Durban : Aimé Boji dénonce l’utilisation des FDLR comme prétexte aux agressions contre la RDC et qualifie le M23 de « cheval de Troie »



Le Président de l’Assemblée nationale de la république démocratique du Congo (RDC), Aimé Boji Sangara, a fermement dénoncé l’usage des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) comme prétexte pour justifier des agressions contre l'est de la RDC. Il a également qualifié ce groupe rebelle M23 de véritable « cheval de Troie », pointant son rôle dans la déstabilisation de l’Est congolais.

Selon lui, les FDLR n’ont mené aucune incursion sur le territoire rwandais depuis plusieurs décennies et agissent exclusivement à l’intérieur de la RDC, causant des troubles contre les intérêts nationaux. Cette clarification vise à corriger une lecture erronée selon laquelle FDLR et M23 auraient conjointement déstabilisé la région.

« Il n’y a eu aucune incursion ni action armée des FDLR sur le sol rwandais depuis plusieurs décennies. Les quelques centaines de miliciens encore actifs opèrent exclusivement en République démocratique du Congo, et contre ses intérêts. Les FDLR servent aujourd’hui de prétexte pour justifier les agressions contre notre pays, tandis que le M23 est utilisé comme un véritable cheval de Troie », a déclaré Aimé Boji.

Cette mise au point a été faite lors du Comité exécutif du Forum parlementaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui s’est tenu à Durban, en Afrique du Sud, le 26 novembre 2025. Arrivé sur place ce même jour, le Président de l’Assemblée nationale a profité de cette tribune pour exposer les vérités sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, en pleine période de tensions persistantes et de négociations diplomatiques.

Il a souligné que l’accord de paix signé le 27 juin 2025 avec le Rwanda s’inscrit dans une continuité de processus régionaux majeurs, soutenus notamment par l’implication du Président angolais João Lourenço. Par ailleurs, les récents pourparlers de Doha entre le gouvernement congolais et le M23/AFC ont abouti à la signature d’un Accord-Cadre le 15 novembre, marquant un pas vers la paix et la restauration de l’intégrité territoriale.

Cependant, malgré ces avancées, les violations graves des droits humains se poursuivent dans les zones contrôlées par les forces rwandaises et leurs alliés du M23, ce qui alimente encore les tensions dans la région.

Enfin, cette intervention s’inscrit dans la réactivation de la diplomatie parlementaire, un volet stratégique désormais central dans l’action du Parlement congolais pour soutenir les efforts du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans sa quête d’une paix durable pour l’Est du pays.

opinion-info/CC

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