L'ancien premier ministre, Augustin Matata Ponyo, est toujours dans le viseur de la justice congolaise.  

Il est invité à comparaître, le 13 juin prochain, devant la Cour de cassation. Ses coaccusés en l'occurrence l'ancien ministre près le premier ministre en charge des finances, Patrice Kitebi, ainsi que le responsable de la société AFRICOM, le sud-africain Globler Christo, y sont également attendus. 

Tous 3 sont reprochés de détournement par surfacturation de plus de 200 millions de dollars américains pour la gestion du parc agro-industriel de Bukanza Lonzo. 

C'est ce que renseigne une citation à prévenu qui leur est destinée. Ce document porte la signature du greffier près la Cour de cassation. 

En novembre de l'année passée, la Cour constitutionnelle s'était déclarée incompétente à statuer sur ce dossier. Cette décision a conforté la partie Matata qui, jusqu'à ce jour, martèle qu'il y a un vide juridique en RDC s'agissant des poursuites contre un ancien premier ministre qui aurait commis des griefs pendant l'exercice de ses fonctions. 

Intronisé candidat à la prochaine élection présidentielle par son parti politique, le sénateur Matata a toujours dénoncé une affaire politique pour faire taire ses ambitions. 

Merveil Molo



Le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a, dans une ordonnance datée du 26 mai 2022, nommé les membres des coordinations provinciales du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), dans les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. 

Cette ordonnance a été lue ce jeudi sur les antennes de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC).

Ces nominations se présentent de la manière suivante :

1. Ituri

- Coordonnateur provincial : Willy Abibu Seku ;

- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions opérationnelles : Flory Kitoko ;

- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions administratives et financières : Mme Esther Maturu ;

2. Nord-Kivu 

- Coordonnateur provincial : Clovis Moninire ;

- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions opérationnelles : Joseph Ndaya Bange ;

- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions administratives et financières : Mme Monica Katungu Ndovia Kule ;

3. Sud-Kivu 

- Coordonnateur provincial : Mme Grâce Ngambo ;

- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions opérationnelles : Boniface Akilimali Zagabe ;

- Coordonnateur provincial adjoint chargé des questions administratives et financières : Mme Chantal Monga Makamba.

Signalons par ailleurs que c'est sur proposition de la coordination nationale du programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation en RDC, que le président Tshisekedi a procédé à ces nominations. 

Jephté Kitsita



Les prix des transports en commun sont passés, il y a quelques jours, de 500 à 1000 voire 1500 FC, à Kinshasa, soit une hausse de plus de 100%.

Un reporter de Radio Okapi l’a constaté ce jeudi, après une ronde à travers la ville.

Ces prix sont fixés de manière unilatérale sans le moindre respect de la grille tarifaire de l’Hôtel de ville de Kinshasa.

Un jeune, habitant le quartier Binza Pompage fustige cette augmentation des prix des transports de manière exagérée surtout les taximen motos :

« Ils [NDLR : les chauffeurs fixent les prix de manière unilatérale. Pour les courses qui coutaient 500 FC, ils demandent 1000, 1500 voire 20500 FC pour la même distance ».

Une hausse que fustige le vice-président de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO).

« Nous condamnons ces chauffeurs qui s’adonnent à cette pratique illicite de changement d’itinéraire et d’augmentation des prix des courses. Seule la commission tarifaire qui a le droit de baisser ou augmenter les prix des transports en commun », a précisé Jean Mutombo.

Entre-temps, de nombreuses personnes à Kinshasa préfèrent se promener à pied.

radiookapi.net/CC



A travers une ordonnance lue sur les ondes de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), jeudi 02 juin 2022, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a révoqué quatre (4) officiers supérieurs des Forces Armées de la RDC.

Il s’agit de:

  1. Lieutenant Colonel Kabibi Mutware
  2. Major Sido Bizimungu America
  3. Major Aruna Bovic
  4. Major Mundande Kitambala.

Selon l’esprit de cette ordonnance, Félix Tshisekedi, qui est aussi Commandant Suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo a pris cette décision sur proposition du gouvernement central et ce, après avoir entendu le Conseil Supérieur de la Défense. 

Si les faits ayant conduit à la révocation de trois majors ne sont pas connus, le Lieutenant-Colonel est tristement connu pour avoir été condamné le 21 Février 2011 pour crime contre l'humanité.

Il lui a été reproché d’avoir ordonné en janvier 2011 une expédition punitive dans un village du territoire de Fizi (Est), le viol de 35 femmes, par des soldats de son unité.

Avec ces révocations, des observateurs pensent qu’il s’agit du début de l’assainissement au sein de l’armée. Point n’est besoin de rappeler que depuis son accession à la magistrature suprême, Félix Tshisekedi Tshilombo a, à plusieurs reprises déploré la mafia et les magouilles au sein des services de sécurité.

Dans cette perspective, le commandant suprême de l’armée a déjà eu à charger en juillet 2021, l’inspecteur Général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, le Général Gabriel Kumba Amisi, dit «Tango four» à enquêter sur des soupçons notamment de détournement ou de complicité dans l’armée.

Ali Kalonga avec Carmel NDEO et Pascal Mulegwa



La RD Congo recevra le Gabon ce samedi 4 juin (à 16h TU) au stade des Martyrs à Kinshasa, dans le cadre de la 1e journée des éliminatoires de la CAN Côte d'Ivoire 2023.

A cet effet, la préparation pour ce match a débuté mardi 31 mai au stade des martyrs. A l'issue de celle-ci, les joueurs Chadrac Akolo, Yoane Wissa et Nathan Idumba ont indiqué à la FECOFA vouloir redorer l’image du pays en qualifiant les Léopards de la RDC à la phase finale de la CAN à 24 nations, prévue en 2023 en Côte d’Ivoire :

Chadrac Akolo : « Nous devons nous relever pour trouver les ressources et repartir du bon pied. Peu importe l’adversaire en face nous devons faire bon visage pour le début de cette campagne, c’est tout ce qui nous intéresse. »

Yoane Wissa : « C’est avec un esprit de revanche en espérant que cette campagne sera faite avec le mérite et surtout avec l’objectif de retrouver la CAN puisqu’on n’a pas fait la dernière. Ça été une déception pour tout le monde. Maintenant on a l’obligation de retrouver cette CAN et d’aller le plus loin possible.»
 
Nathan Idumba  : « Nous avons un seul objectif pour cette campagne des éliminatoires de la CAN 2023 qui démarre ce week-end par le Gabon. C’est celui de qualifier notre pays à la phase finale de la CAN. L’ambiance est bonne et nous sommes déterminés à mouiller le maillot pour honorer le pays après avoir loupé le Mondial Qatar 2022. Je demande au public de nous soutenir partout il sera ».

Les Léopards ont raté la dernière CAN- Cameroun 2021, disputée au mois de janvier-février 2022 ainsi que la qualification au Mondial-Qatar 2022, en étant éliminée par le Maroc aux matches de barrages (1-1 et 4-1).

radiookapi.net/CC



Les qualifications pour la CAN 2023 en Côte d'Ivoire ont débuté mercredi par trois victoires à domicile, pour l'Angola, le Ghana et la Libye.

Dans le groupe E, l'Angola a dominé la République Centrafricaine (2-1) et le Ghana des frères Ayew s'est imposé face à Madagascar (3-0). Dans le groupe J, victoire de la Libye sur le Botswana (1-0).

Suite de cette première journée ce jeudi, avec deux matches : Mozambique-Rwanda et Tunisie-Guinée Equatoriale.

Le Kenya et le Zimbabwe ont été exclus le mois dernier de ces qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations 2023 pour « ingérence politique ». Leurs sélections n'avaient été incluses dans le tirage au sort qu'à condition d'être autorisées par la FIFA à participer à la compétition. Les fédérations du Kenya et du Zimbabwe ont été dissoutes par leurs gouvernements respectifs l'année dernière, puis suspendues par la FIFA en février.

equipe.fr/CC



L'équipe nationale de la RDC affronte les Panthères du Gabon ce samedi 04 juin au stade des Martyrs pour le compte de la première journée des éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations Côte d'Ivoire 2023.

Pour ce faire, les congolais ont déjà effectué deux séances d'entraînement (mardi et mercredi dernier), dirigées par le staff technique dont l'Argentin Hector Cuper est le sélectionneur principal.

Le groupe a été renforcé mercredi dernier par les arrivées de Jonathan Bolingi et de Marcel Tisserand qui ont raté la première séance d'entraînement en raison de leur programme de vol.

Seul Edo Kayembe a raté les deux entraînements jusque-là, puisqu'il est arrivé à Kinshasa ce jeudi dans la matinée afin de renforcer cette sélection dépourvue de plusieurs de ses cadres comme Mbokani, Bakambu, ou Chancel Mbemba, tous pas convoqués par Cúper.

Par ailleurs, il sied de noter que l'équipe du Gabon a elle, effectué plusieurs séances d'entraînement avant la RDC, car la Fédération gabonaise de football n'avait pas accordé le temps de vacances aux joueurs.

Les panthères ont débuté les entraînements en France avec Patrice Neuve (sélectionneur du Gabon) avant d'atterrir à Libreville.

La rencontre entre les deux nations se jouera samedi au stade des Martyrs à 17h, heure de Kinshasa et sera à huis clos en raison des sanctions infligées à la RDC par la Confédération Africaine de Football (CAF).

Pour rappel, la RDC avait raté la dernière édition de la CAN au Cameroun, en perdant notamment sa double confrontation contre le même Gabon lors des éliminatoires (0-0 à Kinshasa, 3-0 à Franceville).

Gede Luiz Kupa



En séjour à Gemena, ville-capitale du Sud-Ubangi, la première directrice exécutive de la Voix des sans voix pour les droits de l'homme (VSV), Laurette Misenga a appelé à l'implication de l'État Congolais pour l'arrestation de John Numbi afin qu'il soit jugé et condamné pour le double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana.

Elle l'a dit dans une interview accordée à la presse mercredi 1er juin 2022 en marge du 12e anniversaire de l'assassinat de ces deux défenseurs des droits humains.

« Nous en tant que VSV nous sommes partiellement satisfaits. Parce que nous notre combat est que John Numbi soit arrêté, jugé et condamné. Parce que c'est lui qui est considéré comme suspect numéro 1 dans l'assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. C'est une question de volonté politique. Si l'État Congolais met tout en œuvre pour localiser John Numbi aujourd'hui pour l'arrêter, le juger pour qu'il soit condamné par rapport à ce crime, je pense que c'est faisable (...) Il n'y a pas quelque chose d'impossible à ce niveau-là. C'est une question de volonté politique tout simplement », a dit Laurette Misenga, première directrice exécutive adjointe de cette organisation de défense des droits humains.

Elle salue Tout de même les avancées enregistrées dans le procès lié à ce double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana.

« Vous avez suivi dernièrement il y a eu un procès en appel de 3 prévenus. Mais il y a eu des condamnations et Paul Mwilambwe a été acquitté. Mais Christian Ngoy Kengakenga a été condamné à la peine capitale que nous condamnons en tant que défenseur des droits humains parce que pour nous il doit passer le reste de sa vie en prison. Et il y a également Jacques Mugabo qui a été condamné à 12 ans de servitude pénale principale », a-t-elle ajouté avant de renchérir que son organisation entend voir John Numbi répondre de ses actes.

Le défunt directeur exécutif de la VSV, Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana ont été assassinés dans la nuit du 1er au 2 juin 2010 dans la périphérie de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

Laurette Misenga facilite un atelier de recyclage des femmes et des jeunes à Gemena dans le cadre du projet sur « la promotion de l'éducation civique et électorale pour un engagement des femmes et des jeunes au processus électoral », mis en œuvre par son organisation sous la coordination de l'INADES sur financement de la délégation de l'Union européenne en République démocratique du Congo.

César Augustin Mokano Zawa, à Gemena



Les compétences du Conseil d’Etat résultent des dispositions constitutionnelles et de sa loi organique. Ces compétences sont consultatives et contentieuses. 

En matière consultative, cette juridiction statue, selon le cas, soit par voie d’avis motivé, soit par voie de rapports ou de publications.  

En matière contentieuse, tel que le contentieux électoral, il peut notamment solutionner un litige par voie d’un arrêt, tranchant d’autorité le conflit entre parties.  

En tant que juridiction suprême de l’ordre administratif, il statue définitivement et tranche, soit en premier et dernier ressort, soit en appel, soit en cassation et par voie d’autorité. 

Il peut casser aussi avec ou sans renvoi devant une même juridiction mais autrement composée les décisions d’une cour d’appel administrative. Ses arrêts sont d’office exécutoires et opposables aux parties.

CC



Le patrimoine culturel congolais, notamment les œuvres d’art, devra connaître une numérisation. Le processus est enclenché à l’Institut des Musées Nationaux du Congo (IMNC). Cet organe qui gère les musées congolais se lance dans un processus qui permettra de mieux contrôler et conserver les œuvres d’art à sa disposition et de visiter les richesses des musées à distance.

En fin de semaine dernière, le Directeur Général de l’IMNC, professeur Placide Mumbelembele, a rencontré le ministre du numérique, Désiré-Cashmir Kolongele, pour en discuter. Il a été également question de l’appui du ministère pour la création d’un musée virtuel. Ce dernier devra être une transposition dans l’immatériel, des musées congolais qui existent déjà.

« Entre le musée, les œuvres d’art, le patrimoine et le numérique, il n’y a qu’un pas », affirmait le professeur Placide Mumbelembele au sortir de l’audience avec le ministre.

Avant d’ajouter :

« C’est l’un des moyens qui puissent nous permettre de mieux conserver nos objets, mais en même temps de faire connaître notre patrimoine, non seulement en interne mais aussi sur le plan international à travers des visites virtuelles ». 

Contacté, le DG de l’IMNC a précisé que le musée virtuel sera ouvert à tous alors que la numérisation concerne la gestion interne des objets, permettant de suivre leur traçabilité. En cas de perte, il y a possibilité de retracer leur historique.

« La numérisation est pour un usage interne mais la finalité est d’aboutir à un musée virtuel. C'est-à-dire que nous pouvons créer, grâce au ministère du numérique, un musée virtuel qu’on peut visiter en étant n’importe où. C’est un projet beaucoup plus concret », a indiqué le professeur Placide Mumbelembele.

Il fait savoir aussi que les techniciens sont à pied d’œuvre pour aboutir à un résultat. La question du droit d’entrée pour le musée virtuel sera évoquée par la suite. Pour ce qui est des provinces, le professeur Mumbelembele ajoute que l’idée est de mener le même projet après l’avoir accompli à Kinshasa.

« L’idée est que si nous commençons par numériser Kinshasa, nous allons entamer les musées en province. Le même projet sera également organisé en province. C’est-à-dire qu’on peut visiter virtuellement le musée national de la RDC, de Mbandaka, de Lubumbashi. Tout ça pour montrer la diversité culturelle de notre pays, pour donner une autre image du Congo », a-t-il conclu. 

Ce procédé reste sans doute la meilleure manière de conserver les objets d’art, tant l’IMNC a connu, dans son histoire, des hauts et des bas, mêlant pillage et vol d’objets d’art. Cet organe qui, du reste, n’est pas un musée, achète, récolte, acquiert les œuvres d’art qui doivent être dispatchées dans les musées à travers le pays.

Emmanuel Kuzamba

A Propos

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