Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo et siège des institutions connaît une augmentation significative" des cas de choléra, particulièrement depuis fin avril et début mai 2025 intégrant la catégorie des provinces les plus touchées. La situation demeure préoccupante, avec une propagation touchant plusieurs zones de santé que compte la ville de Kinshasa.
Face à ce tableau préoccupant, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a appelé à une mobilisation nationale "lucide" et "résolue" sous la coordination de la première ministre, il a instruit le gouvernement à travers le ministère de l'intérieur, de l'environnement, des ressources hydrauliques et électricité, de la santé, des affaires sociales, de la communication et des médias en concertation avec son cabinet et le gouvernement provincial de Kinshasa à prendre sans délai les mesures suivantes :
"L'activation immédiate du plan de contingence en associant étroitement la division provinciale de la Santé ; le déploiement rapide des équipes médicales, des stocks des intrants essentiels et des centres de traitement mobile dans les zones les plus affectées, la désinfection systématique des points d'eau, les marchés, des écoles et autres lieux de forte fréquentation, la distribution massive d'eau potable, des kits d'hygiène et des produits de traitement d'eau dans les quartiers vulnérables, le renforcement de la surveillance épidémiologique, du dépistage communautaire et de la communication de proximité afin de sensibiliser les populations de lutter contre les rumeurs et de favoriser une adhésion collective aux consignes sanitaires", rapporte le compte rendu de la 50e réunion du conseil des ministres.
D'après le compte rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement, Félix Tshisekedi recommande également "la coordination renforcée avec les partenaires techniques et financiers en particulier ceux de l'OMS, de l'UNICEF, Médecin Sans Frontière et les agences humanitaires pour mobiliser un soutien logistique, financier et opérationnel à la hauteur de la gravité de la situation. Il dit attendre "un rapport particulier sur l'évolution de la situation de la part du ministre ayant dans ses attributions la Santé, Hygiène et Prévoyance Sociale.
D'après le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi, l'épidémie de choléra frappe actuellement dans la ville province de Kinshasa exposant gravement la santé des concitoyens en particulier dans les quartiers les plus défavorisés. En ce moment de détresse, il a adressé toute sa solidarité aux familles endeuillées ou touchées par la maladie et il a rendu un hommage appuyé au personnel soignant, aux équipes de première ligne et aux agents communautaires qui avec courage et abnégation s'emploient à sauver des vies.
"Cette flambée épidémique n'est pas seulement une urgence sanitaire, elle est le symptôme d'un enchaînement des vulnérabilités accumulées notamment avec les inondations récentes qui ont gravement détériorée les infrastructures d'assainissement, contaminer les sources d'eau potable et déplacer de milliers de personnes les exposant à des conditions de promiscuité et d'insalubrité qui favorisent la propagation du choléra", a fait savoir Félix Tshisekedi dans sa communication.
Le dernier bulletin épidémiologique fait état d'une progression alarmante. "Rien que pour la semaine du 23 au 29 juin 2025, 4 nouvelles zones de santé ont enregistré des cas de choléra portant à 25 le nombre total des zones touchées sur les 35 que compte la capitale Kinshasa. Nos capacités hospitalières et funéraires sont sous fortes tensions et la menace d'une épidémie généralisée notamment dans les camps des sinistrés se dessinent" a fait remarquer le Président Félix Tshisekedi dans le compte rendu de la réunion.
Les zones de santé de Limete, Makala et Kokolo sont les plus touchées. Entre-temps, les prestataires font face au manque de moyens logistiques et d'intrants pour la prise en charge dans plusieurs centres de prise en charge. La République démocratique du Congo (RDC) est frappée par l'épidémie de choléra et plus de 30 000 cas ont été recensés depuis le début de l’année 2025.
Clément MUAMBA
Le gouvernement de la République tient à la pérennisation du programme de la gratuité de la maternité en République Démocratique du Congo. Répondant à la question orale avec débat du député national Bonzeke Iliki Freddy au sujet de la mise en œuvre de la politique relative à la gratuité des accouchements et des soins aux nouveaux nés, Samuel Roger Kamba, Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance sociale a révélé qu'à ce jour le programme couvre 14 provinces sur 26.
"Sur les 26 provinces, nous avons à ce jour étendu sur les fonds propres de l'État au Kongo Central, Kinshasa et Kasaï Oriental et sur les fonds de la Banque mondiale nous avons étendu dans 11 provinces ce qui nous fait 14 provinces sur 26. Sur 14 provinces sur 26, nous avons couvert 257 zones de santé sur les 519 et nous avons couvert 4622 établissements des soins de santé dont 2080 publics et 2452 privés et concessionnels faisant donc 55% pour ce qui est du privé lucratif et non lucratif et 45% pour ce qui est de l'État telle est la couverture nationale aujourd'hui de la gratuité de la maternité", a révélé Samuel Roger Kamba jeudi 8 mai dernier devant la représentation nationale réunie au Palais du Peuple.
Le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance sociale est revenu sur les raisons qui ont poussé le gouvernement à lancer ce programme d'abord dans la ville province de Kinshasa.
"Le besoin en financement pour tout le programme de la gratuité de la maternité pour tout le pays c'est un peu plus de 200 millions USD par an. Nous avons décidé de commencer par la ville province de Kinshasa et nous avions demandé 42 millions USD qui nous avaient été donnés dont on peut justifier toutes les dépenses qui ont été faites et celà c'était pour la ville province de Kinshasa. Pourquoi la ville de Kinshasa ? Premièrement, c'est là où il y a la plus grande agglomération de notre population, deuxièmement on a les mêmes repères qu'au niveau rural, dans nos périphéries et troisièmement on avait la possibilité de valider le processus correctement en le faisant dans ces conditions là", a ajouté Samuel Roger Kamba.
Selon ce membre du gouvernement, l'extension de ce programme se fait avec l'appui financier de la Banque Mondiale qui prend en charge 11 provinces et le gouvernement sur fonds propres 3 provinces.
"Quand le gouvernement a accepté de mettre de l'argent, nous nous sommes tournés vers la Banque mondiale pour négociér parce-que le processus d'extension ne pouvait pas se limiter au fonds de l'État, nous avons donc négocié avec la Banque Mondiale pour solliciter son implication pour étendre cette couverture au niveau national, la Banque mondiale dans le cadre du programme de lutte contre la malnutrition qui piétiner, a décidé de réorienter un certain nombre des fonds pour couvrir 11 provinces et donc nous avons la ville province de Kinshasa plus les 11 provinces couvertes par la Banque mondiale", a-t-il fait savoir dans son intervention.
Et de poursuivre :
"Nous avons ensuite décidé que sur le même fonds qui était prévu pour la ville province de Kinshasa nous etendions au Kongo Central parce-que la peur que nous avions c'est que les mamans sachant qu'à Kinshasa pouvaient accoucher gratuitement, commencent à se déplacer vers Kinshasa ce qui allait entrainer une surcharge au niveau de Kinshasa donc c'est sur le même fonds que nous avons décidé d'étendre à la province du Kongo Central. Nous avons négocié avec la Banque mondiale parce-que dans les provinces couvertes par la Banque mondiale Mai Ndombe n'était pas dedans, nous avons décidé de négocier avec la Banque mondiale pour qu'elle étende sa participation au niveau de Mai Ndombe".
Par la même occasion, Samuel Roger Kamba a expliqué à la représentation nationale les mécanismes de mise en œuvre du programme de la gratuité de la maternité. L'objectif poursuivi derrière ce programme, dit-il, est l'amélioration de la prise en charge de la mère et de l'enfant.
"Nous selectionnons les établissements des soins. Pourquoi ? Parce que le but n'est pas de rendre la maternité gratuite, le but est d'améliorer la prise en charge notamment la qualité qui est offerte donc nous ne prenons pas tous les établissements. Le but n'est pas de tout rendre gratuit, le but c'est d'amener les mamans là où elles peuvent avoir des soins de qualité. Nous avons mis en place le système qui évalue les centres de santé qui sont présélectionnés celà est effectué par l'autorité de régulation qui permet en amont d'aller d'abord voir le centre et valider la qualité et finalement de nous autoriser à sélectionner ce centre là pour être mis dans la gratuité", a laissé entendre le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance sociale.
La gratuité de la maternité et des soins du nouveau-né est, d'après les autorités congolaises, le premier paquet des soins de la mise en œuvre de la couverture santé universelle. Il s'inscrit dans le cadre de l'un des six engagements du second quinquennat de Félix Tshisekedi en vue de garantir plus d'accès aux services de base.
Dans cet engagement, le Président Félix Tshisekedi compte assurer la réception des soins de santé de qualité et un accès universel à l’enseignement primaire et secondaire, à l’eau et à l’électricité ainsi qu’à la protection sociale.
Clément MUAMBA
Le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba, a présenté la situation épidémiologique de la RDC -République démocratique du Congo-, à la 42ème réunion du Conseil des ministres que le chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidé, ce vendredi 02 mai 2025, à la cité de l'Union africaine. Il ressort du compte rendu lu par le ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, que cette situation épidémiologique est marquée par une augmentation des cas suspects dans la tendance du MPOX, comparativement à la semaine dernière.
Selon le Ministre Roger Kamba, plusieurs cas suspects ont été enregistrés, dont 9 cas confirmés dans le Nord-Kivu, contrairement au Sud-Kivu, où la semaine s'est clôturée avec 365 cas suspects.
Concernant l'épidémie du virus Ebola, le ministre de la Santé rapporte qu'une baisse de nouveaux suspects, passant de 1900 à 1189, dont 9 décès et une natalité de 1 % dans la partie Est de la République démocratique du Congo. Et pour les cas de rougeole, des nouveaux cas ont été signalés dans les deux provinces du Nord et du Sud-Kivu. «Les cas de rougeole ont été signalés respectivement au Nord-Kivu avec 270 cas, 169 cas au Sud-Kivu et 11 décès au cours de cette semaine», a-t-il ajouté.
Il sied de noter que le ministre de la Santé, Roger Kamba, a, avant de clôturer son intervention, assuré que des dispositions ont été prises, pour riposter et que des actions sont en cours pour venir à bout de ces épidémies. Il a également examiné la situation spécifique dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en particulier dans les villes de Goma et de Bukavu. Il a présenté au Conseil, les mesures adoptées à la 37e session du CNT -Conseil National du Travail-, pour l'opérationnalisation de l'assurance maladie obligatoire en RDC. Il a examiné le contexte d'élaboration de ces mesures, l'économie des textes réglementaires ainsi que les opportunités du démarrage effectif du régime d'assurance maladie obligatoire et d'assistance médicale de l'État.
Don Benjamin Makolo
La problématique de la santé publique liée à la trypanosomiase humaine africaine dans la province du Sankuru, dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC), a été analysée, samedi dans une thèse de doctorat soutenue à l’Université pédagogique nationale (UPN), à Kinshasa, capitale du pays, a appris l’ACP dimanche de l’auteur.
« La recherche a concerné la capture des glossines et la détermination des groupes taxonomiques de trypanosomes dans trois zones de santé (Dikungu,Tshumbe et Wembo-Nyama) endémiques à la trypanosomiase humaine africaine (THA) dans la province du Sankuru en RDC » , a déclaré le chef des travaux César Lokanga Ahoka, auteur de la thèse.
Selon lui, il existe une coexistence de la THA et de trypanosomes animales africaines dans les trois zones de santé de la province du Sankuru. Le risque trypanosomien est plus élevé chez les humains (7,1%) que chez les animaux (2,9%).
Le récipiendaire a signifié que la lutte anti vectorielle est l’un des piliers (simple, pratique et moins couteux) des stratégies d’élimination de la THA. A cela s’ajoute le développement de nouvelles stratégies intégrant des mesures de lutte contre la trypanosomiase Humaine Africaine et les trypanosomiases Animales Africaines(TAA) pourrait permettre d’atteindre l’objectif de l’OMS d’ici 2030, à savoir éliminer la THA comme problème de santé publique.
Cette thèse du département de biologie de la faculté des sciences de l’UPN, et d’orientation de l’écologie et de gestion des ressources animales, est intitulée « Capture des glossines et identification des trypanosomes dans les zones endémiques à la trypanosomiase humaine africaine dans la province de Sankuru en RDC ».
Pour mieux évaluer le niveau d’implication des glossines dans la transmission de la THA et envisager une meilleure prise en charge de la lutte de la THA dans les zones endémiques de la province du Sankuru et d’ailleurs, il s’avère nécessaire selon l’impétrant d’intensifier l’utilisation du « piège stop » pour la capture des glossines dans d’autres provinces de la RDC ou dans d’autres pays endémiques à la THA afin d’une meilleure lutte anti vectorielle .
Il a également suggéré de poursuivre des recherches sur la coïnfection des espèces de trypanosomes chez les hôtes vertébrés (humains et animaux), d’expérimenter la transmission des trypanosomes chez la même espèce de glossine (Glossina fuscipes fuscipes) tout en déterminant sa compétence vectorielle ainsi que de renforcer les activités et améliorer les outils de la surveillance médicale et ceux de la xénosurveillancee et d’utiliser l’approche une seule santé pour vaincre la THA d’ici 2030.
« La présente recherche ne couvre pas tous les aspects liés à l’étude des glossines et des trypanosomes dans la province du Sankuru ; elle pourra être poursuivie et approfondie par d’autres recherches à venir », a fait savoir César Lokanga
Il en ressort de cette recherche que la capture des glossines est indépendante des variations saisonnières selon les zones de santé, sexe, âge et stade alimentaire.
Cependant, les sites de capture (villages et points d’eau) et le type de pièges influencent significativement la capture des glossines. Le piège stop est considéré comme plus efficace dans la capture des glossines que les pièges BCT et Grémansin.
« Les analyses morphologiques et le diagnostic moléculaire montrent que Glossina fuscipes fuscipes est une seule et même espèce vectrice qui sévit dans les trois Zones de Santé (Dikungu, Tshumbe et Wembo-Nyama) du Sankuru », a-t- il expliqué.
« La lutte anti vectorielle avec usage du nouveau piège Stop et la lutte intégrante contre la THA et les TAA permettront d’éliminer la THA comme problème de santé publique d’ici 2030 »,
Cette thèse dont les professeurs Jean Luamba Lua Nsembo et Déogracias Mutambel’ Hity ont été respectivement promoteur et Co -promoteur, lui a valu le grade de docteur en sciences avec la mention « la plus grande distinction ».
ACP/C.L./CC
Des projets financés par l’Union européenne pour soutenir la riposte à l’épidémie de M-pox et renforcer la préparation aux épidémies en République Démocratique du Congo ont été lancés mercredi, à Kinshasa, capitale du pays, a appris l’ACP d’un communiqué.
« Les projets lancés ce jour visent à améliorer la détection précoce, la prévention et le traitement de la variole simienne tout en réduisant la stigmatisation liée à la maladie », a-t-on lu.
Selon la source, le lancement de ces projets marque une étape importante dans la lutte contre l’épidémie de Mpox en RDC, et témoigne de la volonté commune de surmonter cette crise sanitaire avec solidarité et détermination.
« Ils s’articulent autour de plusieurs axes clés parmi lesquels le renforcement des systèmes de surveillance épidémiologique, la sensibilisation des populations sur les symptômes, modes de transmission et mesures de prévention, la collecte de données et mise en place de systèmes de surveillance adaptés et, enfin, la formation et soutien des équipes techniques et médicales sur le terrain », a ajouté la source.
Le document renseigne que, le ministre de Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Dr Samuel Roger Kamba, a souligné que la lutte contre l’épidémie de Mpox ne pourra être efficace que si toutes les parties prenantes, y compris le gouvernement, les organisations non-gouvernementales, le secteur privé et les communautés elles-mêmes, s’unissent dans un effort collectif.
Le communiqué a indiqué que, le ministre a également insisté sur l’importance de l’éducation et de la recherche pour adapter la réponse en temps réel aux évolutions de l’épidémie.
Dans son communiqué, le ministre de la Santé a, par la même occasion, souligné l’importance du partenariat entre la RDC et l’Union européenne dans la lutte contre l’épidémie de Mpox.
« Grâce à votre soutien, nous pourrons renforcer nos capacités de surveillance, améliorer l’accès aux soins et sensibiliser nos communautés aux bonnes pratiques de santé publique. Ce soutien est essentiel pour renforcer notre réponse face à cette crise sanitaire », souligne le communiqué du ministre.
Cité par le communiqué, Dr. Kamba a appelé à l’unité et à l’action collective pour un avenir plus sûr et plus sain pour tous les citoyens congolais.
Cette activité a connu la présence des représentants des institutions congolaises, des ambassadeurs, des partenaires internationaux, ainsi que des experts du système des Nations Unies.
Depuis la fin de l’année 2022, la RDC fait face à une recrudescence de cas de Mpox. Face à cette situation alarmante, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a qualifié cette épidémie, en date du 14 août 2024, d’urgence de santé publique de portée internationale.
ACP/CC
108 cas de choléra plus deux morts ont été enregistrés dans les zones de santé de Kalemie et de Nyemba depuis que cette épidémie servit il y a six semaines à Kalemie dans la province du Tanganyika dans l’est de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP de source sanitaire.
« Depuis le début de l’année 2025, j’ai reçu jusqu’ au mercredi 12 février, cent huit cas des malades de l’épidémie de choléra en provenance de différentes aires de santé de deux zones de santé de Kalemie et de Nyemba », a déclaré à l’ACP l’infirmière titulaire du Centre de traitement des maladies d’origine hydrique (CTMD) de l’hôpital général de référence de Kalemie, Véronique Zadio.
Elle a souligné que tous les cas de malade hospitalisés sont pris en charge avec les intrants que le CTMD reçoit de la division provinciale de la santé à travers les deux zones de santé qui sont frappées avec la flambée de l’épidémie de choléra qui a tendance en hausse de nouveaux cas à la sixième semaine.
Elle a, à cette occasion, déploré le manque des nourritures pour alimenter les patients internés dans ce centre malgré les intrants médicaux que le CTMD reçoit pour offrir des soins de qualité aux victimes de choléra venant de ces deux zones de santé et dont le nombre augmente du jour au jour.
La zone de santé de Kalemie est en tête avec 65 cas de choléra notifiés et deux décès à la sixième semaine tandis que celle de Nyemba enregistre 43 trois cas de choléra pour la même période et qui sont tous pris en charge dans le CTMD à l’hôpital général de référence de Kalemie, a précisé, pour sa part, le superviseur des hôpitaux de la zone de santé de Kalemie, Germain Kalunga.
Il a lancé à ce sujet, un appel aux autorités de Kalemie et aux partenaires pour se pencher sur cette épidémie de choléra dont le nombre de cas ne cessent d’augmenter au centre de traitement des maladies d’origine hydrique (CTMD).
Il a annoncé que Dix sites de chloration sont déjà installés dans les plages du lac Tanganyika à Kalemie avec l’appui de la Croix-Rouge du Congo pour secourir la population en eau propre par manque d’eau potable de la REGIDESO dans certains quartiers de la ville.
Pour stopper la propagation de cette épidémie dans la ville de Kalemie, l’autorité appelle la population de ces deux zones de santé au respect d’observance stricte de règles d’hygiène, a-t-on renseigné.
ACP/C.L./CC
Au moins 138 cas positifs de l'épidémie de Mpox ont été enregistrés dans la province du Nord-Kivu depuis le début de cette année. Ce chiffre a été révélé par Prisca Luanda Kamala, conseillère principale du gouverneur militaire chargée des questions sanitaires, lors d'une réunion d'évaluation du plan de riposte provinciale ce vendredi 17 janvier 2025.
La conseillère a souligné que la majorité des cas ont été détectés dans les camps de déplacés, où vivent des milliers de personnes ayant fui les violences causées par le M23/RDF.
« Nous avons évalué des recommandations, les défis pour proposer des pistes de solutions. Actuellement, nous avons 1 284 cas depuis que l’épidémie a commencé. A la deuxième semaine de l’année 2025, nous enregistrons 138 cas actifs. La plupart des cas sont concentrés dans les camps de déplacés. Donc, nous devons multiplier des efforts pour travailler dans les camps de déplacés, afin que nos compatriotes ne puissent pas mourir de cette maladie », a-t-elle déclaré.
L'urgence d'une réponse efficace a été mise en avant par Mme Kamala qui a insisté sur la nécessité d'agir rapidement pour protéger la vie de ces populations vulnérables, déjà éprouvées par les conséquences de la guerre.
Il est important de rappeler qu'au total, plus de 1 000 cas de Monkeypox ont été recensés dans la province du Nord-Kivu depuis le début de cette épidémie. En réponse, le Gouvernement provincial assure la continuité des activités de riposte, notamment la vaccination des contacts des cas et la prise en charge médicale des malades dans les zones de santé les plus affectées, à savoir Karisimbi, Goma et Nyiragongo.
Le gouvernement provincial appelle la population à respecter rigoureusement les mesures barrières, telles que le lavage régulier des mains. La variole du singe, une maladie virale rare, se transmet principalement par contact direct avec des personnes infectées ou leurs fluides corporels, ainsi que par voie sexuelle.
Les symptômes incluent une forte fièvre soudaine suivie d'éruptions cutanées avec des lésions remplies de liquide.
Face à cette situation préoccupante, les autorités sanitaires ont mis en place des mesures de prévention urgentes. Elles recommandent fortement d’éviter tout contact physique ou sexuel avec des personnes présentant des signes de la maladie, de se laver régulièrement les mains, et de consulter rapidement en cas de symptômes.
La mobilisation de la communauté et le respect des consignes sanitaires sont cruciaux pour endiguer cette épidémie et protéger les populations les plus vulnérables.
Josué Mutanava, à Goma
Les des fourmis ailées, très prisées à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, centre de la République démocratique du Congo, constituent une source des protéines d’origine animale au regard de ses vertus, a indiqué vendredi une nutritionniste au cours d’un entretien.
« En ce qui concerne les fourmis ailées fraîches, telles qu’elles viennent de la nature, elles sont très riches et constituent une source inépuisable des protéines d’origine animale », a indiqué Tina Rébecca Ciyoyi, assistante nutritionniste à l’Institut supérieur technique médicale (ISTM) à Mbuji-Mayi.
« Ces protéines d’origine animale ont cette facilité d’être digérées par l’organisme et contiennent plus d’éléments nutritifs essentiels qui ne proviennent que des aliments dont l’organisme ne peut pas synthétiser », a-t-elle souligné.
Elle a, par ailleurs, affirmé que ces insectes saisonniers, contiennent des lipides appelés de manière vulgaire graisses, tout en insistant qu’ils peuvent aussi se consommer en étant fumés.
« En dehors des protéines, on trouve dans les fourmis ailées beaucoup de lipides vulgairement appelés graisses, et aussi d’autres vitamines du groupe B notamment B12, B6 et B9 », a ajouté l’assistante nutritionniste
Pour Mme Ciyoyi, ces insectes peuvent aussi être consommés étant séchés à base de fumée. Mais lorsque la fumée déborde dans l’organisme, elle peut entraîner des maladies cancérigènes.
Les fourmis ailées apparaissent au Kasaï Oriental vers la deuxième moitié du mois de novembre et sont visibles sur le marché jusqu’à la in du mois de janvier
Les fourmis ailées, aussi appelées fourmis volantes ou aludes, sont des fourmis munies de deux paires d’ailes, apprend-on.
ACP/BANZ/PN/CC