Les conducteurs des taxis-moto sont de nouveau en colère dans la ville de Lubumbashi ce mardi. Ils manifestent dans différents coins de la ville en brûlant des pneus sur la voie publique. Ils disent protester contre le meurtre d’un des leurs collègues. 

“Notre collègue a été tué par des policiers. Ils lui ont donné un coup de bâton. Nous n'allons plus accepter ça”, explique un conducteur de taxi-moto trouvé à une barrière érigée non loin du lycée Wema dans la commune Kamalondo.

La manifestant s’intensifie notamment au niveau de la barrière érigée au niveau du camp Vangu en allant vers le centre ville (commune de Kampemba).

Ces manifestations ont perturbé les activités économiques à quelques endroit du centre ville de Lubumbashi. C’est entre autres le transport en commun. Les habitants des quartiers Bongonga par exemple ont choisi de faire le pieds pour se rendre au travail. 

Samedi, l’assemblée provinciale et les  conducteurs des taxi-moto avaient trouvé un terrain d'entente pour le respect du périmètre de sécurité tracé par Laurianne Mwewa Kalombo, Maire intérimaire de la ville de Lubumbashi. L’autorité urbaine a interdit aux taxis-moto d'exercer au centre-ville de Lubumbashi.

José MUKENDI



La Cour de cassation a décidé de casser le jugement en appel prononcé en juin dernier, lors duquel l’ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi avait été condamné à 13 ans d’emprisonnement. L’affaire est renvoyée devant la cour d’appel pour être à nouveau jugée sur le fond.

Vital Kamerhe n’a pas assisté à l’audience du 11 avril. Il se trouve toujours à l’étranger, où il a été autorisé à se rendre pour des soins, suite à sa remise en liberté provisoire le 6 décembre dernier. Mais il est fort à parier qu’il s’est réjoui de ce nouveau rebondissement judiciaire.

La cour de cassation, qui avait convoqué une audience ce lundi 11 avril, a décidé de casser l’arrêt de la Cour d’appel du tribunal de Kinshasa-Gombe, qui, le 16 juin 2021, avait condamné Vital Kamerhe à 13 ans de prison pour détournement de fonds et corruption. L’ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi avait écopé de 20 ans de réclusion en première instance.

Pour motiver sa décision la cour de cassation a évoqué une violation du droit de la défense. Selon les magistrats de cette juridiction que Kamerhe et ses co-accusés ont saisi au début du mois de juillet 2021, la cour d’appel a statué sur la base d’une notification de date d’audience alors qu’elle aurait dû citer le prévenu. L’affaire a donc été renvoyée devant la cour d’appel qui devra être « autrement composée » que lors du précédent jugement pour rouvrir le procès sur le fond.

Le procès de Vital Kamerhe et de ses deux co-accusés, Samih Jammal et Jeannot Muhima Ndoole, va donc être rejoué deux ans après le début de l’affaire.

Tout a commencé le 8 avril 2020, avec une convocation au parquet général de Matete de celui qui était alors directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi dans le cadre de l’enquête sur la gestion des fonds alloués au programme des 100 jours.

À l’issue de cette audition, Vital Kamerhe avait été transféré à la prison de Makala. La nouvelle avait fait l’effet d’une bombe politique, tout comme celle de sa condamnation, deux mois et demi plus tard, à 20 ans de prison pour corruption et détournement de fonds. La peine a ensuite été réduite en appel à 13 ans de réclusion.

 



Le gérant de la station-essence Engen du rond-point UPN, dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa a été arrêté, sur dénonciation de Didier Budimbu, ministre des hydrocarbures. Il est accusé de rétention des produits pétroliers.

« Nous avons reçu plusieurs rapports. Certaines stations-essence font de la rétention des produits pétroliers. Elles ont des produits, mais elles ne veulent pas vendre. Pour quelle raison? Nous ne savons pas. Pourtant, l’Etat fait sa part », a dit le ministre. 

De longues files d’attente sont encore visible au niveau de certaines stations-essence encore ce lundi matin. Une équipe a été déployée pour vérifier la situation dans la ville.

« L’équipe est descendue sur le terrain. Nous avons trouvé un cas ici. Il y’a de l’essence, mais le gérant avait décidé de ne pas servir prétextant une panne. On a mis un peu la pression. Lui-même est devenu technicien et a réparé la panne. Ce sont des techniques pour faire la rétention des produits et privilégier la vente aux kadhaffis (détaillants). Il est parti au commissariat. Il sera entendu sur PV. Il y aura des sanctions », a expliqué le ministre.

Didier Budimbu annonce des rencontres avec les responsables des sociétés pétrolières installées en RDC: « Une réunion est prévue avec tous les majors cette semaine. Ils sont motivés par qui pour créer cette crise artificiellement. Nous avons des informations ».

actualité.cd/CC



La Haute cour militaire a tenu une audience à huit clos le mercredi 6 avril, pour auditionner quelques agents de l'Agence nationale de renseignement (ANR) et le l’ancien directeur de cabinet Kalev Mutond, alors Administrateur général de l’ANR dans le cadre du procès du double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, conformément au décret-loi numéro 032003 du 11 janvier portant création et organisation de l'ANR en son article 21 qui dispose notamment que les fonctionnaires de l'ANR ont droit à la protection de leurs identités. Les sources proches du dossier confirment à la presse qu’après les dépositions de Consul Numbi, ce dernier à été mis à la disposition du ministère public pour l'instruction du dossier.

“Le Dircab est normalement mis à la disposition du ministère public. Il a dit la vérité: il avait conduit Paul Mwilambwe à Lubumbashi. À la prochaine audience, on va entendre le colonel Mbayo”, dit la source.

La Haute cour militaire était en train de poursuivre l'instruction sur les faits de désertion mis à charge de Paul Mwilambwe. Depuis la réouverture du débat, la haute cour à déjà auditionné l'ancien auditeur général des FARDC, le général Joseph Ponde, le bourgmestre de la commune de Limete, ancien conseiller juridique de John Numbi, Douglas Numbi. Le général Ponde avait expliqué comment Paul Mwilambwe était arrivé à l'ANR et n'était plus revenu dans son office pour la poursuite de l'audition.

"(...) Pendant qu'on parlait, je reçois deux agents qui se présentent comme des agents de l'ANR me disant que l'administrateur général de l'agence nationale de renseignements (ANR) les a envoyés prendre Mwilambwe. J'ai appelé l'AG, effectivement il me confirme que c'est lui qui a envoyé les gens en promettant qu'après audition, Mwilambwe allait retourner à l'auditorat. Depuis lors, Mwilambwe n'est jamais retourné”, avait expliqué le Général Ponde.

Floribert Chebeya avait été convoqué le 1er juin 2010 à l'Inspection générale de la police à Kinshasa pour rencontrer son responsable, le Général John Numbi, selon plusieurs témoignages. Son corps avait été retrouvé le lendemain dans sa voiture, les poignets portant des traces de menottes à Mitendi, périphérie ouest de Kinshasa. Celui de son chauffeur Fidèle Bazana n'a jamais été retrouvé.

Ivan Kasongo



Les trois députés provinciaux du Kwilu et les six autres compatriotes décédés par accident sur le pont Maï-Ndombe le 17 mars dernier, seront inhumés dimanche 10 avril 2022. Les corps seront exposés à l’espace vélodrome dans la commune de Kintambo à Kinshasa et l’inhumation interviendra le même dimanche au cimetière nécropole entre terre et ciel.  

Le vice-président de l’assemblée provinciale du kwilu, Paulin Kiyankay précise que les veillées mortuaires doivent être organisées dans les familles respectives des illustres disparus la nuit du samedi 9 avril. 

Radio Okapi a fait un tour dans quelques-unes de ces familles éprouvées afin de s’enquérir de l’ambiance qui y règne. 

Parmi les familles éprouvées visitées figure celle du défunt député provincial Augustin IFumu, le chef coutumier dont le corps n’a pas été retrouvé dans la rivière ni celui de son neveu, moins encore de son chauffeur, tous décédés par cet accident. 

Sur place, l’ambiance est calme sauf une douce musique qui résonne au rythme du deuil. Tous les membres des familles se sont rendus à Kinshasa pour les obsèques, sauf deux qui sont restés pour la sécurité de la maison. Il s’agit du neveu et de la nièce du feu Ifumu, inconsolables, assis sur le pavement, écoutant cette bonne musique.  

Sur leurs visages, l’on peut facilement lire la tristesse et voir les larmes dégringoler. Vincent Ifumu âgée de 18 ans révolus et le plus âgé de deux s’exprime : 

« Perdre deux personnes ou trois personnes comme ça à la fois, ça fait mal. Papa n’a pas été vu, même mon frère n’a pas été vu, ils n’ont pas été retrouvés, c’est ce qui nous fait très mal. Pourquoi ont-ils trouvé pour les uns et pas pour les autres. Maintenant je ne sais pas ce qu’ils vont faire ? ils vont mettre des cercueils vides ou comment ? Nous allons mettre des bouquets de fleurs où ? Nous sommes vraiment très désolés, ça nous fait mal mais c’est la volonté de Dieu », dit-il, émotionné. 

Parmi les corps qui vont être inhumés ce dimanche 10 avril 2022, il y a ceux de deux députés provinciaux à savoir le député Evariste Ndiba et René Nkusu. 

radiookpai.net/CC



L’ingénieur et inventeur des robots en République démocratique du Congo, Thérèse Kirongozi sollicite la délocalisation des feux de signalisation érigés, depuis  quelques semaines, au carrefour pont Cabu(Kinshasa) et qui fonctionnent concomitamment avec le robot roulage.

D’après Thérèse Kirongozi, coordonnatrice de la start up qui a créé ce robot roulage, il est inconcevable d’avoir deux technologies sur un même carrefour pour réguler la circulation routière.

Depuis quelques semaines, les conducteurs sont soumis aux commandes et des feux de signalisation, et du robot régulateur de la circulation au niveau du carrefour appelé rond-point pont Cabu, situé au croisement des boulevards Sendwe et Triomphal, sur l'avenue Kasa-Vubu.

« Les kinois aussi l’ont constaté. A notre grande surprise, il y a une semaine, nous avons remarqué l’implantation d’un autre équipement de feu de signalisation, modèle Sud-africain. Dans un carrefour on ne peut pas avoir deux technologies pour réguler la circulation », a déploré Thérèse Kirongozi.

Elle en appelle à l’intervention des autorités compétentes :

« Nous interpellons avec toute humilité, son excellence le Gouverneur de la ville de Kinshasa, le ministre national des Transports, le ministre provincial du Transport et la Commission nationale de prévention routière de laisser le roulage robot intelligent faire son travail parce qu’il le fait mieux. Mais, il y a beaucoup d’autres endroits à Kinshasa qui ont besoin de feu de signalisation. On ne peut pas les placer là.  Il y a plus de 7 ans, que nous, nous avons déjà résolu le problème de ce carrefour, malheureusement on vient encore supplanter sur le même carrefour. Si vous êtes sur place vous allez remarquer que, même sous la pluie le robot régule la circulation ».

radiookapi.net/CC



L’ambassade de la République démocratique du Congo (RDC) en Belgique demande à tous les congolais étudiant en Ukraine, arrivés en Belgique de se faire identifier en son sein, depuis vendredi 8 avril dernier. L’ambassade assure qu’un comité de suivi a été mis en place pour assurer le bon déroulement de ces opérations d’identification et d’enregistrement. Cette démarche permettra de mieux orienter l’assistance accordée à ces Congolais réfugiés. 

L'ambassadeur de la RDC en Belgique, au Pays-Bas et Luxembourg Christian Ndongala rassure:

« Notre démarche s'inscrit dans une logique de coordination et de structuration. A travers ce processus nous souhaitons identifier formellement les personnes qui déclarent venir de l'Ukraine et aussi pour mettre à jour nos statistiques en termes d'arrivée et éventuellement de départ pour ceux qui se dirigent vers d'autres pays Européens. C'est le sens premier de notre démarche, "protéger nos compatriotes". Ainsi donc, il nous appartient de les rassurer, de les mettre en confiance pour leur réinsertion dans la société, pour un soutien avant tout, moral et psychologique».

Le diplomate souligne que « l'Etat est présent, il va prendre des initiatives idoines en faveur de ces enfants en situation de précarité à l'étranger ».

« Concernant le comité de suivi en Belgique, ce dernier va aussi travailler efficacement en étroite collaboration avec le comité qui est en Pologne et dont le rôle est entre autres de centraliser et compiler les différentes données de nos différentes juridictions à l'étranger. Ainsi notre Ambassade en Pologne pourra disposer des données fiables en terme de flux des populations estudiantines venu d’Ukraine en Belgique», a indiqué l'ambassadeur de la RDC en Belgique.

radiookapi.net/CC



Jacques Kyabula Katwe, gouverneur du Haut-Katanga a regagné ce vendredi la ville de Lubumbashi après quelques jours passés à Kinshasa. Le numéro un de l'exécutif provincial a, à l'occasion, appelé au calme et à la cohabitation pacifique entre les différentes communautés dans sa juridiction. Un message qui intervient dans un contexte particulier avec des débats autour des propos de la député nationale Dominique Munongo Inamizi sur les flux migratoires du centre vers la zone Sud du pays.

« Il n’y a pas de forte tension dans notre province contrairement à ce que prétendent certains médias. Nous appelons tout le monde au calme et à la cohabitation pacifique », a dit ce vendredi Jacques Kyabula Katwe.

Et de poursuivre :

« Nous envisageons  une série de rencontres avec les Députés  venus de Kinshasa pour voir ensemble quels sont les problèmes majeurs qui préoccupent notre population. Je sais qu’en tant que Gouverneur, notre population a besoin de l’eau, d’électricité, de nourriture, des routes, bref du développement. Ne cédons pas à la manipulation. Nous devons nous concentrer sur nos objectifs de développement fixés pour cette année ».

Des remous sociaux sont ressentis dans la région du Katanga après les propos de la député nationale Dominique Munongo Inamizi sur les flux migratoires du centre vers le Sud du pays. Une dizaine de députés nationaux se trouvent déjà à Lubumbashi, er devraient, selon le gouverneur Kyabula, multiplier des rencontres avec les communautés vivant dans la province du Haut-Katanga pour des solutions adaptées. L'autre province à débat dans le Haut-Katanga et qui devrait faire l'objet des débats, c'est le phénomène taxi-motos au centre ville de Lubumbashi qui a occasionné plusieurs revendications ayant secoué la ville.

José MUKENDI

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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