Les frustrations au sein de la famille politique du chef de l'État, Félix Tshisekedi, continuent à se faire entendre, près d'un mois après l'entrée en fonction du gouvernement Suminwa. C'est, notamment, dans le rang de l'ADFC-A, regroupement cher à Modeste Bahati, où les cadres et militants appellent le chef de l'État à une réparation de la justice politique.

D'après l'un de ses cadres, Yvon Yanga, le regroupement sous l'égide de Modeste Bahati fustige une injustice, à la fois une marginalisation, dans la répartition des portefeuilles ministériels, alors qu'il demeure la deuxième force politique au sein de la mouvance présidentielle, après l'UDPS.

"Nous avions mouillé le maillot, d'abord, pour la réélection du chef de l'État, mais aussi et surtout, pour lui donner une majorité écrasante. Aujourd'hui, l'AFDC-A est la deuxième force politique après l'UDPS. D'où vient cette discrimination... Nous estimons que le chef de l'État est entouré par de mauvais conseillers sur le plan politique", a indiqué ce cadre de l'AFDC-A.

Avant de s'interroger :"Comment expliquer que ceux-là qui critiquent le chef de l'État, ceux-là qui cherchent la disparition de sa famille politique soient les mieux servis?". 

Ce cadre dit constater avec regret que certaines personnes ont été nommées ministres n'ayant pas le nombre requis de députés dans leurs regroupements ou partis politiques.

Cette demande, précise Yvon Yanga, à l'endroit du chef de l'État, Félix Tshisekedi, ne diminue nullement leur soutien à son égard, ainsi qu'aux actions initiées. Yvon Yanga demande aux membres de l'Union sacrée d'éviter de créer les frustrations.



La question de la préférence du teint clair ou du teint foncé est complexe et sujette à de vifs débats à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Si une certaine préférence pour la peau claire est présente, il est important de souligner que des voix s'élèvent pour contester cette tendance et célébrer la peau noire. 

Cette préférence pour la peau claire, soutient Marie Mukonkole,  s'explique en partie par l'héritage colonial, qui a associé la beauté à la blancheur.


"Pendant la colonisation, les populations africaines étaient souvent victimes de racisme et de discrimination, et les personnes à la peau claire étaient considérées comme plus belles et plus intelligentes. Cette association entre beauté et peau claire a persisté après l'indépendance, et elle est encore présente aujourd'hui dans de nombreux pays d'Afrique. Les médias et la publicité contribuent souvent à renforcer cette idée, en mettant en avant des modèles et des célébrités à la peau claire",  soutient la sexagénaire.

En plus de l'héritage colonial, Nicole Nzuzi, vendeuse de bananes au Rond-point Ngaba pense que cette préférence est dû aux normes édictées par la société: "dans de nombreux cas, avoir un teint clair peut donner accès à de meilleures opportunités d'emploi et d'éducation. Surtout à Kinshasa, les femmes à la peau claire sont plus considérées que celles à la peau noire. Que ça soit pour le mariage ou autre opportunité", confie-t-elle.

Un argument soutenu par  Anastasie Yowa, étudiante à l'Unikin: " être de peau noire pour une fille est déjà une fierté, parce que tout le monde va vouloir d'elle partout où elle passe. Les filles à la peau claire sont aimées de tous et la vie leur est offerte sur plateau. Elles sont belles, riches, intelligentes ou pas, leur vie a toujours été facile. Différent de nous les ébènes, on doit lutter pour tout, et des fois on est même discriminées, pas prises en valeur",a-t-elle déclaré.

Cependant Eunice Bandjo, vendeuse d'épice pense de son côté qu'il n'y a pas mieux qu'une femme à la peau noire: " nous sommes originales, recherchées mais surtout fortes et résilientes dans la vie. Nous savons mettre en valeur l'héritage nous légué par les ancêtres: la peau noire, une bénédiction"

Yav Nzeba, étudiante à l'Istm estime également que les femmes à la peau noire sont plus belles que celles à la peau claire : évidemment " la peau noire est une peau qui ne s'achète pas, donc l'avoir c'est déjà une bénédiction et un bonheur. Nous avons une peau que nul ne peut avoir si elle ne lui a pas été donnée dès la naissance. Nous devons en être fières"

Il existe également un mouvement de valorisation de la peau noire à Kinshasa. De plus en plus de femmes kinoises assument leur couleur de peau et célèbrent la beauté de la peau noire. Ce mouvement, chapoté par Déborah Mbuyi Kabuya, est soutenu par de nombreux étudiants de différentes institutions.

" J'ai commencé ce mouvement pour la reconnaissance et la valorisation de la peau ébène il y a  plus de 5 ans. Je voulais m'affirmer dans ma communauté où j'étais trop mise à l'écart, dénigrée surtout par les amis à cause de ma couleur de peau très sombre. Les uns disaient que je ne suis pas créée par Dieu, parce qu'il ne peut pas former une personne de ce teint, et les autres aimaient m'appeler démon. Ça a affecté mon enfance et même ma jeunesse. Mais j'aimerai, par mon mouvement, dire à tout un chacun que cette couleur de peau n'est pas une malédiction. De teint clair ou ébène, nous  sommes belles chacune à sa manière", a souligné Déborah Mbuyi Kabuya.


Nancy Clémence Tshimueneka



Le récent rapport d’experts de l’ONU révèle une présence accrue de l’armée rwandaise dans l’Est de la République démocratique du Congo. Rwanda defence force (RDF) y dispose d’un appui logistique et militaire notamment des camps d'entraînement, de lance-missiles, y a déployé entre 3 000 et 4 000 militaires, et procède à l’enrôlement d'enfants de force. Le nombre des soldats rwandais et de loin  supérieur à celui des rebelles M23, ce qui permet la "conquête territoriale" actuellement dans le Nord-Kivu.

Ce nouveau rapport fait réagir la Belgique qui appelle le Rwanda à cesser ses opérations militaires et à retirer ses troupes de la République Démocratique du Congo.

"Le rapport du Groupe d’experts établit clairement les différentes formes de soutien actif du Rwanda au groupe armé M23 et à la plateforme politico-militaire Alliance Fleuve Congo, via la présence massive des forces défense rwandaise (RDF) sur le territoire congolais ainsi que le contrôle de facto des opérations militaires par les RDF. Le rapport fait également état de l’emprise territoriale grandissante du Rwanda et du M23 sur le territoire de la RDC ainsi que la mise en place d’une administration civile illégale dans les territoires où le M23 est présent", dit la Belgiqu dans un communiqué publié jeudi.

La Belgique rappelle que cette agression rwandaise contrevient aux principes de la Charte des Nations Unies et constitue des violations manifestes de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la RDC". 

"Elle exhorte, d’une part, le Rwanda à mettre fin immédiatement à ses opérations militaires dans l’Est de la RDC, à y retirer ses troupes et son armement ; elle exhorte, d’autre part, le M23 à cesser les exactions contre les populations civiles". 

Les conséquences humanitaires de cette guerre sont incalculables et des cas de violations des droits humains sont légions.

"Il y a plus de 7 millions de déplacés internes en RDC, dont près de 80% en raison de l’insécurité et des violences qui y ont cours. L’ampleur des violences sexuelles et basées sur le genre, y compris l’exploitation sexuelle des femmes et des filles dans les camps de déplacés, les attaques contre les camps de déplacés et les recrutements d’enfants sont choquants et doivent cesser immédiatement. Il est très inquiétant d’observer également un accroissement des activités économiques illégales, de même que du trafic et de l’exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC. Les auteurs de tous ces crimes et violations doivent être poursuivis en justice", indique Bruxelles.

Le rapport d’experts de l’ONU mentionne également la poursuite de collaboration sur le terrain entre les FARDC et les groupes armés illégaux, y compris les FDLR. La Belgique appelle instamment les autorités congolaises à mettre fin de manière effective et décisive afin d’envisager une solution politique à la crise.

Une solution politique doit être trouvée afin de parvenir à la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC. Il faut s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité et de l’instabilité pour encourager les perspectives de stabilité et de coopération régionale", ajoute la Belgique

La rébellion du M23 soutenue par Kigali contrôle près d’une centaine de villages dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo, Masisi et depuis fin juin elle a conquis quelques agglomérations du territoire de Lubero. Partout dans ces entités, les rebelles ont instauré une nouvelle administration avec des dirigeants de leur obédience. Et les populations sous occupation sont contraintes, pour celles n’ayant pas fui, d’adapter leur mode de vie pour « plaire au régime belliqueux ».

Pour mieux faire face à cette situation et pour assurer un suivi permanent de la situation des opérations sur terrain, le Président Félix Tshisekedi se lançait dans la réorganisation de  l'offensive des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.  C'est dans ce cadre qu'il a mis en place une "Task Force sécuritaire" pour suivre de près la situation des opérations sur terrain

Clément MUAMBA



En séjour actuellement à Londres, l’animateur congolais Céleo Scram s’est exprimée sur son ancien ami Fally Ipupa. Depuis plusieurs années, les deux artistes entretiennent une relation à couteau tiré.

Dans une récente interview accordée lors de son passage dans la capitale britannique, Céleo Scram n’a pas manqué de taillé le  » Warrior suprême » mais cette fois-ci de manière particulière.

« C’est vrai qu’il construit sa carrière sur le mensonge mais c’est un bon artiste qui a fait ses preuves », a-t-il ainsi déclaré au sujet de son confrère
 
Cette sortie médiatique de l’auteur de « Wenze ya minzemba » en déplacement à Londres relance le débat sur sa relation conflictuelle avec la star planétaire Fally Ipupa. Elle semble souligner une phase d’accalmie dans leur bras de fer artistique et médiatique.
 


Le célèbre chanteur Koffi Olomide et l'animateur Jessy Kabasele ont été convoqués par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) après des déclarations controversées faites lors de l'émission "Le Panier" sur la RTNC.

Lors de son passage à l'émission, Koffi Olomide a réagi à l'agression rwandaise et à l'avancée des troupes du M23 dans le Nord-Kivu en déclarant : « Il n'y a pas de guerre. Nous sommes tapés. On nous gifle. On fait de nous ce qu'on veut. J’ai vu les camions de ces gens-là qui viennent tranquillement et personne pour les empêcher. J’ai vu que nos militaires vont à la guerre à moto. J’ai des larmes. Il n’y a pas de guerre. On nous traite comme des enfants. La guerre, c’est quand on tire, nous nous répliquons. »

Il a ajouté : « L’Ukraine est en guerre. Zelensky se débrouille et lance même des bombes. Ces gens-là entrent et les habitants filment. Ils nous prennent notre pays. Nos mamans se plaignent. Est-ce qu’il y a quelqu’un pour les écouter ? Est-ce qu’un responsable ému peut changer quelque chose dans son comportement d’autorité ? Ça fait combien de temps que c’est comme ça ? Regardez même à Kinshasa. Regardez les embouteillages, les désordres routiers. Pourquoi il n'y a pas de sanction ? »

En réponse, la RTNC a pris des mesures disciplinaires à l'encontre de Jessy Kabasele. Dans une lettre adressée à l'animateur, la direction de la chaîne a exprimé son amertume face à l'absence de réaction de sa part lors des propos tenus par Koffi Olomide. La lettre précise que ces déclarations sont de nature à saper les efforts du gouvernement congolais pour mettre fin à l'agression rwandaise.

Par conséquent, Jessy Kabasele a été suspendu préventivement de ses fonctions, et la production ainsi que la diffusion de l'émission "Le Panier The Morning Show" sont suspendues jusqu'à nouvel ordre. Une demande d'explications a également été adressée à l'animateur et au réalisateur de l'émission.

Cette décision intervient dans un contexte de tensions accrues dans l'Est de la RDC, où les forces gouvernementales luttent contre les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Le CSAC, en tant qu'organe de régulation des médias, a jugé nécessaire de prendre des mesures strictes pour garantir la responsabilité des médias dans la couverture de ces événements sensibles.

actualite.cd/CC



Sur les treize (13) candidats retenus pour se disputer la victoire finale de la onzième édition du Prix RFI théâtre, trois congolais sont en lice. Il s’agit de Jocelyn Danga Motty, Djo Kazadi Ngeleka et Israël Nzila. Les textes présélectionnés l’ont été pour leurs qualités littéraires, dramaturgiques et leur originalité. Ils seront soumis aux votes du jury et le vainqueur sera connu le 29 septembre prochain.

Depuis sa création en 2014, le prix RFI théâtre n’a pas connu de vainqueur congolais de la RDC malgré les présélections. L’année dernière, N’Anza Tata était le seul congolais en lice mais n’a pas remporté le sacre final. Jocelyn Danga Motty et Djo Kazadi Ngeleka sont à plus d’une présélection et espèrent que cette fois sera la bonne.

Jocelyn Dango propose le texte dénommé “Cadavres dans le bas-ventre”. C’est un vieil homme et une jeune fille tissent en parallèle la mémoire de la guerre en RDC à deux époques différentes. Lui fut soldat de la révolution contre Mobutu dans les années 1970, elle a quitté Beni au Nord-Kivu, après un massacre dans les années 2020 pour rejoindre sa tante à Kinshasa. Deux destins qui finissent par s’entremêler et révéler les liens qui les unissent. Un récit tendu et complexe qui éclaire les différentes facettes, y compris intimes, des conflits congolais.

Le texte de Djo Kazadi Ngeleka s’intitule “Arbre à pépins”. Zoé et Roxane vivent de part et d'autre d'un mur dans lequel pousse un arbre, un arbre à pépins. L'une mange les fruits quand l'autre balaie les feuilles qui tombent dans sa cour. D'autres voix se mêlent aux leurs. Comment faire tomber le mur sans tuer l'arbre ? Comment apprendre à se connaître et à vivre ensemble malgré les injustices ? Une parabole politique à l’écriture audacieuse, poétique et musicale.

Israël Nzila propose le texte dénommé “Silence”. Silence qui s'impose, silence qu'on désire... Une femme attend son amant qui tarde, elle observe sa voisine, immobile et muette à sa fenêtre. Elle s'imagine sa vie passée, ses drames et ses joies, elle s'imagine lui rendre visite, elle la rencontre... Et si cette femme c'était elle ? Et si l'enfant qu'elle porte devenait enfant-soldat ? Et si ce qu'elle craint se réalisait ? Un récit précis et haletant pour dire l'appréhension face à un futur incertain où le pire est toujours possible, mais où la puissance de vie pourrait l'emporter.

Le Prix RFI Théâtre est une récompense remise par Radio France Internationale (RFI), annuellement, à un auteur francophone d’Afrique, d’Océan Indien, des Caraïbes du Proche ou Moyen-Orient. Ce prix se donne pour mission de valoriser les œuvres dramatiques des auteurs francophones.

Le jury qui sélectionne le meilleur texte est composé d’artistes et de professionnels. Le nom du ou de la lauréat(e) du Prix RFI Théâtre 2024 sera annoncé le dimanche 29 septembre 2024 et le prix remis à Limoges, dans le cadre du festival Zébrures d'automne.

Les participants peuvent avoir entre 18 et 46 ans et être originaires de régions francophones. Les œuvres développées dans tous les genres théâtraux en langue française doivent revêtir d'un caractère original et inédit, de toute la Francophonie seule une dizaine sur plus de 13 est présélectionnée pour le vote final du jury.

actualite.cd/CC



Il sont 4 sur la scène, 4 comédiens qui présentent cette pièce de théâtre d’un peu plus d’une heure qui est un coup des yeux sur un passé historique de la RDC dont de nombreuses personnes n'ont pas connaissance. Devant leurs micros comme jouant un concert de musique, accompagnés de 2 guitaristes et une batteuse ; David-Minor Ilunga, Tinah Way, Noel Kitenge et Jonathan Buba sortent d’un peu moins d’une semaine de résidence et jouent pour la première fois cette pièce de théâtre de Mohamed Kacimi, dramaturge algérien.

Ce spectacle a été présenté à la petite halle de l’Institut Français de Kinshasa, dans un contexte de célébration du 64ème anniversaire de l’indépendance de la RDC. Pourvu qu’il serve de rappel sur le contexte de cette acquisition de la souveraineté nationale au dépens des colons belges. Devant un public un peu à l'attente de la découverte de la pièce tant le titre n’en disait pas long, la surprise était toute inattendue qu’humoristico-musico-théâtrale.

Les 4 comédiens racontent un temps qui nous a tous précédés, reconstituant l’histoire selon un narratif africain, présentant des faits avec un regard autre que celui du colonisateur, avec un humour s'entremêlant à la gravité des propos sur le Congo et les “noirs”. Ils laissent également place à la musique de temps en temps, ce qu'ils entonnent entre rumba, reggae et autres rythmes. Les 3 musiciennes derrière y jouent toutes les 10 minutes ou presque.

L’histoire

S’il est inimaginable d’envisager un peuple, une civilisation sans histoire ; mais un peuple qui a été poussé dans un trou de mémoire autour de son histoire, c’est possible. Avec la colonisation, plusieurs étapes et faits historiques des colonisés ont été balayés. A combien plus forte raison, l’histoire qui a précédé les arrivées des colons. Ce théâtre tente de donner une coloration très congolaise avec le lingala dont parlent certains personnages de la pièce anglophones ou francophones dans la vraie vie. A l’exemple du Roi Léopold II ou de Stanley.

Les paroles ont été juste traduites mais elles restent les pensées exprimées de ces vraies personnes quitte à créer de l’indignation ou à renseigner tout simplement les spectateurs qui, pour beaucoup sont jeunes, et n’ont pas connaissance de cette partie de l’histoire, de leur histoire. Pourtant, Abdou Anta Kâ, dans son ouvrage Les Amazoulous, relève qu’inscrite dans la mémoire collective comme référence, l’histoire constitue un patrimoine auquel l’on recourt pour observer, décrire, interpréter le présent et envisager le futur.

Les personnages de la pièce de théâtre sont entre autres le Roi Léopold II et sa femme ou encore Henry Morton Stanley. Une bonne partie de l’histoire se passe à Bruxelles où le Roi des Belges vécut sans jamais mettre ses pieds au Congo qu’il a dirigé pendant plus de 20 ans en tant que sa propriété privée. Habillés en noir et blanc, ces comédiens parlent lingala et français, proférant des paroles tout aussi condamnables qu’impérialistes dont le rejet est tout aussi systématique dans la génération actuelle.

A l’instar de ce qu’a dit Léopold II lorsqu’il envoie des colonisateurs belges en RDC à propos de la religion. « Les armes ne pourront pas faire taire toute l’Afrique, la religion fera le reste », ou lorsqu’ils se considèrent aussi supérieurs de par leurs races et leurs cultures et “civilisation”. Un spectacle teinté d’humour mais qui est un récit vrai qui doit interpeller.

Mircéa Eliade dans son livre Les aspects du mythe soutient qu’en un sens, si l’avenir s’ignore, le passé, partie du temps opposée au présent et au futur et correspondant aux faits et événements révolus, se pose et s’affiche en repère immanquable et visible de partout. Dès lors, le passé s’appréhende à travers l’histoire qui se veut le rappel des moments marquants de la vie de l’humanité tout entière ou d’une partie de ses composantes. L’histoire, c’est l’héritage événementiel qu’une génération d’hommes laisse à la postérité. 

Indépendance bâclée ? 

Dans un contexte de célébration de la fête nationale en RDC, commémorant l’indépendance proclamée le 30 juin 1960, c’était l’occasion de réfléchir sur cet aspect des choses. Pour David-Minor Ilunga, comédien et metteur en scène de la pièce, les pays africains en général ont été freinés dans leur progression et au moment où l’histoire devait être irréversible, on leur a remis une indépendance “quelconque”, avec une impréparation marquante de futurs dirigeants.

« On se rend compte de cette chose de l’indépendance qu’on nous a léguée après nous avoir mis dans une autre chose de la colonisation qu’on n’attendait pas, on ne sait quoi en faire, parce que depuis qu’on a cette indépendance on n’a pas l’impression d’être indépendant parce qu’on n’a pas d’outils intellectuels, même à la fois émotionnels et culturels pour comprendre ça », a dit David-Minor.

Mohamed Kacimi, auteur de la pièce de théâtre Congo Jazza Band, souligne le côté exceptionnel de l’histoire de la RDC par rapport à d’autres colonies.

“ Ce qui est exceptionnel, c’est qu’un homme qui n’a pas d’armes, qui n’a pas eu un seul soldat belge au front, qui arrive à acheter une population pour en faire sa propriété privée. On connaît l’histoire du Vietnam, du Sénégal, etc. Mais celle du Congo est une histoire particulière, ce n’est pas une colonisation mais un hold up d’un historique fait par un pays européen qui va voler un pays entier avec sa richesse ”, dit-il.

La RDC a célébré ses 64 ans d’indépendance cette année 2024. Plus de 6 décennies après, le pays peine à trouver son envol sur différents plans tant économique, social, politique, sécuritaire et bien d’autres. Ce qui parfois laisse entrevoir le problème au loin, dans les racines de la dépendance, des maux qui nous rongent.

Le projet 

Cette pièce de théâtre instructive est en pleine construction. Une partie a été présentée avec des comédiens lisant leurs textes, notamment. Ceux-ci sont en résidence d’environ deux mois pour préparer la version finale en salle, au mois de septembre ou octobre prochain. L’annexion ou le vol du Congo jusqu’au jour de la mort Lumumba fera notamment partie du spectacle à la prochaine présentation.

Le récit est une histoire vraie racontée par des comédiens qui gardent leurs vrais noms sans en porter d’autres. Derrière les instrumentistes sont toutes femmes : la batteuse et deux guitaristes.

Pour les acteurs de la pièce, beaucoup de gens n’ont pas accès à l’histoire, ceux pour qui le texte a été traduit ne connaissent pas cette histoire. « Il y a des traumatismes qu’on peut gérer si on connaît d’où ils viennent », ajoute David-Minor Ilunga, metteur en scène et comédien de Congo Jazz Band.

Kuzamba Mbuangu



Le chanteur Gally Garvey va marquer l’histoire le 31 août prochain. Pour la première fois, un artiste urbain congolais se produira en concert au stade Tata Raphaël de Kinshasa.

Ce stade pouvant accueillir plus de 50 000 personnes, Gally Garvey promet une prestation grandiose à son public. Il relève le défi de remplir cette grande enceinte.

C’est une première étape majeure dans la carrière de ce talentueux chanteur. Il sera la première star à fouler la scène du plus grand stade de Kinshasa.
 
Les fans qui veulent assister à ce concert événement peuvent déjà acheter leur billet sur le site ticketnayo.com. La billetterie en ligne est ouverte.

Avec ce méga concert, Gally Garvey marquera son empreinte dans l’histoire dans la musique congolaise. Ce n’est sûrement que le début d’une longue série de shows dans les plus grands stades !

Ordi Mande

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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