Le livre « Le Pape François et le Missel romain pour les diocèses du Zaïre » a été présenté vendredi 8 avril à Kinshasa à l'Université catholique du Congo (UCC). Édité par la librairie éditrice de Vatican, cette œuvre d’esprit de la Pr sœur Rita Mbosho Kongo contient trois chapitres étalés sur 259 pages.

« Le rite a été conçu à Kinshasa, à l’UCC, première université catholique de l’Afrique, avec de grands théologiens africains et du monde, dont ceux du Vatican », a expliqué Pr sœur Rita Mbosho, assistante du Pape François, professeure à l’Université pontificale de Rome.

C’est la raison pour laquelle elle préfère que le livre soit présenté à l’UCC, « la maternité » du rite zaïrois, devenu aujourd’hui le rite congolais.

Elle indique que le Pape François, « très émerveillé par le rite zaïrois dans la célébration eucharistique », a préfacé cet ouvrage.

Le rite zaïrois est retenu comme un exemple de l'inculturation liturgique de l'Eglise catholique romaine, fait savoir le Saint Père de l’Eglise catholique. D’où son appel à s'approprier cette célébration liturgique.

Satisfaction

Pour l’Abbé Léonard Santedi, recteur de UCC, c’est un motif de satisfaction que le saint siège reconnaisse le rite zaïrois.

« Nous sommes heureux de vivre aujourd’hui, ce que nos devanciers disaient qu’un jour, le rite zaïrois sera célébré à Rome et cela a été fait par le Pape François, et le livre en témoigne », poursuit l’Abbé Santedi.

Pour le président du Sénat, Modeste Bahati, un des intervenants à cette activité, lors que l'évangile est prêché dans une langue locale, les fidèles s’en approprie.

« Ce qui est particulier dans le rite zaïrois, c’est l’animation, le fait que la messe soit dite dans la langue locale et que tout le monde la suive. Ça renforce la foi et on sent qu’on communique avec Dieu et son Eglise », a pour sa part déclaré Modeste Bahati.

L’ouvrage de la Pr sœur Rita Mbosho a été publié pour la première fois en italien avant d'être traduit cette année en français.

C'est au mois de juillet que le Pape François effectuera sa première visite en République démocratique du Congo. Des observateurs estiment qu'il dira la messe en rite zaïrois.

D’autres personnalités ont pris part à la cérémonie de la présentation du livre « Le Pape François et le Missel romain pour les diocèses du Zaïre », notamment le Cardinal Fridolin Ambongo, et le Nonce Apostolique en RDC, Mgr Ettore Belestrero.

radiookapi.net/CC



L’ambassade de la République démocratique du Congo (RDC) en Belgique demande à tous les congolais étudiant en Ukraine, arrivés en Belgique de se faire identifier en son sein, depuis vendredi 8 avril dernier. L’ambassade assure qu’un comité de suivi a été mis en place pour assurer le bon déroulement de ces opérations d’identification et d’enregistrement. Cette démarche permettra de mieux orienter l’assistance accordée à ces Congolais réfugiés. 

L'ambassadeur de la RDC en Belgique, au Pays-Bas et Luxembourg Christian Ndongala rassure:

« Notre démarche s'inscrit dans une logique de coordination et de structuration. A travers ce processus nous souhaitons identifier formellement les personnes qui déclarent venir de l'Ukraine et aussi pour mettre à jour nos statistiques en termes d'arrivée et éventuellement de départ pour ceux qui se dirigent vers d'autres pays Européens. C'est le sens premier de notre démarche, "protéger nos compatriotes". Ainsi donc, il nous appartient de les rassurer, de les mettre en confiance pour leur réinsertion dans la société, pour un soutien avant tout, moral et psychologique».

Le diplomate souligne que « l'Etat est présent, il va prendre des initiatives idoines en faveur de ces enfants en situation de précarité à l'étranger ».

« Concernant le comité de suivi en Belgique, ce dernier va aussi travailler efficacement en étroite collaboration avec le comité qui est en Pologne et dont le rôle est entre autres de centraliser et compiler les différentes données de nos différentes juridictions à l'étranger. Ainsi notre Ambassade en Pologne pourra disposer des données fiables en terme de flux des populations estudiantines venu d’Ukraine en Belgique», a indiqué l'ambassadeur de la RDC en Belgique.

radiookapi.net/CC



La Commission de gestion de la Ligue Natinale de Football (Linafoot) a conféré avec les représentants des différents concernant les raisons exactes de l’arrêt du championnat national de football, Ligue 1.

Bien que tout le monde connaît la raison principale de cet arrêt, il était question pour les clubs d’avoir plus des précisions quant à la suite des événements. Ils ont eu des réponses de la part de la Linafoot qui leur promis de transmettre leurs inquiétudes de la Fédération Congolaise de Football Association (Fécofa) avec laquelle une rencontre est prévue ce vendredi 8 avril.

Ce qui est certain, le championnat actuel aura du mal à reprendre compte tenu du temps restant qui ne sera pas respecté si jamais la compétition devait reprendre alors que la phase aller n’a même pas encore pris avec 30 matchs à disputer. Les clubs ont été clairs avec la Linafoot et ont demandé qu’on leur dise clairement si le championnat reprendra ou pas.

Pour rappel, le championnat est arrêté parce que les équipes ne savent plus se déplacer, le transporteur officiel n’étant plus payé alors que le gouvernement avait pris le ferme engagement de prendre en charge le transport de l’ensemble des équipes.

Michel TOBO



La Confédération africaine de football (CAF) a communiqué, ce vendredi 8 avril, la date du tirage au sort de la phase des groupes comptant pour les éliminatoires de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN Côte d’Ivoire 2023). Ce sera le mardi 19 avril prochain à Johannesburg en Afrique du Sud.

Lors de cette cérémonie, les quarante-huit (48) nations engagées seront réparties en douze (12) groupes de quatre (4). Aux termes des matches disputés en aller-retour (6 journées), seules les deux premiers de chaque groupe se qualifieront pour la phase finale de cette CAN.

Les Léopards, absents à la dernière CAN, sont surs de se retrouver dans le chapeau 1 en prévision de ce tirage et ce, au regard du dernier classement FIFA. Ils sont 12ème en Afrique. Ceci leur permettra d’éviter des Nations telles que le Sénégal, le Maroc, le Nigéria, l’Egypte, la Tunisie, le Cameroun, l’Algérie, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso ou encore le Ghana.

Ces éliminatoires iront de juin 2022 à mars 2023. Les deux premières journées se disputeront au mois de juin de l’année en cours. Les 3ème et 4ème journées sont prévues au mois de septembre prochain. Enfin, les deux dernières journées sont programmées au mois de mars 2023. Ce calendrier a aussi été modifié par la CAF. Initialement, les quatre premières journées devaient avoir lieu entre mai et juin 2022.

Japhet Toko



Jacques Kyabula Katwe, gouverneur du Haut-Katanga a regagné ce vendredi la ville de Lubumbashi après quelques jours passés à Kinshasa. Le numéro un de l'exécutif provincial a, à l'occasion, appelé au calme et à la cohabitation pacifique entre les différentes communautés dans sa juridiction. Un message qui intervient dans un contexte particulier avec des débats autour des propos de la député nationale Dominique Munongo Inamizi sur les flux migratoires du centre vers la zone Sud du pays.

« Il n’y a pas de forte tension dans notre province contrairement à ce que prétendent certains médias. Nous appelons tout le monde au calme et à la cohabitation pacifique », a dit ce vendredi Jacques Kyabula Katwe.

Et de poursuivre :

« Nous envisageons  une série de rencontres avec les Députés  venus de Kinshasa pour voir ensemble quels sont les problèmes majeurs qui préoccupent notre population. Je sais qu’en tant que Gouverneur, notre population a besoin de l’eau, d’électricité, de nourriture, des routes, bref du développement. Ne cédons pas à la manipulation. Nous devons nous concentrer sur nos objectifs de développement fixés pour cette année ».

Des remous sociaux sont ressentis dans la région du Katanga après les propos de la député nationale Dominique Munongo Inamizi sur les flux migratoires du centre vers le Sud du pays. Une dizaine de députés nationaux se trouvent déjà à Lubumbashi, er devraient, selon le gouverneur Kyabula, multiplier des rencontres avec les communautés vivant dans la province du Haut-Katanga pour des solutions adaptées. L'autre province à débat dans le Haut-Katanga et qui devrait faire l'objet des débats, c'est le phénomène taxi-motos au centre ville de Lubumbashi qui a occasionné plusieurs revendications ayant secoué la ville.

José MUKENDI



Suivant la feuille de route de la CENI (Commission électorale nationale indépendante), les scrutins directs seront organisés entre septembre et décembre 2023. Chaque jour qui passe apporte ses problèmes.

Notre pays convoité par tous les pays voisins et la Chine est actuellement bourré d’experts électoraux proclamés et autoproclamés. Chacun émet son avis et sa vérité sur l’organisation des élections présidentielles et législatives de 2023.

Il y a ceux qui affirment, la main sur le cœur, qu’elles seront organisées dans les délais. Il y a ceux qui attestent, avec des trémolos dans la voix, que M. Daniel Ngoy Mulunda a organisé les élections de 2011 en seulement six mois ! Comprenez mon émotion !

D’autres cependant soulignent qu’il y aura un dépassement technique des délais. Les plus pessimistes claironnent que le calendrier est en retard de 12 mois. Stupeur et tremblements !

Il faut selon eux 24 mois pour terminer tout le processus électoral, soit 5 mois pour dresser la cartographie des sites et 19 mois pour boucler le fichier électoral. Enfer et damnation !

Les séminaires sur la cartographie n’ont débuté qu’au début du mois d’avril. La loi électorale et loi portant sur la répartition des sièges par circonscription électorale conformément au calendrier des élections ne sont pas encore examinées au Parlement. Saperlipopette !

L’atmosphère politique risque de devenir toxique si les élections ne sont pas organisées dans les délais. Enfer et damnation !

Ceci n’expliquant pas cela, il existe en Martinique, un arbre-poison. Tout est toxique dans cet arbre : la sève, le fruit, les feuilles, et même le bois quand on le brûle. Cet arbre répond au doux nom de mancenillier. Comme on dit, l’habit ne fait pas le moine. Ses feuilles entraînent des brulures sérieuses lorsqu’elles vous touchent. Chaque goutte de pluie qui touche les feuilles se charge en élément toxique. Il ne faut donc jamais s’abriter sous l’arbre en cas de pluie. Ses fruits sont empoisonnés. Il va sans dire qu’il en est de même de la sève. Comme si cela ne suffisait pas, brûler le bois du mancenillier est hautement toxique. La fumée qui s’en dégage provoque une inflammation des couches superficielles de la peau et des irritations des yeux. Saperlipopette ! Bref, passons !

La nouvelle équipe dirigeante de la CENI est arrivée après moult péripéties. Les églises ont bataillé dur pour désigner le nouveau président de la CENI et les 15 membres du Bureau. In cauda venenum !

A défaut d’une excommunication, la puissante église catholique a même lancé une fatwa contre Kadima et consorts. Comme si cela ne suffisait pas, à peine investie, la nouvelle équipe de CENI clame sur tous les toits la non-reconnaissance de son autonomie financière qui handicape son indépendance. Elle veut palper du doigt hic et nunc les 640 millions de dollars de son budget de 2022. A ce rythme, le coût global des élections avoisinerait le milliard de dollars. Saperlipopette ! 

La mutualisation des opérations d’identification de la population, le recensement de la population et de l’habitat, qui doit être couplé avec l’enrôlement des électeurs n’a pas encore démarré sur le terrain.

D’après mon ami qui connaît tout, ces opérations ne peuvent pas se terminer avant le début des opérations électorales proprement dites prévu en septembre 2023. Ce n'est donc pas demain que chaque citoyen aura sa carte d’identité et sa carte d’électeur. Encore des mots et des maux qui risquent de retarder le processus électoral. Saperlipopette !

D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, tout retard sera très mal vécu par la population et par les partis d’opposition.

Il faudra de nouvelles négociations politiques et même un nouveau gouvernement. Tout le monde attend donc le calendrier électoral avec beaucoup de patience.

On dit chez nous que le lézard fait beaucoup de pompages, mais il n’a jamais eu des biceps.

GML



La République démocratique du Congo dispose d'un stock en carburants qui peut tenir plus ou moins 3 mois, sans tenir compte des commandes qui seront faites dans les jours à venir. 

C'est le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, qui l'a annoncé le mercredi 6 avril 2022 lors du briefing organisé par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, sur l'approvisionnement et la distribution du carburant en RDC.

"Avec le bateau qui est arrivé de 25.000 tonnes métriques et l'autre qui va arriver, et toutes les commandes passées, je pense qu'on est dans le bon pour tenir plus ou moins pendant 3 mois si on change nos habitudes", a rassuré Didier Budimbu.

Cependant, le ministre des Hydrocarbures a souligné que d'autres commandes seront faites dans les jours à venir.

"Mais entre-temps, on ne va pas s'arrêter parce qu'il y aura encore d'autres commandes et d'autres cargaisons qui vont venir. Donc, on est en train de travailler pour qu'il n'y ait pas manque de stock. Jusque-là, je pense que nous sommes dans le bon", a insisté le ministre des Hydrocarbures. 

Durant son intervention, Didier Budimbu a appelé la population à faire attention aux spéculations. Pour ce membre du gouvernement Sama Lukonde, il est important que les Congolais changent leurs habitudes, c'est-à-dire éviter d'acheter plusieurs litres d'essence à la fois "sous prétexte d'une prétendue pénurie de carburants".

Jephté Kitsita



Pour avoir déclaré lors d'une émission télévisée que les Kasaïens mangent la viande du chien sur le territoire du Katanga qui ne leur appartient pas, la députée nationale Dominique Munongo fait l'objet des vives critiques. 

La dernière en date est celle du gouvernement. Son porte-parole, Patrick Muyaya, a appelé le parti Ensemble de Moise Katumbi, dont est membre ladite députée, à se désolidariser publiquement de ces propos.

"...et j'espère que le parti auquel appartient l'honorable Munongo, "Ensemble" qui parle d'ensemble, qui veut dire que tous les congolais doivent y être, va clairement se désolidariser et montrer clairement que nous sommes tous dans un schéma d'unité. C'est pour ça que l'Union sacrée a été créée. Lorsque vous regardez l'Union sacrée, vous avez le président Bemba, le président Katumbi. Toutes ces personnalités, nous sommes réunis pour préserver l'unité du Congo", a dit Patrick Muyaya lors de son traditionnel briefing tenu 6 avril 2022, avec les ministres des Finances et des Hydrocarbures.

Et de poursuivre : "Les congolais ne vont pas aujourd'hui commencer à demander un visa pour traverser les provinces".

Rappelons que la députée nationale, élue de Lubudi (Lualaba), fait déjà l’objet de plus d'une plainte déposée au parquet général près la Cour de cassation pour des faits “d’incitation à la haine raciale, xénophobie, tribalisme, racisme”. 

Moise Dianyishayi



"Ils m’ont violée au bord de la route. Et ma fille de 12 ans aussi", raconte en phrases courtes Alice*, 28 ans, dans une salle d'écoute de l’hôpital de Masisi, dans l'est de la République démocratique du Congo.

"Nous revenions à pied de l’enterrement de ma belle-mère. Ils avaient commencé par ligoter mon mari", poursuit la jeune femme sur le même ton saccadé.

L’agression s’est passée mi-février, sur une route aux abords de l’agglomération de Masisi, à moins de 100 km de Goma, la capitale du Nord-Kivu. 

La province et l'Ituri voisine sont sous état de siège depuis mai 2021. Cette mesure, qui donne les pleins pouvoirs aux militaires, a été prise pour tenter d'éradiquer les groupes armés qui brutalisent les populations de l’est du pays depuis plus de 25 ans. Mais l'horreur continue.

Un premier homme viole Alice. Puis le chef de la troupe "a enfoncé un couteau dans mon vagin. Il y a eu des coups de feu. Je me suis enfuie en abandonnant mon mari et mes deux filles, dont celle que vous voyez là", enchaîne-t-elle, en donnant le sein à un bébé de 7 mois.

Plus d’un mois après, elle n’a toujours aucune nouvelle de son mari qui s’est enfui, ni de sa fille que les militaires disent avoir secourue et confiée à une association.

Ses agresseurs? Des "hommes armés", sans plus de certitude. Certains portaient l’uniforme de l’armée congolaise, d’autres pas.

 - Plus de maris -

"Nous avons beaucoup de nouveaux cas qui arrivent aujourd'hui", explique Faïda, qui assure l'accueil des "survivantes".

Neuf femmes et filles sont admises cet après-midi de mars dans l’unité de prise en charge des victimes de violences sexuelles de l'hôpital de Masisi, soutenue par Médecins sans frontières.

Toutes les femmes interviewées ce jour-là ont subi au moins deux viols dans leur vie. Dans l’enfance, au cours de l’adolescence, le mois dernier...

Elles ont perdu leurs maris. Soit parce qu’ils ont fui après les viols répétés de leurs épouses, et parfois également de leurs filles. Soit parce qu’ils ont été tués par des "hommes armés".

Chloé*, 26 ans, frêle dans sa robe en pagne bleu et jaune, raconte, le regard baissé. "J’étais déjà ici en juillet l’année dernière. Deux hommes armés m’avaient violée quand j’étais aux champs". Le 24 février dernier, alors qu’elle récolte des haricots derrière la crête qui surplombe Masisi Centre, un "bandit armé" la viole à nouveau tandis qu’un acolyte surveille les alentours.

 Son frère, à qui elle raconte son agression, l’oriente vers l’hôpital. A son retour chez elle, dans le camp de Bihito à la sortie est de Masisi, son mari s’est évaporé. "Il n’a pas dû supporter que je sois violée une deuxième fois", tente-t-elle de s’expliquer.

Elle est désormais seule, déplacée, dans la boue d’un camp de fortune, sous des trombes d’eau quotidiennes, avec quatre bouches à nourrir.

- "A quoi ça sert?" -

 Aucune des femmes rencontrées n'envisage de porter plainte. Comme Marie*, 37 ans, abandonnée nue dans un champ le 26 février après avoir été violée avec une amie à elle. "Je ne connais pas le visage de mon agresseur. A quoi ça sert de porter plainte, personne ne nous rendra justice".

Des histoires comme celles d’Alice, Chloé, Marie, il y en a des dizaines chaque mois à l’hôpital général de Masisi. Des centaines chaque année, qui rivalisent dans l’horreur et le sadisme.

MSF constate que beaucoup de femmes hébergées dans des sites de déplacés sont violées quand, faute de distributions suffisantes de vivres, elles doivent retourner dans leurs champs pour nourrir leurs familles.

Jean-Marc Biquet, le responsable du projet de MSF à Masisi, s’inquiète de cette "violence sourde qui perpétue un climat d’insécurité permanent et laisse les victimes et la communauté profondément traumatisées".

Depuis le début de l’année, l’unité de prise en charge des victimes de violence sexuelle a accueilli, écouté et soigné 211 "survivantes et survivants" à Masisi et sa périphérie.

Les données disponibles pour les années précédentes sont difficilement exploitables. Une des raisons, selon des témoignages recueillis par l’AFP et corroborés par le rapport d’une ONG, est que la Monusco (la mission des Nations unies en RDC) proposait en 2020 et 2021 une prise en charge des victimes et les poussait à dénoncer les auteurs contre rémunération.

"Il s’en est suivi d’une part une augmentation de présumés faux cas de violence sexuelle et, par ailleurs, des représailles contre certaines survivantes (vol, tortures)", précise le rapport.

En 2018, le gynécologue congolais Denis Mukwege a reçu le prix Nobel de la Paix pour son combat de plus de 20 ans en faveur des femmes victimes de viols utilisés comme armes de guerre dans l’est de la RDC, où il travaille encore aujourd’hui.

* Les prénoms des victimes ont été changés

AFP avec ACTUALITE.CD/CC



Le ministère de la culture, arts et patrimoine a annoncé l’achat, ce jeudi 7 avril, de la villa de l’artiste chanteur congolais Papa Wemba, décédé en 2016. La signature de l’acte de vente et la remise du titre de propriété ont été effectuées au cabinet ministériel avec la veuve, Mme Marie Rose Luzolo surnommée Amazone.

La famille de Papa Wemba avait mis en vente, depuis près de 3 ans, la résidence de l'ancien patron de “Viva La Musica”, située dans la commune de Ngaliema à Kinshasa. Le prix voulu par la famille était de 750 000 USD. Le gouvernement congolais, qui s’était érigé en acheteur, voulait en faire un projet à plusieurs avantages sur le plan économique et touristique.

Ce rachat fait suite aux recommandations du Président de la République lors de la 35ème réunion du Conseil des ministres du gouvernement Ilunkamba, tenu le 12 juin 2020. Félix Tshisekedi avait instruit le ministre de la Culture et des arts de l’époque d'examiner dans un bref délai, la possibilité de racheter la maison de Papa Wemba afin d'en ériger un musée où devait être installé, entre autres, un studio d'enregistrement à l'honneur de ce grand artiste de la musique congolaise.

Jules Shungu Wembadio allias Papa Wemba est une des icônes de la rumba congolaise. Il a rendu l’âme le dimanche 24 avril 2016 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, à la suite d'un malaise survenu sur la scène alors qu'il se produisait dans le cadre du Festival de Musique Urbaine d’Anoumabo (FEMUA). A 66 ans, Papa Wemba a laissé une carrière bien remplie qui a influencé bon nombre de musiciens dans le monde.

Emmanuel Kuzamba

A Propos

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Directeur de la Rédaction

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