Le commandant divisionnaire adjoint de la police de la ville de Kinshasa, le Général Blaise Kilimbalimba est, enfin, réhabilité de ses fonctions. La nouvelle est confirmée par plusieurs sources dignes de foi.

Ces mêmes sources renseignent que le Général Blaise Kilimbalimba aurait déjà reçu une invitation du protocole d'État, afin d'accueillir le Chef de l'État Félix Tshisekedi à l'inauguration du bâtiment de l'IGF -Inspection générale des Finances-.

Suspendus depuis le 31 août dernier, le commissaire divisionnaire adjoint ainsi que le commandant de la LENI, tous deux avaient été accusés d'avoir "illégalement" déguerpi un diplomate à Kinshasa. Des accusations toujours niées par les deux précités.

Ce déguerpissement irrégulier avait dégénéré en un affrontement entre deux franges des jeunes de la structure "Force du progrès", affiliée au parti au pouvoir, l'UDPS, qui y ont été associées. Après affrontement, un groupe de ces jeunes s'est attaqué à la résidence de l'ancien Président de la République, Joseph Kabila.

Grevisse Tekilazaya



Le bateau MV Merdi naufragé, jeudi 3 octobre, a été localisé ce dimanche à 200 mètres de profondeur des eaux du lac Kivu (Nord-Kivu). L’équipe conjointe des recherches (plongeurs locaux, force navale et SADC) en a informé le vice Premier-ministre, ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani Lukoo dès son arrivée le même dimanche à Goma.

 « Nous venons de faire le constat par rapport à la situation sur le terrain. C’est pour comprendre comment et quels sont les responsables afin de prendre des mesures urgentes pour que cette situation ne se répète plus », a déclaré à la presse, le ministre de l’Intérieur après avoir tenu un conseil de sécurité.

Le bilan provisoire de cet accident est de 34 morts, 80 rescapés. En l’absence de manifeste des passagers, la société civile locale ainsi que le comité des victimes mis en place, déclarent avoir identifié des centaines de disparus en se basant sur les témoignages des familles dont les proches restent introuvables.

Le jeudi 3 octobre, le bateau MV\Merdi a coulé dans les eaux du lac Kivu, près du port de Kituku, à Goma.

C’est à une centaine de mètres du quai du port de Kituku que le bateau plein de passagers et produits vivriers, a commencé à sombrer sous le regard horrifié et la clameur des habitants de Goma venus attendre leurs proches qui voyageaient à bord de l'embarcation accidentée.

Des témoins du naufrage, affirment que c’est par l'arrière que cette embarcation a commencé à chavirer avant de sombrer complètement dans les eaux du lac Kivu.

Le port de Kituku, qui approvisionne la ville de Goma en produits vivriers en provenance de Minova, est dépourvu de dispositif de surveillance du trafic lacustre.

Depuis l’occupation de la localité de Shasha par les rebelles du M23, la population de Minova passe par le lac Kivu pour atteindre la ville de Goma.

radiookapi.net/CC



Trois organisations non gouvernementales de promotion et de protection des droits de I‘homme, basées à Lubumbashi, sont vivement préoccupées par la nouvelle annonçant la disparition forcée du chauffeur de l’opposant Moïse Katumbi Chapwe.

Ce chauffeur répondant au nom de Kafutshi serait gardé en secret par les services de sécurité, depuis la nuit du 1er au 2 octobre, en rapport avec l’affaire de la piste aéroportuaire que réhabilite Moïse Katumbi au village de Mulonde, du territoire de Mpweto, dans la province du Haut-Katanga, rapporte ces ONG.  

Ces trois organisations, notamment le Centre pour la justice et la réconciliation (CJR), l’Institut de recherche en droits humains (IRDH) et Justicia Asbl ont exprimé leurs inquiétudes dans un communiqué publié en fin de semaine dernière.  

Elles craignent que cet employé de l’homme politique ne soit victime de torture.  

Ces ONG estiment que « des services de I'Etat ne devraient ni faire disparaître un citoyen congolais, ni le détenir au secret, quelle que soit l'accusation qui pèse contre lui ».

Le riche homme politique avait écrit à l'autorité de l’aviation civile pour l'informer qu'il réhabilitait la piste de Mulonde dans le groupement Kamfwa, au territoire de Pweto dans le Haut-Katanga. Cependant, dans une correspondance, l'autorité de l'aviation civile a répondu à Moïse Katumbi qu’ayant commencé ces travaux sans en avoir informé l’autorité de tutelle, il tombe sous le coup l’article 183 alinéa 1 de la loi portant sur l’aviation civile en RDC.

Cette loi stipule : «  est puni de 5 à 10 ans de servitude pénale et une amende toute personne qui modifie, exploite et dessert un aérodrome sans l'autorisation de l'autorité de l'aviation civile ou du ministre de tutelle », lit-on dans cette correspondance abondamment relayée dans la presse et sur les réseaux sociaux. 

C’est après cette réponse adressée au président du parti politique "Ensemble pour la République" que dans la nuit du 01 au 02 octobre, les forces de défense sont descendues sur le terrain et ont mis la main sur son chauffeur et saisi son véhicule.

Pour la coordination provinciale de la jeunesse de son parti au Tanganyika, cette descente des forces de défense dans ce village de Mulonde est une tentative d’arrestation de leur président national, Moïse Katumbi.

Dans une déclaration politique, samedi 5 octobre à Kalemie, les jeunes de ce parti ont appelé le Gouvernement à « œuvrer plutôt au renforcement de la cohésion nationale au lieu de s’acharner sur Moïse Katumbi ».

Pour ces jeunes, la réhabilitation de la piste de Mulonde par l’opposant politique entre dans le cadre des travaux de rénovation de l’hôpital de ce village auquel est rattaché cette piste et que cet homme politique entreprend généreusement ces travaux, selon ses partisans.

« Nous condamnons avec la plus grande fermeté la tentative d’instrumentalisation de la justice à des fins politiques des œuvres sociales de notre président national le camarade Moïse Katumbi consistant à réhabiliter l’hôpital et la piste d’aviation qui s’y rattache dans le village de Mulonde », a déclaré Vianey Muteta, président provincial de la jeunesse d’Ensemble pour la République, au Tanganyika.

Ce partisan de Katumbi rappelle que le président de leur parti politique n’en est pas à sa première œuvre philanthropique communautaire :

« Nous rappelons que le président Moïse a eu à le faire dans le passé à Kibombo au Maniema, à Kasenga à Pweto et dans son village natal à Kashobwe dans le Haut-Katanga ». 

Vianey Muteta affirme que les jeunes du parti Ensemble, au Tanganyika, appellent à l’arrêt de « toute pratique tendant à régresser l’Etat de droit et à intimider toute voix dissidente pour passer en force à la révision constitutionnelle ou carrément au changement de la constitution ».

L’opposant Moise Katumbi, candidat président à l’élection de décembre 2023, était arrivé en deuxième position après Felix Tshisekedi.

radiookapi.net/CC



Cinq jours après le naufrage du bateau MV Merdi, le Gouvernement a pris des sanctions contre les responsables des services publics impliqués dans ce naufrage survenu au large du lac Kivu. Il s’agit notamment des agents de la division provinciale des transports et communication, de la police nationale lacustre et ceux de la Direction générale des migrations, (DGM).

Le ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani qui séjourne à Goma (Nord-Kivu) depuis dimanche 6 octobre, a également autorisé les familles à procéder à l’enterrement de leurs proches qui ont péri dans ce naufrage, et promet son accompagnement  pour un enterrement digne et conforme aux us et coutumes.

Jacquemin Shabani a également instruit les gouverneurs des provinces du Nord et Sud-Kivu de prendre toutes les mesures sécuritaires et règlementaires en matière de navigation sur les lacs Kivu et Edouard, et de veiller à leur strict respect.

Il s’agit entre autres d’exiger le port de gilets de sauvetage à tous les passagers embarqués à bord des unités flottantes et le contrôle technique et de conformité des embarcations. 

Il annonce également que les services habilités poursuivent  les recherches des corps encore coincés dans l’épave du bateau situé à 200m de profondeur, afin de les remettre aux membres de leurs familles pour un enterrement digne.

Par ailleurs, le Gouvernement promet la prise en charge médicale de tous les rescapés internés dans les hôpitaux de Goma.

radiookapi.net/CC



Pour sa première sortie au championnat national de football, Ligue 1, l’As V.Club n’a pas pu faire mieux que match nul (2-2), le dimanche 6 octobre au stade des Martyrs face à l’OC Bukavu Dawa. Une rencontre comptant pour la première journée du groupe B du 30ème championnat de la Ligue nationale de football (Linafoot).

Bousculée en début de cette rencontre avec les buts de Christian Ngimbi et Glodi Beyuku Munsi (4ᵉ et 18ᵉ minutes), les Dauphins Noirs se sont réveillés de leur torpeur juste après et ont pris la commande des opérations jusqu’à remonter ses deux buts de retard. C'est grâce à Patrick Etoga et Sid Ahmed que cela a pu se produire.

Après le nul, Dabo Youssouf, l'entraîneur des Dauphins Noirs, a fait preuve d'une grande détermination pour expliquer l'échec d'entrée.

« nous avons eu les occasions de mettre un troisième but, mais nous avons manqué de fraîcheur malgré les occasions procurées car on avait dépensé plus d’énergie pour revenir au score après une mauvaise entame du match. Où on a fait les 25 premières minutes catastrophiques en faisant beaucoup de cadeaux à l’adversaire. Nous avons senti que certains joueurs manquaient de sérénités et de la confiance et d’autres joueurs n’ont pas mesuré la porté du club dans lequel où ils sont car ça les a un peu perturbé quand ça été difficile », a expliqué l’entraîneur de V.Club en conférence de presse d’après match.

Avant d’ajouter :

« Ça été un bon match dans l’ensemble. On va se servir de ce duel pour continuer à travailler et progresser. Nous sommes là pour apporter notre contribution et avoir des résultats. Donc, on espère qu’on aura de bons résultats. Maintenant, c’est en travaillant qu’on va y arriver », a-t-il ajouté.

Ce match nul demeure une déception pour le V. Club, qui a été éliminé en Coupe de la Confédération africaine de la CAF et au regard des objectifs fixés par la direction de ce club.

En outre, V. Club se classe à la 6e place avec 1 point, tout comme son adversaire du jour, Bukavu Dawa, qui est classé à la 5e place. L'AF Anges Verts, le promu, sera le prochain adversaire des verts et noirs de Kinshasa lors de leur prochaine sortie. Ce sera le dimanche 13 octobre au stade des Martyrs.

Fiston MOKILI



Le Prix Emilie-Flore Faignond 2024 a rendu son verdict dimanche 6 octobre à Kinshasa et à Bruxelles. C’est la deuxième édition de ce prix littéraire biennale après une édition spéciale en 2021 et une première édition en 2022. C'est dans un élan de joie et d'émotion que Marc Kanyinda a été couronné pour son recueil de nouvelles “L'implacable Kinshasa”. Une œuvre qui, tel un miroir, reflète la vie tumultueuse de la capitale congolaise.

Ce livre comporte 12 nouvelles, douze instantanés d'une ville qui ne dort jamais. Marc Kanyinda, avec sa plume incisive, a su capter l'âme de Kinshasa, ses contradictions, ses espoirs. Son récit, un hymne à la résilience, a conquis le jury et lui ouvre les portes d'un avenir littéraire prometteur, empochant au passage une somme de 1 000 $ pour lui permettre de se faire éditer et de faire avancer son travail d'écrivain.

Présent pour recevoir son prix, il ne tarit pas d’ambition pour la plume.

“ Au début de ma carrière j'envisageais de publier au-moins cinq livres qui feront la fierté de la littérature Congolaise et l'objectif reste le même. Ceci est mon premier livre, j'ai déjà finalisé le manuscrit du deuxième qui pourrait être publié au début de l'année prochaine ”, a dit Marc Kanyinda.

À côté de Marc Kanyinda, c'est Christian Gombo qui a été honoré du titre d'ambassadeur littéraire. Une reconnaissance amplement méritée pour cet écrivain chevronné, dont l'œuvre et l'engagement en faveur de la littérature congolaise sont sans équivoque. En plus du fait que son livre “Le carnet de Christian Gombo” était parmi les 8 en courses pour tenter de décrocher le prix Le Prix Emilie-Flore Faignond 2024, cette figure bien connue dans le secteur littéraire congolais est primée aussi pour sa maîtrise originale et d’exception de la langue française, dans ses écrits.

“ Cet événement vient récompenser le travail effectué depuis 2017 lorsque j'ai décidé de m'engager à temps plein dans la littérature. Ce sacre est une joie mais aussi un fardeau qui nous incombe dorénavant de faire honneur à ce prix en prouvant qu'on l'a mérité et cela nous pousse aussi à redoubler d'efforts pour propulser la littérature Congolaise ”, a dit Christian Gombo.

Émilie-Flore Faignond, la marraine du prix, a, quant à elle, rappelé l'importance de soutenir les jeunes talents et de donner une voix à ceux qui aspirent à un monde meilleur.

“ Le Congo est le réservoir des jeunes talents écrivains, qui manipulent avec tact la langue de Molière pour parler de notre terre avec beaucoup d'amour et la font aussi connaître. Je voudrais que cette jeunesse soit lu et entendu parce que à travers leurs écrits ils expriment beaucoup de choses comme leurs douleurs, ce qu'ils voient, ils expriment leurs attentes, leur déception et bien évidemment l'amour de leurs terres et tous, ils espèrent le meilleur pour cette terre congolaise qui est infiniment belle, grande et qui devrait briller comme un diamant dans notre humanité ”, a-t-elle indiqué.

Joyeux Ngoma et Kom Kum, deux autres plumes prometteuses, ont également été récompensés. Leurs œuvres, "Le silence de l'âme" et "Usalama", ont séduit le jury par leur originalité et leur sensibilité. Ils repartent avec les prix coup de cœur de cette édition.

A propos du Prix Emilie-Flore Faignond 

Le Prix Émilie-Flore Faignond est bien plus qu'une simple récompense. C'est un tremplin pour de jeunes auteurs, une vitrine pour la littérature congolaise et un hommage à la richesse culturelle d'un pays. Il récompense un.e jeune auteur.rice, dans le secteur littéraire, qui a entre 18 et 35 ans, pour promouvoir la littérature congolaise jeune, pour faire découvrir non seulement l’écriture congolaise mais surtout les jeunes auprès d’un grand public.

L’édition spéciale de 2021 a vu l’activiste littéraire Soraya Odia être primée. À partir de l’édition 2022, le prix a pris sa trajectoire normale de bisannuel. Le prochain Prix Émilie Flore-Faignond sera remis en 2026. Les livres en lice seront ceux publiés en 2024 et 2025. Un comité prend le temps de les lire sur proposition des éditeurs, des écrivains ou de l’équipe de Bookutani.

Les livres sont proposés par les maisons d’éditions, les auteurs ou par les membres du Comité de lecture et de l’organisation du prix. Le gagnant est désigné selon les critères établis par le Comité de lecture qui est souverain. Celui-ci analyse les livres sélectionnés selon des critères liés à l’écriture, aux personnages, aux thèmes et à l’appréciation globale du livre. Un Comité de lecture est basé à Kinshasa pour les membres résidant en RDC, un autre est basé à Bruxelles pour les membres de la diaspora.

Le Prix, organisé par l’association Bookutani, est doté de la somme de 1.000$ pour le vainqueur. La première édition, achevée le 1er octobre 2022 a connu pour vainqueur Elvis Ntambua pour son livre “Makila”.

Kuzamba Mbuangu 



Le TP Mazembe et l'As Maniema Union, les deux clubs congolais, sont informés de leur adversaire pour la phase des groupes de la Ligue des champions de la CAF après le tirage au sort effectué ce lundi 7 octobre.

Les clubs congolais engagés dans le championnat national de la RDC, Ligue 1, seront confrontés à des adversaires aussi redoutables. De leur côté, les corbeaux de Lubumbashi, classés dans le groupe A, retrouveront Al Hilal SC (Soudan) qu'ils ont rencontré à maintes reprises, aussi le club algérien de Mouloudja Club d’Alger, et Young Africans de Tanzanie.

Par contre, l'AS Maniema Union, pour sa première participation à la phase des groupes, a été victime d'un tirage serré. Papy Kimoto et ses joueurs auront à affronter à la fois l'AS Far et le Raja Casablanca du Maroc, ainsi que les Mamelodi Sundowns de l'Afrique du Sud.

Ci-dessous la constitution des autres groupes :

Le groupe C

Stade d’Abidjan (CIV), 
Orlando Pirates (Afrique du Sud), 
CR Belouizdad (Algérie) 
Al Ahly (Égypte)

Le groupe D

Djoliba AC (Mali), 
GD Esperaça Sagrada (Angola), 
Pyramids FC (Égypte) 
Espérance de Tunis (Tunisie).


Fiston MOKILI



L'Institut des Musées Nationaux du Congo (IMNC) marque un tournant décisif dans la valorisation de l'art contemporain congolais. En lançant un registre numérique destiné à recenser et protéger les œuvres des artistes, l'institution s'engage à offrir une visibilité inédite à la création artistique locale et à sécuriser les droits d'auteur.

Lors d’une récente rencontre de prise de contact avec les artistes, Simon Siala Siala, le nouveau Directeur Général de l'IMNC, a souligné l'importance de ce projet, les artistes étant les premiers partenaires de son institution. 

“ L'art contemporain est un vecteur puissant de notre culture, et il est essentiel de le protéger et de le promouvoir. Cette plateforme permettra aux amateurs d’art, aux collectionneurs et aux institutions du monde entier d'accéder à vos œuvres, à les découvrir et à les apprécier. Plus important encore, elle vous ouvrira une opportunité unique d’atteindre de nouveaux publics et de nouveaux marchés ”, a-t-il dit aux artistes.

Ce registre numérique permettra aux artistes congolais de sécuriser leurs droits d'auteur, chaque œuvre sera enregistrée et authentifiée, mettant fin aux usurpations et aux utilisations non autorisées ; d’accéder à un marché plus large tant au niveau national qu'international ; et de bénéficier d'une reconnaissance institutionnelle car les artistes auront un statut officiel, ce qui renforcera leur crédibilité.

Au-delà du registre numérique, l'IMNC envisage de mettre en place un programme d'échanges culturels ambitieux. Des résidences de création, des expositions et des productions seront organisées pour favoriser la création et la diffusion de l'art contemporain congolais.

Blaise Esinyalanga, directeur de la conservation du Musée National de la RDC, a souligné que ces échanges favoriseront la création d’un univers propice pour l'art congolais.

“ Il s'agit de détecter les talents émergents et de les accompagner dans leur développement. Nous voulons créer un écosystème favorable à la création artistique en RDC ”, a-t-il dit.

Ce registre sera non seulement un outil de reconnaissance mais aussi de protection. Chaque artiste sera inscrit avec ses œuvres répertoriées, et chaque création protégée et sécurisée par un certificat authentique numérisé. Ce système permettra aux clients, qu'ils soient particuliers ou institutionnels, de vérifier votre certification, en tant qu’artiste agréé et officiel.

La procédure d’affiliation sera simple. Il faut s’affilier à l’IMNC via son site, et la protection des œuvres sera automatiquement assurée par le simple fait de l’immatriculation, sans aucune autre démarche. 

“Un homme de terrain”

Cette discussion avec le DG Simon Siala Siala était aussi une opportunité pour certains artistes de lui proposer la manière de travailler pour plus d’efficacité dans ce secteur un peu négligé dans le pays.

« Qu’il soit un homme de terrain parce que les artistes sont plus dans les ateliers, il aura comme ça la chance de palper du doigt leur travail directement. Il pourra voir ce que réalisent les artistes », a indiqué Assan Tshamala, artiste sculpteur et enseignant à l’académie des beaux-arts.

Fifi Bashala connu sous le label de Bitshilux mode, a trouvé l’occasion de décrier ce qui ne marche pas dans son secteur d’activité.

« Imaginez vous que nous n’avons même pas d’usine qui crée des doublures, des tirettes, des fils ! Alors que ce sont nos matières premières, qu’il perçoive 5 000 Fc ou plus pour un travail, nous utilisons les mêmes matières. Et comment tout un pays comme la RDC, nous n’avons pas une seule usine qui peut produire ça sur place ? », s’interroge-t-elle.

Kuzamba Mbuangu



Les Léopards de la République Démocratique du Congo entament  leur regroupement ce dimanche 6 octobre 2024 à Kinshasa, en prévision de deux prochaines journées des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) Maroc 2025 face à la Tanzanie.

Les 25 léopards convoqués par Desabre, vont entamer leur préparation ce lundi 7 octobre à 17 heures au stade des Martyrs, à huis clos, sous la direction du sélectionneur national.

Actuellement en tête de leur groupe (H) avec deux victoires en deux matchs, les Congolais aborderont cette double confrontation face à la Tanzanie, avec l'objectif de consolider leur position et de se qualifier à la CAN Maroc 2025.

Bob Bondo



Franck Mulaja, figure emblématique du gospel congolais et leader du groupe Échos d’adoration, lance un avertissement contre la commercialisation croissante de la musique sacrée.

« La musique sacrée n’a pas pour vocation d’être une musique commerciale », déclare Mulaja, pointant du doigt une évolution qu’il juge préoccupante.

Selon lui, l’afflux d’argent dans l’industrie du gospel, bien que résultant d’une popularité grandissante, risque de détourner les artistes de leur mission première : glorifier Dieu.

Le chanteur reconnaît que le succès permet aux artistes de vivre de leur art, mais il met en garde contre les dérives potentielles.

« Lorsque nous mettrons l’aspect commercial en avant, nous détruisons tout », affirme-t-il avec conviction.

Franck Mulaja craint que la quête de profit ne conduise à des compromis artistiques et spirituels, citant l’exemple extrême de l’introduction de danseuses pour satisfaire un public avide de spectacle.

Cette mise en garde intervient dans un contexte où de nombreux artistes gospel congolais connaissent un succès commercial croissant. La popularité de la musique chrétienne en RDC a en effet ouvert de nouvelles opportunités financières, créant un dilemme pour les artistes partagés entre leur vocation spirituelle et les réalités économiques.

Mulaja appelle ses pairs à ne pas perdre de vue leur mission spirituelle. Il les exhorte à résister à la tentation de concevoir leur musique uniquement pour plaire au public, au risque de négliger son essence sacrée.
« Que Dieu nous aide à vivre par sa grâce et à ne pas tomber dans la cupidité », conclut-il, rappelant l’importance de rester fidèle aux valeurs fondamentales du gospel.

Ce débat soulève des questions cruciales pour l’avenir de la musique gospel en RDC. Comment les artistes peuvent-ils concilier leur vocation spirituelle avec les réalités économiques de l’industrie musicale ? Est-il possible de maintenir l’intégrité artistique et spirituelle tout en bénéficiant du succès commercial ?

La réflexion de Franck Mulaja invite à un examen de conscience collectif au sein de la communauté gospel congolaise. Elle rappelle que, au-delà du succès et de la reconnaissance, la musique chrétienne doit avant tout rester un vecteur d’élévation spirituelle et de glorification divine.

Alors que le gospel congolais continue de gagner en popularité, tant au niveau national qu’international, le message de Mulaja résonne comme un appel à la vigilance et à l’authenticité. Il incite les artistes à trouver un équilibre délicat entre leur mission spirituelle et les opportunités offertes par leur succès grandissant, tout en préservant l’essence même de leur art sacré.
mbote/CC
 
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A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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