La Haute cour militaire rendra son arrêt avant-dire droit vendredi 24 juin courant sur sa compétence ou non de juger François Beya, ancien conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité.

Dans son audience de vendredi 17 juin à la prison centrale de Makala, elle a pris en délibéré la cause, opposant le ministère public au prévenu et à ses coaccusés. 

Cette juridiction militaire devra également se prononcer sur la mise en liberté provisoire des prévenus, sollicitée par leurs avocats, pour raison de santé. 

A cette audience consacrée aux répliques et contre répliques entre le ministère public et les parties prévenues, l'Auditorat militaire a requis le rejet total des mémoires uniques de la défense. 

Selon lui, la Haute cour militaire doit reconnaître sa compétence dans cette affaire par le fait d'une connexion des infractions entre les prévenus, s'appuyant sur une des accusées, membre de l'ordre des héros nationaux Patrice-Emery Lumumba-Laurent-Désiré Kabila.  

Concernant la santé de François Beya, l’Auditorat militaire a estimé qu'il peut solliciter l'autorisation de se faire soigner tout en étant en détention. Un argument qui n'a pas convaincu la défense. Il revient aux juges de cette composition de trancher à la prochaine audience.

radiookapi.net/CC



L’agression de la République démocratique du Congo par celle du Rwanda via le M23 ne laisse pas indifférente l’église catholique. Le cas de l’évêque de Butembo-Beni (Nord-Kivu) qui, lors d’une interview accordée à la presse de Lubero à l’occasion des cérémonies de sacrement de confirmation à la paroisse Bon Pasteur le vendredi 17 juin 2022, s’est dit ne pas comprendre le fait qu’un pays « plus petit que son diocèse » déstabilise « tout un pays-continent tel que la RDC ». 

Monseigneur Sikuli Paluku Melchisédech estime qu’il est beaucoup plus urgent que les Congolais prennent conscience face à tout ce qu’il y a comme projet de déstabilisation (balkanisation : ndlr) de la République démocratique du Congo à partir de l’Est. 

« Que chaque congolais revienne à lui-même et se demande qu’est-ce qu’il fait pour bâtir un pays plus beau qu’aujourd’hui. C’est notre hymne. On ne pas chanter ça en paroles, mais il faut agir. La situation que nous vivons nous interpelle tous de nous demander comment c’est possible d’être agressé par un pays voisin plus petit que mon diocèse ; qu’il agresse tout un Congo qui est un grand continent. Je crois que nous devons être attentifs. Nous les congolais, devons regarder comment nous vivons, comment nous agissons, comment nous bâtissons la paix, comment nous recherchons le bien. Quand on voit que les autres se moquent de nous, je crois que ça doit interpeler chaque congolais », a-t-il martelé. 

Le M23 (une rébellion à dominante Tutsi : ndlr) vaincue en 2013, a repris, mi-mai dernier, des hostilités notamment dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo, près de Goma. Ce groupe rebelle reproche aux autorités congolaises le non-respect d’un accord pour la démobilisation et la réinsertion de ses combattants. Depuis, la tension est tendue entre la Kinshasa et Kigali. 

Lundi, la cité de Bunagana, un centre d'échanges commerciaux situé à la frontière ougandaise, est tombée entre les mains de ces rebelles. L'armée congolaise a accusé le Rwanda « d'invasion » de son territoire. 

Joël Kaseso



L'ancien premier-ministre congolais Adolphe Muzito estime que les travaux de construction d'un mur de séparation entre la République démocratique du Congo et le Rwanda vont coûter 163 380 000 $ pour la partie urgente dont 159,6 millions USD pour le béton pour ouvrage et 3,7 millions USD pour les 70 km de béton de propreté. 

Le coordonnateur de LAMUKA l'a fait savoir dans sa tribune du samedi 18 juin 2022.

Ce coût, d'après Adolphe Muzito, ne reprend que les travaux pour la partie la plus fragile et la plus poreuse de la frontière (70 Km).

En réalité, la frontière RDC-Rwanda s'étale sur 217 Km dont les 87 Km du Lac Kivu et les 60 Km de la partie montagneuse. 

Le mur de séparation (8 mètres de hauteur) avec le Rwanda tout le long de la frontière coûtera au total à la RDC la somme de 506 478 000 USD en raison de 2 334 000 par  Km.

"Comparativement aux dépenses à engager pour la construction d’un mur frontalier, les avantages que la RDC aurait, sont incalculables", a rassuré Adolphe Muzito. 

Il évoque les avantages en termes de :

- Épargne en vies humaines ;

- Recettes financières grâce à la lutte contre la contrebande ;

- Protection des espaces fonciers, miniers et forestiers,…occupés illégalement par les envahisseurs ;

- Protection des richesses minières exploitées illégalement par des groupes armés dont 15 tonnes d'or par l'Ouganda et 10 tonnes par le Rwanda.

Selon Adolphe Muzito, cette quantité d’or représente par an une perte de 1,5 milliards de dollars américains pour la République. 

"Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres", a-t-il précisé. 

Rappelons que Félix Tshisekedi a accusé le Rwanda de chercher à occuper, à travers le mouvement rebelle M23, les terres de la RD Congo riches en or, coltan et cobalt pour sa propre exploitation.

C'était dans un message adressé vendredi dernier aux participants de la réunion des chefs de gouvernements du Commonwealth qui se tiendra à Kigali au Rwanda, du 20 au 26 juin prochain. 

Moïse Dianyishayi



Le gouvernement de la RDC s'est déclaré favorable à la proposition faite mercredi par le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, de déployer une nouvelle force militaire régionale dirigée par la Communauté de l'Afrique de l'Est « pour faire respecter la paix dans les provinces ciblées par le M23 et le Rwanda, mais insiste sur le fait qu'il n'acceptera pas la participation du Rwanda à cette force conjointe », dit un communiqué du gouvernement congolais publié ce vendredi.

Des chefs militaires régionaux des sept pays de l'EAC ont rendez-vous dimanche afin de mettre au point les préparatifs pour le déploiement de cette force régionale, a annoncé mercredi Uhuru Kenyatta. La force conjointe est appelée à être active dans les provinces d'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Cette proposition n’est pas celle soutenue par Denis Mukwege. 

Le Prix Nobel de la paix y est très hostile. « Le déploiement dans l’Est de la RDC d’une force régionale composée par des pays à la base de la déstabilisation, d’atrocités et du pillage de nos ressources n'apportera ni la stabilité ni la paix et risque d' aggraver la situation », dit-il dans un tweet.

actualite.cd/CC



Concerts de Klaxons dans les rues de Goma, des centaines de jeunes se sont mobilisés ce vendredi à midi. Les poings levés, au pas de course, ils ont accompagné l’ambulance transportant le militaire congolais tué à Gisenyi plus tôt dans la matinée. Selon les autorités rwandaises, ce militaire avait traversé la frontière et ouvert le feu blessant deux policiers. Il aurait lui-même été abattu par un officier de la Police rwandaise. 

La tension était déjà perceptible tôt le matin. Certains jeunes se regroupaient déjà et ne cachaient pas leur intention de franchir la frontière à la suite de cet incident. La situation a été calmée grâce au dispositif déployé par les autorités militaires, policières et douanières de la RDC. 

Le général de brigade Ghislain Tshinkobo, le nouveau commandant de la 34e région militaire, a également fait le déplacement pour calmer les esprits et procéder aux formalités d’usage avec les autorités rwandaises pour récupérer la dépouille du militaire congolais. A l’arrivée de l’ambulance sur le territoire congolais, une mobilisation spontanée a été remarquée. Des milliers de jeunes ont envahi les principales artères de la ville chantant « Héros! Héros! Héros ».

Cet incident intervient dans un contexte tendu entre Kinshasa et Kigali. Les autorités congolaises ont pris une série de mesures pour protester contre le soutien du Rwanda au M23 dans le territoire de Rutshuru et de Nyiragongo. Dans la capitale, des appels à la rupture des relations diplomatiques se multiplient dans la classe politique et au sein de la société civile.

Yvonne Kapinga 



Le Prix Nobel Docteur Denis Mukwege veut les réformes au sein des Forces armées de la RDC, au niveau de la Police Nationale Congolaise ainsi qu'à l'Agence Nationale des Renseignements. Cet appel lancé par le gynécologue fait suite à l'insécurité grandissante dans l'Est de la RDC.

D'après lui, le déploiement dans l’Est de la RDC d’une force régionale composée des pays de la sous-région sera à la base de la déstabilisation, d’atrocités et du pillage de nos ressources n’apportera ni la stabilité ni la paix et risque d'aggraver la situation.

Il sied de rappeler que les Forces armées de la RDC ont repris, ce jeudi dans la matinée, le contrôle de la cité de Bunagana dans la province du Nord-Kivu après une contre offensive lancée. L'information confiée par la société civile.

opinion info/CC



Le prononcé de l'arrêt en appel dans l’affaire mettant en cause Vital Kamerhe et ses coaccusés dite « Affaire 100 jours » est renvoyé à 5 jours, soit mardi 21 juin 2022. Tel en a décidé le Premier président de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe par une ordonnance signée ce jeudi 16 juin et affichée au valve de la juridiction, à la demande des juges siégeant dans ladite cause.

La décision de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe devrait intervenir ce vendredi. Après le renvoi de la  Cour de cassation, l’affaire avait été instruite, plaidée et prise en délibéré le 2 juin dernier. Actuellement en liberté provisoire, Vital Kamerhe et Samih Jammal attendent cette décision de la Cour.

Déroulement de la procédure

Le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe a condamné les prévenus respectivement à 20 ans des travaux forcés et à deux ans pour Jeannot Muhima. Cette peine a été réduite en appel respectivement à 13 ans pour Vital Kamerhe, 6 ans pour Samih Jammal et une année  pour Jeannot Muhima, libéré à la suite de cet arrêt. Les deux autres prévenus, c'est-à-dire Vital Kamerhe et Sammih Jammal avaient introduit un pourvoi en cassation devant la Cour de cassation qui a annulé l’arrêt rendu en appel avec renvoi de cette cause devant cette même juridiction autrement composée.

actualite.cd/CC


Après une forte offensive, la cité de Bunagana est de nouveau sous contrôle des forces armées congolaises, depuis ce jeudi 16 juin 2022 dans la matinée.

D'après des informations concordantes, les rebelles du M23 et les soldats rwandais ont fuit la cité de Bunagana suite à la puissance de feu des forces armées de la RDC

Il sied de rappeler que le général Ekenge, porte parole du gouverneur militaire du Nord Kivu, avait prévenu les rebelles du M23 que la réaction des forces armées sera sans pitié pour récupérer la cité stratégique de Bunagana, frontalière à l'Ouganda.

In tempore non suspecto, le général de Brigade GR en charge des opérations et de renseignements, Jérôme Chico Tshitambwe (photo), écrivait dans son compte twitter: « Moi et mes hommes, offrirons avant le coucher du soleil, BUNAGANA à notre peuple et au commandant suprême ». Chose accomplie.

Daniel Aloterembi/CC

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