La ville de Goma, située dans l’Est de la République Démocratique du Congo, est plongée dans une situation critique depuis plusieurs jours en raison des attaques répétées des rebelles. Cette insécurité grandissante cause des pertes humaines et plonge les habitants dans une détresse profonde.
Face à cette tragédie, l’artiste congolais de renom Fally Ipupa a décidé de prendre la parole. Sur ses pages officielles, il a exprimé son indignation et sa solidarité envers les victimes. « Nos enfants, frères, sœurs, pères et mères, de cœur avec vous. Nous voulons une vraie paix pour toujours », a déclaré l’artiste, appelant à une paix durable pour Goma et toute la région de l’Est.
Cette déclaration de Fally Ipupa résonne comme un appel puissant à l’unité et à l’action collective pour mettre fin aux violences qui affectent des millions de personnes. Connu pour son influence sur la scène internationale, il utilise sa voix pour attirer l’attention sur la situation critique que traverse la région.
Alors que la crise perdure, les habitants de Goma espèrent que les appels tels que celui de Fally Ipupa permettront de mobiliser les efforts nécessaires pour instaurer une paix véritable et durable dans cette région trop souvent touchée par la violence.
Ce lundi, la ville de Goma n’affiche pas son visage habituel. Des tirs sporadiques sont toujours entendus au lendemain de violents combats entre les FARDC et le M23 dans le territoire de Nyiragongo, proche immédiat de la ville. Mais ce qui frappe à l’œil, la présence des militaires armés et munis des bagages, rassemblés sur la voie publique, notamment entre le carrefour Instigo et le stade de l’unité, sur la route Goma-Sake.
« J’ai vu les FARDC dans leur tenue avec notre drapeau, j’ai également vu les wazalendo dans leur façon habituelle de s’habiller, et j’ai encore vu des hommes en jambières, peut-être ce sont les rebelles du M23 », explique un habitant curieux qui a fait la ronde ce matin au centre-ville de Goma.
Des militaires convergent de différents coins de la ville pour un rassemblement, comme si consigne était donnée.
« Au niveau de la bifurcation TMK j’ai vu des militaires converger vers le stade de l’unité. Là au stade, il y a des militaires debouts avec leurs armes lourdes, sacs et au carrefour Instigo ils sont pleins, entassés. En descendant vers la 34e région militaire, il y a beaucoup de militaires bien armés, avec munitions qui montent en direction du stade sans attitude de guerre, c’est pareil en faisant un tour vers la résidence du gouverneur », ajoute le témoin.
La même source affirme avoir vu « près de 10 jeeps de l’armée utilisées par les Roumains, arborant le drapeau blancs, abandonnées vers le QG de la Monusco vers le lac Kivu ».
Pour l’instant, la vie est timide dans la ville. Les rues sont désertes, seuls quelques curieux sont aperçus le long des voies publiques et devant leurs parcelles.
La veille, plusieurs officiels ont quitté la ville la nuit par bateaux via le lac Kivu en destination de Bukavu. Le vice-gouverneur policier fait partie des délégations parties à Bukavu. Aucun commandement n’est resté dans la ville à part les hommes des troupes, policiers et militaires.
L’aéroport de Goma a été dégarni par l’armée. Cependant, des tirs sporadiques sont toujours entendus aux environs.
A Kinshasa, une réunion de haut niveau a eu lieu autour du Président de la République. Le gouvernement promet de communiquer après avoir reçu tous les éléments nécessaires de terrain.
actualite.cd/CC
Les représentants de plusieurs pays sont intervenus dimanche 26 janvier à New York (USA), au cours de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité consacrée à la situation dans l’Est de la RDC.
Tous ont appelé cet organe de l’ONU à prendre urgemment des actions pour stopper l’escalade du conflit et sauver des vies humaines.
Au cours de sa déclaration liminaire, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix, a déploré l’offensive depuis le début de l’année par la rébellion du M23, avec l’appui du Rwanda dans l’Est de la RDC. Cette offensive a conduite à la prise de cités de Minova et Sake.
« Il est encore possible d’éviter le pire pourvu que ce conseil agisse sans délai », a-t-il déclaré.
Sur la même lancée, la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, a appelé le « Conseil à agir maintenant pour sécuriser la population civile, les aides humanitaires, les travailleurs humanitaires et tout le personnel des Nations unies ».
Des mesures fermes
La situation sur le terrain est grave, a estimé pour sa part, le représentant de la France, demandant au Conseil de sécurité de prendre des mesures qui s’imposent.
La présence des troupes rwandaises en RDC, selon lui, constitue une « violation claire de la charte des Nations unies ». Il exige la fin de l’offensive du M23, le retrait des militaires rwandais du sol congolais ainsi qu’un plan de démantèlement des FDLR.
Intervenant devant le Conseil de l’ONU, les Etats-Unis ont affirmé vouloir aussi des « mesures fermes pour défendre Goma et Sake, face aux avancées du Rwanda et du M23 ». Ils se disent « alarmés par l’information relative à la création d’administration parallèle par le M23, qui constitue une violation de l’intégrité territoriale de la RDC ».
De son côté, le Royaume-Uni se dit « préoccupé par la vitesse et l’ampleur l’offensive du M23 » dans la région, appelant à une action rapide, car le nombre de victimes s’accroît d’heure en heure, a alerté son représentant au Conseil de sécurité.
Tous ces intervenants ont également condamné le brouillage, par les rebelles du M23, des signaux GPS utilisés par la MONUSCO. Cet acte complique le travail de la mission onusienne, l’achèvement de l’aide humanitaire, l’aviation civile. Il peut constituer un crime de guerre, selon eux.
Dialogue indispensable
Le Danemark, la Sierra Leone, le Sri Lanka, la Chine, le Pakistan, le Panama, la Russie, la Corée … ont abondé dans le même sens. Ils ont notamment demandé au Conseil d’agir pour mettre fin aux souffrances du peuple congolais, de pousser les belligérants à créer des couloirs pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, de renforcer le rôle de la MONUSCO…
Les intervenants de ces pays ont également plaidé pour une solution politique à la crise actuelle.
« Il n’y a pas d’issue militaire à la guerre », a soutenu le diplomate français, appelant Kinshasa et Kigali au dialogue et à la reprise du processus de paix de Luanda.
Entre-temps, le représentant des USA a appelé à l’opérationnalisation d’un mécanisme de vérification ad hoc, pour garantir le respect du cessez-le feu convenu à Luanda par la RDC et le Rwanda.
radiookapi.net/CC
Alors que les combats s’intensifient autour de Goma, le président du Kenya et président en exercice de l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est), William Ruto, a exprimé sa profonde préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans la région. Les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, continuent d’assiéger la ville, aggravant une crise déjà sévère.
Dans une déclaration publiée sur son compte X, le dimanche 26 janvier, William Ruto a dénoncé l’escalade des violences et ses conséquences sur les populations civiles. Il a notamment souligné l’impact humanitaire de la fermeture de l’espace aérien à Goma, qui complique davantage l’accès à l’aide humanitaire.
« L'escalade de la détérioration de la paix et de la sécurité en RDC est très préoccupante. La crise humanitaire est exacerbée par les actions militaires en cours, notamment la fermeture de l'espace aérien à Goma », a-t-il déclaré.
Le président de l’EAC a appelé à une cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités, tout en insistant sur l’obligation pour toutes les parties de faciliter l’accès humanitaire aux populations touchées. Il a exhorté les parties en conflit à privilégier des moyens pacifiques pour résoudre ce conflit.
William Ruto a également annoncé la tenue d’un sommet extraordinaire de l’EAC dans les 48 heures :
« Après avoir consulté les chefs d'État des États membres de l’EAC, nous convoquerons un sommet extraordinaire dans les prochaines 48 heures pour définir la voie à suivre », a-t-il affirmé.
Un appel à la collaboration régionale et internationale
Le président kenyan a réitéré l’engagement de l’EAC à collaborer avec d’autres organisations régionales et internationales, notamment l’Union africaine (UA) et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), pour encourager les parties au conflit à privilégier le dialogue.
Il a également appelé les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda), avec lesquels il s’est entretenu, à répondre à l’appel à la paix lancé par les populations de la région et la communauté internationale.
La situation dans l’Est de la RDC reste tendue, avec des combats intenses entre les FARDC appuyées par leurs alliés Wazalendo et les rebelles du M23.
Ces derniers, soutenus par l’armée rwandaise selon plusieurs rapports, tentent de prendre le contrôle de Goma, une ville stratégique, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
La crise humanitaire s’aggrave, avec des milliers de civils déplacés et un accès limité à l’aide humanitaire.
radiookapi.net/CC
Le Nouvel Élan, parti cher au Premier ministre honoraire Adolphe Muzito, salue l'annonce de la rupture des relations diplomatiques entre la RDC -République démocratique du Congo- et le Rwanda. Ce parti de l'opposition encourage dès lors les efforts déployés par le Gouvernement, pour le soutien aux Forces Armées sur la ligne de front.
Dans une déclaration signée, ce dimanche, par son secrétaire général, Me Blanchard Mongomba, Nouvel Élan lance un vibrant appel à la mobilisation de tous les compatriotes et appelle à la vigilance et la détermination, dans un élan d'unité et de sursaut patriotique, afin de gagner définitivement la guerre qui nous est imposée injustement par les ennemis des Congolais et de la RDC.
Par ailleurs, ce parti politique réitère l'idée de son initiateur, celle de faire la guerre au Rwanda. "Face à cette situation inacceptable de violation des principes du droit International sur la souveraineté des Etats et de l'intangibilité des frontières, réitérons l'idée avancée par notre leader Adolphe MUZITO, en date du 23 Décembre 2019, de faire la guerre au Rwanda et ses supplétifs".
En définitive, Nouvel Élan rend un vibrant hommage au gouverneur militaire du Nord-kivu, Peter Cirimwami, décédé la semaine dernière. Ce parti du Premier ministre honoraire dénonce la recrudescence de massacre, il y a plus d'une décennie, dans ce coin de la RDC, sous l'oeil complice de la Communauté internationale.
Grevisse Tekilazaya
Mazembe de Lubumbashi du Haut -Katanga a surclassé Blessing du Lualaba par 3-1, dimanche , au stade, Dominique Duir, à Kolwezi, dans le Sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), en match remis de la 7ème jjournée du championnat de la Ligue nationale football (Linafoot).
Un match à sens unique, vu que le Tout Puissant Mazembe a été dominateur sur tous les plans. Il a imposé son rythme de jeu dès le coup d’envoi de la rencontre avec un pressing très haut, ce qui lui a permis de mener par 2-0, à la 1ère mi-temps, grâce aux réalisations de Boubacar Hainkoye (22éme ). Faveurdi Bongeli (29éme).
A la reprise, les Corbeaux ont alourdi le score par l’entremise d’Ibrahim Keita 57éme sur penalty. La réduction du score des Kamikaze de Kolwezi est intervenue par Pambu ( 81 ème, 3-1).
Ce score restera inchangé jusqu’au dernier coup de sifflet de l’arbitre.
Avec cette deuxième victoire consécutive, le TP Mazembe reste deuxième au classement avec 25 points en 10 matches joués, derrière FC Saint Éloi Lupopo, leader avec 27 points en 11 sorties et Blessing FC reste 11ème avec 7 points en autant des rencontres que son bourreau en groupe A.
Le prochain match de Mazembe est programmé le 29 janvier 2025 à Kananga, au stade des jeunes de Katoka contre l’US Tshinkunku.
Maniema Union se débarrasse des Anges Verts (1-0)
Dans l’autre match du groupe B, Maniema Union de Kindu, chef-lieu de la province de Maniema, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), s’est débarrassé des Anges Verts de Kinshasa, capitale du pays par (1-0), dimanche, au stade des Martyrs, en match remis de la 13ème journée du 30ème championnat de la Linafoot (Ligue nationale de football).
Un match qui a démarré sur un rythme endiablé dans les deux sens, mais, aucune de deux formations n’a pu trouver la faille jusqu’à la mi-temps. 0-0.
Au retour des vestiaires, les deux équipes ont affiché les mêmes ambitions de remporter le match et ils se sont lancés en attaque, mais un peu diminuées par ses cadres partis en équipe nationale A’.
Les Unionistes ont été pris à la gorge par la jeune formation d’Anges Verts déterminée à à arracher un nul. Finalement, Maniema Union va trouver le chemin des filets grâce à l’expérience de certains de ses joueurs comme Rodrigue Kitwa (81ème1-0). Ce score restera inchangé jusqu’au dernier coup de sifflet final de l’arbitre.
Une victoire qui permet à Maniema Union de reprendre la place de leader du groupe B avec (23 points), en 10 sorties et deux matchs de retard, dépassant ainsi l’AS V.Club de Kinshasa (22 points) en 12 sorties, deuxième au classement.
ACP/CC
Toutes les dispositions sont prises pour garantir la sécurité et la protection de la population face aux attaques de l’armée rwandaise et de ses supplétifs du M23 contre la ville de Goma et ses environs au Nord-Kivu (est de de la République démocratique du Congo), a rassuré le Gouvernement dimanche, après une réunion de crise tenue à Kinshasa.
«Le Président de la République a tenu d’abord à exprimer toute la solidarité du Gouvernement et de lui-même envers les populations qui sont affectées, et qu’à ce niveau toutes les dispositions sont prises pour garantir la sécurité et la protection des compatriotes, surtout lorsqu’on sait que des bombes étaient tombées dans les camps des déplacés», a déclaré Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias, dans son compte-rendu de cette réunion présidée par le Chef de l’Etat.
M. Muyaya a précisé que cette réunion avait tourné essentiellement sur l’actualité nationale par rapport à l’évolution de la crise sécuritaire dans l’est du pays.
«Il était question de suivre de près la situation à Goma. Vous savez que ce matin des camps de déplacés ont été également touchés par des bombes. Il était également question d’étudier tous les mécanismes, notamment avec les responsables tant au niveau du Gouvernement qu’au niveau de l’Armée, sur la protection des populations. Parallèlement à cela, vous avez suivi qu’il y a eu aujourd’hui, à la demande de la République démocratique du Congo, une réunion publique du Conseil de Sécurité des Nations Unies où la Ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, a eu l’occasion de présenter la situation globale et ce que la RDC souhaite», a fait savoir le porte-parole du Gouvernement, ajoutant que «le Président de la République a eu plusieurs contacts diplomatiques pour étudier tous les contours de la question».
«Nous sommes dans une situation de guerre où l’actualité peut évoluer à tout moment. L’idée ici était de regarder ce que nous pouvons faire pour protéger notre population. Nous n’allons pas aller dans un debat speculatif(..), en tant que Gouvernement. Nous aurons l’occasion de revenir sur la situation. Pour ce soir, il etait question de regarder notamment, avec nos responsables militaires, comment on préserve les vies humaines», a-t-il souligné.
Des membres du Gouvernement dont la Première ministre, les vice-Premier ministres chargés de la Défense, de l’Intérieur et des Transports, ainsi que le ministre des Finances, ont pris part à cette réunion, en compagnie des autorités de l’armée.
Le vendredi, le Chef de l’État avait présidé une réunion du Conseil supérieur de la Défense, au cours de laquelle il avait donné des instructions fermes à l’armée de repousser loin de la ville de Goma, et jusqu’à son dernier retranchement, l’agresseur rwandais et toute ses composantes.
ACP/CC
En République démocratique du Congo (RDC), les combats entre l'armée de RDC et les membres du M23, groupe armé soutenu par le Rwanda, font toujours rage dans les environs de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Le chef de l'ONU appelle au retrait des forces rwandaises de la RDC. Kinshasa réclame des sanctions contre le Rwanda, accusé d'avoir envoyé de nouvelles troupes en RDC.
Les affrontements ont repris, tôt ce dimanche matin 26 janvier, sur le front situé au nord de la capitale provinciale. Des détonations ont été entendues vers Kibati, à une dizaine de kilomètres de Goma, avec des mouvements de population qui quittent les camps de déplacés, présents dans le secteur, vers le centre-ville. La ville compte un million d'habitants et au moins autant de déplacés, selon l'Agence France presse. Il y a aussi du monde au niveau des postes frontières avec le Rwanda.
« On ne laissera pas le M23 entrer à Goma », a déclaré lors d’un point presse, samedi soir, le porte-parole des forces armées congolaises, rappelle notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi. Le général Sylvain Ekenge assure que l’armée est déterminée à « repousser l'ennemi. C’est maintenant que la guerre commence », a-t-il répondu face à l’ultimatum de 48 heures donné, samedi, par le M23 aux FARDC.
Kinshasa accuse le Rwanda d'avoir envoyé de nouvelles troupes en RDC, une « déclaration de guerre »
La ministre congolaise des Affaires étrangères s'est rendu à New York, au siège des Nations unies, pour participer à la réunion en urgence du Conseil de sécurité. Thérèse Wagner avait sollicité, vendredi 24 janvier, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur la situation dans l’est du pays. Initialement programmée lundi, cette réunion a été avancée à dimanche.
Les affrontements se poursuivent, « l’armée rwandais a pénétré en plein jour sur notre sol », a déclaré devant le Conseil la cheffe de la diplomatie congolaise, évoquant les affrontements depuis ce matin au nord de Goma, ajoutant : « Une déclaration de guerre qui ne dit pas son nom ».
« Alors que je me tiens devant vous, une attaque d'une gravité inouïe se déroule sous les yeux du monde. De nouvelles troupes rwandaises ont franchi les bornes 12 et 13 du poste frontalier séparant Goma (en RDC) de Gisenyi (au Rwanda), pénétrant sur notre territoire en plein jour dans une violation ouverte et délibérée de notre souveraineté nationale. C'est une agression frontale, une déclaration de guerre qui ne se cache plus derrière des artifices diplomatiques », a déclaré Thérèse Kayikwamba Wagner devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
« Le Conseil de sécurité doit imposer des sanctions ciblées incluant le gel des avoirs et l'interdiction de voyager, non seulement contre les membres identifiés de la chaîne de commandement des forces armées rwandaises, mais aussi contre les décideurs politiques responsables de cette agression », a déclaré Thérèse Kayikwamba Wagner, réclamant également un « embargo total sur les exportations de tous les minerais étiquetés comme rwandais, en particulier le coltan et l'or ».
Lors de cette même réunion, la représentante onusienne à Kinshasa, Bintou Keita a reconnu la présence du M23 vers la base de la Monusco de Munigi à la sortie nord de Goma. Elle a aussi pressé le Conseil de sécurité d’agir vite, car selon elle, le M23 reçoit des renforts rwandais dans la zone de Goma.
Plusieurs pays membres ont déjà pris la parole. « Les attaques contre la Monusco peuvent être considérés comme des crimes de guerre passibles de sanctions », a notamment déclaré l’ambassadeur britannique, le premier à avoir prononcé ce mot sanction, réclamée par la RDC. Il faisait référence aux militaires de la force onusienne tués et blessés ces derniers jours dans les combats. Des combats face au groupe M23, soutenu par le Rwanda ont tenu à souligner plusieurs membres du Conseil, prenant en référence les différents rapports.
Des déclarations qui vont aussi dans le sens de celle du secrétaire général de l’ONU. Avant cette réunion, Antonio Guterres a pour la première fois appelé en le nommant le Rwanda à retirer ses troupes de RDC.
Le chef de l'ONU appelle les forces rwandaises à se retirer de la RDC
Le secrétaire général de l'ONU a appelé dimanche les forces rwandaises à se retirer du territoire de la République démocratique du Congo (RDC) et à cesser leur soutien au groupe antigouvernemental M23, la condamnation la plus claire à ce jour de sa part des actions de Kigali. Antonio Guterres, « profondément préoccupé par l'escalade de la violence », et « appelle en outre les Forces rwandaises de défense à cesser de soutenir le M23 et à se retirer du territoire de la RDC », selon un communiqué de son porte-parole.
Le secrétaire général avait jusqu'à présent fait référence aux conclusions d'un rapport de référence d'experts de l'ONU mettant en lumière le rôle de Kigali aux côtés du Mouvement du 23-Mars (M23), groupe antigouvernemental engagé dans des combats contre l'armée congolaise dans l'est du pays. Mais sans explicitement appeler les forces rwandaises à cesser leur soutien et à se retirer.
Pour expliquer ce durcissement du ton, une source sécuritaire estime que désormais « L’ONU ne peut plus fermer les yeux, ce ne sont pas rebelles, mais une armée qu’il y a en face », fin de citation.
Les États-Unis condamnent «les hostilités du Rwanda et du M23»
« Nous condamnons dans les termes les plus forts les hostilités du Rwanda et du M23 à Goma et les attaques contre Sake », non loin, a déclaré Dorothy Shea, ambassadrice par intérim.
« Nous appelons d'urgence à un cessez-le-feu », a ajouté l'ambassadrice américaine lors de la première déclaration sur ce dossier d'un représentant de l'administration de Donald Trump.
« L'utilisation par le Rwanda d'armements et de systèmes sophistiqués », notamment le blocage des signaux GPS, « interfère avec la réponse humanitaire, met en danger la (mission de maintien de la paix de l'ONU) Monusco et ceux qui fuient la violence », a-t-elle ajouté. « Ces actions doivent cesser immédiatement ». Elle a également dénoncé l'utilisation « indiscriminée » des tirs d'artillerie, appelant les dirigeants congolais, rwandais, et du M23, à « donner des ordres clairs de ne pas prendre les civils pour cible ». « Tous les acteurs doivent respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC et mettre fin à toute forme de soutien aux groupes armés, qu'ils soient congolais ou étrangers », a-t-elle ajouté. « Les États-Unis envisageront tous les outils à leur disposition pour que les responsables de la poursuite du conflit armé, de l'instabilité et de l'insécurité en RDC, rendent des comptes », a-t-elle prévenu.
Profonde inquiétude du coordinateur humanitaire des Nations unies
Dans un communiqué diffusé, ce dimanche 26 janvier, Bruno Lemarquis qui dirige le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) en RDC, appelle les parties au conflit à mettre un terme aux combats qui se déroulent dans des zones densément peuplées, notamment autour des camps de déplacés.
« Je voudrais exprimer ma profonde inquiétude face à l'intensification des combats en cours autour de la ville de Goma et leur impact croissant sur les populations civiles. La proximité des combats dans des zones densément peuplées et l'utilisation d'artillerie lourde expose les populations civiles à des risques intolérables.
« Au nom de la communauté humanitaire en République démocratique du Congo, j'appelle toutes les parties au conflit à mettre un terme immédiat à l'escalade militaire. Comme le secrétaire général des Nations unies l’a souligné, le 23 janvier 2025, une désescalade est indispensable. La Communauté humanitaire exhorte la communauté internationale à identifier ses efforts pour faire face à la crise humanitaire et sécuritaire qui s'aggravent rapidement.
« Il est également impératif de permettre la restauration des services de base dans la ville de Goma, notamment l'accès à l'eau, à l'électricité et aux soins de santé, afin de répondre aux besoins essentiels des populations touchées par le conflit. »
L’appel à l’aide de la société civile
Ce dimanche, depuis Goma, c'est la société civile qui a lancé un appel à l'aide aux autorités congolaises mais également aux instances internationales pour contraindre les éléments de l'armée rwandaise et du M23 à quitter le territoire congolais.
« Au regard de la situation sécuritaire très précaire, suite à la poursuite des combats autour de la ville de Goma, et les violations graves des droits humains qui s'ensuivent, la coordination provinciale de la société civile exige, au gouvernement congolais, de se mobiliser pour protéger les civils, en organisant des opérations militaires très musclées pour libérer toutes les zones, sous l'emprise du M23, et rétablir l'énergie électrique dans la ville de Goma. La société civile exige également aux Nations unies, États-Unis d'Amérique, Union européenne et Union africaine d'agir à l'unisson pour contraindre les autorités rwandaises à retirer leur armée et ses supplétifs sur le sol congolais », a déclaré, à RFI, John Banyene Balingene qui préside la coordination de la société civile de la province du Nord Kivu.
« Vivre avec la peur au ventre », témoignage d’un habitant de Goma
Goma est encerclée par les combats, dans l'attente et dans la peur. La ville est à l'arrêt, les commerces sont fermés, l'eau et l'électricité coupées. C'est le témoignage de cet habitant qui pointe un autre problème, celui des déplacés qui vivent dans des camps non loin des combats et qui affluent massivement dans la ville pour se protéger, mais ils n'ont aucun lieu pour être accueillis. OCHA parle de 300 000 personnes qui sont arrivées dans Goma, ces derniers jours.
« C’est la panique générale. Les boutiques sont en train d’être fracassées, ce qui crée la terreur, et toutes sont fermées. Les déplacés qui étaient dans leurs camps, sont tous déversés vers Goma, sans aucune destination. Voyant tout cela, on se renferme dans nos maisons, on ne sait pas où aller, on ne sait pas comment se ravitailler en nourriture et en eau. Il n’y a pas d’électricité, on est dans le noir, il n’y a pas de courant. C’est grave, c’est tout ce que je peux vous dire. On ne sait vraiment pas quoi faire. Personnellement j’attends qu’il y ait quand même des négociations, que tout cela finisse.
« Pouvez-vous imaginer une vie sans courant, sans eau, sans réseau ? C’est quasiment invivable. Tout ce que je veux, c’est qu’il y ait, peut-être, un communiqué qui va rassurer la population de Goma par rapport à la situation, pour que tout cela finisse. C’est tout ce dont nous avons besoin », témoigne cet habitant de Goma.
RFI/CC
La Journée mondiale de la culture africaine et afro-descendante (JMCA) a été célébrée vendredi sous le thème »Conscience culturelle, Rumba pour la paix » au cours d’une manifestation organisée par le ministère de la culture et arts de la République démocratique du Congo à l’Institut national des arts à Kinshasa.
« »Conscience culturelle, Rumba pour la paix » est le thème national de cette journée célébrée chaque 24 janvier dans toute l’humanité. Chez nous, en RDC, cette thématique est une réflexion qui nous invite à revisiter notre histoire, à affirmer notre identité et à engager des plaidoyers essentiels », a déclaré Yolande Elebe, ministre de la Culture, Arts et patrimoines.
Pour elle, cette journée a pris racine dans les traditions nationales grâce à l’élan imprimé par Félix Antoine Tshisekedi, Président de la République qui l’a magnifiée alors qu’il portait avec honneur la présidence de l’Union africaine.
« Cette journée est aussi un hymne à la célébration de notre richesse culturelle, qui fait la grandeur de l’Afrique et de sa diaspora. Cette année, nous plaçons sous le feu des projecteurs un trésor qui vibre dans nos âmes et raconte notre histoire au monde : la rumba congolaise », a indiqué la ministre de la Culture.
Et d’ajouter : « La rumba, ce chant envoûtant de nos cœurs, n’est pas qu’un simple rythme ; elle est la pulsation même de notre nation. À travers ses accords, elle raconte les batailles d’hier, les amours d’aujourd’hui et les espoirs de demain ».
Originaire de notre sol, poursuit-elle : « la Rumba s’est aventurée au-delà des océans, portant avec elle l’essence même du Congo : la solidarité, la joie, et cette soif inextinguible de liberté. Elle est une main tendue entre les générations, un langage universel qui transcende les frontières et les époques ».
Les notes musicales pour réclamer la paix dans l’Est du pays
Pour Yolande Elebe, la célébration de la paix à travers la rumba ne peut faire oublier les drames humains qui persistent dans l’Est de la RDC.
« Chaque note de rumba, chaque mot chanté, doit devenir un appel vibrant à la justice et à la solidarité. Nous ne cesserons de saisir chaque tribune pour dénoncer l’inacceptable, plaider pour la paix à l’Est de notre pays et soutenir nos compatriotes meurtris par des conflits inhumains », a-t-elle insisté.
Toutefois, le numéro Un de la culture en RDC a appelé à la protection de la rumba afin qu’elle continue de résonner dans le monde entier, non seulement comme un témoignage de notre passé, mais aussi comme une promesse pour l’avenir.
Notons que cette manifestation commémorative de la JMCA 2025 a connu la présence des représentants de l’Unesco, des diplomates, des professionnels de la culture ainsi que des étudiants.
Instituée par l’UNESCO le 24 janvier en 2019 lors de sa 40ème session de la Conférence générale, cette journée célèbre les nombreuses cultures vivantes du continent africain et des diasporas africaines dans le monde entier. Elle vise la promotion et le respect de la diversité culturelle ainsi que la créativité humaine dans le monde à travers la culture africaine et afro-descendante.
ACP/C.L./CC
Le Maroc, pays hôte de la 35e édition de la Coupe d’Afrique des Nations, accueillera lundi le tirage au sort du tournoi. L’événement sera marqué par la présence du chanteur Gims, qui se produira lors de la cérémonie.
Cet événement, qui se tiendra à Rabat, sera l’occasion pour les 23 équipes qualifiées de découvrir leur adversaires pour la phase de groupes. Mais le tirage au sort aura également une dimension artistique.
Outre le Maroc, cinq autres équipes seront têtes de série : l’Algérie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, l’Égypte et le Nigéria. Des nations habituées des sommets du football africain qui espèrent soulever le trophée.
Avec la venue de la star Gims, la cérémonie de lundi soir à Rabat promet d’être un moment fort de cette 35e CAN. Une manière pour le Maroc d’offrir un beau spectacle à la veille du début de la compétition.
mbote/CC