Le président congolais Félix Tshisekedi a adressé ce mercredi ses « vives félicitations » à Donald Trump pour sa victoire non encore officialisée, mais déjà célébrée par certains, à l’élection présidentielle américaine de 2024. « Au nom du peuple congolais et en son nom propre », le chef de l’État s’est déclaré « prêt à collaborer » avec celui qu’il considère comme le prochain président des États-Unis. Tshisekedi a souligné l’importance de « renforcer le partenariat stratégique » entre Kinshasa et Washington, dans un contexte de relations bilatérales marquées par la coopération diplomatique et économique.

Les priorités de la RDC dans cette collaboration avec l’administration Trump ont été détaillées par Tina Salama, porte-parole de Félix Tshisekedi, sur ACTUALITE.CD Trois axes principaux structurent cette coopération : la paix dans l’Est de la RDC, le développement du corridor de Lobito, et l’intégration au programme AGOA (African Growth and Opportunity Act).

Paix dans l’Est de la RDC

La stabilisation de l’est du pays, en proie à des conflits armés et à des déplacements de populations, demeure un enjeu majeur pour Kinshasa. Les États-Unis ont déjà manifesté un engagement dans ce domaine en appelant au respect des processus de paix de Luanda et de Nairobi, qui visent à réduire les violences et les tensions dans cette région. Washington a également exhorté le Rwanda à cesser son soutien présumé au groupe armé M23, actif dans l’est de la RDC, et à retirer ses troupes de la région. En août 2023, des sanctions ciblées ont été imposées par les États-Unis à l’encontre de responsables rwandais et d’entités liées aux violences. En septembre, Washington a suspendu une partie de son aide militaire au Rwanda, invoquant des préoccupations concernant le recrutement présumé d’enfants soldats par le M23.

Les États-Unis fournissent également une assistance humanitaire aux déplacés internes dans l'est de la RDC, répondant aux besoins de millions de personnes affectées par les conflits. Par ailleurs, l’USAID a lancé des programmes tels que "Tujenge" pour soutenir le développement local, axés sur la gestion des conflits et le renforcement des communautés.

Développement du corridor de Lobito

La RDC considère le corridor de Lobito comme une infrastructure clé pour soutenir son développement économique. Ce corridor relie le port de Lobito en Angola aux zones minières de la RDC et de la Zambie, facilitant ainsi l’exportation des minerais et le commerce régional. En juillet 2023, les présidents de la RDC, de la Zambie et de l'Angola ont signé un accord pour utiliser ce corridor ferroviaire, une initiative visant à désenclaver les ressources minières congolaises et à fluidifier le transport des intrants nécessaires aux secteurs miniers et agricoles.

Un protocole d'accord a été signé en octobre 2023 lors du forum Global Gateway à Bruxelles, réunissant la Banque africaine de développement, l'Africa Finance Corporation, les États-Unis, l’Union européenne, ainsi que les gouvernements de l'Angola, de la RDC et de la Zambie. Ce protocole vise à mobiliser des ressources pour développer le corridor et en faire un axe stratégique pour le commerce africain. En septembre 2024, le gouvernement congolais a adopté un projet de loi pour ratifier l’accord de création de l'Agence de facilitation des transports en transit, qui aura pour mission de gérer et de superviser le corridor.

Le programme AGOA

La participation de la RDC au programme AGOA constitue une priorité pour diversifier ses échanges commerciaux avec les États-Unis. Depuis sa réintégration au programme en 2020, après dix ans de suspension, la RDC bénéficie de conditions douanières préférentielles pour l’exportation de plusieurs produits vers les États-Unis. En juillet 2024, le gouvernement congolais a adopté une stratégie nationale pour optimiser les bénéfices de l’AGOA, ciblant des produits exportables et travaillant à réduire les obstacles liés aux coûts et aux infrastructures de transport.

Kinshasa a été désignée pour accueillir le Forum AGOA en 2025, un événement qui, selon le ministre du Commerce Extérieur, Julien Paluku, vise à améliorer l’image de la RDC sur la scène internationale et à renforcer les liens économiques avec les États-Unis. En septembre 2024, un comité national a été mis en place pour coordonner la préparation de cet événement, qui constitue une première pour la RDC.

Félix Tshisekedi a réaffirmé sa volonté de voir les États-Unis soutenir ces trois priorités stratégiques dans le cadre de leur partenariat.

actualite.cd/CC



C’est son atterrissage à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle que Werrason s’est arrêté sur le micro de nos confrères de Congo Révolution News pour évoquer son prochain concert à l’Aréna Grand Paris, prévu pour le mois de février prochain.

La légende congolaise a révélé que ce concert n’était pas initialement prévu à son agenda, mais qu’il a finalement décidé de le faire « sur demande des fans ». Ces propos montrent à quel point Werrason est à l’écoute de son public.

« Normalement moi je n’avais pas ce programme mais c’est sur demande des fans », a déclaré l’artiste à son arrivée à Paris
 
 Cette déclaration laisse penser que les fans ont réussi à convaincre Werrason d’ajouter cette date parisienne à sa tournée.

Les admirateurs de Werrason auront donc le privilège de pouvoir l’acclamer sur la scène de l’Aréna Grand Paris en février prochain. Nul doute que l’artiste mettra tout en œuvre pour offrir une performance à la hauteur des attentes de son public fidèle.

Ordi Mande



Le Comité International de la croix rouge (CICR) et les autorités impliquées dans la chaîne pénitentiaire sont, depuis le 5 novembre, à la recherche des voies et moyens pouvant contribuer au désengorgement de la prison centrale de Bukavu.

Cette prison construite avant l’indépendance se retrouve débordée par la population carcérale.

L’objectif principal poursuivi par le CICR est de développer de bonnes pratiques en vue de désengorger la prison.

Il a, pour ce faire, convié les acteurs judiciaires, pénitentiaires civils et militaires du Sud-Kivu à un séminaire de réflexion pour une réduction des détentions préventives.

« Ça permettra aux détenus de vivre un peu plus aisément parce que, comme on le dit, ils sont privés de la liberté mais pas des autres droits », a argumenté Nelly Seya, magistrate du parquet et représentante du premier président de la Cour d’appel du Sud-Kivu.

 Pour Marie Bonheur Bohonda, chef d’équipe Protection du CICR au Sud-Kivu, à travers ce séminaire, il y a eu un « éveil à la conscience professionnelle pour que les différents acteurs impliqués « fassent leur travail ». 

La prison centrale de Bukavu compte actuellement une population carcérale de plus de 5000 pensionnaires alors qu’elle était prévue pour accueillir 1500 détenus.

radiookapi.net/CC



Pour promouvoir la transformation des déchets plastiques et débarrasser Kinshasa des immondices, le gouverneur de cette ville, Daniel Bumba, s'est engagé mercredi 6 novembre, à donner les moyens nécessaires au groupe Industriel Angel, une entreprise de fabrication des produits cosmétiques pour tripler la quantité des déchets plastiques qu'elle recycle.

C’est ce qu’indique le communiqué de l'Hôtel de ville de Kinshasa, publié le même mercredi.

 « Le gouverneur Daniel Bumba s'engage à donner les moyens nécessaires au groupe industriel Angel pour que cette entreprise passe de 1.000 à 3.000 tonnes mensuelles des déchets plastiques recyclés. Pour le premier citoyen de la ville, l’objectif est de promouvoir la transformation des déchets plastiques et d’encourager l'économie circulaire pour débarrasser la capitale des immondices, et faire de Kinshasa une ville très assainie», indique le communiqué.

Pour Jérôme Sekana, délégué général du groupe industriel Angel, l’entreprise, partenaire de l’Hôtel de ville de Kinshasa mettra son expertise au service de la ville.

 « Le gouverneur veut abandonner l’enfouissement des déchets vers la transformation des déchets. Nous avons réussi à construire la première usine de recyclage des bouteilles en plastique et sachets. Le gouverneur qui veut assainir la ville de Kinshasa nous a fait venir pour voir qu’est-ce que nous pouvons mettre en place pour faire le tri au niveau des ménages, comment on peut traiter et transformer des déchets », a-t-il expliqué.

Le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba, avait demandé l'appui des Forces armées pour accompagner les opérations d'assainissement de la ville.

Le ministre des Finances, Doudou Fwamba avait également promis des moyens nécessaires pour l’assainissement de la ville de Kinshasa, à la suite des instructions données par le chef de l’Etat pour faire rayonner la capitale congolaise au cours de ce quinquennat.

radiookapi.net/CC



Plus de 200 agents de santé de la ville de Bandundu, chef-lieu de la province du Kwilu, ont manifesté, les 5 et 6 novembre, pour déplorer la suppression de leurs des listings de paie du mois d’octobre dernier.

Ils ont assiégé, pendant ces deux jours, les installations de la Division provinciale de la santé (DPS) du Kwilu pour exprimer leur ras-le-bol. 

D’après eux, les uns ont vu leur prime de risque être coupée, d’autres encore leurs salaires n’ont pas été payés.

Ils ont affirmé être des agents réguliers et actifs, sans contentieux administratifs dans la fonction publique.

Désespérés, ils ont sollicité l’implication des autorités compétentes afin qu’ils soient rétablis dans leurs droits :

« Nous sommes actifs, nous travaillons dans différents centres de santé de la zone de santé de Bandundu. Mais subitement, nous sommes coupés du listing de paie. Alors que nous sommes passés par le contrôle biométrique de la fonction publique, nous avons nos cartes biométriques ainsi que nos commissions d’affectations et arrêtés ».

L’un de ces agents de santé a affirmé être mécanisé et payé depuis l’année 2023 avant de ne pas être payé en ce mois d’octobre dernier.

Un autre, a indiqué être de l’ancien numéro matricule mais il est élagué depuis 2016 de la liste de paie sans motif.

« Nous sommes venus réclamer notre droit car nous sommes des parents. Nous souffrons dans ce pays, notre salaire et prime là, c’est très petit, mais ça nous aide quand même à faire étudier nos enfants. Vraiment nous avons besoin de ça, les autorités si vous pouvez nous aider à nous rétablir dans notre droit », a déclaré cet agent de santé.

Pour sa part, la Division provinciale de santé (DPS) au Kwilu dit reconnaitre la situation de ces agents de santé et promet de porter toutes leurs revendications à la hiérarchie.

radiookapi.net/CC



Au nom du peuple congolais et en son nom propre, le Président Félix Tshisekedi adresse ses vives félicitations à Donald Trump pour sa belle victoire à l'élection présidentielle des USA.

Le Chef de l’État se dit prêt à collaborer avec le nouveau Président américain élu et à approfondir le partenariat stratégique entre la #RDC et les Etats-Unis qui entretiennent déjà de bonnes relations amicales et de coopération.

CC



Battant Kamala Harris dans les urnes, Donald Trump a été élu président des États-Unis après avoir atteint 276 grands électeurs ce mercredi 6 novembre. C'est la deuxième fois que le milliardaire républicain accède à la Maison Blanche.
 
Après des mois de campagne tumultueux, les Américains ont tranché en se rendant aux urnes ce mardi 5 novembre. Donald Trump a été élu 47e président des États-Unis et accède pour la deuxième fois de l'histoire à la Maison Blanche après son premier mandat de 2017 à 2021. Il succédera au démocrate Joe Biden, qui s'était retiré de la course au profit de sa vice-présidente Kamala Harris, en janvier prochain.

Le milliardaire républicain a franchi la barre des 270 grands électeurs nécessaires à la victoire, et a d'ores et déjà recueilli plus de 70 millions de suffrages.

Pour rappel, aux États-Unis, le suffrage étant indirect, le vote populaire qui a eu lieu ce 5 novembre avait pour but de désigner les grands électeurs qui seront chargés de désigner le nouveau chef d'État le 17 décembre prochain. Pour remporter l'élection, il fallait obtenir au moins 270 grands électeurs sur les 538 que compte le collège électoral.

"Une victoire politique jamais vue"

En tête dès le début du dépouillement du scrutin, Donald Trump n'a fait que conforter son avance face à son adversaire démocrate en enchaînant les victoires dans les États-clés. Alors qu'il touchait la présidence du bout du doigt, le septuagénaire a remercié ses partisans depuis Palm Beach en Floride dans la nuit de ce mardi 5 au mercredi 6 novembre pour l'avoir "élu 45e et 47e président des États-Unis". Il a parlé d'une "victoire politique jamais vue" dans le pays.

Donald Trump peut de plus être rassuré par la majorité obtenue par les républicains au Sénat lors des élections de ce mardi 5 novembre. Le contrôle par son parti de la chambre haute du Congrès lui indique qu'il pourra mettre en oeuvre son programme sans entrave. D'autant plus, si la Chambre des représentants -qui était déjà acquise aux républicains contrairement au Sénat- reste également dans leur giron. Les dépouillements sont encore en cours à ce stade.

Un camouflet pour les démocrates

La victoire de Donald Trump est un camouflet pour Kamala Harris, qui s'est débattue pour tenter de sauver la course démocrate en seulement une centaine de jours, après avoir succédé à Joe Biden, vieillissant.

Née d'un père jamaïcain et d'une mère indienne, elle a misé sur un message de protection de la démocratie du droit à l'avortement, destiné aux femmes comme aux républicains modérés, elle n'a pas réussi à convaincre.

Les électeurs américains ont préféré renvoyer à la plus haute strate du pouvoir le tribun populiste, condamné au pénal et visé par de nombreuses poursuites, dont le premier mandat avait entraîné le pays et le monde entier dans une suite ininterrompue de convulsions.

Comme en 2016 et en 2020, il s'est présenté comme un candidat antisystème et proche du peuple, seul capable de sauver un pays ravagé selon lui par les migrants et une inflation galopante. Portée par deux tentatives d'assassinat ratées, sa confiance débordante a payé.

Juliette Brossault



Dans la campagne électorale américaine pour la présidentielle de cette année, entre la candidate démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump, l'Afrique a brillé par son absence dans les débats.

Et l’on se demande même si Joe Biden, qui avait promis de visiter le continent avant son mandat, honorera sa promesse, alors que Trump a souvent utilisé des jurons pour parler de l’Afrique.

Pour autant, l’Afrique est bien au cœur des préoccupations américaines. Qu'il s’agisse de Kamala Harris ou Donald Trump, le continent est perçu comme une réserve stratégique de métaux critiques qu’il faut préserver des convoitises chinoises.

Le continent possède 30% des réserves prouvées de minerais essentiels dans le monde d’après le FMI. Dans les détails, il s’agit de : 85% de manganèse, 80% de platine, 47% de cobalt et 11% de cuivre. À l’heure de la transition énergétique, le cuivre, le cobalt, le lithium et le nickel, notamment, sont des minerais incontournables, très recherchés en ce moment.

Ils entrent dans la fabrication de véhicules électrifiés (cobalt, cuivre, lithium, graphites), dans les piles à combustible (métaux du groupe platine) et dans les technologies de l’éolien et du solaire photovoltaïque (cuivre, lithium, cobalt, nickel).

Voilà qui pourrait expliquer le duel à distance sur le continent entre les États-Unis et la Chine sur fond de financement des infrastructures de chemin de fer.

Dans cette course effrénée pour l'accès au cuivre ou au cobalt africain, la Chine a signé le 4 septembre dernier à Pékin, dans la foulée du Forum pour la coopération sino-africaine, un accord de financement avec la Zambie et la Tanzanie.

Duel Chine-Amérique sur fond de corridors

Il est question d’investir un million dans la remise à niveau et la gestion du chemin de fer Tanzanie-Zambie Railway (TAZARA) qui relie le Copperbelt zambien au port de Dar-Es-Salaam en Tanzanie.

Avant le financement de la remise à niveau du TAZARA, la Chine avait conclu, en 2008, avec la RDC le “contrat du siècle”. Il s'agit d' un contrat sous forme de troc. La RDC fournit du cobalt et du cuivre à la Chine, en échange de la construction d’infrastructures pour un montant de 9 milliards de dollars. Depuis le 14 mars, cet arrangement jugé “très favorable” à la Chine a été révisé, sous l’impulsion des nouvelles autorités de RDC.

Si les Chinois sont actifs sur le corridor de TAZARA, les Américains, de leur côté, en partenariat avec l’Union européenne s’activent sur le corridor de Lobito, entre le port angolais éponyme et le Copperbelt zambien.

Les Américains envisagent ainsi de relier le port angolais de Lobito (sur l’Atlantique) au nord de la Zambie et au sud de la RDC, afin de sécuriser l’approvisionnement en cuivre, cobalt et manganèse notamment. Les États-Unis ont annoncé leur intention de mobiliser 600 millions de dollars pour parvenir à leur objectif.

Dans cette lutte pour l'accès aux minerais critiques, les Américains ont à cœur de normaliser la situation de Dan Gertler, le magnat israélien des mines en RDC. Suspendu du système financier américain pour corruption dans le secteur minier, sa réhabilitation pourrait s’apparenter à un tremplin pour accéder aux minerais stratégiques (cobalt et cuivre), dans un contexte de concurrence accrue avec les Chinois.

“Pour le moment, explique Jean Claude Mputu du collectif CNPAV (le Congo n’est pas à vendre, ndlr), aucune entreprise américaine ne peut collaborer avec Dan Gertler tant qu’il est sous sanction”. Une levée de sanctions favoriserait alors l'accès au cobalt ou au cuivre de RDC.

“Il ne fait l’ombre d’aucun doute que si Trump arrive au pouvoir, il lèvera aussitôt les la mesure excluant Dan Getler du système financier américain”, soutient l’activiste Emmanuel Umpula du collectif “Le Congo n’est pas à vendre”.

Harris ou Trump, quelle que soit l’issue du vote, “l’essentiel sera la préservation des intérêts économiques de l'Amérique en Afrique”, conclut l’analyste politique congolais Espoir Ngalukiye.

CC

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