Firmin Mvonde Mambu, Procureur Général près la Cour de Cassation de la RDC -République démocratique du Congo- a, de manière active, participé au 17e Congrès de l'APA -Association des Procureurs Africains-, tenu à Marrakech, du 10 au 12 juillet. Deux jours durant, les Procureurs généraux ont, d'entrée de jeu, cogité sur les questions liées au développement de la structure institutionnelle de l'APA, avant de s'appesantir sur le rôle de la justice dans la lutte contre la criminalité environnementale.

Au sujet de la criminalité environnementale, le PG près la Cour de Cassation de la RDC, désigné de surcroît Vice-président de l'APA au niveau de l'Afrique centrale, préconise une synergie d'efforts entre les nations, pour anéantir cette criminalité environnementale.

"C'est un crime qui est transnational et mérite d'être dans une coopération entre différents pays qui sont voisins; et, au-delà de tout celà, j'ai demandé qu'il y ait une certaine coopération entre nations, pour pouvoir aboutir à des résultats concrets, dans la mesure où celui qui serait attrapé comme criminel dans un État et qui se déplacerait pour un autre, soit également poursuivi dans cet État là. L'idée est d'anéantir de manière radicale cette criminalité environnementale.", a fait savoir Firmin Mvonde, premier Magistrat du Parquet.

Dans ce même contexte, le Procureur Général du Roi Marocain près la Cour de Cassation, El Hassan Daki, a indiqué que ces travaux ont également mis en lumière les efforts des Procureurs Africains, dans le domaine de la lutte contre cette criminalité environnementale, soulignant le rôle important du pouvoir judiciaire dans les pays africains en matière de protection de l'environnement.

Rappelons que le 17e Congrès de cette Association des Procureurs Africains, présidée par Mohamed Chaouki, a réuni 88 participants dont des Procureurs et des Magistrats du Ministère public de 34 pays africains, ainsi que des représentants et experts relevant de plusieurs organisations et instances internationales, dont l'Association internationale des Procureurs et le Tribunal administratif de l'Union Africaine.

Ben Dongoko



Le chanteur congolais Ferré Gola a dévoilé les noms des artistes invités à la première édition du festival de Kinshasa (Festigola), prévue du samedi 03 au dimanche 04 août 2024, au Stade Père Raphaël de la Kethule.

Le patron de Wenge Musica Maison Mère, Werrason, est l’invité d’honneur de ce grand rendez-vous. Plusieurs artistes français sont parmi les invités, au nombre desquels Thierry Cham, Nesly et Pricess Lover, tous les trois font du zouk.

Ariel Sheney et Tiesco De Sultan vont représenter la Côte d’Ivoire, Coumba Gawlo et Matt Jean sont invités pour le compte du Sénégal. Victoria Kimani, Mimie, CREOL, et Moncebo vont représenter respectivement le Kenya, le Cameroun, le Gabon et l’Afrique du Sud.

Plusieurs artistes de la RDC -République Démocratique du Congo- sont retenus. Il s’agit, entre autres, de But na Filet, Deplick, Gaz Fabilous, DJ Mombochi, DJ Amaroula, Prince d’Angola, Sarah Lula, Tracy Lacayenne et Kadiyoyo. MC Baba, Diesel Gucci, Afara Tsena et Kevin Mbouande vont représenter le Congo-Brazzaville.

Plusieurs activités vont se dérouler pendant ces deux jours. Il s’agit, entre autres, de Kermesse, spectacles, jeux, expositions et ventes artisanales.

Ferré Gola compte réunir plus de 50.000 spectateurs, deux fois consécutives, avant de dévoiler les dates de ses prochaines prestations.

opinion-info.cd/CC



Revue de presse kinoise du mardi 16 juillet 2024.

Deux sujets se disputent la tribune dans les colonnes des journaux parus ce mardi 16 juillet 2024 à Kinshasa. Le premier est celui de la Conférence épiscopale nationale de Congo (CENCO) qui décline tout rapprochement avec Corneille Nangaa, chef rebelle de l’Alliance Fleuve Congo proche de Kigali et allié du M23et le second porte sur la convocation de l’artiste musicien Koffi Olomide au Parquet près la Cour de cassation.

Infos 27 rapporte que Corneille Nangaa, chef rebelle à la tête de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) proche de Kigali et allié du M23 a été aperçu à une eucharistie, célébrée dans une paroisse catholique de Rutshuru (Nord-Kivu), vidéo qui a enflammé la toile depuis quelques heures. Pour dégager sa responsabilité dans toute cette présence malencontreuse, note ce quotidien, la CENCO, via un communiqué, fait observer que cet événement ne représentait en aucun cas le soutien de l’Eglise catholique à des activités rebelles. Selon ce portail, la CENCO regrette cet incident survenu sans préavis, suscitant la surprise du prêtre officiant et de l’assemblée présente.

Dans les colonnes de la Référence Plus, la CENCO rappelle à l'opinion que le décret de la CENCO du 10 décembre 2010, réitéré le 23 novembre 2018, interdisant aux ecclésiastiques de donner la parole aux acteurs politiques pendant les cultes à des fins propagandistes pour des raisons de cohésion sociale est toujours en vigueur. De plus, indique ce tabloïd, le Secrétariat Général de la CENCO a souligné l'importance de la recommandation des évêques sur la nécessité de renforcer la cohésion nationale en organisant des concertations entre les représentants des forces vives du pays, au-delà des clivages politiques, afin de créer une dynamique nationale forte pour faire face à l'ennemi commun.

Le Phare qui reste sur la même voie pense que Corneille Nangaa a visiblement voulu pousser l’Eglise Catholique à la faute, à travers une déclaration allant dans le sens du soutien de « l’incursion » dans une paroisse catholique de Rutsuru, un territoire où plusieurs localités se trouvent sous occupation de l’armée rwandaise et des terroristes du M23. Ayant sans nul doute flairé le piège, fait savoir ce portail, la Cenco a réagi de manière prompte pour condamner l’acte et le discours de l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ce journal précise que cette mise au point signée Donatien Nshole et datée du 15 juillet trace clairement la ligne de démarcation entre l’Episcopat catholique congolais et Corneille Nangaa.

Toutefois, écrit la Prospérité, le communiqué de la CENCO a réitéré la recommandation des Evêques sur la nécessité de l’organisation des concertations devant réunir autour d’une même table, les Forces Vives de la nation, toutes tendances politiques, et ce, dans le but de créer une dynamique nationale face à l’agression qui sévit dans l’Est de la RDC. Ainsi, ajoute ce quotidien, ces concertations renforceront, à coup sûr, la cohésion nationale en ce moment crucial que traverse la RD. Congo sur le plan sécuritaire.

Sur un autre chapitre, la Vraie Thématique signale que Koffi Olomide ne s'est pas physiquement présenté alors que le procureur général près la Cour de cassation l’avait convoqué pour être entendu pour des faits dont il allait prendre connaissance du motif, lundi 15 juillet.  Cet hebdomadaire rapporte que le patron de l’orchestre Quartier Latin a délégué ses avocats ayant justifié l'absence de leur client, séjournant en Afrique du Sud, pour des raisons professionnelles.

De son côté, la Prospérité relai un communiqué du ministère de la Justice qui précise que Koffi Olomidé, est libre de tous ses mouvements. Selon ce tabloïd, le ministre tient à fixer l’opinion publique qu’il n'existe à ce jour aucun dossier pénal ouvert à charge de cet artiste musicien en rapport avec sa récente intervention lors d'une émission sur la chaîne nationale.

radiookapi.net/CC



Depuis des décennies, le quartier Pakadjuma, situé dans la commune de Limete (Kinshasa) traine une mauvaise réputation à la suite de la prostitution, la délinquance, le viol, le vol, violences physiques, disputes... Même les mineures jouent aux professionnels de sexe, au vu et au su de tous. A Pakadjuma, tout visiteur se croirait dans un autre monde, hors de la capitale congolaise.

Environnement crasseux

Dans les ruelles exiguës qui séparent des centaines des maisonnettes et baraquements collés les uns aux autres, les travailleuses du sexe quadrillent Pakadjuma, un bidonville populaire qui accueille de nombreuses personnes vulnérables.

La population, assez compacte, vit dans une promiscuité extrême. Elle est estimée à cinq mille menages, selon les statistiques des ONG opérant dans la zone.

C’est ici que ces prostituées effectuent leur travail, au milieu des taudis en tôles servant d’habitation aux occupants, côtoyant des tas d’immondices qui jonchent les ruelles, respirant une odeur pestilentielle que dégagent ces déchets.

Ici, pas de latrines. Urines et matières fécales sont jetées dans les caniveaux, à quelques mètres des lieux d’habitation.   

Le commerce de sexe est l’activité principale de survie de nombreuses femmes qui vivent à Pakadjuma.  La plupart d’entre elles ont fui la pauvreté, notamment dans le Grand Equateur, pour "une vie meilleure", à Kinshasa.

Un constat glaçant : des jeunes filles, tout comme des adolescentes, pratiquent le vieux métier du monde. Certaines, âgées de 14, 15 ans, sont déjà mamans.

« J’aime le métier de sexe »

L’une des jeunes filles, Francine (nom d’emprunt), témoigne avoir commencé ce métier à l’âge de 12 ans :

« Je fais le commerce de sexe. C’était mon choix ! Mais, si tu rencontres mes parents, tu ne croiras pas que ce sont eux mes parents. Ça fait longtemps que je pratique ce métier. Je l’ai commencé à l’âge de 12 ans, après avoir fui de chez nous. Je suis d’abord allée à Funa, puis Kingabwa, après j’ai été à Tshangu avant de m’installer ici à Kawele. Aujourd’hui, j’ai grandi ».

Dans ses aventures sexuelles non protégées, elle dit avoir eu deux enfants. Mais, ils sont tous décédés. Malgré cela, « j’aime ce métier, car ma mère est en Angola. J’habitais chez mon oncle. Mais, il ne s’occupait pas bien de nous », explique-t-elle, accusant son oncle de s’attacher seulement à ses propres enfants.

Elle dit avoir aussi fréquenté quelques centres d’encadrement, où elle a pu étudier jusqu’en première année secondaire…

Le sexe à vil prix

Cependant, la prostitution n’est pas sans risque. Francine en énumère les conséquences :

 « Tu peux croiser un homme, il va avec toi, et il te frappe au lieu de te payer. Pendant la nuit, tu croises des militaires, ils te ravissent tout l’argent. Si tu croises de nombreux voyous, ils te violent et ne ils ne te donnent rien. Il y a beaucoup de conséquences dans ce métier ».

Le commerce du sexe à Pakadjuma se fait à moindre frais. C’est ce qui attire de nombreux clients. La même fille donne des détails:

« Un client peut payer 20 000 francs congolais (7 USD). Un autre, 10 000 francs et il y a ceux qui donnent 5 000, 4 000 francs. Avec la conjoncture actuelle, nous acceptons même 3 000 francs (1 USD). Pour passer toute une nuit, nous exigeons 30, 45 jusqu’à 50 000 francs congolais».

Loyer moins cher

 Les raisons de la prostitution à Pakajuma sont plus souvent économiques. De nombreuses femmes fuient l’intérieur de la RDC pour s’y prostituer.  Tant que le social des Congolais ne sera pas amélioré, il sera difficile de mettre fin à la prostitution, notamment des enfants, pense un habitant de ce bidonville, Emmanuel.

Agent de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP, ex Onatra), il dit vivre à Pakajuma parce que le loyer y est très abordable :

« Les gens viennent ici car le loyer est moins cher. Entre 20 000, 30 000 francs congolais. Si une femme se retrouve sans mari, elle se lance dans la prostitution pour survivre. Nous voyons également les adolescentes, âgées de 11, 12 ou 13 ans, qui se prostituent. C’est par manque d’encadrement (…) Elles sont nombreuses ici ».

Certaines d’entre elles vivent avec leurs parents, alors que d’autres ont fui leurs familles ailleurs. Pour préserver l'éducation de ses enfants, Emmanuel a envoyé ses filles vivre dans une famille d'accueil loin de Pakajuma. 

« Moi je travaille. Mais, on attend trois mois pour être payés. J’avais mes enfants ici, j’ai dû les renvoyer à Bandundu », poursuit Emmanuel.

La police débordée

Pakadjuma, c’est aussi un bastion des viols ainsi que des violences basées sur le genre. Le taux de violences basées sur le genre et de violences sexuelles est plus élevé, selon l’ASBL Pakajuma Fondation. La police de la protection de l’enfant et lutte contre les violences basées sur le genre ne dispose pas de moyens conséquents pour mieux mener sa mission.

Toutefois, l’ASBL Pakadjuma Fondation a mis en place quelques projets en faveur des occupants de Pakajuma.  Au moins135 femmes ont appris à lire et à écrire. 77 femmes professionnelles de sexe ont abandonné cette activité.  43 se sont lancées dans d’autres activités génératrices de revenus. Certains de 6000 enfants de ce quartier fréquentent l’école grâce à cette ASBL.

radiookapi.net/CC



Kinshasa est une ville où tout va très rapidement. Dans différents domaines, la vivacité de la population se ressent, déchaînant des passions - parfois excessives - pour différents arts, sports, comportements et bien d’autres. Ces dernières années, les kermesses se sont multipliées sur toute l’étendue de la capitale congolaise, réunissant de nombreuses personnes les week-end mais pas que, même dans la semaine.

Faute d’espace, certaines kermesses empruntent des espaces dits “stratégiques” déjà occupés par les terrains de football. Dans la journée, le sport et dans la soirée une kermesse pour certains terrains dans les communes de Kalamu, Lingwala, N’djili, Lemba etc. Mais pour d’autres cas, les kermesses peuvent investir les lieux pendant  des mois avant de s’en aller, ou encore dans certains cas encore, elles investissent le lieu qui changent d’usage définitivement.

Ce que dénoncent plusieurs jeunes notamment et particulièrement dans la commune de Lingwala. Ces espaces ouverts peuvent servir de récréation pendant la période de vacances et de sports pour plusieurs. Une clameur qui devait faire mine d’interpellation pour le ministre des sports et loisirs ainsi que les autorités communales.

C’était mieux avant ? La question reste posée !

actualite.cd/CC



Attendu ce lundi 15 juillet au Parquet général près la Cour de cassation, ce lundi 15 juillet, le musicien Koffi Olomidé s'est fait représenter par ses avocats, dont Ruffin Lukoo. Ces derniers ont présenté au secrétariat du Parquet la preuve de l'absence de leur client du pays, en séjour pour une production musicale en Afrique du Sud. Son audition n'a donc pas eu lieu.

Le patron de l'orchestre Quartier Latin était invité, selon des sources judiciaires, à la suite de son passage à l'émission « Le Panier The Morning Show » sur la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), le 6 juillet dernier.

Cet artiste avait tenu des propos « controversés » sur la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC.

Ses déclarations, jugées « dénigrantes et démobilisatrices » pour les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), lui ont valu une première convocation par le Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC), le 12 juillet.

 radiookapi.net/CC



Le Procureur général près la Cour des comptes, Salomon Tudiese lance des invitations aux fins d'audition de l'Inspecteur général des finances chef de service Jules Alingete, ses collaborateurs et le directeur général de la Gecamines, Placide Nkala. Radio Okapi a consulté ces invitations lundi 15 juillet.

Les inspecteurs généraux des finances convoqués sont :

  • Lutete Nvuemba
  • Bambi Mpumbu
  • Kavuma Kadima
  • Mbuyi Cikunga
  • Mabela Mbala.

Selon le communiqué du Parquet général financier, signé le 11 juillet, ils sont tous mis en cause dans un dossier relatif à un contrat de consultance établi suivant un ordre de mission du 7 octobre 2023 de Jules Alingete, à la demande de consultance formulée par le DG de la Gecamines.

Le contrat à l'origine de cette procédure a été conclu, d'après le parquet, entre la Gecamines et l'IGF dont la durée d'exécution fixée à 90 jours n'était pas encore écoulée.  

radiookapi.net/CC



Nicolas Kazadi, l’ex-ministre des Finances de la RDC, s’apprête à regagner Kinshasa après un séjour mouvementé à Paris pour des raisons de santé. Sa sortie de la République démocratique du Congo avait suscité de vives interrogations, mais il est maintenant sur le point de revenir, sauf imprévu de dernière minute.

Accompagné d’une autorisation de sortie limitée à 15 jours, Nicolas Kazadi va retrouver une atmosphère tendue à Kinshasa, notamment avec l’actualité brûlante des affaires de surfacturation qui secouent le pays. Son audition récente sur ces dossiers sensibles a jeté une lumière crue sur la corruption qui gangrène le système.

Alors que certains de ses anciens collègues sont déjà derrière les barreaux dont l’ex-ministre du Développement rural, l’ancien patron des Finances se prépare à affronter un retour sous haute surveillance. Les regards sont tournés vers l’ouverture imminente du procès, un moment très attendu par la population congolaise en quête de transparence et de justice.

Avec l’arrivée d’un nouveau visage à la tête de l’appareil judiciaire, l’espoir renaît pour beaucoup de Congolais. Ce jeune opposant promet un renouveau dans un système judiciaire longtemps critiqué pour son laxisme et ses failles. Le président de la République lui-même a exprimé son soutien à cette volonté de redresser une justice malade.

Nicolas Kazadi va donc retrouver une scène politique et judiciaire en ébullition à Kinshasa. Son retour marque le début d’une nouvelle phase dans les affaires de corruption qui secouent la RDC, avec l’attente fébrile d’un procès qui s’annonce hautement médiatisé.
 
enquete.cd/CC

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles