Le peuple congolais, mobilisé comme un seul homme derrière son Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi pour vaincre l’agresseur rwandais, est invité à commémorer dans un climat de compassion à l’égard des populations de l’Est fortement éprouvées, le 65eme anniversaire de l’Indépendance de la République démocratique du Congo (RDC), son pays, acquise le 30 juin 1960.

Soixante-cinq ans après, malgré ses richesses naturelles tant convoitées à l’extérieur sans répit, le Congo reste encore l’un des pays les plus pauvres de l’Afrique.

Des efforts gigantesques sont désormais consentis par le gouvernement confronté au conflit dans l’Est du pays, pour tenter de relever la tête de ce géant situé au cœur du continent africain.

L’espoir est permis grâce à la détermination des autorités congolaises. Rien n’est impossible même si la tâche d’y parvenir est titanesque. La chaleur qui se dégage à travers l’engagement de Kinshasa est donc un gage de réussite.

C’est donc dans un contexte de tristesse que l’Indépendance du Congo est commémorée ce jour, laquelle proclamée jadis à Léopoldville (Kinshasa) dans un climat de frustration du côté belge face au discours ‘improvisé » de Patrice Lumumba et jugé offensant par Bruxelles, était fêtée dans une liesse populaire aux premières heures de l’événement.

Mais la fête allait vite tourner au cauchemar avec la mutinerie de la Force publique, la fuite en masse des Blancs, la sécession du Katanga, suivie de celle du Sud-Kasaï, bref une tentative de balkanisation du jeune Etat en pleine guerre froide Ouest/ Est.

Depuis lors, un pays n’aura connu autant d’explosions de partout, de sécessions, des rébellions à répétition, des guerres civiles, des conflits communautaires, des groupes armés, des assassinats, des tueries, des déplacés de guerre, des violences et des dérives autoritaires que le Congo, depuis plus de six décennies.

Succession d’événements dramatiques

Des experts et analystes des questions congolaises depuis la date du 30 juin 1960, soulignent avec tristesse que » tout le monde savait qu’il y aurait un peu d’improvisation pendant les premiers temps de l’indépendance. Il était clair que tout n’allait pas se passer le plus simplement du monde.

Mais, de là à penser que durant les six premiers mois de son existence, le Congo allait connaître une grande mutinerie dans l’armée, une fuite massive des Belges, une intervention militaire des Nations Unies, le soutien politique de l’Union soviétique, une phase d’extrême tension de la guerre froide, une crise constitutionnelle sans égale, deux sécessions portant sur un tiers de son territoire et par-dessus le marché le sort réservé à son Premier ministre, qui allait être fait prisonnier, s’enfuir, être rattrapé, torturé et tué, non tout cela, vraiment personne ne l’avait prévu ».

En 1960, il n’y avait que trois (3) universitaires noirs dans la Fonction publique contre plus ou moins 4.900 Blancs. Conséquence de l’adage belge, « Pas d’élite pas d’ennuis ». Après l’exode des Blancs, en 1960, l’administration s’est donc retrouvée décapitée à l’époque.

Taxé à tort ou à raison de « communiste » pendant cette période marquée par la guerre froide, Lumumba sera traqué de partout.

Pour l’éliminer, vont se regrouper toutes les forces qui, depuis un an, s’entredéchirent dans un Congo écartelé entre un passé nié, un futur à inventer et un passé qu’on lui arrache : l’ONU et ses casques bleus, l’Union minière du Haut-Katanga et ses capitaux, l’Europe et ses experts, l’Amérique et ses conseillers, la Belgique et ses mercenaires, l’Afrique, ses tribus et ses faux frères.

Le 17 janvier 1961, ils sont tous là, autour de la villa déserte à Elisabethville, dont Lumumba traqué, vaincu, ne sortira plus. Son cadavre a été dépecé et dissous dans l’acide et les restes jetés dans un puits désaffecté d’une mine de cuivre.

Ce film des événements des premières heures de l’indépendance du Congo est terrifiant et mérite d’être même appréhendé pour nos générations présentes et futures. 

Tous les Présidents qui se sont succédé à la tête de l’Etat ont tous vécu le drame du Congo, y compris aujourd’hui le 5eme Président Félix Tshisekedi, qui, à peine arrivé au pouvoir en 2018, se retrouve vite confronté à une multitude de groupes armés à l’Est du pays où le Rwanda revient à nouveau à la charge pour agresser le Congo sous le label du M23, dans le seul but d’exploiter illicitement les richesses minières congolais. 

Au regard de tout cela, le cynisme, la provocation et l’injustice des uns et des autres ne réussiront jamais à briser l’élan nationaliste d’un peuple uni et déterminé derrière son Président pour défendre l’unité nationale, l’intégrité territoriale et l’indépendance du Congo, un héritage éternel pour les Congolais et Congolaises. Les crimes de guerre commis sur le sol congolais seront un jour jugés et engloutiront les bourreaux.

ACP/CC



Le 30 juin 2025, la République démocratique du Congo a célébré le 65ème anniversaire de son Indépendance, dans la méditation. Et pour cause : il s’avère que 65 ans après son Indépendance, le pays peine toujours à décoller pour amorcer un développement durable en dépit de ses immenses potentialités qui attirent des envies de par le monde.

Selon des spécialistes, des facteurs d’ordres historique, politique, économique et social sont identifiés comme étant les principaux obstacles au décollage de ce géant d’Afrique.

Au plan historique, l’on met en cause l’héritage colonial et postcolonial. La Belgique, ancienne puissance coloniale, est accusée d’avoir laissé un pays sans infrastructures solides et sans une élite locale formée.

L’après-indépendance s’est caractérisée par des crises politiques majeures : sécessions katangaise et kasaïenne pilotées respectivement par Moïse Tshombe et Kalonji Ditunga qui s’était autoproclamé ‘’empereur’’ ; des mutineries au sein de la Force Publique (Armée) ; assassinat du tout premier Premier ministre Patrice Emery Lumumba sans oublier les rebellions de Sumialo et Gbenye  appuyées par le mercenaire Jean Schrame dans la partie orientale du pays. 

Il va sans dire que ces différents évènements ont, à ne point douter, entravé lourdement la construction du jeune Etat fraichement libéré de la domination.

Et comme si cela ne suffisait pas, à partir des années 1990, le pays est à nouveau le théâtre des conflits armés particulièrement dans sa partie Est. Des guerres qui ont causé et continuent à causer des millions de morts, provoqué des déplacements massifs des populations.

Outre la destruction des infrastructures construites péniblement, ces guerres désarticulent tout le tissu économique, compromettant tout développement économique et social. Il en est de même concernant l’insécurité chronique provoquée par de centaines de groupes armés dans ces provinces et qui favorise l’instabilité économique et sociale des populations obligées de reprendre la vie à zéro à chaque déplacement forcé.

Un autre frein au développement a pour nom la mauvaise gouvernance caractérisée par des détournements à grande échelle etle manque de transparence dans la gestion des ressources naturelles.

L’insuffisance des infrastructures routières essentielles à la circulation des biens et des personnes, de l’électrification, des télécommunications et des services de base amène à l’isolement de nombreuses régions du pays et nuit non seulement à leur développement économique mais aussi à l’intégration nationale. 

La situation économique se caractérise par une économie peu diversifiée et trop dépendante du secteur minier, à travers les exportations du cuivre, cobalt, or et autres. Ce qui explique en grande partie la faible industrialisation locale, le peu d’emplois formels et un développement rural au ralenti alors que l’agriculture mérite de constituer une priorité.

Concernant l’éducation et la santé, avec un système éducatif et sanitaire sous-financé, le résultat ne peut-être que peu flatteur en termes d’éducation de qualité et des soins de santé attendus.

Enfin, l’instabilité politique observée à travers des transitions politiques à répétition, les retards dans l’organisation des élections dénotent l’absence d’une vision nationale cohérente à long terme et en est un autre obstacle. 

Tous ces différents défis interconnectés forment un cercle vicieux que seuls des changements profonds contenus et concertés peuvent briser. 

Mais en dépit de ces nombreuses pesanteurs qui jonchent son parcours vers le développement, la RDC dispose d’un potentiel considérable : une jeunesse dynamique, des ressources et une position géostratégique qui la prédisposent à un avenir radieux. 

Des réformes profondes, une gouvernance transparente et une stabilisation politique, sont essentielles si pas indispensables pour amorcer un véritable décollage.  Il y a donc un avenir à construire.

ACP/CC       



Le procès de Constant Mutamba entre dans une nouvelle phase. La première audience est officiellement prévue pour le 9 juillet prochain, marquant ainsi le début de cette procédure judiciaire très attendue.

Après le dessaisissement du parquet général, l’affaire a été transférée à la Cour de cassation, instance suprême compétente pour juger les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions.

Ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba fait désormais face à la justice en tant que justiciable ordinaire. Une étape majeure dans ce dossier au retentissement politique certain.

Malgré l’enjeu, ses proches assurent qu’il reste serein : « Il est à Kinshasa et se prépare à présenter ses moyens de défense », affirment-ils, indiquant que l’ex-ministre est prêt à faire valoir ses arguments devant les juges.

Le déroulement du procès sera scruté de près, tant pour ses implications politiques que pour le signal qu’il pourrait envoyer quant à la lutte contre l’impunité au sein des institutions publiques en République démocratique du Congo.

Sérénade Mujinga ( Stagiaire)

 

 



La République démocratique du Congo et le Rwanda ont signé un accord de paix visant à promouvoir la stabilité régionale. L’accord inclut le respect de l’intégrité territoriale, le désengagement des forces rwandaises, la neutralisation des FDLR, et l’interdiction des actes hostiles. Il prévoit également un mécanisme conjoint de coordination de la sécurité et la facilitation du retour des réfugiés et des déplacés internes.

PRÉAMBULE

Le Gouvernement de la République démocratique du Congo (« RDC ») et le Gouvernement de la République du Rwanda (« Rwanda ») (ci-après dénommés « les Parties ») ;

RÉAFFIRMANT l’engagement mutuel de respecter la Déclaration de principes signée par les Parties le 25 avril 2025, fondé sur le respect mutuel de la souveraineté, de l’intégrité territoriale, de l’unité nationale et du règlement pacifique des différends ;

RECONNAISSANT la nécessité d’une résolution politique négociée – plutôt qu’une solution militaire – aux différends des Parties ;

RECONNAISSANT les termes de l’Acte constitutif de l’Union africaine, y compris le respect des frontières existant lors de l’accession à l’indépendance, et ses autres instruments relatifs à la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique et aux relations cordiales entre les pays africains, la Charte des Nations Unies, et la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies (21 février 2025) et les autres résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies ;

PRENANT NOTE du Concept d’opérations du Plan harmonisé de neutralisation des FDLR et de désengagement des forces/levée des mesures défensives par le Rwanda (CONOPS) du 31 octobre 2024, découlant du processus de Luanda, et du communiqué du deuxième Sommet conjoint CAE-SADC des chefs d’État et de gouvernement du 24 mars 2025, ce qui a été adopté lors de la 6e Réunion Ministérielle entre la République Démocratique du Congo et la République du Rwanda le 25 novembre 2024 ;

 

CONSCIENTS des négociations en cours entre la RDC et l’AFC/M23 sous la médiation de l’État du Qatar à Doha, et de l’obligation des Parties de leur apporter leur plein soutien pour les mener à bien ;

 

RÉSOLUS à empêcher une reprise des hostilités qui pourrait nuire au processus de paix, à promouvoir activement une paix durable, la stabilité et le développement économique intégré dans toute la région et à rétablir des relations bilatérales normales entre les Parties ;

DÉTERMINÉS à promouvoir le plein respect des droits de la personne et du droit international humanitaire ;

Acceptent par la présente d’être liés par les dispositions suivantes :

 

1. INTÉGRITÉ TERRITORIALE ET INTERDICTION DES HOSTILITÉS

Les parties conviennent des conditions suivantes pour assurer le respect de l’intégrité territoriale et la promotion de relations pacifiques :

  1. Respect de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo : Désengagement des forces/levée des mesures défensives du Rwanda : Les parties conviennent de mettre en œuvre le Plan harmonisé de neutralisation des FDLR et de désengagement des forces/levée des mesures défensives du Rwanda (CONOPS) du 31 octobre 2024, tel que prévu dans le présent Accord.
  2. Respect de l’intégrité territoriale de la République du Rwanda : Neutralisation des FDLR : Les parties conviennent de mettre en œuvre le Plan harmonisé de neutralisation des FDLR et de désengagement des forces/levée des mesures défensives du Rwanda (CONOPS) du 31 octobre 2024, tel que prévu dans le présent Accord.
  3. Règlement pacifique des différends : Les Parties conviennent que les différends sont réglés par des processus établis par le présent Accord et d’autres accords pertinents, plutôt que par des hostilités.
  4. Interdiction des actes hostiles : Les Parties conviennent de s’abstenir de tout acte d’agression. Les Parties conviennent de ne pas commettre, soutenir ou tolérer des incursions militaires ou d’autres actes, directs ou indirects, qui menacent la paix et la sécurité de l’autre partie ou qui portent atteinte à la souveraineté ou à l’intégrité territoriale de l’autre partie.
  5. Interdiction de soutenir des actes hostiles ou des groupes armés : Les Parties ne permettent aucune activité militaire ou autre activité hostile l’une contre l’autre sur ou à partir de leur territoire respectif, et ne fournissent aucun soutien à de telles activités à l’étranger. À cette fin, les Parties s’engagent à prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter que de telles activités soient initiées, planifiées, exécutées, commanditées ou financées à partir de leurs territoires respectifs.
  6. Portée territoriale : L’interdiction des actes hostiles s’applique sans restriction géographique, quel que soit le lieu où se trouvent les forces armées impliquées.
  7. Responsabilité à l’égard des groupes armés non étatiques : Les Parties prennent toutes les mesures possibles pour veiller à ce que tous les groupes armés dans la zone du conflit cessent de se livrer à des hostilités qui sont incompatibles avec l’interdiction des hostilités établie dans le présent Accord.
  8. Protection des civils et du personnel humanitaire : Les Parties facilitent la libre circulation des civils, y compris des humanitaires. Les Parties doivent respecter le droit international humanitaire, y compris dans le cadre de la mise en œuvre du présent Accord.

2. DÉSENGAGEMENT, DÉSARMEMENT ET INTÉGRATION DES GROUPES ARMÉS NON ÉTATIQUES 

Afin de promouvoir une cessation durable des conflits et de réaliser le potentiel économique de la région, les Parties soutiennent les négociations en cours entre la RDC et l’AFC/M23 avec la médiation de l’État du Qatar à Doha et les efforts visant à désarmer et à démobiliser les groupes armés non étatiques. Il s’agit notamment des éléments suivants :

  1. Fin du soutien étatique aux groupes armés : Les Parties cessent immédiatement et sans condition tout soutien de l’État aux groupes armés non étatiques, sauf dans la mesure où cela est nécessaire pour faciliter la mise en œuvre du présent accord.
  2. Désengagement : D’une manière séquencée et coordonnée avec le désengagement des forces, et comme le disposeront d’autres accords à venir, les Parties appuient le désengagement, le désarmement et l’intégration des groupes armés non étatiques prévue par d’autres accords ou processus et par le Processus de désarmement, de démobilisation, de réintégration communautaire et de stabilisation (P-DDRCS) ainsi que le Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité, conformément à la section 3 du présent Accord.
  3. Intégration conditionnelle dans les forces de sécurité : Toute réintégration éventuelle des combattants dans les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la Police nationale congolaise (PNC) s’effectue de manière rigoureuse, individualisée, et conditionnelle, au cas par cas, sur la base de critères clairs, y compris l’aptitude physique et morale, en particulier le respect et l’absence de violations graves du droit international humanitaire et la loyauté envers l’État et ses institutions.

3. MÉCANISME CONJOINT DE COORDINATION DE LA SÉCURITÉ

Les Parties travaillent ensemble et avec les partenaires régionaux et internationaux pour promouvoir la stabilité, la sécurité et le développement dans la région, reconnaissant que la paix et la prospérité sont interdépendantes.

Les Parties établissent et conviennent de lancer, dans un délai de 30 jours à compter de l’entrée en vigueur du présent accord, un mécanisme conjoint de coordination de la sécurité entre la RDC et le Rwanda qui fonctionnera uniquement conformément aux conditions arrêtées entre les Parties. Le Mécanisme conjoint de sécurité crée des procédures opérationnelles communes et des mécanismes d’établissement de rapports pour assurer la transparence de l’ampleur et de la portée des opérations.

Le mécanisme conjoint de coordination de la sécurité est régi par les principes suivants et le plan de mise en œuvre figurant à l’annexe :

  1. La fin irréversible et vérifiable du soutien de l’État aux FDLR et aux groupes armés associés, et l’interdiction totale de tout soutien matériel, logistique, financier ou autre, qu’il soit national ou étranger, à ces derniers.
  2. Un engagement à identifier, évaluer, localiser et neutraliser conformément aux dispositions pertinentes du Plan harmonisé de neutralisation des FDLR et de désengagement des forces/levée des mesures défensives par le Rwanda (CONOPS) du 31 octobre 2024, découlant du processus de Luanda.
  3. Un engagement à s’appuyer sur les accords de coopération bilatérale en matière de sécurité déjà couronnés de succès, dans le cadre desquels les opérations sont ciblées, ponctuelles et ciblées sur une menace spécifique.
  4. La protection des civils et le respect du droit international humanitaire.

4. RÉFUGIÉS, DÉPLACÉS INTERNES ET CONSIDÉRATIONS HUMANITAIRES 

Les Parties, avec l’appui des agences des Nations Unies, des organisations humanitaires pertinentes et de la communauté internationale :

  1. Retour des réfugiés : Facilitent le retour sûr, volontaire et digne des réfugiés, en coordination avec les autorités territoriales et/ou coutumières des États respectifs, dans leurs pays d’origine d’une manière conforme à leurs obligations juridiques internationales et aux dispositions des Accords tripartites sur le rapatriement volontaire des réfugiés congolais et rwandais signés à Kigali, le 17 février 2010, entre la RDC, le Rwanda et le HCR, reconnaissant la contribution positive de ce mécanisme.
  2. Déplacés internes : Reconnaissent qu’il est nécessaire de mettre fin au conflit pour permettre le retour des déplacés interne dans leur lieu d’origine, en coordination avec les autorités territoriales et coutumières de l’État congolais.
  3. Aide humanitaire : Créent des conditions propices à l’acheminement des secours d’urgence et garantissent aux organismes humanitaires un accès libre, sûr, sans entrave et inconditionnel aux populations vulnérables, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies. Les autorités locales de la RDC en sont responsables sous la supervision du gouvernement central de la RDC.

5. MONUSCO ET AUTRE SOUTIEN MULTILATÉRAL 

Les Parties appuient et encouragent les efforts déployés par les forces et mécanismes multilatéraux de maintien de la paix, d’interposition et de vérification :

  1. Les Parties facilitent et soutiennent la capacité de la MONUSCO à protéger les populations civiles et à mettre en œuvre tous les éléments de son mandat, y compris en respectant la liberté de circulation de la MONUSCO et en prenant toutes les mesures appropriées pour assurer la sûreté et la sécurité du personnel des Nations Unies déployé dans l’est de la RDC.
  2. Les Parties s’engagent à faire progresser la mise en œuvre de la résolution 2773 (2025) du Conseil de sécurité des Nations Unies et des autres résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies.
  3. Les Parties reconnaissent que la MONUSCO, telle que mandatée par la résolution 2765 (2024) du Conseil de sécurité des Nations Unies, joue un rôle important dans la paix et la sécurité locales.

6. CADRE D’INTÉGRATION ÉCONOMIQUE RÉGIONALE 

Les Parties conviennent de lancer, dans les trois mois suivant l’entrée en vigueur du présent Accord, le cadre d’intégration économique régionale en plusieurs étapes qui sera défini dans un accord distinct intitulé « cadre d’intégration économique régionale », et s’appuie sur les efforts existants, tels que la ZLECAf, la CIRGL, le CO et la CAE. Les Parties utilisent ce cadre pour développer le commerce extérieur et les investissements provenant des chaînes d’approvisionnement de la région en minerais critiques et introduire une plus grande transparence, ce qui bloque les canaux économiques illicites et procure davantage de prospérité aux deux parties — en particulier pour la population de la région — à partir des ressources naturelles de la région grâce à des partenariats mutuellement bénéfiques et des opportunités d’investissement :

  1. Intégration bilatérale : Dans le cadre, les Parties lancent et/ou élargissent la coopération sur des priorités communes telles que la gestion des parcs nationaux, le développement hydroélectrique, le dérisquage des chaînes d’approvisionnement en minerais, la gestion conjointe des ressources dans le lac Kivu ; et des chaînes de valeur minières transparentes et formalisées de bout en bout (de la mine au métal transformé) qui relient les deux pays, en partenariat, le cas échéant, avec le gouvernement et des investisseurs des États-Unis.
  2. Intégration régionale : En outre, avec des partenaires clés, les Parties s’engagent à explorer des options pour lier le cadre à d’autres initiatives internationales ou régionales de développement économique, y compris dans le cadre de projets d’infrastructure.
  3. Surveillance économique : Les Parties établissent ou utilisent des mécanismes indépendants d’audit économique et de lutte contre la corruption pour surveiller les chaînes d’approvisionnement en minerais, les projets d’infrastructure et tout accord économique futur entre les Parties, conformément au cadre d’intégration économique régionale.

7. MISE EN ŒUVRE ET RÈGLEMENT DES DIFFÉRENDS

  1. Règlement des différends : Tout différend découlant de la mise en œuvre du présent Accord est résolu à l’amiable entre les Parties avec la facilitation du Comité de surveillance conjointe, à la demande de l’une ou l’autre Partie. Si les Parties ne parviennent pas à régler un différend, elles renvoient la question au Comité de surveillance conjointe pour facilitation.
  2. Comité de surveillance conjointe : Aux fins de la mise en œuvre effective du présent Accord, les Parties créent par la présente un Comité de surveillance conjointe, conformément aux conditions suivantes :
    1. Les Parties sont membres du Comité de surveillance conjointe et invitent, dans un délai de trois jours, les gouvernements et organisations intergouvernementales suivants à siéger au Comité de surveillance conjointe :
      1. Facilitateur de l’Union africaine
      2. Qatar
      3. États-Unis
    2. Le Comité de surveillance conjointe a pour mandat :
      1. De recevoir les plaintes des Parties concernant des violations du présent Accord et de résoudre les différends découlant des violations du présent Accord ;
      2. De prendre des mesures, le cas échéant, pour remédier aux violations ;
      3. De surveiller et examiner les accusations de violations et résoudre les différends ;
      4. Le Comité peut nommer un autre représentant ou établir un mécanisme ad hoc approprié pour aider au règlement de tout différend lié au présent Accord ;
      5. Le Comité s’efforce de prendre des décisions et de résoudre les différends par consensus. Le Comité s’efforce d’établir son mandat lors de sa première réunion.
    3. La première réunion du Comité de surveillance conjointe a lieu dès que possible et au plus tard 45 jours après l’entrée en vigueur. Les Parties envisagent d’organiser la première réunion du Comité à Washington.
  3. Précisions : Le présent accord ne crée aucune obligation pour les États non Parties siégeant au Comité de surveillance conjointe.

8. DISPOSITIONS FINALES

  1. Le présent Accord reste en vigueur indéfiniment, sauf accord contraire entre les Parties.
  2. Le présent Accord peut être résilié à tout moment par l’une ou l’autre Partie sur préavis écrit de soixante (60) jours transmis à l’autre Partie.
  3. Le présent accord peut être amendé par accord écrit des parties.
  4. L’annexe est réputée partie intégrante du présent Accord.

9. ENTRÉE EN VIGUEUR 

Le présent Accord entre en vigueur et les obligations qui y sont énoncées prennent effet à compter de la signature du présent Accord.

Signé à Washington le __________ 2025, en double exemplaire, en langues française et anglaise.  

POUR LE GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO _________________________________ POUR LE GOUVERNEMENT DELA REPUBLIQUE DU RWANDA_________________________________
ATTESTE PAR:LE GOUVERNEMENT DES ÉTATS-UNIS D’AMERIQUE_____________________________

Annexe

Accord sur les modalités de fonctionnement du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité

Élargissant les dispositions de l’Accord de paix entre la République démocratique du Congo et la République du Rwanda, la République démocratique du Congo (« RDC ») et la République du Rwanda (« Rwanda ») conviennent en outre par la présente des dispositions ci-après concernant les procédures opérationnelles du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité (« JSCM ») :

  1. Incorporation et référence au CONOPS
    1. Les Parties réaffirment leur engagement au titre des conditions et des obligations du Concept d’opérations du Plan harmonisé de neutralisation des FDLR et de désengagement des forces/levée des mesures défensives par le Rwanda (CONOPS) du 31 octobre 2024, et incorpore par la présente le CONOPS, sauf disposition contraire du présent Accord et de ses annexes.
    2. En cas de conflit entre le présent Accord et le CONOPS, le présent Accord et ses annexes font foi.
  2. Composition du JSCM
    1. Le JSCM est composé d’au moins trois (3) représentants permanents de chaque Partie, y compris des représentants des forces armées, du renseignement et des ministères des Affaires étrangères.
    2. Les Parties peuvent convenir d’inviter d’autres représentants à participer aux réunions du JSCM si nécessaire afin de traiter de points ou de tâches spécifiques à l’ordre du jour.
    3. Les Parties choisissent et annoncent leurs représentants permanents dès la signature de l’Accord.
  3. Mission et capacités du JSCM
    1. Les Parties conviennent que la mission du JSCM est d’identifier, d’évaluer et de localiser les FDLR et les groupes affiliés afin de permettre la neutralisation des FDLR et des groupes affiliés.
    2. Pour réaliser cette mission, les Parties conviennent que le JSCM est habilité à :
      1. Surveiller et évaluer la mise en œuvre du CONOPS et des dispositions pertinentes du présent Accord ;
      2. Procéder à des échanges de renseignement et d’informations entre les Parties aux fins de la mise en œuvre du présent Accord et du CONOPS ;
      3. Identifier et définir le statut et la composition des FDLR et des groupes affiliés ;
      4. Établir et surveiller les emplacements des FDLR et des groupes affiliés ;
      5. Vérifier toutes les informations, données et activités relatives aux FDLR et aux groupes affiliés ;
      6. Assurer la coordination avec les acteurs internationaux dans l’accomplissement de sa mission ;
      7. Évaluer la nature de la menace que représentent les FDLR et les groupes affiliés et déterminer les mesures appropriées pour les neutraliser ;
      8. Coordonner les autres mesures visant à neutraliser les FDLR et les groupes affiliés conformément au CONOPS.
    3. Le JSCM détermine la portée géographique de ses activités, en fonction des conditions sur le terrain et dans le plein respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté.
    4. Les Parties conviennent également de tirer parti du JSCM pour communiquer concernant tout mouvement coordonné ou repositionnement de forces armées ou d’autres groupes armés et en assurer la conformité.
  4. Procédures de réunion et de coordination
    1. Le JSCM se réunit tous les mois. Dès la signature, les Parties conviennent de la date et du lieu de la première réunion.
    2. Le lieu de la réunion mensuelle alternera ensuite mensuellement entre les lieux en RDC et au Rwanda, et le pays hôte de chaque réunion est responsable de tous les arrangements logistiques, administratifs, financiers et de sécurité pour chaque réunion.
    3. Les membres permanents du JSCM assistent à chaque réunion.
    4. Les Parties désignent l’un de leurs membres permanents du JSCM comme principal point de contact pour faciliter la coordination des réunions de planification et des autres activités.
    5. À sa première réunion, le JSCM adopte un mandat pour régir ses procédures de fonctionnement.
  5. Exigences en matière de rapports
    1. Le JSCM rédige et adopte un rapport unique conjoint après chaque réunion mensuelle.
    2. Le JSCM soumet le rapport aux forces armées, aux services de renseignement et aux ministères respectifs, au niveau ministériel.
  6. Participation de tiers
    1. Les Parties conviennent d’inviter les États-Unis et le Qatar, représentés par l’attaché de défense pertinent et/ou un autre représentant, à assister aux réunions de la JSCM en qualité d’observateurs.
    2. Le JSCM peut inviter d’autres États ou organisations tiers à participer au JSCM, et le JSCM peut solliciter conjointement un soutien financier, logistique et technique supplémentaire auprès d’États ou d’organisations tiers externes.
  7. Durée du JSCM
    1. Le JSCM continue de fonctionner jusqu’à l’achèvement de son mandat, tel que prévu dans le présent Accord et conformément au CONOPS, ou moyennant autre accord exprès entre les Parties.

Appendix A

CONCEPT DES OPERATIONS

DU PLAN HARMONISE DE NEUTRALISATION

DES FDLR ET DE DESENGAGEMENT DES FORCESL LEVEE DES MESURES

DÉFENSIVES DU RWANDA

RÉFÉRENCE

  1. Réunion Ministérielle tenue à Luanda le 12 octobre 2024.
  2. Les activités et les responsabilités déterminées par les réunions d’experts de Luanda du 7-8 août, Goma du 19 août et Rubavu du 29-30 août.

1. CONTEXTE

1.1 La RDC et le Rwanda entretiennent des relations tendues depuis presque trois décennies qui ont provoquées des accusations mutuelles suite aux actions des groupes armées dans l’Est de la RDC.

1.2 A cet effet, l’Union Africaine a mandaté le Président de la République d’Angola Son Excellence Joao Manuel Gonçalves Lourenço, le Champion de l’UA pour la paix et la réconciliation en Afrique, pour faciliter le dialogue entre la RDC et le Rwanda, jouant un rôle important dans la désescalade des tensions à l’est de la RDC.

1.3 Dans ce contexte, une série de réunions ministérielles réunissant les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda sous la facilitation de leur homologue angolais se sont déroulées à Luanda depuis le 21 mars 2024. La dernière et cinquième réunion a eu lieu le 12 octobre 2024, pour examiner le plan harmonisé de neutralisation des FDLR et Désengagement des Forces et la revue des mesures défensives du Rwanda adoptées par les experts du renseignement des trois pays à Rubavu, les 29 et 30 août 2024.

1.4 En date du 12 Octobre 2024, il s’est tenu à Luanda en Angola, la 5ème Réunion Ministérielle sur la sécurité et la paix à l’est de la RDC qui a considéré ce qui suit :

  • Le respect du cessez-le-feu du 04 août 2024 ;
  • Le plan harmonisé pour la neutralisation des FDLR et le désengagement des Forces/ Levée des Mesures Défensives du Rwanda (Plan Harmonisé) ;

1.5 La réunion du 12 octobre 2024 a chargé la Facilitation de préparer un Concept d’opérations (CONOPS) sur la neutralisation des FDLR et la revue des mesures défensives du Rwanda, en tenant compte des préoccupations soulevées par toutes les parties. Le CONOPS devrait être examiné par les experts du renseignement lors de leur réunion du 30-31 octobre 2024, avant une autre Réunion Ministérielle pour examiner le rapport des experts sur le CONOPS.

1.6 Le plan proposé décrit une séquence d’activités à entreprendre par les FARDC et le RDF respectivement pour la neutralisation des FDLR et la revue des mesures défensives du Rwanda. Il met l’accent sur une coordination étroite entre les FARDC et le RDF avec le soutien du Mécanisme de vérification ad hoc dirigé par l’Angola pour mener à bien la mission.

Objectifs politiques

2.1 Rétablir un climat de confiance entre la RDC et le Rwanda à travers la neutralisation des FDLR par la RDC et le désengagement des Forces/levée des mesures défensives par le Rwanda ;

2.2 Créer un environnement sûr et sécurisé favorisant la reprise des activités socio-économiques ;

2.3 Assurer une paix et une stabilité durables dans la région ou les droits de l’homme sont respectés ;

2.4 Assurer la protection de tous les citoyens des deux pays ;

2.5 Mettre en terme à des discours de haine et des attaques verbales ;

Objectifs stratégiques

  • Défaire le groupe armé FDLR et ses supplétifs ;
  • Protéger la population et les infrastructures locales ;
  • Assurer le retour des déplacés dans leurs milieux d’origine ;
  • Avoir le contrôle des sites d’exploitation des ressources naturelles.

Effets militaires stratégiques désirés

  • Désescalade des conflits armés à l’Est de la RDC est acquise ;
  • Axes et les agglomérations sécurisés ;
  • Population sécurisée ;
  • Libre circulation des personnes et de biens ;
  • Baisse de la tension entre la RDC et le Rwanda ;

État final recherché

  • La menace FDLR en RDC est éradiquée ;
  • Les mesures de défense établies par le Rwanda sont levées ;
  • L’autorité de l’État est rétablie ;
  • La confiance RDC-Rwanda est rétablie ;
  • Les réfugiés congolais sont rapatriés et réinstallés en RDC et les réfugiés rwandais sont rapatriés et réinstallés au Rwanda ;
  • La paix, la stabilité et le développement à l’Est de la RDC ainsi que le bon voisinage entre les peuples des deux pays sont rétablis ;

Conditions préalables de succès

  • Maitrise du Renseignement ;
  • Meilleure coordination entre les différentes forces sur le théâtre Ops ;
  • Etroite collaboration entre différents acteurs impliqués dans les Ops ;
  • Soutien de la Communauté Régionale et Internationale ;
  • Opérations d’influence efficaces ;
  • Sensibilisation de la population à se désolidariser des FDLR.

MISSION

Pour la RDC:

  • Neutraliser les FDLR ;
  • Favoriser le rapatriement des membres FDLR au Rwanda ;
  • Garantir les conditions d’une paix et d’une stabilité durables dans la Sous-Région des Grands Lacs ;
  • Protéger la population et assurer le retour des déplacés dans leurs milieux d’origine.

Pour le Rwanda:

  • Désengager les forces/ Lever les mesures de défense mises en place par le Rwanda ;
  • Assurer la réintégration sociale des ex-combattants FDLR démobilisés et rapatriés au Rwanda.

EXÉCUTION DU CONOPS

Concept d’opérations (CONOPS) :

  1. Intention : Neutraliser les FDLR et lever les mesures defensives du Rwanda.
  2. Plan de manœuvre : Les FARDC doivent neutraliser les FDLR tandis que les RDF doivent désengager les Forces/lever les mesures défensives du Rwanda en quatre phases :
    1. Phase 1 : Préparation
      1. Analyse du niveau de la menace posée par les FDLR ;
      2. Briefing sur le déroulement des activités ;
      3. Localisation des FDLR et leurs équipements ;
      4. Sensibilisation des communautés locales ;
      5. Localisation et partage d’informations sur les FDLR et ses groupes dissidents ;
      6. Partage d’information sur les mesures de défense mises en place par le Rwanda ;
      7. Cessation des opérations transfrontalières ponctuelles par le Rwanda.
    2. Phase 2 : Conduite des opérations
      1. Neutralisation des FDLR et de ses groupes supplétifs :
      2. Réalisation des actions ciblées contre les FDLR ;
      3. Evaluation conjointe de l’exécution du plan de neutralisation des FDLR ;
      4. Levée des mesures défensives du Rwanda et fin des opérations ponctuelles et transfrontalières ;
      5. Evaluation conjointe de l’exécution du plan de désengagement/levée des mesures défensives du Rwanda.
    3. Phase 3 : Évaluation
      1. Évaluation conjointe par la RDC et le Rwanda du Plan de neutralisation des FDLR par la RDC et leurs partenaires ;
      2. Évaluation conjointe entre la RDC et le Rwanda des activités relatives au levée des mesures défensives prises par le Rwanda.
    4. Phase 4 : Stabilisation
      1. Démobilisation, rapatriement et réintégration des ex- combattants des FDLR ;
      2. Renforcer la confiance et l’environnement pacifique entre la RDC et le Rwanda ;
      3. Normalisation des relations bilatérales entre la RDC et le Rwanda.

Délais : L’opération se déroule en plusieurs phases selon les délais ci-dessous :

  1. Phase 1 : Préparation des activités (sensibilisation, planification, coordination et échange des renseignements avec les différents partenaires) : J+7 à J+15 ;
  2. Phase 2 : Conduite des opérations (effort sur la neutralisation des FDLR et de levée des mesures défensives du Rwanda) : J+20 à J+30 ;
  3. Phase 3 : Evaluation des activités du Rwanda et de la RDC en J+90 ;
  4. Phase 4 : Stabilisation/ Harmonisation en J+120.

10 La neutralisation des FDLR et la levée des mesures défensives du Rwanda doivent être réalisées dans un délai de trois mois, conformément au plan harmonisé de neutralisation des FDLR et de la levée des mesures défensives du Rwanda adopté par les experts militaires et du renseignement à Rubavu, le 30 août 2024.

11 Le Mécanisme de Vérification Ad Hoc assurera le suivi de la mise en œuvre de toutes les activités ci-dessus.

INSTRUCTIONS DE COORDINATION

12 Les délais clés sont :

12.1.1.1 Conclure la neutralisation des FDLR et levée des mesures défensives du Rwanda AU PLUS TARD J+90 ;

12.1.1.2 Durée des activités : 03 MOIS

SOUTIEN LOGISTIQUE

13 Le soutien logistique sera de la responsabilité des pays et comprendra :

  1. Financement :
    1. Chaque pays finance ses propres activités.
    2. Un financement durable doit être assuré en interne.
  2. Médical : Sera de la responsabilité de chaque pays.

Risques et Contraintes

  • Stigmatisation de certaines communautés (mesures d’atténuation : campagne pour la cohésion nationale, tolérance zéro pour toute stigmatisation) ;
  • Régionalisation du conflit (mesure d’atténuation : mener une diplomatie active)
  • Représailles des FDLR à l’endroit de la population (mesures d’atténuation : organiser la population à la résistance populaire).
  • Manque de volonté politique et de confiance mutuelle entre le Rwanda et la RDC.

Fait à Luanda, le 31 octobre 2024

Appendix B

LISTE DE SIGLES ET ACRONYMES

AFC – Alliance du Fleuve Congo

CEA – Communauté de l’Afrique de l’Est

CIRGL – Conférence internationale sur la région des Grands Lacs

COMESA – Marché commun de l’Afrique orientale et australe

CONOPS – Concept d’opérations du Plan harmonisé de neutralisation des FDLR et de désengagement des forces/levée des mesures défensives par le Rwanda du 31 octobre 2024

FARDC – Forces armées de la République démocratique du Congo

FDLR – Forces démocratiques pour la libération du Rwanda

HCR – Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés

M23 – Mouvement du 23 mars

MONUSCO – Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo

ONU – Organisation des Nations Unies

P-DDRCS – Processus de désarmement, de démobilisation, de réinsertion communautaire et de stabilisation

PNC – Police nationale congolaise

RDC – République démocratique du Congo

SADC – Communauté de développement de l’Afrique australe

UA – Union africaine

ZLECAf – Zone de libre-échange continentale africaine



Le Fc Aigles du Congo remporte le championnat national de football pour la 1ère fois de son histoire en seulement deux années d’existence et dans l’élite du football congolais. Le club kinois est allé arracher son titre à Lubumbashi après son nul (1-1) devant le TP Mazembe. 

C’est un exploit retentissant pour cette jeune formation qui a très bien préparé ce sacre depuis la saison dernière où elle avait déjà montré ses intentions. Elle avait déjà failli participer à la Coupe de la Confédération et c’est le TP Mazembe, justement, qui lui avait barré la route lors de la dernière journée au profit du Fc Saint Eloi Lupopo. Avec des dirigeants passionnés et qui ont mis les moyens nécessaires pour construire cet exploit. 

Avec 35 points, les Samourai ne peuvent plus être rejoints ni par Lupopo ou Maniema Union qui étaient également en course pour le sacre. Et la conséquence de ce résultat, le TP Mazembe ne prendra pas part à une compétition africaine la saison prochaine en attendant bien évidemment que son appel soit étudié du fait qu’il a perdu 6 points pour l’alignement litigieux d’un joueur.

Michel TOBO



L’As Maniema Union et le Saint Éloi Lupopo, absents de la première place au classement de la phase des Play-offs du championnat national, Ligue 1, se sont affrontés ce vendredi 27 juin au stade des Martyrs de la Pentecôte pour le compte de la 15e et dernière journée de cette ultime phase. Les unionistes ont échoué, mais ils ont quand même obtenu leur billet, tout comme les cheminots qui étaient déjà assurés de leur billet pour les interclubs de la Confédération Africaine de Football (CAF). Ils se sont séparés sur un score nul (0-0).

Ce duel tant espéré pour reprendre la tête au classement et occuper la première place n'a pas vraiment eu lieu. Bien que quelques tentatives aient été faites en première période, les deux équipes ont rendu une copie peu satisfaisante. Ils ont sans doute été paralysées par la peur de perdre et n'ont jamais réussi à emballer ce match après le repos avec les arrêts de balle réalisés par Brudel Efonge d'un côté et de l'autre côté, le poteau a permis au portier Simon Omossola de s'en sortir indemne.

Bien que les résultats soient nuls, le Saint Éloi Lupopo réussi à obtenir son  billet pour la compétition africaine de la CAF la saison prochaine alors que Maniema Union laisse filer son billet. L'équipe de Kindu a remporté neuf (9) matchs, deux (2) nuls et quatre (4) perdus sur les quinze (15) rencontres disputées. Avec 29 points, il se classe en quatrième position, tandis que Lupopo, 2e au classement, clôture la saison avec 33 points.

Fiston MOKILI



Le Président américain Donald Trump a confirmé l'obtention d'«une grande partie des droits miniers du Congo» par les États-Unis, dans le cadre de l'accord de paix que Kinshasa et Kigali viennent de signer, ce vendredi 27 juin 2025, à Washington. Il a fait cette mise au point, quelques heures avant la signature dudit accord par les chefs de la diplomatie de ces deux pays, la RDC -République démocratique du Congo- et le Rwanda

L’Accord de paix prévoit bel et bien le retrait des troupes rwandaises de la RDC.L’accord a préféré le terme Désengagement à celui de retrait simplement, parce que «désengagement» est plus globalisant.

Le désengagement est un terme militaire qui comprend l’arrêt des combats, le retrait des hommes, du matériel et de tout dispositif de défense. En effet, les opérations militaires débutent par une phase appelée «Engagement des forces». Il s’agit du déploiement des moyens humains et matériels au front ou sur le théâtre des opérations.

Elles se terminent par la phase appelée «désengagement». C’est donc le retrait des moyens humains et matériels, qui étaient engagés au front. À titre d’exemple, le désengagement de la Monusco au Sud-Kivu; le désengagement des troupes françaises au Mali, au Niger et celui des troupes américaines, etc.

Grevisse Tekilazaya 



C’est dans les salons feutrés du Département d’État américain, ce vendredi 27 juin 2025, que la RDC -République démocratique du Congo- et le Rwanda ont tourné une page sombre de leur histoire récente. Sous le regard attentif du secrétaire d’État Marco Rubio, Kinshasa et Kigali ont apposé leurs signatures sur un accord de paix qualifié de tournant diplomatique majeur, fruit de mois de négociations souvent discrètes, mais déterminées.

Sur les documents, deux noms : Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères de la RDC, et Olivier Nduhungirehe, son homologue rwandais. Mais derrière ces paraphes se cache un processus de fond, mûri à coups de pourparlers confidentiels, d’allers-retours techniques, et d’un patient travail diplomatique. Des experts de part et d’autre avaient déjà stabilisé les termes de l’accord. Les ministres n’avaient plus qu’à formaliser l’engagement.

Le contenu du texte, dense et structuré, articule deux ambitions claires : ramener la sécurité dans la région des Grands Lacs et bâtir des ponts économiques durables entre les deux pays. Sur le volet sécuritaire, les parties s’engagent à respecter mutuellement leurs frontières, à cesser toute hostilité directe ou indirecte, et à ne plus soutenir de groupes armés opérant de part et d’autre, tels que les FDLR ou le M23-AFC. Un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire sera mis en œuvre, en s’appuyant sur le schéma d'opérations adopté à Luanda en octobre 2024.

Mais la paix n’est rien sans développement partagé. L’accord consacre également une nouvelle dynamique de coopération économique, en misant sur des projets structurants dans des secteurs clés : hydroélectricité, gestion transfrontalière des écosystèmes, traçabilité des ressources minières. Le texte prévoit de s’aligner sur les dispositifs régionaux [CIRGL, COMESA, EAC] pour renforcer l’intégration économique et freiner les réseaux d’exploitation illégale.

Les États-Unis, médiateurs et garants de ce processus, ne comptent pas se limiter à un rôle d’arbitre. Washington entend désormais investir dans les chaînes de valeur stratégiques régionales, en particulier celles liées à la transition énergétique mondiale, comme le cobalt ou le lithium congolais.

Dans un contexte de méfiance encore palpable entre Kinshasa et Kigali, cette signature ouvre une fenêtre étroite mais réelle pour relancer la coopération. La diplomatie a parlé. Reste désormais à voir si le terrain, lui, écoutera.

Prehoub Urprus



Les mots sont forts, le moment solennel. C’est au cœur du Département d’État américain, à Washington, ce vendredi 27 juin 2025, que la ministre d’État aux Affaires étrangères de la RDC -République démocratique du Congo-, Thérèse Kayikwamba Wagner, a livré une déclaration empreinte de gravité et d’espoir, à l’occasion de la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda.

"En signant cet accord de paix, nous ouvrons un nouveau chapitre, qui ne demande pas seulement de l'engagement, mais aussi le courage de le mener à bout. En signant cet accord, nous réaffirmons une vérité simple : la paix est un choix, mais aussi une responsabilité pour respecter les normes internationales, pour maintenir les droits humains et protéger la souveraineté des États", a-t-elle affirmé devant les délégations diplomatiques et le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, médiateur principal de cette initiative.

Par cette déclaration, Kinshasa souligne la double exigence d’engagement politique et de responsabilité morale, qui accompagne cette nouvelle ère annoncée entre les deux pays. Le ton est mesuré, mais ferme : la paix n’est pas un simple vœu, elle est un cap à tenir, face aux blessures du passé, aux violences qui ont déchiré l’Est de la RDC, et aux méfiances encore palpables entre les deux capitales.

Ce texte, fruit de longues négociations, acte des engagements sécuritaires et économiques majeurs, notamment le retrait des troupes rwandaises du sol congolais, la cessation des soutiens aux groupes armés et la mise en place d’un mécanisme conjoint de suivi.

Dans ce contexte, les paroles de Thérèse Kayikwamba Wagner résonnent comme un appel lancé non seulement aux États signataires, mais aussi à la communauté internationale : la paix ne peut exister sans volonté, ni se maintenir sans responsabilité partagée. À Washington, ce 27 juin, c’est bien une nouvelle page qui s’est ouverte. Reste à y écrire les lignes avec constance et honnêteté.

Prehoub Urprus



 La cérémonie de signature de l’accord de paix République démocratique du Congo (RDC)- Rwanda,  est confirmée pour vendredi,  sous l’égide des États-Unis, a annoncé le Président américain, lors d’un point de presse mercredi,  en marge d’un sommet, à la Haye, au Pays-Bas.

« Le Congo et le Rwanda seront à Washington ce vendredi. Nous allons tenter de mettre fin à cette guerre. Cela fait trop longtemps que ça dure », a-t-il affirmé, en marge du sommet de l’OTAN.

Bien que ce rendez-vous soit officiellement annoncé, sur terrain, aucun mouvement de retrait de troupes rwandaises des territoires qu’il occupe n’est constaté.

Ce sont plutôt les enlèvements, assassinats et exécutions sommaires commis par l’armée rwandaise et ses supplétifs de l’AFC-M23 qui se multiplient chaque jour.

Déjà le weekend, Donald Trump avait annoncé la même nouvelle, affirmant que son administration est parvenue à établir un « merveilleux » accord entre les deux États en conflits depuis plus de 30 ans.

Le vendredi dernier, en Conseil des ministres,  le Gouvernement congolais a exprimé son indignation  par rapport  aux 280 cas de tueries et exécution sommaire,  190 cas de viol commis en l’espace d’un mois par les agresseurs.

Le Président congolais, Félix Tshisekedi, a reçu en audience, le même mercredi, Olusegun Obasanjo, ancien président nigérian et facilitateur désigné de l’EAC-Sadc dans la crise sécuritaire dans l’est de la RDC. Ce dernier s’est réjoui de l’évolution des discussions pour la résolution par voie diplomatique du conflit RDC-Rwanda.

« Nous explorons toutes les possibilités sur la situation entre le Rwanda et la RDC pour qu’il n’y ait plus de confrontation militaire et de violence. Les discussions que j’ai eues avec mes deux frères du Rwanda et de la RDC sont sur le bon chemin », a déclaré Olusegun Obasanjo, à la sortie de l’entretien de plus de deux heures avec le Président  Félix Tshisekedi. 

ACP/C.L./CC

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