Pour lui, le thème de ces assises : « le rôle des Parlements dans le renforcement de cadre législatif pour la paix et la sécurité dans la région de la SADC », tombe à point nommé, au regard de la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Lors d’un événement dramatique tenu vendredi 2 décembre au centre Wallonie-Bruxelles, à Kinshasa, la chanteuse belge d'opéra, Isabelle Kabatu, a martelé sur la mise en valeur de l'opéra en RDC. Metteure en scène de cette activité, dénommée “Jules César”, elle a émis le souhait de voir les congolais se connecter à l’univers de l’opéra.
Voir de l'opéra en commençant par les enfants à l’école et commencer à aimer cette composition dramatique mise en musique avec un accompagnement d’orchestre et une mise en scène importante. C’est ce qu’elle veut voir car, estime-t-elle, ne considérer que la rumba et pas d’autres formes de musique est une forme de “racisme” dans la musique congolaise.
« A partir du moment où on dit que les Congolais doivent seulement faire la rumba, c'est une sorte de racisme. Ce n'est pas parce qu'on est Congolais qu'on ne peut pas faire l'opéra comme un Chinois, comme un Américain, comme un Belge. L'opéra appartient à tout le monde et le Congo ne doit pas rester en retrait », a-t-elle dit.
Pour Isabelle Kabatu, le fait pour la RDC d’adopter cet art lyrique, fera d’elle une interlocutrice dans le dialogue musical mondial.
« L'opéra est un art majeur dans les cultures européennes, et tous les autres continents l’ont adopté comme étant quelque chose de très beau à proposer au public. l'Afrique est un peu en retrait, elle n'a pas accès aux dialogues musicaux mondiaux », explique-t-elle.
Et d’ajouter :
« Heureusement qu’il y a de très belles voix. Et si nous aimons l'opéra, on peut développer non seulement les mines d'or, les mines de cobalt et les mines de diamant mais aussi des belles voix et les grands musiciens classiques potentiels ici au Congo ».
Signalons que, «Jules César» est un opéra célèbre, créé le 20 février en 1724 par Haendel, un compositeur de 16è siècle. Cet opéra a été interprété par Isabelle Kabatu avec les jeunes talents congolais qui ont enfiévré cet événement dramatique devant un bon nombre de spectateurs.
Carly Vangu
Le Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi a pris part, ce lundi 05 décembre, à l’ouverture de la 52ème Assemblée plénière du Forum Parlementaire de la SADC sur le rôle du Parlement dans le renforcement des cadres législatifs pour la paix et la sécurité dans la région.
Aux côtés des Parlementaires des États membres de la SADC, plusieurs personnalités congolaises ont pris part à cette cérémonie, parmi lesquelles le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde le Président de l'Assemblée Nationale, Christophe Mboso et celui du Sénat, Modeste Bahati.
Le Chef de l'État a salué la tenue de ces assises à une période où l’Est de la RDC est secouée par la prolifération des groupes armés dont le M23, bras séculier du Rwanda et a souhaité voir ces travaux aboutir au renouvellement du soutien de la SADC dont le Congo bénéficie déjà.
« Nous saluons le soutien que nous apportent les pays frères d’Afrique et particulièrement ceux de la SADC. A plus d’une occasion ce soutien nous a été témoigné. Je souhaite qu’à l’issue dudit forum, que soit également assorti de réels pistes de solution qui pourront prévenir l’apparition de ce genre de conflit ailleurs dans notre sous région et sur tout le continent en vue de rendre effectif notre volonté de faire taire les armes au profit des initiatives de développement pour le bien-être de nos populations », a déclaré le Chef de l’Etat congolais à l’ouverture de la 52ème Assemblée plénière du Forum parlementaire de la SADC
L’artiste chanteur et rappeur congolais, et ambassadeur de la rumba congolaise, Gandhi Djuna alias Maître Gims s’illustrera en finale de la vingt-deuxième édition de la Coupe du monde, à Doha au Qatar, le 18 décembre prochain. Il fera une prestation de musique à la cérémonie d’ouverture avant le match du jour. Il l’a lui-même annoncé pour lever toute équivoque.
« Fin du suspense je suis heureux de vous annoncer que je performerais lors de la finale de la coupe du monde en direct de Doha le 18 décembre, pour le Congo, pour la France, pour l’histoire… », a-t-il écrit dans un tweet.
Maître Gims s'ajoute ainsi à la liste courte des congolais ayant déjà presté dans une cérémonie d’une compétition de football des nations. En janvier 2022, Fally Ipupa a fait la cérémonie d’ouverture de Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Cameroun, mais avant lui Bill Clinton Kalonji l’avait également fait, en 2012. Certaines sources parlent également de Papa Wemba, en 2002, toujours pour la CAN.
Le fils de Djuna Djanana s’est attiré la fureur de quelques congolais, en début d’année suite à ses déclarations sur son coté plus français que congolais. Gims qui n’a pas la nationalité française s’est un peu racheté par la suite. A l’image de l’interview donnée à la presse présidentielle après son audience avec le Président de la République ; et plus récemment, dans sa chanson Thermistole où il dit « Kagame rime avec croix gammée », faisant référence à l’attaque rwandaise actuellement, à l’Est de la RDC, à travers le M23.
Porter le Congo partout
En fin janvier dernier Maitre Gims et son frère Dadju ont été reçus par le Président de la République, Félix Tshisekedi, à la cité de l’OUA, à Kinshasa. Ils ont été faits à l’occasion, ambassadeurs de la rumba congolaise et ont reçu chacun un passeport diplomatique. Cela pour vendre à l’international, l’image de cette rumba qui a été inscrite, depuis le 14 décembre 2021, dans la liste représentative des patrimoines culturels immatériels de l’humanité, au niveau de l’UNESCO.
Au sortir de la rencontre avec le chef de l’Etat, Gims n’avait pas caché sa stupéfaction, promettant de ne pas décevoir le peuple congolais.
« C'est une force supplémentaire, c'est un coup de boost qu'il nous donne aujourd'hui. Nous n'avons pas envie de décevoir ni le peuple ni le gouvernement. Nous allons porter le Congo partout dans le monde », avait déclaré Gims.
Les deux frères avaient fait savoir qu’ils ont une carte à jouer, l’une de leurs volontés étant de s’investir dans l’installation des studios d’enregistrement moderne en RDC ; ne trouvant pas normal que Kinshasa et Lubumbashi, deux grandes villes francophones, manquent ces genres d'infrastructures culturelles.
Emmanuel Kuzamba
La Fédération des Entreprises du Congo (FEC) annonce qu’elle est prête à accompagner le nouveau DG de l'Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP) Miguel Katemb Kashal, en vue de concrétiser la vision du chef de l’Etat de voir la vraie classe moyenne émerger en RDC
À l'issue d'une séance de travail avec le nouveau comité de gestion de l'ARSP, le président de la FEC Albert Yuma a estimé qu’en sa qualité d'operateur économique, le DG Miguel Katemb a connu les même frustrations que beaucoup de jeunes congolais dans ce secteur.
« À titre personnel ça ne me surprend pas. J’ai connu le DG Miguel Katemb Kashal comme opérateur économique. Moi comme PCA à la Gécamines et lui comme opérateur économique, j'ai travaillé avec lui. J'ai également travaillé avec lui comme ministre des travaux publics pour accompagner des projets d'infrastructures des entreprises locales et je sais qu'en tant qu'opérateur économique, il a connu les mêmes frustrations que les jeunes congolais connaissent dont ceux qui ont parlé avec le chef de l’Etat, de ne pas être pris en compte. Quand il s'agit des opérateurs étrangers on donne des contrats et quand il s'agit des congolais, on donne de bons de commande qui ne donnent pas accès au financement », a-t-il déclaré.
Affirmant être à l'aise avec le nouveau DG de l'ARSP, le président de la FEC a émis le vœu de voir le secteur privé devenir le bras armé du développement économique à travers les PME.
« Moi je suis à l'aise d'avoir comme partenaire de la FEC un DG qui lui-même était d'abord opérateur économique et qui comprend les problèmes et les priorités du secteur privé. Nous voulons que le secteur privé à travers les PME devient le bras armé du développement économique. Il faut des PMEs performantes et dans l'ensemble du pays pour qu'on assure la stabilité et la paix sociale. C’est une grande tache mais si l'ambition est là, il faut la volonté politique. Dans tout, il faut la volonté politique et il faut qu'on donne des moyens à l'ARSP », s'est exprimé Albert Yuma.
De son côté, Miguel Katemb, connaissant le rôle de l'ARSP dans le développement de la classe moyenne, a renouvelé son engagement à faire émerger celle-ci et s'est dit disponible à travailler avec les opérateurs économiques répertoriés par les structures formelles d’encadrement comme la FEC.
« Le développement de la classe moyenne c'est le bras armé de tous les Etats du monde pour le développement d'une vraie classe moyenne, pour l'industrialisation et la diversification de l'économie nationale. L’ARSP joue un grand rôle dans le développement de la classe moyenne, la diversification de l'économie et l’industrialisation. Tous les pays qui se sont développés, c'est par l'industrialisation. C'est le temps aujourdhui d'aider notre population au-delà des mines à pouvoir diversifier son économie et cela va nous servir de socle pour l'avenir économique de notre pays », a-t-il déclaré.
Et d'ajouter : « Je tiens personnellement à remercier le président de la République. Nous allons porter sa vision de voir la vraie classe moyenne émerger dans ce pays, de voir l'industrialisation du pays, de voir la diversification de l'économie et nous allons remettre de l'ordre dans le secteur. Je pense que vous avez suivi la réponse du chef de l'Etat qui a dit que les choses vont changer et les choses sont en train de changer. Le changement de l'administration au niveau de l'ARSP est un ton qui annonce que les choses sont en train de changer ».
Rappelons que c'est depuis vendredi 25 novembre dernier que l'actuel directeur général de l'Autorité de la Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé avait pris ses fonctions.
Christian Dimanyayi
Le conflit qui oppose les communautés Teke et Yaka dans le territoire de Kwamouth à Mai-Ndombe a pris des proportions inquiétantes. Après les provinces voisines, les affrontements entre ces deux communautés se sont exportés à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.
Le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Daniel Aselo Okito a indiqué lors de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres du vendredi 02 décembre que 12 personnes ont été tuées par les assaillants dans la commune de Maluku à Kinshasa.
« Passant en revue la situation sécuritaire dans quelques provinces, il a indiqué que la Commune de Maluku à Kinshasa est touchée aussi par les attaques des assaillants en provenance de Kwamouth. 12 compatriotes ont perdu la vie ces derniers jours. La police et l’armée sécurisent déjà cette zone », a indiqué le patron de la territoriale cité par le porte-parole du gouvernement dans le compte rendu de la réunion lu vendredi 2 decembre 2022.
Il faut noter que ces violences communautaires qui se sont enclenchées dans le territoire de Kwamouth depuis le mois de juin dernier ont fait plus de 200 morts et causé un déplacement massif de la population. En terme de bilan matériel, on note plusieurs centaines de maisons détruites et incendiées.
A ce jour, les violences ont atteint le territoire de Bagata au Kwilu où plusieurs dizaines de personnes ont été tuées depuis septembre.
Carmel NDEO
Le rappeur franco-congolais Ghandi Djuna connu sous le pseudonyme de GIMS a parlé sur ton tacle au président rwandais, Paul Kagame, concernant les tueries qui sévissent dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
Sur le plateau de France5 TV le vendredi 02 décembre 2022, le natif de Kinshasa a fait savoir que tacler Kagame de sa chanson était la meilleure façon d'attirer l'attention du Monde sur ce qui se passe dans son pays d'origine.
"C'est assez brutal, c'est assez violant mais j'ai trouvé que c'était la meilleure façon d'attirer l'attention sur ce qui se passe au Congo depuis plusieurs années, notamment dans la partie Est. On parle des plusieurs millions de morts, je n'ai envie de donner les chiffres parce que à l'heure où on parle il y a encore des coups de feu, il y a des femmes violées, et des enfants massacrés, notamment pour l'Or, le Coltan et tout ce qu'on connait. Le Rwanda a une grande part de responsabilité dedans ", a déclaré l'ancien du groupe Sexion d'assaut.
Dans le morceau Thémistocle tiré de son album intitulé "Les dernières volontés de Mozart", GIMS s'est attaqué violemment au président rwandais "Je suis concentré, je pense qu'à gagner, Kagame rime avec croix gammée".
Rappelons que l'armée congolaise accuse les forces rwandaises d’appuyer les rebelles du M23. Elle dit même détenir des vidéos prises à partir des drones qui montreraient la présence sur le sol congolais des soldats Rwandais.
Gratis Makabi
Les mélomanes congolais et d’ailleurs ont remémoré, le 29 novembre dernier, Jean-Baptiste Kabasele Yampanya Wa ba Mulanga alias Pepe Kallé, artiste chanteur congolais, décédé le 29 novembre 1998. Vingt-quatre ans (24) sont passés mais ses souvenirs demeurent et ses chansons aussi, comme pour dire “l’artiste ne meurt jamais”.
Surnommé l'éléphant de la musique congolaise pour sa grande taille avoisinant les 2 mètres, et son poids autour de 150 Kilos, Pepe Kallé est parti des chorales d’églises jusqu’à créer son propre orchestre dénommé « Empire Bakuba », le groupe musical avec lequel il a connu un succès mondial. On peut compter parmi ses œuvres, des chansons telles qu’Article 15, Gérant, Moyibi ou encore Manono.
Pepe Kallé a pu travailler au cours de sa carrière, avec notamment Papa Wemba, Lutumba Simaro ou encore Mbilia Belle. Né le 30 novembre 1951 à Kinshasa, il a rendu l’âme dans la même ville, deux jours avant la célébration de son 47è anniversaire.
Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, lui avait rendu hommage, en 2020, lors de la commémoration de 22 ans de sa disparition. Le premier citoyen de la ville avait déposé une gerbe de fleurs sur sa tombe, au cimetière de la Gombe, louant le talent de cet artiste, qui a marqué non seulement la musique congolaise mais aussi celle africaine.
« Tous ceux que nous aimons réellement ne peuvent jamais disparaître définitivement. Pepe Kalle, c'est l'éléphant de la musique congolaise. C'est un grand musicien sans complexe au contour physique très impressionnant, qui a élevé notre musique au firmament. C'est un chanteur à la voix qui pouvait impressionner les mélomanes par ses belles mélodies, ses belles paroles », avait déclaré Gentiny Ngobila.
Emmanuel Kuzamba/CC
Cela fait exactement 9 ans jour pour jour que disparaissait Rochereau Tabu Ley. Chanteur et compositeur de renom, il est décédé le 30 novembre 2013 à l'hôpital Saint Luc de Bruxelles, à l'âge de 73 ans. Il reste le premier artiste africain à se produire à l'Olympia de Paris. C’était en décembre 1970. Un moment d’art et d’histoire qui ne sera jamais effacé.
Il était, après le décès de Wendo Kolosoy, en 2008, l'un des derniers survivants de la génération qui a donné une identité à la rumba congolaise, à la fin des années 1950. Né dans la ville à Bagata, dans l’actuelle province du Kwilu, au sud-ouest de la RDC, Pascal Tabu Ley chante d'abord à l'église et dans les chorales scolaires. Il commence à composer ses morceaux dans les années 50.
Sa carrière musicale décolle en 1956 après un duo avec le chanteur Grand Kallé, considéré comme le père de la musique congolaise moderne.
Celui qui sera désormais connu sous le nom de « Seigneur Rochereau » rejoint alors le grand African Jazz. Le grand public le découvre à travers les titres « Kelya », « Adios Tété » et « Bonbon sucré ». Avec sa formation African Fiesta Flash, il donne une série de concerts à l'Olympia en 1970.
« 8 ans exactement depuis que tu es parti. C'est le coeur plein de souvenirs que je célèbre l'homme, le père, l'artiste, la légende de l'Afrique, l’homme d'État, le leader et le précurseur que tu as été ! Je célèbre aujourd'hui l'infiniment grand Tabu Ley, la voix de la lumière intemporelle », avait écrit l'an dernier sur les réseaux sociaux, sa fille Yvette Tabu, qui est également ministre provinciale de la culture de la ville de Kinshasa.
A en croire certaines langues, Tabu Ley compterait plus de 3 000 chansons à son actif. On retiendra de lui sa longévité sur la scène et son influence sur les jeunes. Il est celui qui avait introduit la batterie dans la rumba.
Quelques heures avant l’inscription de la rumba congolaise dans la liste représentative des patrimoines culturels immatériels de l’humanité, le 14 décembre 2021, une conférence scientifique s’est tenue à l’hôtel de ville de Kinshasa sur Tabu Ley Rochereau, son parcours, son style, ses sources d’inspiration, son héritage. Les professeurs Yoka Lye et Grégoire Lefouoba sont intervenus. Pour certains artistes, il fait partie des rois de la rumba congolaise.
Tabu Ley avait également embrassé la carrière politique. Il a été député de la transition, vice-gouverneur et ministre provincial de la culture de la ville de Kinshasa. Il a laissé une progéniture que lui-même qualifiait de nombreuse comptant plus de 80 fils et filles dont certains sont connus dans le monde de la musique tels que Youssoupha, Pegguy Tabu ou encore Abel Tabu.
Emmanuel Kuzamba