Violences, corruption, pillage des richesses: Thierry Michel a consacré treize films à l'ex-Zaïre et aux droits bafoués de sa population. Désormais le cinéaste belge milite avec le Nobel de la paix congolais Denis Mukwege contre l'impunité des criminels de guerre dans l'actuelle RDC.

Son dernier long-métrage, "L'Empire du silence", qui sort mercredi en France, évoque le sort des populations de l'Est congolais confrontées à une spirale de massacres et de violences après le génocide de 1994 au Rwanda.

Dans un entretien avec l'AFP, chez lui à Liège, le cinéaste de 69 ans dit y voir "un puzzle reconstitué", "un film bilan" du patient travail de témoignage entrepris dans l'ancien Congo belge depuis "Mobutu, roi du Zaïre" (1999), le documentaire qui l'a révélé à l'étranger.

- Libération de la parole - En allant rencontrer des victimes, en montrant les croix sur les fosses communes, "L'Empire" fait écho au combat du Dr Mukwege --déjà au centre du film "L'homme qui répare les femmes" en 2015-- pour qu'une juridiction internationale se saisisse enfin des crimes de guerre en République démocratique du Congo (RDC), documentés notamment dans un rapport de l'ONU de 2010 resté lettre morte.

A partir de 1994, la volonté du nouveau pouvoir tutsi à Kigali d'"éradiquer" les génocidaires hutu, réfugiés de l'autre côté du lac Kivu, a conduit à des massacres impliquant des rebelles congolais associés à des soldats rwandais et ougandais. Et des civils étaient en première ligne. En RDC, "les morts se comptent par centaines de milliers, et les victimes (de viols notamment) en millions", dit Thierry Michel.

Aujourd'hui "des criminels sont encore aux commandes" dans plusieurs pays de la région, et des groupes rivaux perpétuent les tueries pour le contrôle des richesses minières. "Le Kivu c'est 70% des réserves mondiales de coltan" (très utilisé dans les composants électroniques), affirme le réalisateur.

En RDC, il y a un début de libération de la parole depuis le départ du président Joseph Kabila (2001-2019); des femmes victimes se font entendre, des avocats descendent dans la rue, des suspects sont nommés.

Mais le nouveau président Félix Tshisekedi "n'a pas assaini l'armée, or c'est un objectif prioritaire pour beaucoup de gens", déclare-t-il.

- Du cinéma "social existentiel" - Né en 1952 à Charleroi en plein bassin industriel wallon, petit-fils d'un ingénieur des mines ("sa lampe que j'ai conservée est mon objet fétiche"), Thierry Michel parle aussi de ses origines dans son cinéma. Il a réalisé une bonne trentaine de films au total.

Un de ses premiers documentaires, "Pays noir, pays rouge" (1975), était consacré à la culture ouvrière de sa région, et le prochain s'intéressera aux anciens travailleurs de la sidérurgie, confie-t-il à l'AFP.

Photographe dès l'adolescence, quand il ramène le matin aux rédactions wallonnes des clichés de ses nuits à occuper des usines en 1968, il reconnaît avoir produit une oeuvre "engagée".

"C'est du social existentiel", enchaîne ce diplômé de l'école d'arts IAD, qui ne compte plus les prix récoltés dans les festivals. "J'aime m'immerger dans le réel, aller au coeur de la société, avec des ados, des enfants, pour comprendre comment ils voient le monde et peuvent se tracer un destin". 

Le monde de l'enfance est un autre fil rouge de son travail: dans "Gosses de Rio" (1990), il explore la violence des favelas au Brésil, tandis qu'en Belgique c'est l'école comme lieu de socialisation et d'intégration qui aiguise sa curiosité ("Enfants du hasard" (2017) et "L'école de l'impossible" (2021), un des films dont son épouse Christine Pireaux est co-auteure).

- Ennuis avec la justice - Dans les années 1990 son film "Le cycle du serpent" avait "fortement déplu" au pouvoir mobutiste. Thierry Michel a été arrêté puis détenu deux jours par la sûreté congolaise, avant d'être expulsé du pays.

Il est actuellement sous le coup d'une procédure judiciaire pour "L'Empire du silence", accusé d'avoir "plagié" un film congolais de 2015 sur "les crimes oubliés".

Pour le Belge, qui a porté plainte pour diffamation, ce n'est qu'un prétexte pour faire interdire son film en RDC. "Il y a des forces politiques et à mon avis d'argent qui sont derrière cela, c'est très vicieux", lâche-t-il.

Le cinéaste assure par ailleurs qu'il reste interdit de séjour en Iran, depuis un documentaire sorti en 2002 sur les espoirs déçus de libéralisation sous la présidence Khatami.

AFP avec ACTUALITE.CD/CC



Des voix s’élèvent pour réclamer que Kabila se présente à l’élection présidentielle de 2023. Enfer et damnation ! 

La dernière personne en date n’est autre que son épouse Marie-Olive Lembe Kabila. Pince-sans-rire, elle tint à peu près ce langage. L’ex Raïs Joseph Kabila aime beaucoup son pays. Il est encore jeune et peut contribuer au développement du pays, tutti quanti. Elle vociféra qu’il sait tenir ses engagements, c’est un homme de parole. Stupeur et tremblements !

C’est l’hôpital qui se moque de la charité ! Régulièrement, des membres du FCC (Front commun pour le Congo) évoquent un retour possible de Kabila aux affaires avec des trémolos dans la voix. Pas étonnant.

D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, les ventriotes perçoivent d’abord leurs propres intérêts. Ils savent que l’ex Raïs est assis sur une montagne de sous. Ils espèrent ramasser quelques miettes pour financer leurs campagnes électorales. Ils veulent donc juste lui piquer des sous. Saperlipopette !

Il y a aussi ceux qui estiment que la vie sous Kabila était meilleure que sous Fatshi. Sapristi !

On a oublié les assassinats, les enlèvements, les exactions policières, les coupures d’internet. Il y a aussi ces rapports : Paradise Papers, Panama Papers, Distributeur automatique des billets du régime, Congo Hold-Up… Enfer et damnation !

C’était donc mieux avant ? Dans ses mémoires, Louise Tardieu d’Esclavelles, marquise d’Epinay et femme de lettres (1726-1783) écrivait ceci : « On voit le passé meilleur qu’il n’a été ; on trouve le présent pire qu’il n’est ; on espère l’avenir plus heureux qu’il ne sera. » Rien d’étonnant dès lors que certains compatriotes pleurent le Maréchal Mobutu. Il y a même ceux qui regrettent l’époque coloniale à un point tel qu’il se raconte qu’un villageois demanda  « l’indépendance dont vous parlez, quel jour prendra-t-elle fin ? ».

D’après mon ami qui sait tout, ce n’est qu’une suite de phénomènes psychiques. Il s’agit d’une pensée commune chez l’être humain, éternel insatisfait qui ne se complait jamais dans le présent. Beaucoup pensent que le passé est meilleur au présent ! Le bon vieux temps ! La nostalgie a une place importante dans la vie d’un homme. Bref, passons !

Est-ce que Joseph Kabila veut bien rentrer au pouvoir ? Ceux qui le connaissent bien affirment qu’il adore la vie de « gentleman farmer » qu’il mène aujourd’hui. Il dirigeait à l’époque le pays en dilettante, préoccupé qu’il était par les consoles de jeux vidéo, par les motos, par les voitures et par ses affaires privées. Il y avait un gouvernement parallèle qui expédiait les affaires courantes.

L’article 70 de la constitution est clair. Il dispose que le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Il y a donc blocage de ce côté-là. C’est quand même apaisant et rassurant de croiser dans les embouteillages tortueux de Kinshasa la déglinguée, un ancien Chef de l’Etat prenant son mal en patience comme tout le monde.

C’est le moment de se remémorer qu’à l’époque de la Rome antique, Lucius Quinctius Cincinnatus (519-430 av. J.-C.), un paysan devenu Consul sauva la République par deux fois. Il est considéré comme un modèle de vertu et d’humilité. Il cultivait ses champs quand une délégation de sénateurs vint le supplier d’accepter la dictature pour sauver Rome. Il fut nommé Dictateur deux fois. A chaque fois il regagna ses champs après avoir accompli sa mission.

On dit chez nous que plus le singe grimpe en hauteur sur l’arbre, plus on voit son derrière.

GML



À travers une correspondance consultée ce mardi 15 mars 2022 par 7SUR7.CD, le député national Nsingi Pululu a saisi le président de la République, Félix Tshisekedi, pour lui rappeler son vœu émis lors de la célébration du centenaire de l'Église Kimbanguiste que la journée du 6 avril de chaque année soit déclarée chômée et payée sur toute l'étendue de la République démocratique du Congo (RDC).

L'élu de la Funa à Kinshasa a appelé le chef de l'État à user de son pouvoir discrétionnaire en instruisant la ministre du Travail, Emploi et Prévoyance sociale de concrétiser ce souhait pour la reconnaissance du combat du prophète Simon Kimbangu visant la libération de l’homme noir.

« Nous sollicitons, à cet effet, votre pouvoir discrétionnaire afin que cette promesse présidentielle puisse être matérialisée pour la plus grande joie des fidèles kimbanguistes, du chef spirituel et de tous les Congolais qui se reconnaissent dans les efforts accomplis par ce grand homme pour éclairer la conscience de la race noire sur ses droits fondamentaux », a écrit Nsingi Pululu dans sa lettre adressée au président de la République. 

Le chef de l'État avait, à l'occasion du lancement des festivités du centenaire de l'église Kimbanguiste le 6 avril de l'année passée à Nkamba dans la province du Kongo Central, demandé à Modeste Bahati et Christophe Mboso d'étudier la possibilité de faire de cette date un jour férié et chômé.

Merveil Molo



Une délégation du Comité de Pilotage et Réforme des Entreprises Publiques (COPIREP), a séjourné à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï-Oriental le 06 mars dernier afin de jeter une nouvelle base pour la relance effective de la Minière de Bakwanga (MIBA).

Conduite par son secrétaire exécutif Alex Nkusu, cette délégation a conjointement, avec les autorités de la MIBA, élaboré un plan de relance structurel demandé par le gouvernement de la République.

Ce plan d’urgence de la relance de la Miba élaboré par ce comité mixte COPIREP-MIBA, est évalué à près 150 millions de dollars américains pour remettre sur pieds le géant économique du Kasaï-Oriental, renseigne Alex Nkusu.

« Il faudrait être optimiste. Aujourd’hui, il y a une petite production, il faut que d’autres mains viennent se joindre à cette société qui a fait non seulement la fierté du Kasaï-Oriental, mais aussi de la République Démocratique du Congo », a-t-il déclaré à la presse.

Pour le Directeur Général intérimaire de cette société minière, le plan d’urgence élaboré contient toutes les informations nécessaires sur la situation actuelle de la MIBA et les pistes de solutions adéquates pour favoriser sa relance.

« La relance de la MIBA passe par ce genre de travail. Un travail qui était attendu par le gouvernement. Nous la MIBA, avons voulu sauter sur l’occasion et que le travail devrait vite se faire pour qu’au niveau supérieur de la nation qu’on le reçoive. Nous pensons qu’ici on a fait le travail dans la transparence car toutes les informations ont été prises ici ; parce que nous estimons qu’il est incompréhensible que les gens qui ne sont pas de la Miba puissent venir avec des plans d’urgence sur la société qu’ils ne maitrisent pas », a affirmé Paulin Lukusa.

Dans ce plan élaboré par les parties prenantes, il est également indiqué que, selon la même source, les objectifs spécifiques à atteindre à moyen et à court termes. Il s'agit notamment de la réduction des charges d’exploitation ; l’accroissement du chiffre d’affaires ainsi que la restructuration de la miba sous le nouveau modèle économique.

Au cours de cette rencontre, toutes les questions relatives à la sécurisation des permis miniers, aux financements susceptibles de favoriser l’acquisition du matériel géologique et celui de l’exploitation courante du diamant ont été abordées avec "fruit et technicité" par cette commission mixte COPIREP-MIBA.

Rappelons que la société Minière de Bakwanga (MIBA) est depuis plus d’une décennie, objet d’énormes difficultés dont les premiers indices sont apparus en novembre 1998. Plusieurs tentatives effectuées en 2011, 2017 et 2019, n’ont pas réussi à faire redémarrer cette entreprise qui a, pourtant fait l’honneur de la République Démocratique du Congo, grâce à ses apports à l’industrie du diamant.

Kazadi Lukusa, à Mbuji-Mayi



Arrivé à Marseille en janvier dernier en provenance de Beijing Goan (D1 Chine) pour un contrat de 2 ans et demi,  Cédric Bakambu a un faible temps de jeu, lui qui était présenté comme un "attaquant d'expérience".

En 14 matchs, soit 1.260 minutes depuis qu'il est à l'Olympique de Marseille (OM), l'attaquant congolais n'a joué que 401 minutes et a été quelque fois sur le banc sans même jouer, malgré ses deux buts en championnats contre respectivement RC Lens (12 janvier) et Metz (13 février).

Alors qu'il était rassuré d'être dans les plans de son entraîneur, l'argentin Jorge Sampaoli, Bakambu vit plutôt autre chose dans le seul club français qui a remporté la Ligue des champions de l’UEFA (1993).

Depuis sa signature à l'OM, le buteur congolais voit son concurrent direct, le Polonais Arek Milik, se transformait en serial buteur (6 buts en 13 matchs) et joue quasiment toutes les rencontres comme avant-centre numéro un.

Bakambu a été toujours remplacé dans des rencontres où il a débuté comme titulaire et n'a jamais joué l'intégralité d'un match depuis qu'il est bleu ciel (couleurs de Marseille ndlr). Aussi, il a été laissé sur le banc sans monter sur la pelouse durant 3 rencontres (2 en Ligue1, et 1 en Ligue conférence).

Cette situation inquiète de nombreux congolais qui espèrent voir Bakambu en forme avant les rencontres "importantes" des Léopards contre le Maroc (le 25 et le 29 mars prochain) pour le compte de barrages des éliminatoires à la Coupe du Monde Qatar 2022.

Gede Luiz Kupa



Le ministre des Droits humains, Fabrice-Albert Puela a appelé l’Assemblée nationale à faire des réformes pour « faire tomber la cuirasse des immunités » derrière laquelle se cachent plusieurs politiciens, « auteurs intellectuels » des tueries dans la province du Kasaï. Il a fait cette demande lundi 14 mars à Tshikapa, à l’occasion du lancement des consultations populaires nationales sur la justice transitionnelle. 

« Lorsqu’il y a mort d’hommes, nous savons que dans l’arsenal des droits humains, la valeur transcendantale, c’est le droit à la vie. Et lorsque quelqu’un par un quelconque de ses actes a causé la mort à des hommes, il ne peut pas se permettre de se cacher derrière ses immunités », a rappelé Fabrice Puela, faisant notamment allusion aux atrocités subies par les populations en 2017 dans le phénomène Kamwina Nsapu. 

Et le ministre des Droits humains d’insister : 

« Nous saluons la présence des dignes représentants du peuple, pour que des vraies réformes aient lieu à l’Assemblée nationale pour que nous, les hommes politiques, nous les responsables politiques qui tirons les ficelles en envoyant nos populations à la boucherie, puissent faire tomber la cuirasse des immunités. » 

Fabrice Puela estime que les populations victimes des atrocités doivent se parler, connaître la vérité de ce qui s’est réellement passé et se pardonner. 

« Si l’Etat était, si pas commanditaire, alors complice des atrocités des crimes crapuleux et odieux, des crimes des guerres et des crimes contre l’humanité commis au sein de l’espace Kasaï et pire encore au sein du palais royal et sacré du chef Kamwina Nsapu, il est disposé, je parle de l’Etat. Il est disposé non seulement à faire en sorte que la vérité soit connue, mais que les gens se parlent, et se pardonnent, mais aussi et surtout qu’il y ait des poursuites judiciaires », a plaidé le ministre, qui pense que ce pardon ne viendra pas sans justice. 

radiookapi.net/CC



Les députés nationaux et sénateurs reprennent le chemin du Palais du peuple mardi 15 mars. De nombreux défis les attentent tant sur le plan législatif, sécuritaire que du contrôle parlementaire. Parmi les enjeux de cette session de mars, le député Jacques Djoli estime que la priorité devait être l’examen et le vote de la loi électorale. 

« Nous serons obligés d’aborder la question et le vote de la loi électorale, ainsi que tous les autres instruments juridiques indispensables pour l’organisation des élections. C’est la principale attente pour cette session », souligne Jacques Djoli. 

Pour sa part, Crispin Mbindule se dit convaincu que la session de mars 2022 sera d’un enjeu majeur ; au regard notamment de la situation sécuritaire dans l’Est du pays : 

« Nous devons évaluer la mutualisation des forces entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et l’UPDF de l’Ouganda ». 

Plusieurs autres députés interrogés soutiennent que la préoccupation majeure de la session de mars devrait être accordée à la recherche des solutions de la précarité de vie de leurs électeurs rencontrés au cours des vacances parlementaires. 

C’est le cas de la députée nationale Christel Vuanga, qui exige des explications du gouvernement sur plusieurs aspects dont les routes le registre des appareils mobiles (RAM) : 

« La question des routes où on avait promis un projet ‘Kinshasa zéro trou’, qui n’a souffert qu’un effet d’annonce. Il y a également la question du RAM. Qu’est-ce qu’on a fait de tout cet argent récolté » ? 

Les députés disent attendre beaucoup de cette session de mars pour faire avancer le pays sur le plan de sa pacification, de la consolidation de la démocratie, du développement mais aussi de la bonne gouvernance. 

Pour la majorité de députés interrogés, le contrôle parlementaire au cours de cette session de mars devrait aboutir aux sanctions des membres du gouvernement ainsi que du bureau de la chambre parlementaire, mal évalués. 

radiookapi.net/CC



Théâtre des diverses atrocités commises par des groupes armés depuis 2017, Djugu et ses environs se vident chaque jour de ses habitants qui affluent des régions jugées « sécurisées ». Depuis janvier 2022, au moins 16.000 personnes ont fui les dernières attaques de la milice CODECO et se sont déplacées vers le territoire de Watsa, dans le Haut-Uelé, province contiguë de l’Ituri.

Cette information est révélée, lundi 14 mars 2022 à la presse, par le sénateur congolais Jean-Pierre Batumoko, élu des élus dans la circonscription du territoire de Watsa. Selon lui, ces personnes déplacées, composées des hommes, femmes, enfants et parfois, des orphelins, proviennent surtout de la cité minière Mongwalu en Ituri. Sur place, aucune assistance humanitaire n’est faite à leurs faveurs.

« Ces personnes déplacées vivent dans des conditions très difficiles dans plusieurs villages des groupements Kubi et Andoga dans la chefferie Walesse nécessitant une assistance en vivres et non vivres », a fait savoir Jean-Pierre Batumoko.

Après avoir urgemment assisté, de sa part, ces déplacés des guerres qui manifestent d’énormes besoins, le sénateur Batumoko a interpellé le gouvernement congolais. « Nous appelons le gouvernement central à assister ces déplacés. Nous remercions ici le gouvernement provincial pour son assistance et l’hospitalité de la population locale dont ils bénéficient. Mais, le besoin reste énorme », a-t-il lancé, au cours d’un pont de presse organisé ce lundi 14 mars à Watsa.

Dans la foulée, renseigne le magazine en ligne Orientalinfo.net, Jean-Pierre Batumoko a, ainsi, plaidé pour le renforcement des mesures sécuritaires à la frontière avec cette province sous l’état de siège afin d’éviter l’élargissement de l’insécurité vers le Haut-Uele.

Il a tout de même exhorté ces déplacés à plus de responsabilité dans leurs comportement en dénonçant toute infiltration susceptible de troubler la quiétude et la sécurité dans les milieux d’accueil.

Serge SINDANI



La Confédération africaine de football (CAF) a mis en garde le ministre des sports et loisirs de la RDC à propos d’une supposée ingérence de ce dernier dans les affaires courantes de la fédération congolaise de football association (FECOFA). Dans cette correspondance du 12 mars signée par son secrétaire général, Véron Mosengo Omba, la CAF appelle au strict respect des textes régissant le football et ses associations membres.

M. Mosengo insiste que les « règlements FIFA et CAF prévoient et imposent toute deux le respect de l'autonomie de nos Associations membres sans interférence de la part de tiers, quels qu'ils soient conformément à l’article 19 des statuts de la FIFA et l’article 7 alinéa 1 lettre G des statuts de la CAF ».

Et d’expliquer :

« Cette autonomie se matérialise notamment dans le fait que la gestion des équipes nationales de football, le recrutement et la gestion du staff technique, de l'organisation des activités de l'équipe, des droits d'image afférents à l'équipe (le sponsoring), l'inscription aux différentes compétitions des instances faîtières CAF et FIFA est de la compétence exclusive de l'Association Membre concernée ».

Précisant que « l'autonomie accordée à la FECOFA ne la préserve par de tout contrôle ». « De même que la FIFA peut contrôler l'utilisation des fonds qu'elle lui octroie, votre ministère peut auditer la FECOFA pour la part des fonds que le gouvernement de la RDC lui octroie pour le football », estime la CAF qui reste convaincu que « le ministère des sports respectera scrupuleusement le principe de non ingérence auquel est soumise la FECOFA, qui encourt à défaut de lourdes sanctions pouvant aller jusqu'à sa suspension ».

« Lors de mon dernier passage à Kinshasa pour de la finale du Championnat Scolaire Africain remportée par la RDC, à qui je vous renouvelle mes félicitations, j'ai appris par diverses sources que votre ministère interférerait dans la gestion de certaines affaires courantes de la Fédération Congolaise de Football. Même si nous encourageons la collaboration entre la FECOFA, les autorités gouvernementales la RDC et les plus hautes instances du football, laquelle favorise le développement du football en RDC et permet la concrétisation de beaux projets tels que l'organisation commune du Championnat Scolaire Africain, nous nous devons d'être attentifs au respect de notre organisation et de ses statuts. C'est ainsi que la CAF souhaite s'assurer que le Ministère des Sports de la RDC s'abstient et s'abstiendra de toute action dans le domaine du football relevant des prérogatives de la FECOFA et susceptible d'être considérée comme une interférence dans sa gestion courante », déclare Véron Mosengo.

Depuis un certain temps, les relations entre le ministère des sports et la FECOFA ne sont pas au beau fixe selon certaines langues. Un membre de l’instance faîtière affirmait que les « deux collaborent mais ne collaborent pas bien ». Le  tournoi TIFOCO, raté, était l’un des éléments déclencheur de cette situation y compris les divers stages des Léopards qui seraient gérés par le ministère en lieu et place de l’organe technique.

Fonseca MANSIANGA



Le ministre des affaires humanitaires Modeste Mutinga a remis, samedi 12 mars à Bunia, l’assistance humanitaire du gouvernement à des milliers des déplacés du territoire de Djugu et de Mahagi. Environ 170 familles des  personnes tuées par la milice CODECO en début février denier ont également bénéficié d'un montant fourni par le gouvernement.

Cette assistance est composée notamment de farine de manioc, d' haricot et d'huile végétale ainsi que des casseroles et autres  articles ménagers. Selon Modeste Mutinga, ce don est destiné aux déplacés de différents sites de déplacés dont Rhoe, Bule, Komanda dans les territoires de Djugu et Irumu. 

Plus de 13 camions ont quitté samedi Bunia pour acheminer de l'aide à Djugu. D'autres devraient partir à Komanda.

En outre, 171 familles de personnes lâchement abattues par  les miliciens de CODECO le 1er février ont reçu un fond de réconfort. Ces meurtres se sont déroulés entre autres aux villages de Rhoe, Bule,Bambou, Ezekere et Drodro. Le ministre a déclaré que le gouvernement a éprouvé une grande douleur pour ces personnes et toutes les victimes des atrocités de groupes armés en Ituri et au Nord-Kivu.

Un culte a été organisé au terrain de l'EPO en ville de Bunia pour compatir avec  toutes ces personnes.

radiookapi.net/CC

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