Suivant la feuille de route de la CENI (Commission électorale nationale indépendante), les scrutins directs seront organisés entre septembre et décembre 2023. Chaque jour qui passe apporte ses problèmes.
Notre pays convoité par tous les pays voisins et la Chine est actuellement bourré d’experts électoraux proclamés et autoproclamés. Chacun émet son avis et sa vérité sur l’organisation des élections présidentielles et législatives de 2023.
Il y a ceux qui affirment, la main sur le cœur, qu’elles seront organisées dans les délais. Il y a ceux qui attestent, avec des trémolos dans la voix, que M. Daniel Ngoy Mulunda a organisé les élections de 2011 en seulement six mois ! Comprenez mon émotion !
D’autres cependant soulignent qu’il y aura un dépassement technique des délais. Les plus pessimistes claironnent que le calendrier est en retard de 12 mois. Stupeur et tremblements !
Il faut selon eux 24 mois pour terminer tout le processus électoral, soit 5 mois pour dresser la cartographie des sites et 19 mois pour boucler le fichier électoral. Enfer et damnation !
Les séminaires sur la cartographie n’ont débuté qu’au début du mois d’avril. La loi électorale et loi portant sur la répartition des sièges par circonscription électorale conformément au calendrier des élections ne sont pas encore examinées au Parlement. Saperlipopette !
L’atmosphère politique risque de devenir toxique si les élections ne sont pas organisées dans les délais. Enfer et damnation !
Ceci n’expliquant pas cela, il existe en Martinique, un arbre-poison. Tout est toxique dans cet arbre : la sève, le fruit, les feuilles, et même le bois quand on le brûle. Cet arbre répond au doux nom de mancenillier. Comme on dit, l’habit ne fait pas le moine. Ses feuilles entraînent des brulures sérieuses lorsqu’elles vous touchent. Chaque goutte de pluie qui touche les feuilles se charge en élément toxique. Il ne faut donc jamais s’abriter sous l’arbre en cas de pluie. Ses fruits sont empoisonnés. Il va sans dire qu’il en est de même de la sève. Comme si cela ne suffisait pas, brûler le bois du mancenillier est hautement toxique. La fumée qui s’en dégage provoque une inflammation des couches superficielles de la peau et des irritations des yeux. Saperlipopette ! Bref, passons !
La nouvelle équipe dirigeante de la CENI est arrivée après moult péripéties. Les églises ont bataillé dur pour désigner le nouveau président de la CENI et les 15 membres du Bureau. In cauda venenum !
A défaut d’une excommunication, la puissante église catholique a même lancé une fatwa contre Kadima et consorts. Comme si cela ne suffisait pas, à peine investie, la nouvelle équipe de CENI clame sur tous les toits la non-reconnaissance de son autonomie financière qui handicape son indépendance. Elle veut palper du doigt hic et nunc les 640 millions de dollars de son budget de 2022. A ce rythme, le coût global des élections avoisinerait le milliard de dollars. Saperlipopette !
La mutualisation des opérations d’identification de la population, le recensement de la population et de l’habitat, qui doit être couplé avec l’enrôlement des électeurs n’a pas encore démarré sur le terrain.
D’après mon ami qui connaît tout, ces opérations ne peuvent pas se terminer avant le début des opérations électorales proprement dites prévu en septembre 2023. Ce n'est donc pas demain que chaque citoyen aura sa carte d’identité et sa carte d’électeur. Encore des mots et des maux qui risquent de retarder le processus électoral. Saperlipopette !
D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, tout retard sera très mal vécu par la population et par les partis d’opposition.
Il faudra de nouvelles négociations politiques et même un nouveau gouvernement. Tout le monde attend donc le calendrier électoral avec beaucoup de patience.
On dit chez nous que le lézard fait beaucoup de pompages, mais il n’a jamais eu des biceps.
GML
Pour avoir déclaré lors d'une émission télévisée que les Kasaïens mangent la viande du chien sur le territoire du Katanga qui ne leur appartient pas, la députée nationale Dominique Munongo fait l'objet des vives critiques.
La dernière en date est celle du gouvernement. Son porte-parole, Patrick Muyaya, a appelé le parti Ensemble de Moise Katumbi, dont est membre ladite députée, à se désolidariser publiquement de ces propos.
"...et j'espère que le parti auquel appartient l'honorable Munongo, "Ensemble" qui parle d'ensemble, qui veut dire que tous les congolais doivent y être, va clairement se désolidariser et montrer clairement que nous sommes tous dans un schéma d'unité. C'est pour ça que l'Union sacrée a été créée. Lorsque vous regardez l'Union sacrée, vous avez le président Bemba, le président Katumbi. Toutes ces personnalités, nous sommes réunis pour préserver l'unité du Congo", a dit Patrick Muyaya lors de son traditionnel briefing tenu 6 avril 2022, avec les ministres des Finances et des Hydrocarbures.
Et de poursuivre : "Les congolais ne vont pas aujourd'hui commencer à demander un visa pour traverser les provinces".
Rappelons que la députée nationale, élue de Lubudi (Lualaba), fait déjà l’objet de plus d'une plainte déposée au parquet général près la Cour de cassation pour des faits “d’incitation à la haine raciale, xénophobie, tribalisme, racisme”.
Moise Dianyishayi
"Ils m’ont violée au bord de la route. Et ma fille de 12 ans aussi", raconte en phrases courtes Alice*, 28 ans, dans une salle d'écoute de l’hôpital de Masisi, dans l'est de la République démocratique du Congo.
"Nous revenions à pied de l’enterrement de ma belle-mère. Ils avaient commencé par ligoter mon mari", poursuit la jeune femme sur le même ton saccadé.
L’agression s’est passée mi-février, sur une route aux abords de l’agglomération de Masisi, à moins de 100 km de Goma, la capitale du Nord-Kivu.
La province et l'Ituri voisine sont sous état de siège depuis mai 2021. Cette mesure, qui donne les pleins pouvoirs aux militaires, a été prise pour tenter d'éradiquer les groupes armés qui brutalisent les populations de l’est du pays depuis plus de 25 ans. Mais l'horreur continue.
Un premier homme viole Alice. Puis le chef de la troupe "a enfoncé un couteau dans mon vagin. Il y a eu des coups de feu. Je me suis enfuie en abandonnant mon mari et mes deux filles, dont celle que vous voyez là", enchaîne-t-elle, en donnant le sein à un bébé de 7 mois.
Plus d’un mois après, elle n’a toujours aucune nouvelle de son mari qui s’est enfui, ni de sa fille que les militaires disent avoir secourue et confiée à une association.
Ses agresseurs? Des "hommes armés", sans plus de certitude. Certains portaient l’uniforme de l’armée congolaise, d’autres pas.
- Plus de maris -
"Nous avons beaucoup de nouveaux cas qui arrivent aujourd'hui", explique Faïda, qui assure l'accueil des "survivantes".
Neuf femmes et filles sont admises cet après-midi de mars dans l’unité de prise en charge des victimes de violences sexuelles de l'hôpital de Masisi, soutenue par Médecins sans frontières.
Elles ont perdu leurs maris. Soit parce qu’ils ont fui après les viols répétés de leurs épouses, et parfois également de leurs filles. Soit parce qu’ils ont été tués par des "hommes armés".
Chloé*, 26 ans, frêle dans sa robe en pagne bleu et jaune, raconte, le regard baissé. "J’étais déjà ici en juillet l’année dernière. Deux hommes armés m’avaient violée quand j’étais aux champs". Le 24 février dernier, alors qu’elle récolte des haricots derrière la crête qui surplombe Masisi Centre, un "bandit armé" la viole à nouveau tandis qu’un acolyte surveille les alentours.
Elle est désormais seule, déplacée, dans la boue d’un camp de fortune, sous des trombes d’eau quotidiennes, avec quatre bouches à nourrir.
- "A quoi ça sert?" -
Aucune des femmes rencontrées n'envisage de porter plainte. Comme Marie*, 37 ans, abandonnée nue dans un champ le 26 février après avoir été violée avec une amie à elle. "Je ne connais pas le visage de mon agresseur. A quoi ça sert de porter plainte, personne ne nous rendra justice".
Des histoires comme celles d’Alice, Chloé, Marie, il y en a des dizaines chaque mois à l’hôpital général de Masisi. Des centaines chaque année, qui rivalisent dans l’horreur et le sadisme.
MSF constate que beaucoup de femmes hébergées dans des sites de déplacés sont violées quand, faute de distributions suffisantes de vivres, elles doivent retourner dans leurs champs pour nourrir leurs familles.
Jean-Marc Biquet, le responsable du projet de MSF à Masisi, s’inquiète de cette "violence sourde qui perpétue un climat d’insécurité permanent et laisse les victimes et la communauté profondément traumatisées".
Depuis le début de l’année, l’unité de prise en charge des victimes de violence sexuelle a accueilli, écouté et soigné 211 "survivantes et survivants" à Masisi et sa périphérie.
Les données disponibles pour les années précédentes sont difficilement exploitables. Une des raisons, selon des témoignages recueillis par l’AFP et corroborés par le rapport d’une ONG, est que la Monusco (la mission des Nations unies en RDC) proposait en 2020 et 2021 une prise en charge des victimes et les poussait à dénoncer les auteurs contre rémunération.
"Il s’en est suivi d’une part une augmentation de présumés faux cas de violence sexuelle et, par ailleurs, des représailles contre certaines survivantes (vol, tortures)", précise le rapport.
En 2018, le gynécologue congolais Denis Mukwege a reçu le prix Nobel de la Paix pour son combat de plus de 20 ans en faveur des femmes victimes de viols utilisés comme armes de guerre dans l’est de la RDC, où il travaille encore aujourd’hui.
* Les prénoms des victimes ont été changés
AFP avec ACTUALITE.CD/CC
Le ministère de la culture, arts et patrimoine a annoncé l’achat, ce jeudi 7 avril, de la villa de l’artiste chanteur congolais Papa Wemba, décédé en 2016. La signature de l’acte de vente et la remise du titre de propriété ont été effectuées au cabinet ministériel avec la veuve, Mme Marie Rose Luzolo surnommée Amazone.
La famille de Papa Wemba avait mis en vente, depuis près de 3 ans, la résidence de l'ancien patron de “Viva La Musica”, située dans la commune de Ngaliema à Kinshasa. Le prix voulu par la famille était de 750 000 USD. Le gouvernement congolais, qui s’était érigé en acheteur, voulait en faire un projet à plusieurs avantages sur le plan économique et touristique.
Ce rachat fait suite aux recommandations du Président de la République lors de la 35ème réunion du Conseil des ministres du gouvernement Ilunkamba, tenu le 12 juin 2020. Félix Tshisekedi avait instruit le ministre de la Culture et des arts de l’époque d'examiner dans un bref délai, la possibilité de racheter la maison de Papa Wemba afin d'en ériger un musée où devait être installé, entre autres, un studio d'enregistrement à l'honneur de ce grand artiste de la musique congolaise.
Jules Shungu Wembadio allias Papa Wemba est une des icônes de la rumba congolaise. Il a rendu l’âme le dimanche 24 avril 2016 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, à la suite d'un malaise survenu sur la scène alors qu'il se produisait dans le cadre du Festival de Musique Urbaine d’Anoumabo (FEMUA). A 66 ans, Papa Wemba a laissé une carrière bien remplie qui a influencé bon nombre de musiciens dans le monde.
Emmanuel Kuzamba
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS-Maniema) a traduit en justice 8 candidats gouverneurs sur les 9 en lice dans ladite province dont leurs dossiers de candidature ont été provisoirement acceptés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
Dans une interview accordée à la presse mercredi 06 avril 2022, Maître Saleh Bin Abasi, l’un des avocats conseils du parti cher à Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, affirme que c’est pratiquement toutes les listes qui sont contestées pour des raisons qui seront connues le jour d’audience.
« Monsieur Augustin Kabuya nous a donné mandat de contester toutes les listes de candidats gouverneurs et vice-gouverneurs contenant des irrégularités. C’est pratiquement toutes les 8 listes qui sont contestées pour telle ou telle autre raison. Je ne sais pas vous dire les raisons de droit ici à la presse, néanmoins lors de l’audience qui se tiendra peut-être le samedi le public prendra connaissance de tous les griefs », a-t-il fait savoir.
Cette plainte du parti présidentiel a été déposée à la Cour d'appel du Maniema.
Il sied de préciser que la CENI avait publié 9 listes de candidats dont 7 indépendants, 1 regroupement et 1 parti politique.
En effet, parmi les 9 candidatures contestées par l’UDPS figurent :
- Kalume Senga Senghor et Emmanuel Lopele Ramazani (Indépendant) ;
- Omba Taluhata Michel et Amisi Sudi Coco (Indépendant) ;
- Umba Ketshi Vincent et Hemedi Hamadi Heros (Indépendant) ;
- Ndarabu Amurani Aruna et Ikongo Lomame Thérèse (Indépendant) ;
-Takaishe Ngumbi Bernard et Shabani Bin Useni Modeste (Indépendant) ;
- Kishabongo Radjabu Kindanda Hubert et Chuma Yafali Bernard (Indépendant) ;
- Bushiri Makula Corneille et Morisho Mahamudu (Indépendant) ;
-Tunda Kasongo Lukali Prosper et Tumba Lokwa Djedje (ATIC).
Pour rappel, la publication de la liste définitive des candidats interviendra le 21 avril 2022 après traitement des contentieux. Les élections de gouverneurs proprement dite sont prévues le 06 mai prochain.
Morisho Tambwe, à Kindu
Trois ougandais ont été arrêtés parmi une dizaine des présumés bandits armés arrêtés à Lubumbashi. Ces derniers, selon la police, étaient actifs dans la commune de Lubumbashi, principalement aux quartiers Golf Malela, Munua, Plateau et Kabulameshi. Ils sont mis à la disposition de la justice pour association des malfaiteurs, vol à main armée, meurtre, viol et contrefaçon.
“Lors de leur arrestation, ils étaient en possession de 6 armes de guerre garnies d'importantes munitions et un revolver ainsi que plusieurs outils qui leur permettent de s'introduire dans les maisons de la paisible population pour leur sale besogne. Une moto, plusieurs cartes d'identité, plusieurs passeports, des ordinateurs, des billets de banque ont été retrouvés également sur eux. Ils sont également spécialistes de vol des véhicules de luxe, de coffre-fort d'argent”, explique à ACTUALITÉ.CD, le commissaire supérieur adjoint Charles Espéranto Bin Lwamba, porte-parole de la police dans le Haut-Katanga.
La police a présenté ces hommes auprès du vice-gouverneur du Haut-Katanga, Jean Claude Kamfwa qui a appelé la justice à jouer sa partition.
“Notre province n'a pas besoin de voir des étrangers pour créer des insomnies et endeuiller nos familles. Nous appelons la justice à faire son travail, la police a fait sa part en arrêtant ces bandits”, a-t-il dit.
Après une période d'accalmie dans le Haut-Katanga, quelques poches d'insécurité se font remarquer dans les villes de Lubumbashi et Kasumbalesa. Les services de sécurité ont indiqué que la traque de ces inciviques va se poursuivre afin de garantir la quiétude à la population.
José MUKENDI
L'acteur et producteur Américain d'origine Belge Jean-Claude Van Damme, nom de scène de Jean-Claude Van Vaerenbergh, a reçu un passeport diplomatique congolais ce mercredi 6 avril 2022.
L'annonce a été faite par lui-même ce jour lors d'une conférence de presse tenue à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.
À l'en croire, il avait été reçu la veille par le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
« Je remercie le Congo de m’avoir accueilli avec beaucoup d’amour. C’est avec beaucoup de fierté que je reçois ce passeport en tant qu’ambassadeur. C’est le titre d’ambassadeur pour le rayonnement de la jeunesse du point de vue sport, santé et culture. Il y a aussi le titre d’ambassadeur de la faune pour aider l’écologie du pays, les animaux et la nature. Le Congo est un des deux poumons de la RDC », a-t-il déclaré.
Dans la foulée, Jean-Claude Van Damme souligne qu'il a aussi été désigné ambassadeur pour les investissements en RDC.
« Il faut préserver. On dépense beaucoup pour aller dans d’autres planètes, il faut fixer cette terre. Il faut se révolter pour sauver cette terre (...). L’autre titre est le titre d’ambassadeur pour les investissements pour le Congo en Amérique, en Asie, etc. Ces pays doivent aider à développer l’agriculture », conclut-il.
Pour rappel, Jean-Claude Van Damme, 62 ans, obtient ce passeport diplomatique après les artistes Koffi Olomide, Maître Gims et Dadju, tous désignés ambassadeurs de la culture congolaise.
Jephté Kitsita/CC
Plus de peur que de mal ! Ce mercredi 6 avril vers 14 heures, un avion de la compagnie Mwant Jet a fait une sortie de piste lors de son atterrissage à l’aéroport de Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba. Par chance, l’incident n’a pas fait de blessés.
L’avion de Mwant Jet 9S-AMG ERJ 145 a contenait 24 passagers et 5 membres d’équipage.
Une enquête est en cours pour déterminer les vraies causes de cette situation. D’ores et déjà, une source contactée par CONGOPROFOND.NET a fait savoir que cet avion a effectué cette sortie de piste lors de son atterrissage à cause de la pluie qui a rendu la piste glissante. Le pilote a gardé le contrôle de son appareil jusqu’au-délà du bout de la piste, avant de terminer sa course dans un buisson. Le pilote ainsi que ses passagers sont sortis indemnes de l’accident et l’avion n’est pas visiblement détruit.
Comme le veut la procédure, une enquête va être ouverte par les autorités aériennes compétentes.
Il convient de noter que cet accident survient à Kolwezi au moment où les principaux associés de cette compagnie d’avion s’entre-dechirent à Kinshasa devant les cours et tribunaux.
Tchèques Bukasa