinat, la désertion simple et la détention d’armes et munitions de guerre. Il a refusé de comparaitre après ses premières dépositions. 

Jeancy Mulanga, Doudou Ilunga, Eric Kibumbe, le colonel Daniel Mukalayi, le général Zelwa Djadjidja et son subalterne Katebere sont tous des renseignants.  

Après l’actuel procès, un autre aura lieu prochainement et où comparaitront comme prévenus Zelwa Djadjidja et Katebere. D’autres prévenus en cavale, Alain Kayeye, Bruno Soti et Hergile Ilunga sont aussi poursuivis pour le deuxième dossier au prochain procès qui devra recevoir des généraux et des personnalités citées.    

radiookapi.net/CC



À cause de son degré de participation dans le double assassinat en juin 2010 de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, le colonel Daniel Mukalay, condamné en appel à 15 ans de prison, devait être radié de la Police Nationale Congolaise. 

C'est Me Elie Mbikayi, coordonnateur adjoint des parties civiles, qui l'a déclaré à l'issue de l'audience qui a eu lieu le mercredi 9 février 2022 à la prison militaire de Ndolo. 

« La responsabilité de Mukalay n'est plus à démontrer parce qu'il y a un arrêt de la Haute Cour militaire coulé en force de la chose jugée qui le condamne comme assassin. Nous regrettons toujours qu'il se soit tiré avec 15 ans de prison seulement alors que c'est un monsieur qui devait être exclu de la police. Dommage qu'il continue à bénéficier des galons de la police et des soldes. En principe, il devait être exclu de la police. C'est dommage ! Lui, son sort est déjà connu. C'est un assassin reconnu par un arrêt », a-t-il affirmé. 

Face aux révélations faites par les policiers membres du bataillon « Simba » (Jacques Migabo, Doudou Ilunga, Éric Kibumbe Saddam) lors de leurs dépositions, Me Mbikayi a estimé que seule la peine maximale devait être infligée au colonel Mukalay. 

« C'est regrettable parce que si à l'époque, nous avions tous les éléments que nous possédons aujourd'hui, il ne s'en tirerait pas avec 15 ans de prison. Il devait être condamné à la plus forte peine consécutive au double assassinat de Chebeya et Bazana. Dommage que les carottes sont déjà cuites. Il s'en est tiré avec 15 ans de prison. Il garde les galons, mais je crois que l'administration devra faire son travail. Quelqu'un qui est condamné pour double assassinat, lui laisser la tenue et les soldes payées par les contribuables congolais, c'est fort regrettable ! », a souligné le coordonnateur adjoint des parties civiles. 

Ancien inspecteur général à la direction des renseignements généraux et services spéciaux, D. Mukalay est pointé du doigt par les policiers J. Migabo, D. Ilunga et E. Kibumbe d'avoir été l'un des instigateurs du meurtre de Chebeya et Bazana. 

Il a été condamné au premier degré à la peine de mort. En 2015, cette sanction a réduite à 15 ans de prison au second degré. 

Merveil Molo



Le Tribunal de grande instance (TGI) de Kolwezi dans la province du Lualaba siégeant en procédure de flagrance, s'est prononcé dans l'affaire qui oppose 29 creuseurs aux entreprises minières CDM et CDM/Espoir, le mardi 8 février dernier

Cette instance a condamné à 4 ans de servitude pénale principale 11 d'entre-eux, et a en acquitté 12 autres. La Cour s'est déclarée incompétente à l'égard de 6 autres creuseurs dont la minorité a été prouvée. Ces derniers ont été, par conséquent, renvoyés au Tribunal de Paix, qui est leur juge naturel. 

Le tribunal a alloué aux parties civiles CDM et CDM/Espoir, respectivement 100 mille USD et 150 mille USD,  comme dommages et intérêts. 

Le TGI a disqualifié le vol avec violence en vol qualifié pour condamner ces prévenus à 4 ans de servitude pénale principale avec des circonstances atténuantes. 

Le mardi 25 janvier dernier, ces creuseurs en colère avaient pillé des minerais au sein desdites entreprises.

Marcelo Mfumu, à Kolwezi



L'affaire des assassinats de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana s’est poursuivie ce mercredi 9 février devant la Haute cour militaire. Au cours de cette audience, la juridiction a confronté le policier Éric Kibumbe Banza Sadaam, un des présumés exécutants de Chebeya et Bazana, avec Daniel Mukalayi, Paul Milambwe et le Général Zelwa Katanga dit Djadidia. Pendant ses dépositions, Daniel Mukalayi a révélé que Christian Ngoy Kenga Kenga, lui avait dit que la mission de tuer Chebeya était confié à l’ex chef de la maison militaire de Joseph Kabila, le général Jean Claude Yav,  qui avait reçu 40.000$ pour exécuter ce travail.

"Il [Christian Ngoy kenga Kenga] m'a dit que cette mission de tuer Chebeya avait été confiée au général Jean Claude Yav qui avait même reçu la somme de 40.000$. Alors eux comme ils ont eu à exécuter une mission similaire précédemment, le général leur a toujours fait des promesses qu'il n'a jamais réalisées. Et il demande que je puisse intercéder en faveur d’eux auprès du général Numbi parce qu’ils sont sur le point d’exécuter la mission qu’il leur a confiée, qu'il leur donne quand même l'argent qu'il a remis aux autres qui n'ont pas exécuté. Il a pris Jacques Mugabo,  ils sont sortis de mon bureau", a relaté devant la Haute cour, le commissaire supérieur principal Daniel Mukalayi.

Du côté de la partie civile, Me Peter Ngoma confirme cette thèse. Pour lui, Jean Claude Yav avait perçu 40.000$ mais n'avait pas exécuté parce que «ce montant n'était pas suffisant pour le travail qu'on lui demandait de faire».

" Effectivement Jean Claude Yav avait reçu 40.000$. Malheureusement nous demandons qu'il comparaisse il n'a jamais comparu. Il y a eu 40.000$ qui a été donné mais il avait dit que ce montant n'était pas suffisant pour le travail qu'on lui demandait de faire. Mais il n'a pas restitué cet argent là ", a déclaré Me Peter Ngoma.

La haute cour militaire a clôturé l'instruction de cette cause et a renvoyé l'affaire au mercredi 16 février prochain pour le début de la plaidoirie.

Ivan Kasongo

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