Sadiki Yuma, Directeur général de la Direction Générale des Recettes du Maniema (DGRMA) a été suspendu par arrêté du gouverneur ad intérim pour plusieurs griefs dont la non-production des rapports de réalisation des recettes pour l’année 2021 et 2022.

Dans ce document dont une copie est parvenue à  7SUR7.CD le vendredi 08 avril 2022, le gouverneur ad intérim, Afani Idrissa Mangala, regrette que cette attitude préjudicie à la mobilisation de recettes dont la province a besoin pour son développement.

« Considérant que monsieur Sadiki Yuma, Directeur Général de la DGRMA n’arrive pas à réaliser plusieurs devoirs à sa charge notamment la non-production du rapport de réalisation des recettes pour l’année 2021, le rapport de réalisation des recettes pour le premier trimestre 2022, la tenue de la réunion d’évaluation du recouvrement forcé organisé au premier trimestre de l’année 2021 et plan de mobilisation des recettes de l’exercice 2022 », a-t-il déploré.

En effet, depuis sa création après la mise en place de 2 institutions politiques : l'Assemblée provinciale et l’exécutif en 2006, plusieurs Directeurs Généraux se sont succédés. Cette instabilité institutionnelle est l’un des facteurs qui bloquent le développement de la province du Maniema.

Pour rappel, à son entrée en fonction, Afani Idrissa Mangala avait promis l’engagement à cette régie par voie de concours pour éviter la politisation à cette régie, mais peu d’initiatives concrètes sont jusque-là prises. Toutefois, un député provincial avait initié une proposition dédit portant organisation et fonctionnement de la Fonction publique provinciale.

Morisho Tambwe, à Kindu



Le gérant de la station-essence Engen du rond-point UPN, dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa a été arrêté, sur dénonciation de Didier Budimbu, ministre des hydrocarbures. Il est accusé de rétention des produits pétroliers.

« Nous avons reçu plusieurs rapports. Certaines stations-essence font de la rétention des produits pétroliers. Elles ont des produits, mais elles ne veulent pas vendre. Pour quelle raison? Nous ne savons pas. Pourtant, l’Etat fait sa part », a dit le ministre. 

De longues files d’attente sont encore visible au niveau de certaines stations-essence encore ce lundi matin. Une équipe a été déployée pour vérifier la situation dans la ville.

« L’équipe est descendue sur le terrain. Nous avons trouvé un cas ici. Il y’a de l’essence, mais le gérant avait décidé de ne pas servir prétextant une panne. On a mis un peu la pression. Lui-même est devenu technicien et a réparé la panne. Ce sont des techniques pour faire la rétention des produits et privilégier la vente aux kadhaffis (détaillants). Il est parti au commissariat. Il sera entendu sur PV. Il y aura des sanctions », a expliqué le ministre.

Didier Budimbu annonce des rencontres avec les responsables des sociétés pétrolières installées en RDC: « Une réunion est prévue avec tous les majors cette semaine. Ils sont motivés par qui pour créer cette crise artificiellement. Nous avons des informations ».

actualité.cd/CC



Les éditeurs du monde sont appelés à participer à la 21ème édition du prix des cinq continents de la francophonie. Lancée depuis le 7 mars dernier, la réception des candidatures se referme le 31 mai prochain. Seuls les éditeurs francophones peuvent candidater en soumettant au plus 3 textes de fiction publiés entre le 1 mai 2021 et le 30 mars 2022. Les textes sont examinés par un jury international composé de personnalités du monde littéraire.

Le ministère congolais de la culture, arts et patrimoines a, dans un communiqué du 6 avril, porté à la connaissance du public l’organisation de cette compétition littéraire pour ainsi encourager les Congolais à y prendre part. Le lauréat bénéficiera d’une dotation de 15 000 € et 5 000 € pour la mention spéciale. Les inscriptions se font sur la plateforme : http://litterature.francophonie.org/

Le projet a été conçu et est porté par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Le Prix des cinq continents de la Francophonie permet de mettre en lumière des talents littéraires reflétant la diversité culturelle et éditoriale en langue française sur les cinq continents et de les promouvoir sur la scène littéraire internationale. Il distingue un texte narratif de fiction écrit directement en langue française quelles que soient la nationalité et la maturité littéraire de son auteur.

Le résultat de la présélection sera annoncé dans la 3ème semaine du mois de septembre 2022. Le jury délibérera dans le courant du 4ème trimestre. Les résultats de la première et de la seconde sélection seront communiqués sur le site de la francophonie. Le prix sera remis officiellement aux lauréats dans le cadre de la journée internationale de la francophonie, le 20 mars 2023.

L’écrivain In Koli Jean Bofane est le premier et le seul Congolais à avoir déjà remporté ce prix. C’était en 2015, pour son œuvre dénommée « Congo Inc. Le testament de Bismarck » parue aux éditions Actes Sud. Le jury a souhaité récompenser un roman étonnant, une sorte d’encyclopédie du Congo, d’un humour tour à tour tendre et féroce, satirique et burlesque sur un sujet inédit : l’Afrique vue par un pygmée géant.

Emmanuel Kuzamba



Le Front Commun pour le Congo (FCC) va appliquer la politique de la chaise vide en refusant de participer aux élections des gouverneurs et vice-gouverneurs projetées le 6 mai prochain. La famille politique de Joseph Kabila a officiellement pris position contre ces scrutins. Un message a été envoyé aux députés provinciaux, à ce sujet. Mais l'histoire enseigne que cette politique de la chaise vide n'a jamais payé en RDC !

« Le FCC n'est pas concerné par ces élections des Gouverneurs et Vice-Gouverneurs USN, organisée par une "CENI" taillée sur mesure par l'USN et au service exclusif des ambitions politiques de l'USN. Le FCC n'a présenté aucun candidat à ces élections, dans aucune des provinces concernées », dit un message envoyé par Raymond Tshibanda, Président de la Cellule de crise du FCC.

Aucune consigne de vote n’a n’ont plus été donnée: « Voter pour l'un ou l'autre des candidats en lice, c'est cautionner la forfaiture, opérée à coup de corruption, de menaces et d'intimidations, qui a permis le basculement, en plein mandat, de la majorité dans la plupart des Assemblées Provinciales, et la déchéance irrégulière de certains Gouverneurs de Province. Pire, c'est accompagner, sinon conforter la dictature, reniant ainsi notre serment de ne jamais trahir le Congo », a t-il ajouté.

Il espère que ce mot d’ordre va être respecté: « Vous êtes des véritables Résistants, des héros du combat pour la préservation des acquis démocratiques hérités de l'action de notre Autorité Morale, Joseph Kabila Kabange, à la tête du pays, dans le prolongement de la révolution du 17 mai 1997. Nous attendons donc, de chacun de vous, un comportement conforme à cette position claire et sans équivoque de la famille politique ».

La Commission électorale nationale indépendante a confirmé la tenue de ces élections pour le 6 mai 2022. Dans son discours sur l’état de la nation devant les deux chambres du parlement réunies en congrès le 13 décembre dernier, le Président Félix Tshisekedi avait fustigé le manque d’harmonie au niveau des institutions provinciales précisant même que 14 provinces sur 26 étaient en instabilité.

CC/actualité.cd



La Haute cour militaire a tenu une audience à huit clos le mercredi 6 avril, pour auditionner quelques agents de l'Agence nationale de renseignement (ANR) et le l’ancien directeur de cabinet Kalev Mutond, alors Administrateur général de l’ANR dans le cadre du procès du double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, conformément au décret-loi numéro 032003 du 11 janvier portant création et organisation de l'ANR en son article 21 qui dispose notamment que les fonctionnaires de l'ANR ont droit à la protection de leurs identités. Les sources proches du dossier confirment à la presse qu’après les dépositions de Consul Numbi, ce dernier à été mis à la disposition du ministère public pour l'instruction du dossier.

“Le Dircab est normalement mis à la disposition du ministère public. Il a dit la vérité: il avait conduit Paul Mwilambwe à Lubumbashi. À la prochaine audience, on va entendre le colonel Mbayo”, dit la source.

La Haute cour militaire était en train de poursuivre l'instruction sur les faits de désertion mis à charge de Paul Mwilambwe. Depuis la réouverture du débat, la haute cour à déjà auditionné l'ancien auditeur général des FARDC, le général Joseph Ponde, le bourgmestre de la commune de Limete, ancien conseiller juridique de John Numbi, Douglas Numbi. Le général Ponde avait expliqué comment Paul Mwilambwe était arrivé à l'ANR et n'était plus revenu dans son office pour la poursuite de l'audition.

"(...) Pendant qu'on parlait, je reçois deux agents qui se présentent comme des agents de l'ANR me disant que l'administrateur général de l'agence nationale de renseignements (ANR) les a envoyés prendre Mwilambwe. J'ai appelé l'AG, effectivement il me confirme que c'est lui qui a envoyé les gens en promettant qu'après audition, Mwilambwe allait retourner à l'auditorat. Depuis lors, Mwilambwe n'est jamais retourné”, avait expliqué le Général Ponde.

Floribert Chebeya avait été convoqué le 1er juin 2010 à l'Inspection générale de la police à Kinshasa pour rencontrer son responsable, le Général John Numbi, selon plusieurs témoignages. Son corps avait été retrouvé le lendemain dans sa voiture, les poignets portant des traces de menottes à Mitendi, périphérie ouest de Kinshasa. Celui de son chauffeur Fidèle Bazana n'a jamais été retrouvé.

Ivan Kasongo



La hausse des prix de certains produits sur les marchés à travers l'ensemble du territoire national ne concerne pas seulement les denrées alimentaires de première nécessité. La pâtisserie notamment les pains n’est pas en reste. A Kinshasa, par exemple, il se constate depuis près d'un mois, la disparition de la miche de pain communément appelée « Kanga journée », vendue à 200 FC et fabriquée à la boulangerie Pain victoire.

Cette baguette de pain vendue autrefois à 200 FC, est passée à 300 FC. Celle qui coûtait 300 FC se vend aujourd’hui à 500 FC. Et dans la matinée de ce week-end, la baguette de 500 FC est passée à 750 FC.

Quelques vendeuses approchées par ACTUALITE.CD ne sont pas restées indifférentes par rapport à cette réalité.  

« Le  gouvernement ne fait aucun cas de la population. Il souhaite la souffrance de la population (…). J'ai refusé d'ailleurs de prendre ce pain de 750 FC. Parce qu’à combien dois-je le revendre ? Comment allons-nous vivre ? Tous les articles connaissent la hausse des prix au quotidien sur le marché. Le ministre de l'économie ne fait aucun cas de nous. Il faut que les autorités fassent le suivi dans toutes les boulangeries », a déclaré cette vendeuse, la quarantaine révolue, qui a étalé ses pains aux environs de la boulangerie pain victoire sur l’avenue Kabinda dans la commune de Lingwala.

A en croire les vendeuses, la principale raison qui a favorisé cette hausse des prix des pains demeure un mystère jusqu'à présent.

« Nous ignorons jusque-là la raison ni la cause de cette hausse des prix. Et nous sommes contraintes de l'accepter parce que c'est notre moyen de vivre alors nous n'avons pas le choix », a-t-elle ajouté. 

Bien plus, les vendeuses des pains de ladite boulangerie expliquent qu'à chaque commande des pains effectuée, il y a des bénéfices qu'elles appellent “commission” et dont la responsabilité revient à l'entreprise. Celle-ci, dans ses  attributions, a le devoir de les garder jusqu'à la fin du mois pour payer chacune selon les commandes faites pendant le mois. Curieusement, font remarquer ces vendeuses, il se constate que cette commission n'a pas été majorée en dépit de la hausse des prix de ces pains.

« Il fallait qu'ils augmentent aussi notre commission mais ils ne l'ont pas fait. Depuis que le taux de dollars était à 95 ... la commission reste la même tandis qu'ils ont augmenté les prix des pains. Si tu passes la commande d'une bague de pain à  6000 FC, on te gardera une commission  de 1560 FC à récupérer à la fin du mois », explique une autre vendeuse, la vingtaine révolue. 

Elles appellent le gouvernement à s’impliquer dans la situation pour que des solutions idoines soient trouvées. « Si nous arrêtons de vendre les pains, de qui allons-nous vivre ? C'est ça notre moyen de vivre », font-elles savoir. 

Du côté de la population, on ne cache pas sa frustration.  

« Nous ne voyons plus de différence entre la miche de pain vendue hier à 200 FC  et qui est maintenant vendue à 300 FC. Cette miche  n'a fait que changer de prix tout en gardant la même dimension. Nous ne savons plus manger à notre faim. Et que dire  de ce parent qui n'a que 1000 FC pour offrir 5 baguettes de pain à ses enfants alors que le prix est revu à la hausse ? Tout ceci perturbe le calcul (...). L'Etat congolais devrait y penser et agir »,

Rappelons qu’à son avènement à Kinshasa, ce pain fabriqué par la méga-boulangerie industrielle Pain Victoire a été surnommé par les Kinois "Kanga journée" en raison de sa consistance à l’époque. Par cette appellation, les Kinois expliquaient qu’une seule baguette pouvait suffire pour rassasier son consommateur durant toute la journée. Fort malheureusement, cela n'est plus le cas actuellement.

Ghislaine KANDA



Déclarée le 29 mars dernier vainqueure de la première édition du Grand Prix congolais du livre dans la catégorie fiction, Lilia Bongi s’est confiée à la presse. Elle nous parle de son ressenti, l’importance attachée à ce prix, du résumé de son ouvrage intitulé « Amsoria » ou encore de son prochain projet dans la littérature. 

Née au Congo Belge, elle vit actuellement en Belgique où elle a vécu la majeure partie de sa vie. Elle dit avoir une ouverture culturelle à trois réalités différentes entre le Congo, la Belgique et l’Union Européenne. Ce qui lui permet de viser un public universel. “Amsoria” est son premier roman inspiré de sa propre vie.

 Quel ressenti aviez-vous lorsque vous avez appris que votre premier roman était primé ?

Lilia Bongi : De la joie et de la frustration. De la joie car je suis heureuse d’avoir remporté ce prix qui est le premier de son genre au niveau national. De la frustration car je n’ai pas pu être présente pour vivre sur le lieu au moment de l’annonce.

Quelle importance attachez-vous à ce prix ?

Je n’en reviens pas d’avoir remporté ce prix décerné par mon pays d’origine et de sang. La récompense est double. Non seulement mon écriture est reconnue mais j’ai le sentiment que par ce prix, on récompense aussi le parcours de vie singulier qui a fait de moi la femme qui a gagné le premier prix. J’espère que ce prix donnera lieu auprès des jeunes à des vocations d’écriture ou à tout le moins à un goût pour la lecture. J’espère aussi que les gens seront curieux de découvrir mon univers et de lire mon livre. 

Vous retracez les grands évènements de la fin du 20ème siècle. Pourquoi 20 ans après ?

Le roman n’a pas vocation à être un livre d’histoire. En outre, mon envie d’écrire n’est pas arrivée du jour au lendemain. Elle se préparait certainement déjà depuis longtemps, sans que je m’en rende vraiment compte.  Le recul et le parcours de vie ont permis au projet de mûrir pour m'apparaître une évidence au moment où mon agenda s’est libéré des contraintes professionnelles. C’est alors que j’ai pris conscience que j’avais à ma petite échelle, un témoin parfois privilégié, parfois pas d’une histoire qui me dépasse.

Ce sont les événements qui parsèment mon récit au moment où mes personnages les vivent que je mets en lumière par crainte que personne ne les mentionne jamais. Mon intention n'était et n’est nullement de me substituer aux historiens ou autres spécialistes dont le métier est de raconter les faits dans leurs précisions objectives mais de faire part d’un ressenti, d’une page de l’histoire de manière purement subjective.

À quel public le livre Amsoria est-il spécialement destiné ?

La version initiale, soumise à mes proches, approchait les 600 pages. Je me perdais dans des détails. Lorsqu’il a été décidé de transformer l’histoire en roman, j’ai réduit le volume pour en faire le roman qui contient aujourd’hui 333 pages. Quant au lecteur, je ne pense pas qu’il faille viser un public type. Mon ouverture culturelle à trois réalités différentes (le Congo, la Belgique et l’Union européenne) est d’une cohérence singulière qui définit aussi mon propos. Cette particularité fait ma force et me définit sans doute aujourd’hui, ce qui me fait dire que mon livre est destiné à un public universel.   Vous avez pris la plume pour vos enfants comme nous avons pu le lire dans votre note biographique. 

De quoi ont-ils bénéficié dans le livre Amsoria ?

Mes enfants me sont reconnaissants car contrairement au « grand public », ils ont bénéficié d’une version non romancée de l’histoire, de leur histoire regorgeant de détails intéressants pour eux qui auraient sans doute été rébarbatifs et vides d’intérêt pour mes lecteurs. Aussi, depuis et grâce à ce livre nous écrivons ensemble une nouvelle page de notre histoire familiale que le prix vient couronner. Ils se sont fortement investis dans le projet et je ne les remercierai jamais assez. Mon fils s’est chargé de faits historiques, tandis que ma fille m’a prodigué des conseils juridiques et aidé pour l’édition du livre que j’ai publié en autoédition. Cette dernière est d’ailleurs très investie dans la promotion d’Amsoria. C’est elle qui a découvert l’existence du Grand Prix Congolais du livre et m’a obligé à y participer. “Amsoria” est donc avant tout une affaire familiale !

Pourquoi avez-vous préféré une auto édition pour ce premier livre ?

Par souci d’indépendance et de liberté totale. Pas un instant je n’ai regretté ce choix. Le prix que l’on vient de me décerner confirme que j’ai bien fait.

Quelles critiques avez-vous déjà reçues depuis la parution du livre en 2020 ? 

J’avoue que de manière générale, les retours sont excellents, ce qui me fait vraiment plaisir. Certaines personnes ont cependant tendance à me parler d’Amsoria comme étant une autobiographie pure et simple alors qu’il s’agit bel et bien d’un roman.

En RDC, comment faire pour se procurer du livre ?

Tous les points de vente du livre sont sur mon site internet www.amsoria.com. Vous pouvez le trouver en version papier et ebook sur Amazon et Kobo. A Kinshasa, vous pouvez vous le procurer au Grand Hôtel Pullman ou encore Book Express, 227 avenue Nyangwe c/Lingwala, Kinshasa). Par ailleurs, d’autres points de vente et moyen de distribution sont en cours de négociation. Mon site sera actualisé en temps voulu. 

C’est quoi le contenu du prochain livre ? Le conte rentre dans la même logique que votre premier livre ?

Mon prochain livre est un conte de fées. De facto pas dans la même logique que mon roman. C’est un conte qui s’adresse à la jeunesse, que je veux emprunt du lyrisme, de l’onirisme et de la beauté des contes congolais, tels que ma mère me les racontait.  C’est un conte que je voudrais présenter aux écoles et lire ensemble avec les élèves.

Propos recueillis par Emmanuel Kuzamba



Les trois députés provinciaux du Kwilu et les six autres compatriotes décédés par accident sur le pont Maï-Ndombe le 17 mars dernier, seront inhumés dimanche 10 avril 2022. Les corps seront exposés à l’espace vélodrome dans la commune de Kintambo à Kinshasa et l’inhumation interviendra le même dimanche au cimetière nécropole entre terre et ciel.  

Le vice-président de l’assemblée provinciale du kwilu, Paulin Kiyankay précise que les veillées mortuaires doivent être organisées dans les familles respectives des illustres disparus la nuit du samedi 9 avril. 

Radio Okapi a fait un tour dans quelques-unes de ces familles éprouvées afin de s’enquérir de l’ambiance qui y règne. 

Parmi les familles éprouvées visitées figure celle du défunt député provincial Augustin IFumu, le chef coutumier dont le corps n’a pas été retrouvé dans la rivière ni celui de son neveu, moins encore de son chauffeur, tous décédés par cet accident. 

Sur place, l’ambiance est calme sauf une douce musique qui résonne au rythme du deuil. Tous les membres des familles se sont rendus à Kinshasa pour les obsèques, sauf deux qui sont restés pour la sécurité de la maison. Il s’agit du neveu et de la nièce du feu Ifumu, inconsolables, assis sur le pavement, écoutant cette bonne musique.  

Sur leurs visages, l’on peut facilement lire la tristesse et voir les larmes dégringoler. Vincent Ifumu âgée de 18 ans révolus et le plus âgé de deux s’exprime : 

« Perdre deux personnes ou trois personnes comme ça à la fois, ça fait mal. Papa n’a pas été vu, même mon frère n’a pas été vu, ils n’ont pas été retrouvés, c’est ce qui nous fait très mal. Pourquoi ont-ils trouvé pour les uns et pas pour les autres. Maintenant je ne sais pas ce qu’ils vont faire ? ils vont mettre des cercueils vides ou comment ? Nous allons mettre des bouquets de fleurs où ? Nous sommes vraiment très désolés, ça nous fait mal mais c’est la volonté de Dieu », dit-il, émotionné. 

Parmi les corps qui vont être inhumés ce dimanche 10 avril 2022, il y a ceux de deux députés provinciaux à savoir le député Evariste Ndiba et René Nkusu. 

radiookpai.net/CC



L’ingénieur et inventeur des robots en République démocratique du Congo, Thérèse Kirongozi sollicite la délocalisation des feux de signalisation érigés, depuis  quelques semaines, au carrefour pont Cabu(Kinshasa) et qui fonctionnent concomitamment avec le robot roulage.

D’après Thérèse Kirongozi, coordonnatrice de la start up qui a créé ce robot roulage, il est inconcevable d’avoir deux technologies sur un même carrefour pour réguler la circulation routière.

Depuis quelques semaines, les conducteurs sont soumis aux commandes et des feux de signalisation, et du robot régulateur de la circulation au niveau du carrefour appelé rond-point pont Cabu, situé au croisement des boulevards Sendwe et Triomphal, sur l'avenue Kasa-Vubu.

« Les kinois aussi l’ont constaté. A notre grande surprise, il y a une semaine, nous avons remarqué l’implantation d’un autre équipement de feu de signalisation, modèle Sud-africain. Dans un carrefour on ne peut pas avoir deux technologies pour réguler la circulation », a déploré Thérèse Kirongozi.

Elle en appelle à l’intervention des autorités compétentes :

« Nous interpellons avec toute humilité, son excellence le Gouverneur de la ville de Kinshasa, le ministre national des Transports, le ministre provincial du Transport et la Commission nationale de prévention routière de laisser le roulage robot intelligent faire son travail parce qu’il le fait mieux. Mais, il y a beaucoup d’autres endroits à Kinshasa qui ont besoin de feu de signalisation. On ne peut pas les placer là.  Il y a plus de 7 ans, que nous, nous avons déjà résolu le problème de ce carrefour, malheureusement on vient encore supplanter sur le même carrefour. Si vous êtes sur place vous allez remarquer que, même sous la pluie le robot régule la circulation ».

radiookapi.net/CC



"Finalement, on s'est rendu compte que le Maroc a eu la chance de croiser l'équipe la plus faible de ces barrages". Cette conclusion est de nos confrères de Radio France Internationale (RFI) à l'issue du match entre les Lions de l’Atlas du Maroc et les Léopards de la RDC. Ont-ils eu tort de faire ce constat ? Je dis non. Parce que sur terrain, le Maroc a non seulement privé la RDC d'une qualification pour la phase finale de la coupe du monde, mais le royaume chérifien a humilié le pays de Patrice-Emery Lumumba.

Il n'y a que ceux qui croient aux miracles, aux pratiques fétichistes ... qui envoyaient les Léopards au Qatar. En réalité, tous les ingrédients étaient réunis pour obtenir ce crash au stade Mohamed V, à Casablanca, au Maroc. Ce score fleuve, cette élimination, cette humiliation ... est le résultat du folklore qui avait entouré la préparation de cette double confrontation.

Folklore. C'est d'abord cette mainmise du ministre des Sports, Serge Khonde, qui était devenu, en réalité, "le ministre des Léopards football". Parce qu'on a vu les Léopards basket-ball/hommes se payer leurs billets pour aller défendre le drapeau de la RDC au Sénégal. Bien plus, malgré la lettre de la Confédération Africaine de Football (CAF) lui interdisant de s'insérer dans la gestion de la Fédération Congolaise de Football Association (Fecofa), Serge Konde avait bouché  ses oreilles, plaçant les dirigeants de l'instance faîtière au placard.

Folklore. C'est aussi cette cacophonie autour de la gestion  de l'équipe nationale de la RDC. Finalement, on ne sait pas qui devrait faire quoi. Ainsi, par exemple, c'est Godard Motemona, vice-ministre des mines, qui a annoncé l'arrivée du joueur Meschak Elia en lieu et place de la Fecofa. Jusque-là, je cherche le rapport entre le ministère des Mines et l'équipe nationale. Sur l'arrivée de ce joueur,  quelques questions s'imposent. Est-ce que le joueur Meschak Elia était venu sur demande de l'entraîneur ? Que pouvait-on attendre d'un joueur ramené à Kinshasa presque manu militari ? Dans quel état moral et psychologique était-il, lui qui avait peur de fouler le sol congolais ?

Folklore. C'est aussi cette guerre des charlatants autour de la sélection nationale. Tantôt, c'est un Directeur de la télévision nationale qui révèle avoir été contacté par plus de 200 féticheurs pour la "préparation" du match ; tantôt c'est l'ancien catcheur Edingwe qui prédit la défaite des Léopards, avant d'avouer avoir dit cela pour être reçu par le chef de l'Etat ; tantôt c'est le pasteur Denis Lessie qui a demandé d'être reçu par les autorités du pays pour faire gagner la sélection nationale. Sous d'autres cieux, tous ces charlatants auraient pu être interpellés. Comme en RDC, n'importe qui peut se permettre n'importe quoi, tout cela est passé comme dans un film.

Folklore.  C'est aussi ces billets de banque donnés aux artistes-musiciens pour composer une chanson afin de pousser les supporters congolais de pousser les Léopards à la victoire. Personnellement, je n'ai pas entendu cette chanson être jouée dans des bars ou au stade le jour du match ou être reprise par des supporters dans les rues de Kinshasa. Quel effet a-t-elle produit ? On le saura peut-être un jour.

Folklore. C'est aussi la récupération de cette double confrontation par des acteurs politiques. Le vendredi 25 mars, on a vu au stade des Martyrs, des opérateurs politiques qui n'avaient jamais mis leurs pieds dans un stade envahir le temple sportif de la commune de Kinshasa. On a même vu certains s'asseoir au stade, comme s'ils présidaient une réunion de famille. Selon des sources,  certains ont même soudoyé des caméramans pour être filmés.

Folklore. C'est aussi cette délégation, composée d'une vingtaine de députés nationaux "envoyés en mission" au Maroc (aux frais de l'Etat) pour aller soutenir les Léopards. Dieu seul sait s'ils ont vraiment suivi le match au stade.

Maintenant que les Léopards n'iront plus au Qatar, l'enveloppe qui allait être allouée à la préparation et à la participation du Onze national à la messe mondiale du football pourra être affectée à autre chose, par exemple grossir le budget de l'armée pour combattre cette nouvelle rébellion du M23 qui prend corps dans le Nord-Kivu. Ainsi, se brisa le rêve de tous les chasseurs des primes (frais de mission) qui comptaient sur le déplacement des Léopards au Qatar pour se remplir les poches.

Rombaut KASONGO MABIA

A Propos

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Ali Kalonga

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