Dans le cadre du programme d’assainissement du paysage médiatique de l’audiovisuel en RDC, le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya a accordé, ce jeudi 21 juillet, un moratoire de 21 jours à tous les Télédistributeurs et Éditeurs des programmes pour la régularisation de leurs dossiers respectifs. À cet effet, ils sont priés, à dater de ce vendredi 22 juillet, de passer au Cabinet du Ministre sis au n°83 de l’avenue Tabu-Ley (ex-Tombalbaye), dans la commune de la Gombe.

D’après le ministre de la Communication, passé ce délai, le ministère se verra dans l’obligation d’une part, de déconnecter les impétrants éditeurs qui ne seront pas en règle avec l’État ; et d’une part, de connecter d’autres impétrants qui seront en ordre.

Dans un communiqué officiel parvenu à POLITICO.CD, cette étape de régularisation sera suivie d’une mission de contrôle de viabilité et de conformité au sein des installations respectives de chaque Télédistributeurs et Éditeurs des programmes pour constater l’existence d’équipements techniques requis et des infrastructures adéquates.

Selon le communiqué, ce, conformément aux missions assignées à la Commission de Contrôle de Conformité des acteurs opérant dans le secteur audiovisuel public et privé en RDC, tel qu’indiqué dans l’arrêté 11°013/CAB/M-COMMEDIA/PMK/12/2021 du 15 décembre 2021 du Ministre de la Communication et Médias, portant création d’une Commission de contrôle de conformité des acteurs opérant dans le secteur audiovisuel public et privé ; et suivant la recommandation 69 du Rapport Général des travaux des Etats Généraux de la Communication et Médias.

« Considérant la volonté du Président de la République, Félix Tshisekedi, celle d’opérer la salubrité médiatique notamment dans l’espace audiovisuel congolais ; le Secrétariat Général à la Communication et Médias a procédé à la révisitation des dossiers de chaque Télédistributeurs ainsi que des Éditeurs des programmes opérant à Kinshasa, capitale de RDC. Cet exercice d’études et d’analyses des dossiers a été sanctionné par les conclusions suivantes la RDC compte 8 Télédistributeurs à ce jour et 260 Éditeurs des programmes répertoriés pour la ville de Kinshasa, dont 200 sont opérationnels. Il a été constaté que la quasi-totalité des Éditeurs des programmes répertoriés ne sont pas en règle, tant sur le plan administratif, technique que financier », lit-on dans ce communiqué.

Christian Okende



Il est difficile de faire deux pas dans la rue à Kinshasa sans croiser une femme qui pare sa tête avec des mèches. Ces faux cheveux sont, en réalité, du plastique non biodégradable, car ils sont fabriqués à base des produits pétroliers. Curieusement, ils sont souvent abandonnés dans la nature après leur utilisation.

Même un tour dans les salons de beauté et magasins de vente de ces mèches qui jonchent toute la ville suffit pour se rendre compte de l'engouement de la gente féminine kinoise pour ces postiches.

Le mercredi 20 juillet 2022, un reporter de 7SUR7.CD a visité plusieurs magasins qui vendent uniquement ces capillaires dans la commune de Ngaliema, précisément sous le saut-de-mouton de Pompage, à la place Kintambo-Magasin, à Delvaux et à l'UPN.

Toutes les maisons visitées ont un point commun. A coté de la vente des mèches qui y est l'activité principale, on y trouve également  des tresseuses, qui soit sont au service du propriétaire du magasin, soit elles travaillent pour elles-mêmes mais rétrocèdent une commission à la fin de la journée au patron du magasin. Certains de ces patrons sont des indo-pakistanais ou chinois. 

Pour avoir une idée sur le commerce des mèches, nous avons interrogé Nana Masamba, propriétaire d'un magasin sur l'avenue Kwango à Kintambo-Magasin.

« C'est un bon business, sinon vous ne verrez pas toutes ces femmes devant le magasin en train de se faire tresser. Il est difficile de vous dire avec précision combien de paquets je vends par jour. Mais s'il faut que je fasse une estimation c'est entre 200 et plus. Toutes ces femmes qui se font tresser dehors achètent leurs mèches ici. Plusieurs autres achètent uniquement pour aller faire la tresse ailleurs », nous a-t-elle raconté.

Et pour M. Jacquie, une mère célibataire et tresseuse interrogée dans un magasin à Pompage, c'est grâce au business des mèches qu'elle joue son rôle de mère.

« Il m'arrive de tresser plus de 5 personnes par jour. Mais tout dépend de la chance. A la clôture de la journée, je remets une partie de mes recettes au gérant du magasin vu que nous utilisons l'entrée de son magasin. C'est ce que je gagne ici qui me permet de subvenir aux besoins de mes 2 enfants vu que leur père ne vit pas avec nous », a-t-elle expliqué.

Où vont ces mèches après leur utilisation ?

La question cruciale reste la destination de ces mèches lorsqu'elles sont défaites par les kinoises.

Pour M. Clarisse que nous avons trouvé à Kintambo-Magasin en train de se faire tresser, elle jette ses mèches usées dans la poubelle.

"Je change de coiffure souvent après deux semaines, voire même un mois. Tout dépend de la qualité de mèches utilisées et aussi du modèle de tresses. Concernant la quantité, tout dépend également du modèle de tresses et parfois aussi je suis tributaire des moyens. Mais j'ai toujours été dans la fourchette de 5 à 10 paquets. Mes mèches je les jette toujours dans la poubelle juste après l'utilisation", nous a-t-elle raconté à son tour.

Approché, Mambweni, éboueur dans le quartier Kinsuka, a avoué qu'il jette toutes les ordures ménagères qu'il récupère soit dans la rivière Lukunga, soit directement dans le fleuve.

"Je passe tous les jours dans les ménages avec mon pousse-pousse pour récupérer les ordures moyennant 1000 fc le sachet. Je vais ensuite le vider dans la rivière Lukunga, non loin du saut-de-mouton, si les policiers ne me dérangent pas, ou carrément dans le fleuve. Mais arriver jusqu'au fleuve c'est trop pénible car ça nécessite trop d'acrobaties", a-t-il relaté.

Du côté de la commune de Ngaliema, on déplore l'absence de décharges publiques dans cette municipalité de plus de 220 km2.

"Nous n'avons pas de décharges publiques comme c'est le cas dans d'autres communes. Tous les déchets, sans distinction, terminent leur course dans les caniveaux, qui sont devenus malheureusement des décharges anarchiques (...). A Kinsuka par exemple, la population jette les déchets directement dans le fleuve. Ces déchets se dirigent à Moanda pour se jeter dans l'océan. Si la commune avait des décharges publiques, ça pouvait peut être nous aider à faire le tri", a déploré sous l'anonymat un agent du service communal de l'environnement.

Les déchets plastiques dont les mèches font partie ont des conséquences graves sur la nature, comme l'a expliqué Jean-François Ghiglione, chercheur au Centre national de recherche scientifique (CNRS - France), aux journalistes de Kinshasa et du Kongo-Central fin juin dernier.

"8 à 12 millions de tonnes de plastiques arrivent dans les océans chaque année. Les micro et nanoplastiques sont 100 à 100.000 fois plus nombreux que les grands plastiques dans la nature. L’une des conséquences de cette pollution sur les êtres vivants, 1,4 million d'oiseaux en meurent par an et 14.000 mammifères également en périssent chaque année", avait dit ce scientifique lors d'une formation sur la couverture des problématiques de pollution plastique en RDC, organisée par Internews à Kinshasa. 

Jean-François Ghiglione avait affirmé qu'une étude menée en Europe a permis de découvrir la présence des  microplastiques  dans le placenta de femmes enceintes. Une très mauvaise nouvelle pour la santé des bébés, notamment sur leur croissance et leur système immunitaire, car c'est dans le placenta que se développe le foetus.

Bienfait Luganywa



En janvier, l'ancien secrétaire général congolais Jean-Marc Kabund puis président intérimaire du parti au pouvoir UDPS avait été accusé d’escroquerie, corruption et extorsion, avant d'être exclu du mouvement. Fin mars, il avait officialisé sa démission de premier vice-président de l'Assemblée nationale, mais gardé son poste de député. En début de semaine, il a créé son propre parti, l'Alliance pour le changement. 

RFI: Le bureau de l’Assemblée nationale vient de diffuser un communiqué condamnant les propos considérés comme indignes que vous auriez tenus il y a quelques jours. Un dossier disciplinaire vient d’être ouvert à votre encontre. Comment réagissez-vous à cette nouvelle ?

Jean-Marc Kabund : D’abord, il faut considérer la démarche comme l’expression d’une panique ou d’une peur. Cela démontre que l’Assemblée nationale est désacralisée. Elle est devenue une véritable caisse de résonance dans laquelle on assiste tout simplement à des scènes de règlement de comptes. Je voudrais savoir quelles dispositions donne le pouvoir au bureau de l’Assemblée d’ouvrir un dossier disciplinaire à l’endroit d’un député, et savoir aussi quel député aurait subi la même procédure que moi ou si je suis le premier ?

Vous avez été élu député sous l’étiquette Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Votre ancien parti menace également de vous retirer votre mandat parlementaire. Qu’en pensez-vous ?

La Constitution est claire : un député national élu sur une liste appartient à cette liste, donc au parti. Mais dès lors que le parti l’exclut, le député garde son mandat. Un député ne peut perdre son mandat que s’il a délibérément quitté le parti qui l’avait aligné aux élections. Tout le monde sait que j’ai été exclu de l’UDPS. Donc, il ne devrait pas y avoir un débat si on avait des gens qui réfléchissent normalement.

Est-ce que l’idée d’une démission vous a déjà traversé l’esprit ?

Non. Ce n’est pas l’UDPS qui m’avait élu comme député national. Je suis un élu du peuple. J’ai démissionné de ma fonction de premier vice-président parce que j’estimais que cette fonction, je l’avais acquise au nom de l’UDPS. J’ai démissionné. C’est clair là-dessus. Du moment que ce n’est pas l’UDPS qui m’avait élu. J’ai un mandat du peuple, je ne peux pas démissionner.

Lors du lancement de l’Alliance pour le changement, vous aviez dit que le parti était aussi créé pour la conquête du pouvoir. Est-ce que cela veut dire que vous serez candidat à la présidentielle 2023 ?

Justement, parce que nous n’avons pas créé ce parti pour faire de la figuration ou pour accompagner qui que ce soit. Dès lors que nous avons dit que c’était une nouvelle offre politique, nous, nous proposons une réponse à pas mal de questions que le peuple congolais se pose. Nous estimons que le parti doit présenter des candidats à tous les niveaux.

Et vous, vous serez candidat à la présidentielle ?

Bien sûr, lorsque le parti alignera les candidats à tous les niveaux, ça voudra justement dire que le parti alignera un candidat président à la République.

Vous voilà dans l’opposition. Est-ce que des alliances avec Moïse Katumbi, Joseph Kabila ou Martin Fayulu même sont possibles ?

Il faut relativiser cette question. Je reconnais que fédérer, peut donner plus de chance de gagner face à [Félix] Tshisekedi. Mais je ne veux pas admettre que c’est une condition sine qua none pour gagner, d’autant plus que monsieur Tshisekedi, je suis convaincu qu’il lui sera difficile de faire un score qui pourrait lui permettre d’émerger parmi les quatre premiers candidats. Je sais de quoi je parle. Le problème, c’est : est-ce que nous avons la même vision ou sommes-nous là ensemble juste pour chasser Tshisekedi du pouvoir ? On devrait commencer par ce genre de question, plutôt que d’envisager une quelconque alliance.

Lorsque vous étiez à l’UDPS, vous aviez critiqué des opposants. Maintenant que vous êtes vous-même dans l’opposition, est-ce que vous comprenez mieux les critiques qui étaient envoyées vers le pouvoir de la part de l’opposition ?

Dès lors que j’ai compris que, dès le départ, monsieur Tshisekedi avait des difficultés pour assoir la gouvernance, pour avoir la maitrise de l’appareil de l’État entre ses mains, moi-même je m’inquiétais. En fait, j’étais un opposant au sein du pouvoir, parce que je ne peux pas vous dire combien de fois, j’étais peiné de voir certaines choses se passer à l’interne, combien de fois ai-je rappelé à l’ordre monsieur Tshisekedi sur pas mal de questions. Cela ne demande pas d’être opposant au Congo pour voir que le pays ne marche pas. Tout est au rouge.

Est-ce que cela veut dire qu’aujourd’hui, vous êtes prêts à donner les véritables raisons de votre rupture avec le président Tshisekedi ?

Vous allez comprendre que c’est des divergences de taille, des divergences de vue qui avaient gagné tellement de terrain et que, à un certain moment, on ne pouvait plus demeurer ensemble. C’est notamment sur l’idéologie, sur la manière de gouverner. J’estimais à bon droit que monsieur Tshisekedi était allé totalement à côté de notre vision politique. J’ai constaté que monsieur Tshisekedi était dans un chemin de non-retour, je me suis assumé.

Vos détracteurs vous accusent d’enrichissement illicite. Que répondez-vous à ce type d’accusation ?

C’est une bêtise humaine que de parler d’histoires comme ça. Tout le monde sait dans ce pays qu’un député national, au bout d’un mandat, ne peut pas manquer de se construire des maisons. N’ai-je pas dénoncé le train de vie excessif des institutions ? Mais l’Assemblée nationale est l’une de ces institutions les plus budgétivores. J’en faisais partie. Je bénéficiais de ce train de vie. Quoi de plus normal que je puisse construire une maison où j’habite. Quand je parle de détournement, les gens doivent comprendre que ce n’est pas une maison. Ce sont des centaines et des centaines de millions de dollars, placés dans des paradis fiscaux, placés dans des multinationales, ce sont des espèces sonnantes qui quittent le pays dans des jets privés. On doit comparer ça avec ma petite maison dans le faubourg de Kinshasa ? Cela dénote clairement la panique et la peur qu’ils expriment en disant des choses qui ne tiennent pas debout.



La réunion de la Commission mixte RDC-Rwanda se termine ce jeudi à Luanda en Angola. Cette activité était l’une des principales résolutions de la tripartite RDC-Rwanda-Angola tenue le 6 juillet à Luanda. C’est le cadre à partir duquel le processus de restauration de la confiance entre les deux pays est censé se dérouler. 

Les travaux de cette commission-mixte étaient au départ programmés le 12 juillet toujours à Luanda. Le décès de Jose Eduardo d’Eduardo Dos Santos et le deuil national de sept jours qui s’en suit ont perturbé le programme.

Le rwanda est représenté par son ministre des affaires étrangères Vincent Biruta et la RDC par Christophe Lutundula. Les travaux sont facilités par le chef de la diplomatie angolaise Tete Antonio.

Pour le contexte, le M23 appuyé par le Rwanda occupe toujours Bunagana et certaines autres localités du Nord-Kivu, en dépit du cessez-le-feu annoncé le mercredi 6 juillet lors d'un sommet entre les présidents rwandais Paul Kagame et congolais Félix Tshisekedi.

C’est le président angolais Joao Lourenço qui a été désigné médiateur par l'Union africaine dans le but "d'aider à restaurer la confiance entre les deux pays voisins". 

actualite.cd/CC



Deux jeunes ressortissants de la République démocratique du Congo ont été "expulsés" du Rwanda après trois jours de détention dans ce pays, où ils ont été accusés d'avoir traversé "illégalement" la frontière, a-t-on appris jeudi de sources rwandaise et congolaise.

"Les deux garçons, les ressortissants de la RDC, Maniragaba Eric (15 ans) et Manishimwe Zabayo (14 ans) ont été expulsés hier par l'immigration du district de Rubavu via le poste frontière de La Corniche et reçus par l'immigration de la RDC", a déclaré à l'AFP Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais. 

"Ils avaient été interceptés après être entrés illégalement dans le village de Rwamigega dans le secteur de Busasamana par des points frontaliers non répertoriés", a-t-elle expliqué.

"Nous confirmons que les deux enfants enlevés depuis dimanche (à Kayanja) ont été libérés hier vers 17h00 (15H00 GMT)", a déclaré à l'AFP Germain Kizito Magayane, un responsable administratif local, dans la province congolaise du Nord-Kivu (est).

Selon deux responsables locales de la société civile congolaise, les deux garçons avaient "été enlevés par l'armée rwandaise" alors qu'ils ramassaient du bois de chauffe dans une zone située à la frontière entre la RDC et le Rwanda.

Dans cette région troublée de l'est de la RDC, les frontières avec les pays voisins (dont le Rwanda) sont généralement méconnues des populations riveraines, surtout pour ramasser du bois de chauffe ou pour puiser de l'eau.

Les relations entre Kinshasa et Kigali sont tendues depuis des années, à cause notamment des deux guerres qui ont ravagé la RDC entre 1997 et 2003, et dans lesquelles le Rwanda a été fortement impliqué

Ces relations qui s'étaient apaisées depuis l'arrivée au pouvoir à Kinshasa de Félix Tshisekedi, en janvier 2019, se sont sensiblement détériorées ces derniers mois après la résurgence de la rébellion M23, considérée désormais par Kinshasa comme un groupe "terroriste".

Le M23, pour "Mouvement du 23 mars", est une ancienne rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013, qui a repris les armes en fin d'année dernière en reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté des accords sur la démobilisation et réinsertion de ses combattants. 

Kinshasa accuse Kigali de soutenir cette rébellion, ce que le Rwanda conteste. De son côté, le Rwanda accuse régulièrement la RDC de complicité avec les rebelles hutus rwandais des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda), ce que le Congo dément lui aussi.

AFP avec CC/ACTUALITE.CD

 


Le Roi Philippe a appelé, mercredi, la communauté internationale à œuvrer pour la résolution du conflit meurtrier qui se déroule dans l’Est de la RDC, dans un message adressé à la Nation, la veille de la Fête nationale belge.

Le Roi des Belges qui trouve que le peuple congolais a de grandes attentes vis-à-vis de son royaume, a invité les nations du monde à travailler ensemble pour aider la RDC « à progresser vers plus de sécurité, de justice et de démocratie ».

Cet appel est la réponse aux nombreux plaidoyers présentés au Roi à l’occasion de son passage, accompagné de la Reine, à Kinshasa, Lubumbashi et Bukavu.

Évoquant son dernier voyage historique au pays, le Souverain belge a déclaré : « Lors de notre voyage au Congo, nous avons pu tourner une page importante de notre histoire commune avec la RDC. Les choses ont été dites, des gestes forts ont été posés. Avoir un regard apaisé sur notre passé commun permet de construire ensemble des projets pour l’avenir ».

Il s’est dit, pour ce faire, rassuré de la coopération au développement belge, de sa diplomatie et de son armée « qui font un excellent travail ».

Le Roi Philippe et la Reine Mathilde d’Udekem d’Acoz de Belgique étaient arrivés dernièrement en RDC, à l’invitation du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour une visite officielle allant du 7 au 13 juin 2022.

Cette visite officielle avait répondu à celle que le Président congolais avait effectuée, du 15 au 19 septembre 2019 en Belgique, quelques mois après son accession à la magistrature suprême, rappelle-t-on.

Stéphie MUKINZI M & ACP/CC



Le docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, s'inquiète du déploiement annoncé en République démocratique du Congo, de la force militaire de la Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC), pour « rétablir la paix dans l'Est et faire face à l'agression du pays par le Rwanda couvert par le M23 ».

Dans un communiqué daté du mercredi 20 juillet, ce médecin gynécologue Congolais a estimé que la situation sécuritaire de l'Est de la RDC s'est aggravée ces derniers mois menaçant plus que jamais la souveraineté nationale. Il s'interroge sur les missions exactes de cette force régionale.

« Quelles seront les règles d'engagement de la nouvelle Force régionale ? Quel est son mandat, les objectifs de la mission et sa durée ? Comment harmoniser et coordonner les interventions sur le terrain entre les FARDC et ses partenaires onusiens, ougandais, et de la Force régionale ? Qui décidera de quoi ? Qui sera responsable politiquement et juridiquement ? Ces questions fondamentales ne trouvent que des réponses opaques car force est de constater que ces accords de coopération aux niveaux bilatéral et régional ont été peu transparents », regrette Denis Mukwege.

Dans cette note consultée ce jeudi par 7SUR7.CD, le prix Nobel de la paix 2018 pointe du doigt la diplomatie du président Félix Tshisekedi, qui d'après lui, fragilise de plus en plus la stabilité, ainsi que la flambée des cas de violences sexuelles quotidiennement enregistrés à l'hôpital de Panzi.

« La diplomatie régionale du Président de la RDC nous mène objectivement vers une prolongation et une aggravation de l'instabilité. À l'Hôpital de Panzi, qui malheureusement est devenu une sorte de baromètre de la situation sécuritaire à l'Est du Congo, nous avons observé qu'à chaque pic d'instabilité, correspond un pic dans le nombre de femmes et de fillettes victimes de violences sexuelles que nous prenons en charge », s'insurge-t-il.

Pour rappel, des chefs d'États d'Afrique de l'Est étaient tombés d'accord le 20 juin dernier, sur le déploiement d'une force régionale dans l'Est de la RDC afin de mettre fin aux conflits armés. Le président Congolais avait par ailleurs, exigé que le Rwanda ne fasse pas partie de cette force. La semaine dernière, une délégation de l'EAC a séjourné dans les villes de Bunia, Beni et Goma afin de préparer ce déploiement.

Glody Murhabazi, à Goma



Au cours du briefing presse du mercredi dernier à Kinshasa, le ministre du Tourisme a affirmé que la République démocratique du Congo perd plusieurs millions de dollars américains dans son secteur, suite à la guerre imposée par les groupes armés dans l'Est du pays. 

Par exemple, Modero Nsimba a indiqué qu'avec la fermeture de la zone de Bunagana, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, le Congo-Kinshasa perd 4 à 6 millions USD par semaine.

"Nous perdons, suite à cette guerre, d'abord l'emploi. Parce qu'il y a la fermeture du chantier de Rwanguba. Avec notre partenaire, nous étions dans un projet de construction d'une centrale de 28 Mw et deux autres centrales. L'ensemble de ces chantiers pour développer les projets touristique dans la zone est en arrêt et est quantifié à plus de 70 millions USD, rien que pour la zone de Rutshuru. Et si nous abordons la fermeture de la zone de Bunagana, je pense que nous perdons pas moins de 4 à 6 millions USD/ semaine", a laissé entendre ce membre du gouvernement.

Pour pallier cette situation, le ministre du Tourisme envisage de proposer au gouvernement la militarisation notamment de la gestion du parc des Virunga.

"Comme nous sommes dans une zone de guerre, cette province est sous le régime d'état de siège, nous envisageons de proposer au gouvernement à ce que la gestion du parc soit passée à la gestion militaire. Au moins, nous aurons un militaire comme Conservateur du parc Virunga", a dit Modero Nsimba.

Pour rappel, la cité de Bunagana, située à la frontière entre la RDC et l'Ouganda, dans le Rutshuru, est occupée par des rebelles du M23 depuis plusieurs semaines. Ces miliciens sont soutenus par Kigali, selon Kinshasa.

Prince Mayiro

A Propos

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