Après la condamnation de l’ancien Premier ministre et député national Augustin Matata Ponyo par la Cour constitutionnelle à dix ans des travaux forcés, des réactions fusent tant dans la classe politique qu’au sein de la société civile de la RDC. Certains saluent le verdict, tandis que d'autres crient à l'injustice.

Certaines organisations, notamment l’Association africaine de défense des droits de l’homme, (ASADHO), dénoncent une lutte sélective contre la corruption et appellent la justice à faire la même chose avec d’autres mandataires impliqués dans les détournements des deniers publics. 

Nombreux scandales financiers impunis

« La justice doit toucher tout le monde », déclare Jean-Claude Katende, président de l’ASADHO appelant à une justice équitable et impartiale. Il regrette que, malgré de nombreux scandales financiers ayant émaillé d’autres projets, certains responsables aient été acquittés, nourrissant ainsi un sentiment d’injustice dans la société. 

Réaction similaire de la part de Jonas Tshiombela, coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC), qui estime que ce genre de condamnation devrait se généraliser contre tous les mandataires publics impliqués dans les projets qui ont échoué. Il a notamment cité le projet Tshilejelu. 

A ce sujet, Olivier Kamitatu, porte-parole de Moise Katumbi écrit sur son compte X:

 « Au fil de ses décisions iniques, la Cour Constitutionnelle s’est transformée en véritable laquais de la dictature. Elle vient à nouveau de poignarder le droit en condamnant Matata Ponyo après s’être jugée incompétente en 2021 ».

Signal fort aux autres prédateurs 

Dans la foulée, Francine Muyumba, sénatrice honoraire et cadre du Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila exprime toute sa solidarité à l’ancien Premier ministre condamné et lui demande de demeurer résilient face à l’adversité.

De son côté, Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), félicite la Cour constitutionnelle pour ce verdict. Selon lui, cette condamnation constitue un avertissement lancé à tous les prédateurs des finances publiques. 

LGD/Kindu redoute le pire

A Kindu, les membres du parti politique de Matata Ponyo, LGD, fédération du Maniema, disent ne pas être surpris par cette décision de la Cour constitutionnelle. Son président fédéral, Justin Kamango Tabena, rappelle que le pays est en guerre et ce verdict risque de le fragiliser davantage.

La Cour constitutionnelle a condamné mardi 20 mai Augustin Matata Ponyo, à 10 ans des travaux forcés, à son inéligibilité pour 5 ans. La Haute Cour, qui siège en premier et dernier ressort, a aussi ordonné son arrestation immédiate et la saisie de ses biens meubles et immeubles au prorata des fonds détournés.

L’ancien Premier ministre (2012 à 2016) et député national a été reconnu coupable de détournements de 156.849.413 dollars américains avec l'ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo, des fonds destinés au développement du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, dans l’est de Kinshasa, et de 89 millions de dollars américains avec le prévenu sud-africain Globler.

radiookapi.net/CC



Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a décoré, ce mercredi 21 mai 2025, au Palais du Mont Ngaliema, à Kinshasa, Madame Safia Ibrahim-Netter, Directrice de l’AFD -Agence Française de Développement- en République démocratique du Congo, du titre de "Commandeur" dans l’Ordre national "Héros nationaux Kabila-Lumumba".

Cette distinction honorifique, conférée par ordonnance présidentielle, reconnaît le rôle déterminant joué par Mme Ibrahim-Netter comme "actrice de coopération socio-économique" ayant rendu des services à fort impact aux populations congolaises, selon le texte lu publiquement lors de la cérémonie.

Présidée par le chef de l’État, en sa qualité de Grand Chancelier des Ordres Nationaux, la cérémonie s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de France en RDC et de plusieurs collaborateurs congolais de l’AFD.

"Par votre action déterminée et éclairée, vous avez fait de l’AFD un partenaire de la RDC", a salué Félix Tshisekedi, avant d’ajouter : "Je tiens à vous assurer que la RDC vous considère désormais comme une concitoyenne."

Visiblement émue, la Directrice de l’AFD a exprimé sa gratitude. "Cette décoration n’est pas un privilège personnel, mais la reconnaissance du travail de toute l’équipe de l’AFD constituée de plusieurs cadres et collaborateurs congolais", a-t-elle déclaré.

Arrivée au terme d’un mandat de quatre ans à la tête de l’agence française en RDC, Mme Safia Ibrahim-Netter laisse un bilan marqué par la mobilisation de 558 millions d’euros, pour financer des projets dans les secteurs de l’éducation, de la santé et du développement durable à travers plusieurs provinces congolaises.

Prehoub Urprus



Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, et son homologue américain, Donald Trump, ont échangé, ce mercredi 21 mai 2025, à la Maison Blanche, sur plusieurs sujets géopolitiques, dont brièvement la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC -République démocratique du Congo-.

"Je n’ai rien à voir avec le Rwanda et la RDC, mais j’ai envoyé Massad Boulos, un homme très talentueux, qui a fait un travail incroyable", a déclaré Donald Trump, se félicitant de l’implication de son administration dans les efforts de paix régionaux. 

"Si je peux sauver des vies, même en Afrique, je le fais. C’est un bon investissement comparé aux conséquences du conflit", a-t-il ajouté.

De son côté, Cyril Ramaphosa a évoqué le retrait des troupes sud-africaines engagées dans la mission de la SADC (SAMIDRC) au Nord-Kivu. "Nous retirons nos troupes de là, afin que la paix puisse ensuite prévaloir", a-t-il expliqué, suggérant un recentrage diplomatique de son pays dans la crise congolaise.

Ces échanges interviennent dans un contexte où la communauté internationale intensifie ses efforts, pour un apaisement durable entre Kinshasa et Kigali, après plusieurs initiatives diplomatiques menées notamment à Washington.
 
Prehoub Urprus


Le DC Motema Pembe de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC) s’est imposé devant   Lupopo de Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, Sud-Est du pays, par 1-0, mercredi, au stade des Martyrs de Kinshasa, à la 6ème journée des play-offs, du championnat de la Ligue nationale de football (Linafoot). L’unique but de la partie, des Faucons du DC Motema Pembe de Kinshasa, a été l’œuvre de Bingi Belo (9ème). En dépit des efforts des immaculés pour doubler la mise, et des Lumpas pour rétablir l’équilibre, ce résultat, acquis avant la pause, s’est maintenu, jusqu’au dernier coup de sifflet, scellant la victoire des Vert et blanc de Kinshasa, par ricochet, la défaite de bleu et or de Lubumbashi. Sur le plan comptabilité, Motema Pembe a fait un bond en avant de trois longueurs supplémentaires, pour un capital global de 10 points en sept sorties. Pour autant des matches, Lupopo qui a concédé sa troisième défaite dans cette phase, s’est immobilisé sur ses 12 points, acquis avant le coup d’envoi. Au tableau hiérarchique de ces play-offs, les Aigles du Congo (sept matches) et l’AS Maniema Union (huit matches) ont constitué le tandem de tête de la course au titre avec 18 points, chacun. Les deux sont suivis de Don Bosco (16 pts, huit matches), V.Club (12 pts, sept matches), Lupopo (12 pts, sept matches), TP Mazembe (10 pts, sept matches), Motema Pembe (10 pts, sept matches), Tanganyika (six pts, sept matches),  Rangers et Simba (cinq pts), Sanga Balende (deux pts, six matches) et AF  Anges Verts tient la queue.

Match dans le match entre deux anciens gardiens de V.Club

A gauche  Jackson Libanga Kialemanyiwa (DCMP) et Simon Omossola (Lupopo)

Le duel entre le DC Motema Pembe de Kinshasa et Saint Eloi Lupopo de Lubumbashi, a été un match dans le match entre deux anciens gardiens de l’Association Sportive Vita Club de Kinshasa. D’une part, Jackson Libanga Kialemanyiwa, qui est aussi passé,  après V.Club, par l’Association Sportive  Maniema Union de Kindu, l’Association Sportive Dauphin Noir de Goma,  l’Olympique Club Renaissance du Congo de Kinshasa, avant d’atterrir au sein du Daring Club Motema Pembe. De l’autre, le Camerounais Simon Omossola, le portier de Saint Lupopo, depuis près de trois saisons, après ses deux ans passés sous les couleurs des Dauphins noirs de Kinshasa, en provenance de son pays natal. Si le premier a vu ses perches inviolées, le second a encaissé le seul et unique de la partie.

ACP/CC



Dans le débat toujours brûlant autour du statut de Fally Ipupa, Zacharie Bababaswe a tenu à exprimer clairement sa position en réponse à Jean-Marie Kasamba, qui affirme que l’artiste n’est pas encore une légende. Fidèle à son style direct, le célèbre homme de médias a déclaré :

“Je dis à Jean-Marie Kasamba que Fally Ipupa est une légende vivante de catégorie A, c’est-à-dire la plus haute. Au-dessus de cette catégorie, on touche directement à Dieu “

Par ces propos forts, Zacharie Bababaswe place Fally Ipupa au sommet de la hiérarchie artistique et culturelle congolaise, estimant que son talent, sa longévité et son impact le placent au-dessus de tout débat. Pour lui, l’artiste n’est pas simplement une légende parmi d’autres, il est au sommet de ce que le Congo a produit de meilleur dans le domaine musical.

Cette prise de parole s’inscrit dans une vague de réactions publiques en soutien à Fally Ipupa, perçu par beaucoup comme un ambassadeur incontestable de la culture congolaise, aussi bien en Afrique qu’à l’échelle internationale.

Zacharie Bababaswe, connu pour son franc-parler, résume ainsi la pensée de nombreux fans et observateurs : Fally Ipupa n’a plus rien à prouver, et toute tentative de minimiser son parcours est en décalage avec la réalité.

Ordi Mande



La lecture constitue un levier essentiel pour le développement cognitif, social et émotionnel des jeunes. Selon plusieurs experts, elle permet de renforcer les compétences linguistiques, d'encourager l’empathie et d’améliorer la compréhension du monde.

« Se plonger dans un livre, c’est souvent se mettre à la place d’un personnage, comprendre ses émotions et ses motivations », soutient un spécialiste de l’éducation. 

Outre ses bienfaits psychologiques, la lecture joue un rôle fondamental dans la réussite académique. Elle facilite l'acquisition de connaissances, la compréhension de concepts complexes et la performance scolaire. Instaurer une habitude de lecture dès le bas âge favorise l’amour de l’apprentissage tout au long de la vie. 

Cependant, en RDC, cette culture peine à s’ancrer dans le quotidien des jeunes. Des enquêtes révèlent un désintérêt marqué pour la lecture chez plusieurs jeunes Congolais, y compris chez les étudiants. Nombreux sont ceux qui ne lisent que par contrainte, à l’approche des travaux pratiques ou des examens. Ce désengagement est perçu comme un frein à l’épanouissement intellectuel. 

Pour Evariste Tundaken, bibliothécaire à l’Université de Mazenod (UDMAZ), ce constat est alarmant.

« La plupart des jeunes n'ont pas cette culture là, et malheureusement nous constatons ce vice lorsqu'un jeune termine son cursus universitaire sans avoir consulté ne serait-ce qu'une bibliothèque. Et de part mon expérience, lorsque je pose la question aux jeunes de savoir s'ils ont déjà été dans une bibliothèque, ils me disent souvent non. ‎Et ils sont très souvent confrontés aux exigences des professeurs qui demandent qu'ils fréquentent d'abord une bibliothèque pour l'avancement de tout type de travaux », affirme-t-il à ACTUALITE.CD

Les bibliothèques, quant à elles, se positionnent comme des piliers incontournables de la promotion de la lecture. Elles mettent à disposition un large éventail de ressources telles que des livres, revues et/ou magazines accessibles. En plus de leur rôle éducatif, elles servent aussi de lieux de rencontre, de dialogue intergénérationnel et de préservation du patrimoine culturel. 

« La bibliothèque est un outil de travail indispensable, même à l’ère du numérique. Le papier reste important. Le numérique vient en appui, mais ne remplace pas la richesse des documents physiques », insiste Evariste Tundaken.

Tina Malamba, étudiante, pense que la lecture est importante malgré le numérique auquel il est possible de s’adapter.

‎« La lecture est importante, je plains certains jeunes comme moi qui négligent cette culture. C'est vrai, on ne nous a pas habitué à lire, mais le monde est en train d'évoluer et nous devons aussi évoluer à son rythme. Moi j'aime lire et j'invite les jeunes à lire comme moi pour leur épanouissement », dit-elle.

‎Dans l'ensemble, la lecture est essentielle pour le développement global des jeunes. Elle favorise non seulement des compétences académiques, mais aussi des compétences émotionnelles et sociales, préparant ainsi les jeunes à devenir des adultes bien équilibrés et épanouis.

‎Marianne Enungu, stagiaire UCC



Tous les accords issus de différents processus de paix en cours seront examinés au Parlement avant leur signature, a affirmé le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, au cours de la plénière du mardi 20 mai.

Le président de l'Assemblée nationale rendait compte aux députés de l'audience lui accordée la veille par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi. Cette rencontre était centrée essentiellement sur des « questions importantes de la Nation ».

Dans sa communication, le speaker de la chambre basse du Parlement, a assuré les députés nationaux que ces différents accords de paix feraient l’objet d’un examen minutieux en plénière. Selon lui, il ne s'agira d'aucune remise en cause de l’intégrité territoriale ni d'aucun bradage des minerais du pays :

Trois processus politiques sont en cours pour le retour de la paix, la souveraineté, l’intégrité territoire de la République démocratique du Congo :

  1. La rencontre de Doha au Qatar entre le M23 et le Gouvernement Suminwa,
  2. Les échanges qu’entretient l’ancien président nigérian Olusengune Obasanjo avec la classe politique congolaise,
  3. L’accord de paix attendu à Washington entre le Rwanda et la RDC après la déclaration de principes.

Prolongation de l’état de siège

La plénière de l’Assemblée nationale a par la suite examiné le projet de loi portant autorisation de la prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire national. Elle a ainsi autorisé la prorogation de l'état de siège dans le Nord-Kivu et l'Ituri. Le même exercice avait été effectué par le Sénat.

radiookapi.net/CC



L’AS VClub et le TP Mazembe ont fait match nul (0-0) ce mardi 20 mai au stade des Martyrs de Kinshasa.

Cette rencontre comptait pour la 7ᵉ journée de la phase de Play Off du championnat national de football de la RDC (LINAFOOT).

Dans un stade presque vide, ces deux géants du football congolais n’ont pas su faire la différence, malgré une forte intensité de jeu.

Avec ce score de parité, les Dauphins Noirs de Kinshasa se classent à la 7ᵉ position avec 12 points en 7 matches disputés, tandis que les Corbeaux lushois totalisent 10 unités pour le même nombre de rencontres.

Les Aigles du Congo continuent de dominer le championnat avec 18 points en sept matchs, à égalité avec Maniema Union, qui occupe la deuxième place.

Le pied du podium est occupé par le CS Don Bosco avec 16 points en 8 confrontations, suivi du FC Lupopo, qui compte 12 unités en six rencontres disputées.

radiookapi.net/CC



Après la condamnation à 10 ans de travaux forcés de son client Augustin Matata Ponyo par la Cour constitutionnelle, Me Laurent Onyemba s’est dit déçu de l’arrêt rendu ce mardi 20 mai.

L’avocat parle d’un arrêt « contradictoire et inique ». Il déplore notamment le fait que la Cour n’ait pas procédé à la levée des immunités de l’ancien Premier ministre, aujourd’hui député national.

« Monsieur Matata a dit : je suis député, je jouis des immunités. Donc, pour me juger, il faut respecter la procédure. Cela n’a pas été fait. L’Assemblée nationale a pris une position. Nous avons soulevé une batterie d’exceptions liées à l’incompétence et à l’irrecevabilité de l’action. Mais la Cour a décidé de joindre toutes ces exceptions au fond. Pour nous, la décision, pour autant qu’elle soit décevante, ne nous effraie pas, ni ne nous contrarie », a-t-il affirmé.

L’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo a été reconnu coupable de détournement de deniers publics alloués au projet du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.

La Cour l’a condamné à 10 ans de travaux forcés et à 5 ans d’inéligibilité, l’interdisant de voter et d’accéder à des fonctions publiques. De leur côté, l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo, Déogratias Mutombo, et l’homme d’affaires sud-africain Christophe Grobler ont également été condamnés à 10 ans de travaux forcés pour participation criminelle à l’infraction de détournement des deniers publics.

Absents lors des dernières audiences, les prévenus ont été jugés par défaut. Matata Ponyo, de son côté, avait soulevé plusieurs exceptions et dénoncé des « violations de la Constitution » dans la conduite de ce procès. La Cour constitutionnelle a toutefois affirmé sa compétence pour juger l’ancien Premier ministre.

Cette affaire, lancée en 2021, a connu plusieurs rebondissements. Au départ, la Cour constitutionnelle s’était déclarée incompétente pour juger un ancien Premier ministre, avant de se rétracter plus tard et de se déclarer finalement compétente.

Lionel Kibuluku



 L’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo a été condamné mardi,  par la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo  à 10 ans de travaux forcés pour détournement de deniers publics alloués au projet du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, lors d’une audience tenue à Kinshasa.

« La Cour constitutionnelle dit établie en fait comme en droit l’infraction de détournement de deniers publics portant sur la somme de 158.849..413  dollars américains, mise à charge des prévenus Augustin Matata Ponyo  et Kristo Grobler, condamne chacun à 5 ans de travaux forcés.  Dit établie en fait comme en droit l’infraction de détournement de la somme de 89 millions de dollars américains mise à charge des prévenus Augustin Matata et Déogratias Mutombo Mwana Nyembo. En conséquence, les condamne chacun à 5 ans de travaux forcés. Dit que les deux infractions de détournement de deniers publics  commises par le prévenu Augustin Matata Ponyo sont en concours matériel, le condamne de ce chef à une peine  cumulée de 10 ans de travaux forcés », a prononcé Dieudonné Kamuleta Badibanga, président de la Cour constitutionnelle. 

La Cour a, en outre, prononcé les peines supplémentaires portant interdiction pour 5 ans, après l’exécution de la peine principale, du droit de vote et d’ éligibilité en ce qui  concerne les prévenus Augustin Matata et Déogratias Mutombo, l’interdiction d’accès aux fonctions publiques et paraétatiques quel qu’en soit l’échelon à charge des mêmes prévenus, la privation du droit à la condamnation et à la libération conditionnelle ainsi qu’à la réhabilitation à charge des prévenus Matata Ponyo et Déogratias Mutombo ; a ajouté le juge président Dieudonné Kamuleta. Par ailleurs, la Cour a aussi prononcé l‘expulsion définitive du territoire de la RDC, après l’exécution de la peine à charge du prévenu   Grobler Kristo, ordonné la confiscation des biens au prorata de la somme  détournée de  158.849.413 dollars  pour les prévenus Matata Ponyo et Globler Kristo et 89 millions de dollars américains pour les prévenus Augustin Matata et Déogratias Mutombo, avant de condamner  chacun de ces  prévenus au tiers des frais d’instance, payable  dans le délai légal, à défaut, ils subiront une contrainte par corps de 30 jours, a conclu le président de la Cour constitutionnelle.

Dans la motivation de son arrêt, la cour a répondu aux exceptions soulevées par les avocats du prévenu Matata  concernant son incompétence de juger un ancien Premier ministre en précisant l’’article 163 de la Constitution  fixe la compétence personnelle de la Cour constitutionnelle et  l’article 164 en fixe la compétence matérielle, en tenant compte du moment de la cristallisation de l’infraction ; tout en soutenant , de ce fait, qu’ elle est compétente pour juger un Premier ministre  pour les actes commis à l’ occasion de l’exercice de ses fonctions. » a rappelé Dieudonné Kamuleta. En ce qui concerne la demande de réouverture de débats introduite par les avocats de Kristo Grobler, la cour a noté que la réouverture de débats n’est possible avant le prononcé que dans le cadre de la survenance d’un fait nouveau ou des éléments de preuves essentielles non examinées au cours de l’instruction, soulignant qu’en l’’espèce elle ne fera pas droit à cette procédure, dilatoire qui vise manifestement à retarder la procédure mais aussi parce qu’ il y a absence d’un fait nouveau et pertinent », a dit le juge président Kamuleta. 

ACP/CC

Page 9 of 699

A Propos

www.culturecongolaise.com

Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

Tél (whatsapp): +243 808 856 557

alikalonga@culturecongolaise.com

Derniers Articles