L'invalidation de 82 candidats députés nationaux et provinciaux, pr la CENI -Commission électorale nationale indépendante-, fait désormais couler d'encre et de salive. Au sein de l'Union Sacrée de la Nation, plateforme initiée par le Président de la République Félix Tshisekedi, les grincements de dents ne se cachent pas du tout.  

Du côté de l'ACP -Alliance des Congolais Progressistes-, certains de ses partisans pointent du doigt le VPM de l'Intérieur, Peter Kazadi, et Augustin Kabuya, tous deux hauts cadres de l'UDPS -Union pour la Démocratie et le Progrès social-, parti présidentiel, de vouloir régler des comptes au parti cher à Gentiny Ngobila, actuel gouverneur de Kinshasa, lui aussi invalidé.

Dans un audio relayé en boucle à travers les médias, une voix que l'on attribue à Charles Mbuta Muntu, un autre candidat invalidé et membre de l'ACP, appelle les membres de ce parti à se pointer ce samedi au domicile de Gentiny Ngobila, pour un mot d'ordre. "Nous aurions voulu que l'on invalide aussi Peter Kazadi et Augustin Kabuya, car les deux aussi ont excellé dans les sales jeux", peut-on entendre de cet audio 

Faut-il souligner que cette liste de candidats députés invalidés contient 82 personnes, dont plusieurs ministres, députés et mandataires publics.

Grevisse Tekilazaya



Au total, sept (7) candidats ont vu leurs élections être frappées d'annulation dans la circonscription électorale de Masimanimba, province du Kwilu. On compte quatre dignitaires du régime en place cités par la CENI comme ayant participé à des actes de fraude, détention illégale des dispositifs électroniques de vote, corruption, incitation à la violence, etc. 

Parmi ces dignitaires, on compte Antoinne Kipulu, ministre sortante de la formation professionnelle sanctionnée pour fraude, corruption, incitation à la violence et détention illégale des dispositifs électroniques de vote.

Tryphon Kin-Kiey Mulumba (président du conseil d'administration de la régie des voies aériennes) sanctionné pour fraude, corruption, vandalisme de matériel électoral, incitation à la violence et détention illégale des dispositifs électroniques de vote. 

Manzanga Mukanzu Didier (ministre du tourisme) sanctionné comme étant impliqué dans la fraude, la corruption, vandalisme de matériel électoral, incitation à la violence et détention illégale des dispositifs électroniques de vote. Puis Nana Manwanina (ministre près le président de la République) accusée de fraude, corruption, vandalisme de matériel électoral, incitation à la violence et détention illégale des dispositifs électroniques de vote. 

Outre ces dignitaires, la CENI a aussi annulé l'élection des candidats Jean-Philbert Mabaya, Musala Matalatala Désiré et Donald Sindani pour fraude, corruption, vandalisme de matériel électoral, incitation à la violence et détention illégale des dispositifs électroniques de vote. 

Les élections se sont déroulées dans un climat de tension dans le territoire de Masimanimba. Des centres de vote, des matériels de la CENI ont été vandalisés dans plusieurs secteurs et à Masamuna le 20 décembre dernier. Situation qui avait entraîné la suspension de l'opération quatre jours durant pour reprendre samedi 25 décembre et se clôturer le 26 décembre. 

Jonathan Mesa, à Bandundu



Seulement deux candidats ont été sanctionnés dans la province du Kwango pour des irrégularités pendant l'opération de vote par la centrale électorale. 

Il s'agit notamment de Mwatshitu Kapata Chris dans le territoire de Kahemba, pour fraude, vandalisme de matériel électoral, violence dans le bâtiment de la CENI et Mandjadi Ifulu Aimé-Patience dans la circonscription de Kasongolunda pour fraude, vandalisme de matériel électoral et incitation à la violence. 

La Province du Kwango était parmi des provinces butées au retard de déploiement des matériels de la CENI pour le vote le 20 décembre dernier. Plusieurs centres dont ceux de Popokabaka et Kasongolunda ont fonctionné après deux ou trois jours de retard. 

Jonathan Mesa, à Bandundu



La commission d'enquête mise en place par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour examiner les actes frauduleux commis par certains candidats pendant le déroulement des élections du 20 décembre dernier a dévoilé, ce vendredi 5 janvier, ses premières conclusions. Quatre vingt deux (82) candidats sont impliqués sur l’ensemble de la République. Ils ont été invalidés avant la publication des résultats provisoires. 

C’est tard dans la soirée de ce vendredi que Patricia Nseya, rapporteure de la CENI, a communiqué cette liste assortie des motifs ayant conduit à cette décision prise à l'encontre de chacun des candidats concernés. Fraude, corruption, détention illégale des DEV, vandalisme des matériels électoraux et intimidation des agents électoraux sont les principaux griefs retenus contre ces candidats. 

“ Si les élections constituent l’un des piliers de la démocratie, les actes frauduleux dénoncés par la clameur publique et documentés par la suite par la CENI ont le potentiel de remettre en cause le bon fonctionnement de notre jeune démocratie ”, a déclaré Denis Kadima, président de la CENI. 

Parmi ces candidats, il y a entre autres Evariste Boshab, Victorine Lwese, Sam Bokolombe, Monalux Pauline, Antoinette Kipulu, Mabaya Gizi, Kin Kiey Mulumba, Dider Manzenga, Manuanina, Charles Mbuta Muntu, Gaby Manbengi, Yannick Ngandu, Jeannot Binanu, Nsasa marie nelly,Tatiana Pembe, Gentiny Ngobila Mbaka, Colette Tshomba, Nsingi Pululu, Willy Bakonga, etc.  

Pour M. Kadima, l’importance que la CENI accorde aux conclusions de cette commission d’enquête est la raison du report de la publication des résultats provisoires des élections législatives, initialement prévue le 3 janvier dernier.

“ Nous avons reçu des témoignages et des documents. Nos serveurs ont pu nous fournir des preuves tangibles de ces actes frauduleux ”, a poursuivi Denis Kadima, tout en précisant que cette commission va poursuivre son travail.

Au cours d'une interview accordée à ACTUALITE.CD et 7sur7.CD depuis le centre Bosolo, Denis Kadima avait déjà annoncé que les résultats de certaines circonscriptions électorales pourraient être annulés, selon les conclusions des enquêtes en cours. Il a également évoqué les difficultés rencontrées par les agents de la CENI, incapables de regagner leurs antennes après le vote en raison d'attaques perpétrées par certains acteurs politiques et d'autres personnes non identifiées.

Pour leur part, les principaux candidats à l'élection présidentielle, tels que Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, et d'autres, rejettent en bloc les résultats de ces scrutins, exigeant leur annulation pure et simple en raison des irrégularités relevées dans plusieurs rapports des missions d'observation électorale. 

Japhet Toko et Clément Muamba



*La RDC n’était plus un lieu de séjour, mais bien sa première patrie. Quittant ses terres natales en 1947 pour atterrir dans l’ancienne Léopoldville, Basile Seïtis, d’origine grecque, se démarqua en tant qu’opérateur économique influent. Manipulant avec finesse la langue Lingala, il fut un membre très actif de la Communauté Hellénique de Kinshasa.

Aujourd’hui dans l’au-delà, depuis ce mercredi 3 janvier 2024 à Athènes, Capitale de la Grèce, Basile Seïtis draine sur lui la légende d’un entrepreneur qui a su affronter toutes les vagues socioéconomiques et politiques en République Démocratique du Congo. Hommages à ce grand homme, ce vrai Kinois !

Né sur l’île de Symi en Grèce en 1938, il arrive avec ses parents à Léopoldville en 1947. Il a fréquenté le Collège Albert 1er (Boboto), en primaire chez les Frères Maristes et en secondaires chez les pères jésuites.

Par la suite, il a travaillé au sein de l’entreprise de son père, commerce général, pompes funèbres, transport pour matériaux de construction et transport en commun.

Il a ensuite ouvert des boulangeries et a pris part à la construction d’immeubles à Kinshasa.

Ses sociétés ont été pillées suite aux désordres de 1991 et 1993.

Infatigable, il a recommencé ses activités à nouveau. Il considérait le Congo comme sa première patrie et parlait le vrai Lingala des Kinois.

Au sein de la Communauté Hellénique de Kinshasa, Basile Seïtis était un membre très actif. Il nous a quittés ce mercredi 3 janvier 2024 à Athènes, à l’âge de 86 ans.

Qu’il repose en paix !

Ses décorations furent :

  • Mérite civique
  • Chevalier des Ordres Nationaux de Léopard
  • Officier, Commandeur, Grand Officier des Ordres Nationaux.

Il a reçu également de l’Eglise Orthodoxe, la médaille de Saint-Marc de l’Archevêque d’Afrique Centrale et du Patriarche d’Alexandrie.

La Pros.



Selon les résultats provisoires publiés par la Commission Électorale Nationale Indépendante, le candidat Félix Tshisekedi a largement dominé les débats électoraux au niveau de la présidentielle. Avec plus de 73% de l’électorat, il a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 20 décembre 2023 en RDC, bien que prolongé de près d’une semaine dans certains lieux suite à des soucis logistiques.

Le tableau final le place largement en tête, suivi de Moïse Katumbi qui a récolté 18% de l’électorat et Martin Fayulu 5%. Des résultats contestés et félicités de part et d’autre. L’opposition, avec près de 10 candidats présidents de la République, n’est pas de mèche avec la centrale électorale. Cependant, d’autres candidats à la même élection ont félicité le vainqueur, à l’instar d’Adolphe Muzito, Joëlle Bille ou encore Constant Mutamba.

Dans la foulée, la population attend plus du président de la République pour le deuxième mandat qu’il va entamer. Elle le lui a dit même lors de sa tournée de campagne électorale en novembre et décembre 2023. Le taux du dollar face au franc congolais, l’amélioration et l’ajout des infrastructures routières, l’accès à l’eau et l’électricité pour tous, la sécurité surtout dans la partie Est, la création d’emplois, la justice ou l’amélioration de la qualité de l’éducation, sont parmi les besoins substantiels de la population.

Félix Tshisekedi a fait plusieurs promesses d’amélioration de ce qui n’a pas été fait dans les 5 précédentes années, reconnaissant les difficultés et brandant un effort de mieux faire qui a déjà commencé.

actualite.cd/CC



Cela fait aujourd’hui deux ans jour pour jour que nous a quittés Riva Kalimazi, figure emblématique du cinéma congolais. Décédé le 4 janvier 2022 à Kinshasa des suites d’une courte maladie, l’acteur laisse un vide dans le cœur de nombreux mélomanes.

En incarnant le personnage de Mongali dans le film culte « La vie est belle » de 1987, aux côtés de Papa Wemba, Riva Kalimazi s’était fait connaître du grand public congolais. Avec son franc-parler et son tempérament enjoué, il avait su séduire les spectateurs grâce à sa performance dans ce long-métrage devenu une référence.

Au-delà de ce rôle emblématique, Riva Kalimazi avait participé à de nombreuses autres productions filmiques et publicitaires en RDC, apportant toujours sa bonne humeur communicative sur les plateaux. Figure incontournable de la scène artistique de Kinshasa, il était également très investi dans le mouvement culturel.

En cette journée anniversaire, nous rendons hommage à sa mémoire et saluons la carrière d’un artiste ayant participé à faire rayonner le 7e art congolais. Ses fans n’oublieront jamais le sourire communicatif.
mbote/CC


Ces derniers jours, les hostilités semblent avoir repris de plus belle entre le journaliste Zacharie Bababaswe et le clan de Ferre Gola.

Tout a commencé avec la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant le fils biologique de Zacharie Bababaswe dans un état mental dégradé dans les rues de Belgique.

Cet enregistrement, partagé par les « Golois » (fanatiques de Ferre Gola), a fait sortir de ses gonds l’initiateur du « journal télévisé en lingala facile ». Ce dernier s’en est violemment pris à Ferre Gola et à ses fervents supporters.

Zacharie Bababaswe aurait également proféré des menaces de poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs de cette vidéo compromettante.

Cet incident relance visiblement les tensions entre le journaliste et le camp du célèbre chanteur congolais. Les critiques acerbes de part et d’autre risquent à nouveau de jeter de l’huile sur le feu dans ce conflit médiatique.

mbote/CC



Environ 21 présumés auteurs des actes de vandalisme du siège de Ensemble pour la République et auteurs de plusieurs autres bevus, ont été arrêtés par la police nationale congolaise "PNC" à Mbuji-Mayi, dans le Kasaï-Oriental. 

Ces hors-la-loi ont été  présentés le mercredi 03 janvier 2024, à la gouverneure intérimaire du Kasaï Oriental, Julie Kalenga Kabongo.

C'est le commissaire provincial de la Police, John Cabuine Wa Muhigo, qui a décrit les trois groupes, au cours de la cérémonie organisée à l'esplanade du gouvernorat de province. 

"Nous sommes tombés sur ce groupe de malfaiteurs que vous voyez. Ils sont un total de 21 malfaiteurs commandés par un certain Mpoyi Mpoyi. Il est le commandant de tous les malfaiteurs qui opèrent au marché de Bakwadianga. Ce monsieur que vous voyez est allé voir monsieur Lukusa Kahira Martin, président Interféderal ville de Mbuji-Mayi du parti Ensemble, avant les élections pour lui demander l'argent pour sa sécurité. C'est ainsi qu'il l'a même menacé que s'il ne donnait pas l'argent, leur siége devrait être saccagé. Et c'est après que monsieur est venu avec un groupe de délinquants et ils sont passés à l'acte en démolissant tout", a déclaré le commissaire John Cabuine.

En réaction, la cheffe de l'exécutif provincial du Kasaï-Oriental a salué le travail de la police qui a permis d'appréhender ces malfrats. Julie Kalenga Kabongo a lancé un appel à la population, à collaborer avec les services de sécurité, afin de dénoncer les cas suspects et décourager tous ces inciviques. 

Kazadi Lukusa, à Mbuji-Mayi



Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 20 décembre 2023 avec 73,34 % de voix, selon les chiffres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), devant Moïse Katumbi (18,08%) et Martin Fayulu (5,33 %).

Arrivé au pouvoir en janvier 2019, Félix Tshisekedi avait succédé au Président sortant de l’époque, Joseph Kabila, après plus de 15 ans de règne lors de ce qui fut appelée la première transition pacifique de l’histoire du pays. Félix Tshisekedi a cependant gravi plusieurs échelons avant de briguer et de s’installer durablement à la tête de la RDC.

Au nom du père

Fils de l’opposant historique Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, Félix Tshisekedi est né en 1963 à Kinshasa, capitale de la RDC. Il commence son parcours politique dans l’ombre de son père, notamment dans les fédérations de l’UDPS en Belgique. Il gravit les échelons du parti national (UDPS) jusqu’à devenir secrétaire général adjoint chargé des affaires extérieures du parti.

En 2011, il est élu député national lors des élections législatives dans la ville de Mbuji-Mayi. Comme plusieurs cadres de son parti, il refuse de siéger à l’Assemblée nationale, respectant le mot d’ordre de son parti. À la mort de son géniteur Étienne Tshisekedi, en 2017, Félix va lui succéder à la tête de l’UDPS et sera investi candidat à l’élection présidentielle de 2018.

« Je n’ai absolument pas l’intention, ni l’ambition de me mesurer à ce qu’il a été, mais mon rêve, c’est de continuer son œuvre », avait déclaré Félix Tshisekedi.

Du funambule à FATSHI « Béton »

Désigné souvent en funambule, manquant des stratégies et cherchant à s’affirmer, Félix Tshisekedi a surpris plus d’une personne en s’alliant à la veille des élections de 2018 à Vital Kamerhe formant le ticket « FatshiVit » qui va remporter l’élection présidentielle de 2018.

Félix Tshisekedi a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle de 2018 avec 38,57 % de voix, devant Martin Fayulu (34,83 %) qui avait dénoncé à l’époque « un putsch électoral » lançant ainsi sa campagne pour la vérité des urnes.

Cependant, cette victoire du fils du sphinx sera aussi contestée par l’Église catholique qui, à travers ses observateurs disséminés à travers le pays, avait estimé que ce dernier n’avait pas obtenu la majorité de voix pour être désigné Président de la République.

Son élection sera finalement avalisée par la Cour constitutionnelle qui avait estimé à l’époque que les résultats fournis par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) étaient « authentiques et sincères ».

Au pouvoir, Félix Tshisekedi va surprendre par de multiples coups d’éclats et une habileté politique qui lui ont permis de mettre fin à la coalition FCC-Cach avec son prédécesseur Joseph Kabila et de s’installer comme seul maître à bord d’une coalition dénommée « Union sacrée de la nation » avec une majorité parlementaire.

Des acquis à consolider ?

Avec un programme axé sur la sécurité et la lutte contre la pauvreté, Félix Tshisekedi a mis sur pied quelques réformes sociales comme la gratuité de l’enseignement et des soins de la maternité qui sont néanmoins critiquées pour leurs méthodes de mise en œuvre. On lui reproche aussi la non-pacification de la partie est du pays malgré sa politique de lutte basée sur l’État de siège dans le Nord-Kivu et dans l’Ituri, mais aussi le recours aux forces régionales de l’EAC.

Félix Tshisekedi a pour sa part pointé du doigt les « agressions » du voisin rwandais, qu’il accuse de soutenir les rebelles du M23 au mépris du droit international. Au cours de la campagne électorale, Félix Tshisekedi a salué les avancées durant son quinquennat qui ne demandent qu’à être consolidées.

En ce qui concerne ses chances de réélection, Félix Tshisekedi avait indiqué rester serein et modeste lors d’une interview à un média international. Il obtient au cours de ce scrutin le double de ses voix en 2018. Cependant, quelques irrégularités dénoncées par plusieurs parties entachent quelque peu la réélection du fils du sphinx qui a désormais un nom « FATSHI ».

David Mukendi

A Propos

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