Artistes, avocats, développeurs, créateurs, auteurs et bien d’autres personnes concernées par la question de la propriété intellectuelle se sont réunies mardi 26 avril dernier, à l’occasion de la journée mondiale de la propriété intellectuelle. Avec près d’une cinquantaine de personnes, la question a été évoquée en compagnie de celle du droit d’auteur et droit voisin. 

Les intervenants ont donné un peu plus d’éclairage sur la notion de la propriété intellectuelle et la protection des œuvres de l’esprit. Le thème de la journée et celui de la conférence était « la propriété intellectuelle et les Jeunes : Innover pour un avenir meilleur ». Le professeur du droit d’auteur, Théodore Nganzi, l’avocat et éditeur Tata N’longi Bia Titudes et l’entrepreneur et journaliste Baya Ciamala étaient des intervenants.

S’agissant de la première intervention, le professeur Théodore Nganzi s’est étalé sur le droit d’auteur et l'internet, les avantages et les inconvénients. Il a retenu comme avantage, la dématérialisation des produits, la circulation rapide des œuvres de l’esprit ou l’élargissement du marché en une vitesse record. Et comme inconvénient, la reproduction massive et illicite des œuvres de l’esprit, la remise en cause de la notion de la territorialité des lois ou les contrats léonins des fournisseurs des contenus et des services en ligne.

Il a également noté la menace que le marché numérique représente pour le marché physique. N’étant pas réguler en RDC, les artistes congolais vont chercher mieux ailleurs notamment en Europe pour la protection et l’obtention des revenus sur leurs œuvres consommées.

L’adhésion aux sociétés de droit d’auteur 

Plusieurs solutions ont été proposées pour essayer, tant soit peu, de palier ce problème en RDC. Pour Baya Ciamala, cofondateur de la plateforme de streaming Baziks, l’adhésion aux sociétés de droit d’auteur est impérative, en RDC comme à l’extérieur.

« Les artistes doivent adhérer aux sociétés de droit d’auteur, c’est très important. Le droit d’auteur, c’est le premier point de rémunération de l’artiste. Il n’a pas besoin d’attendre à appartenir à une plateforme ou à un média pour toucher de l’argent », indique-t-il.

C’est dans cette logique qu’ils évoluent avec les artistes congolais qui s’enregistrent sur leur plateforme. Il ajoute que l’importance principale de cette adhésion est la protection des œuvres des artistes. 

« Ça leur permet d’éviter d’être plagié par quelqu’un d’autre au bout du monde. Il est très important que nos artistes comprennent la logique de la propriété intellectuelle dans le secteur de la culture pour qu’ils en tirent bénéfice. Le droit d’auteur n’est pas un privilège, c’est un droit. Le gouvernement est dans l’obligation de le faire respecter », ajoute-t-il. 

Le professeur Théodore Nganzi a souligné quelques pistes de solutions pour venir à bout de ce problème du respect de droit d’auteur en RDC. Il propose notamment la réforme de la loi sur le droit d’auteur, laquelle réforme sera suivie par l’Etat congolais au niveau du ministère de la culture et des arts. 

« La première piste, c’est la réforme de la loi de 1986 sur le droit d’auteur, en tenant compte des normes internationales et des besoins de la RDC. Il faudrait qu’on libéralise le secteur de gestion collective, il faudrait qu’on prenne en compte le réseau internet qui nous cause beaucoup de problèmes en termes de contrefaçon illicite des œuvres de l’esprit », propose-t-il. 

Il suggère, par ailleurs, le financement, par l’Etat congolais, du secteur de la culture pour constater sa rentabilité. Il évoque en cela, la construction des infrastructures, des centres culturels, la formation des artistes, le renforcement des capacités. 

Pour réglementer l’exploitation des œuvres dans le réseau internet, M. Théodore évoque le besoin d’adopter un code du numérique qui déterminera les questions liées aux fournisseurs des services en ligne. 

Perpétuer des échanges de ce genre

L’initiateur de cette activité, Randy Kalay, ne compte pas s’arrêter sur les conférences. Lui même certifié en propriété intellectuelle de l’académie de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, il dit compter organiser des sessions de formation pour conscientiser beaucoup plus les jeunes artistes ou créateurs sur cette question.

Un artiste styliste ayant pris part à la conférence a reconnu le côté négligeant des artistes pour la protection de leurs œuvres. 

« C’est des choses que nous ignorons, soit que nous négligeons, or c’est très important de protéger nos œuvres. Dans la mode, on travaille plus comme passionnés et certaines de nos créations sont reprises en Europe et ailleurs », a fait savoir Sagyss El Said. 

L’activité avait pour but de conscientiser les jeunes sur la protection de la propriété intellectuelle, partager les informations sur les stratégies et les opportunités de développement des jeunes, comprendre les modes de fonctionnement des entreprises culturelles et créatives innovantes et partager les expériences sur la propriété intellectuelle entre les intervenants et les jeunes.

Emmanuel Kuzamba



La ministre de l’emploi, travail et prévoyance sociale, Claudine Ndusi, a fait part au conseil des ministres des conclusions de la 36e session du Conseil national du travail (CNT). Elle a relevé que l'accent a été mis sur l'actualisation des jours fériés et légaux en République Démocratique du Congo en vue de répondre au souhait du Chef de l'État, celui d'instituer la date du 6 avril journée chômée et payée en mémoire de Simon Kimbangu.

" La ministre de l'emploi, travail et prévoyance sociale faisant suite aux instructions du Premier ministre a communiqué au conseil les conclusions de la 36e session du Conseil National du Travail. L'insistance a été faite sur l'ordonnance relative à l'actualisation des jours fériés et légaux en République Démocratique du Congo pour répondre à la volonté du Président de la République de dédier la date du 6 avril à la commémoration de la vie du prophète Simon Kimbangu ", rapporte le compte rendu de la 51e réunion fait par Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

Le Chef de l'État Félix Tshisekedi avait souhaité que la journée du 6 avril de chaque année soit déclarée chômée et payée sur toute l'étendue de la RDC. Une célébration en mémoire du prophète Simon Kimbangu et de la lutte qu’il a menée pour la libération de l’homme noir. Il l'avait déclaré à Nkamba (Kongo-Central) dans son discours prononcé à l’occasion de la célébration du centenaire de l’Eglise Kimbanguiste.

actualite.cd/CC



Le Président Félix Antoine Tshisekedi a clôturé ce samedi dans la soirée à Lubumbashi  les travaux de la table ronde sur la cohabitation pacifique entre les communautés des espaces Kasaï et Katanga. Devant les notables de deux régions, le  Premier ministre et quelques membres du gouvernement central, Félix Tshisekedi a plaidé pour l'humanisme et la tolérance face aux tensions entre les deux peuples.

"Mon intervention ce jour vient plaider pour l'humanisme et la tolérance qui ont, de manière légendaire, caractérisé l'homme congolais. Ce plaidoyer se veut en outre responsable dans la mesure où il invite chacun de nous au respect de son prochain, des us et coutumes et par dessus tout, au strict respect des lois de la République et à la non perturbation de l'ordre public, notamment en ce qui a trait à l'installation des congolais et des congolaises sur toute l'étendue du territoire national, fondement de cette mixité des richesses culturelles tant vantées et au respect des mesures visant à promouvoir par exemple la sécurité en ce compris la sécurité routière", a-t-il dit devant les participants à ces assises. 

Et de poursuivre :

"Cette adresse vient nous interpeller sur la puissance des mots et de leurs responsabilités dans la construction d'un vivre-ensemble et d'une identité que nous voulons renouveler pour un Congo meilleur".

Ces assises inter-provinciales sont l'œuvre de Félix Tshisekedi qui tenait à créer un climat de paix et d'unité après les égarements évoqués et qui ont été à la base des tensions entre les deux espaces. 

Une soirée culturelle entre les deux espaces est offerte par le Chef de l'État à tous les participants au chapiteau du Pullman Karavia de Lubumbashi.

José MUKENDI



Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la République démocratique du Congo est attendu en République de Zambie, ce vendredi 29 avril 2022.

Dans un communiqué de presse, Stanley Kakubo, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de la Zambie qui le signe, précise que le président Félix Tshisekedi Tshilombo va rencontrer son homologue  Hichilema Hakainde dans le cadre de la signature des différents accords entre les deux pays.

« Au cours de la visite, M. Hakainde Hichilema, président de la République de Zambie et le président Tshisekedi doivent présider à la signature officielle d'un accord de coopération bilatérale entre la République démocratique du Congo et la République de Zambie », lit-on dans cette correspondance.

D'après la même source, cet accord entre dans le cadre de la production des batteries électriques dans les deux pays partageant la même frontière.

« Les deux dirigeants ont reconnu la nécessité d'identifier les opportunités et de faciliter les investissements pour accroître la part de l'Afrique dans la chaîne de valeur des batteries, des véhicules électriques et des énergies renouvelables. Le président Hichilema et le président Tshisekedi ont donc convenu de la cer une initiative conjointe Zambie-RDC sur les précurseurs de batteries », indique le même document.

Notons que cette initiative a été proposée le 25 novembre 2021, par le président de la République démocratique du Congo lors du forum des affaires multipartite RDC-Afrique organisé à Kinshasa.

Après la signature de cet accord, le chef de l'État va rentrer à Lubumbashi dans le Haut-Katanga pour clôturer la conférence interprovinciale Katanga-Kasaï qui se poursuit en présence du premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde et les gouverneurs de deux espaces.

Patient Lukusa, à Lubumbashi



L'Association des Médias en Ligne de la République démocratique du Congo (MILRDC) a outillé des journalistes de la ville de Kinshasa sur le Fact-cheking comme moyen de lutte contre les infox (fausses informations). C'était au cours d'un atelier tenu, le jeudi 28 Avril 2022, dans la capitale congolaise et appuyé par Internews. Cela, dans le but traquer les fausses informations répandues régulièrement via les médias sociaux en RD Congo.

Le président de MILRDC, Israël Mutala, intervenant sur les typologies des infox, a évoqué leurs effets néfastes dans la cité et les motivations derrière.

Parmi les types de Fake news, il a cité notamment :

- La désinformation ;

- La mésinformation ;

- La réinformation ;

- Le complot ;

- Le hoax ;

- La fake news ;

- Le canular ;

- La propagande et ;

- L’intox.

"La désinformation, c'est le fait de communiquer sciemment une fausse information dans le but de tromper la cible. La mésinformation, quant à elle, est un processus par lequel s'élabore et se diffuse une fausse information incomplète du fait du manque de vigilance, d'un excès de confiance et de la paresse. La Fake news est une nouvelle qui a l'air d'être vraie car elle reprend les codes traditionnels du journalisme", a-t-il expliqué.

Parmi les motivations qui poussent individus ou institutions à inoculer des mensonges, le directeur général de 7SUR7.CD a noté la quête du gain, de la gloire, du pouvoir, de l’amour.

Les journalistes ont donc appris comment détecter les Fake news et les outils qui sont mis à leurs dispositions dans ce processus en vue de rechercher la vérité qui éclairera la cité.

Prenant la parole au cours de cette séance de formation, le professeur Lino Joseph de l'Université Catholique au Congo(UCC) a insisté sur les techniques de Fact-cheking, à savoir : le discernement de types des Fake news et l'application des règles classiques de vérification des sources et de recoupement des informations.

Rappelons que cet atelier de formation sur les Fact-cheking intervient un mois après celui animé en mars dernier par le vice-président de cette association, Patient Ligodi, toujours avec l'appui technique et financier de Internews.

Christel Insiwe



Le ministre de l’Industrie, Julien Paluku, signe, ce vendredi 29 avril à Lusaka en Zambie, un accord de coopération avec son homologue Zambien.

A travers cet accord, la Zambie va installer, dans les jours à venir, une usine de fabrication des batteries électriques, à Lubumbashi( Haut-Katanga).

Ceci s’inscrit dans le cadre du développement d'une chaîne de valeur régionale.

Cet accord sera signé en présence des chefs d’Etat Zambien et Congolais.

Le ministre congolais de l’Industrie séjourne, depuis jeudi  28 avril dans la capitale zambienne, accompagné de son collègue des Mines, Antoinette N’Samba.

Le président zambien, Hakainde Hichilemaa, était en novembre dernier, à Kinshasa dans le cadre des échanges sur cet accord bilatéral.

La porte-parole-adjointe du chef de l’Etat, Tina Salama, a expliqué que cet accord permettra à la RDC de traiter des matières premières et de bénéficier de leurs valeurs ajoutées.

radiookapi.net/CC



Un masque sculpté d'Afrique centrale datant du XIXe siècle a été adjugé pour 4,2 millions d'euros hors-frais samedi en France, malgré les protestations lors de la vente de quelques Gabonais réclamant sa "restitution" à son pays d'origine. Rarissime, ce masque de bois aux lignes pures, apanage d'une société secrète du peuple Fang du Gabon, a "pulvérisé" son estimation, très prudente, de 300.000 à 400.000 euros, s'est réjoui dans un communiqué l'Hôtel des ventes de Montpellier (sud).

Avec les frais, il a atteint 5,25 millions d'euros, selon la même source et "talonne de peu" le record de 5,9 millions d'euros atteint à Paris en 2006 par un autre masque du peuple Fang, dont l'esthétique a inspiré les peintres Modigliani ou Picasso.

"Il s'agit d'un recel", s'était exclamé depuis le fond de la salle de ventes un homme se présentant comme un membre de la communauté gabonaise de Montpellier, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Ne vous inquiétez pas, on va porter plainte. Nos ancêtres, mes ancêtres, de la communauté Fang, on va récupérer cet objet", un "bien mal-acquis colonial", a-t-il lancé, accompagné d'une demi-douzaine de ses compatriotes.

Le commissaire-priseur, Jean-Christophe Giuseppi, lui a répondu que la vente se faisait "en toute légalité, dans l'état actuel de (ses) informations". Accompagnés par le service de sécurité, les manifestants ont quitté la salle dans le calme, mais en continuant à protester contre la mise aux enchères d'oeuvres d'art africaines, où divers objets ont été dispersés, dont un siège du Congo adjugé à 44.000 euros.

Disputé par dix enchérisseurs, selon la salle de ventes, le grand masque Fang a été acquis par un acheteur au téléphone, sous les applaudissements de la salle.

Le masque de 55 cm de haut avait a été collecté vers 1917, dans des circonstances inconnues, par le gouverneur colonial français René-Victor Edward Maurice Fournier (1873-1931), en poste à Dakar puis au Moyen-Congo, probablement lors d'une tournée au Gabon, selon la salle de vente. 

Les descendants du gouverneur l'ont retrouvé au moment de la vente d'une propriété familiale dans l'Hérault (sud-ouest de la France) dans le grenier où il dormait depuis les années 1920. Ils ignoraient tout de sa rareté, selon le commissaire-priseur Jean-Christophe Giuseppi qui rappelle qu'il n'existe qu'une dizaine de masques de ce type dans le monde.

"Il appartenait à la société secrète du Ngil, des +justiciers+ qui parcouraient les villages pour débusquer les fauteurs de troubles, parmi lesquels figuraient des individus soupçonnés de sorcellerie. Leurs sentences pouvaient aller jusqu'à la mort", a précisé M. Giuseppi.

Depuis quelques années, un débat existe sur la question des objets et oeuvres d'art africains présents dans les collections des pays européens qui avaient colonisé le continent. 

Des pays comme la Belgique et la France ont ainsi entamé des processus de restitution. En novembre 2021, la France a ainsi remis 26 trésors royaux au Bénin pillés dans le palais d’Abomey en 1892 par les troupes coloniales. 

actualite.cd/CC



En séjour dans la ville de Lubumbashi chef-lieu de la province du Haut-Katanga, le Président de la République a mis à profit son agenda pour présider le conseil provincial de sécurité ce jeudi 28 avril 2022. Au cours de cette rencontre, Félix Tshisekedi a analysé la situation sécuritaire avec les services attitrés.

Cette réunion du conseil provincial de sécurité a connu notamment la participation du Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde, du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’intérieur et sécurité Daniel Aselo, et du Gouverneur du Haut-Katanga Jacques Kyabula Katwe.

Au terme de cette reunion, le Ministre de l’intérieur qui en a fait le compte-rendu, a indiqué que suite à des tensions alimentées dans le Haut-Katanga et qui a amené le Premier Ministre à conduire une délégation à Lubumbashi, le Président de la République est venu s’entretenir avec les autorités politico-administratives ainsi que les services de renseignement et de sécurité « afin que chacun contribue à sa manière pour sécuriser et faire respecter les droits reconnus à tout citoyen congolais. »

D’après Daniel Aselo cité par la cellule de communication de la présidence, il a été recommandé à toutes les communautés Kasaïenne et Katangaise « le respect mutuel pour une cohabitation pacifique dans la paix, l’unité et la cohésion nationale. »

Il sied de noter que le Chef de l’état Félix Tshisekedi a posé ses valises à Lubumbashi dans la soirée du mercredi 27 avril 2022. Le Président de la République est venu participer aux travaux de la conférence interprovinciale pour la cohabitation entre les communautés Katangaise et Kasaïenne. La clôture de cette table ronde initialement prévue ce jeudi 28 avril à été renvoyée au samedi 29 avril 2022.

Junior Ngandu

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