Des voix s’élèvent pour une inhumation digne et des obsèques à la hauteur de la contribution intellectuelle de l’écrivain et philosophe Valentin Yves Mudimbe. Parmi elles, celle de Richard Ali, écrivain et vice-président de l’Union des Écrivains du Congo (UECO) qui dit trouver absurde que l’Etat congolais ne s’y mette pas alors que Mudimbe est considéré comme un patriarche même à l’étranger.
« Mudimbe est unanimement reconnu comme étant un savant, un philosophe de haut rang. Son ouvrage l’Invention de l’Afrique a été salué par les intellectuels du monde entier. Ce serait vraiment absurde que l’Etat congolais ne puisse pas faire quelque chose pour honorer sa mémoire », a indiqué Richard Ali à ACTUALITE.CD
Pour ce faire, avec d’autres écrivains, intellectuels et acteurs du monde culturel congolais, profondément attristés par la disparition de Mudimbe, Richard Ali a initié une pétition pour appeler à une prise en charge nationale, que le gouvernement s’y mette.
« Il est temps de faire quelque chose pour ce géant de notre littérature, il est temps de s’approprier son œuvre. On ne doit pas faire comme on a toujours fait par le passé pour les auteurs qui nous quittent, il faut qu’on fasse comme on le fait dans d'autres secteurs surtout, la musique », soutient l’écrivain Richard Ali.
Et d’ajouter :
« Mudimbe est parti, c'est un choc universel. Si on ne prend pas position, si on ne fait pas quelque chose, les choses passeront comme ça. Voilà pourquoi j’ai initié cette pétition pour que l’Etat puisse s’engager à prendre des dispositions des obsèques nationales dignes ».
Pour ces culturels congolais initiateurs de la pétition, des obsèques nationales dignes du statut de Mudimbe permettraient non seulement d'honorer sa mémoire et son héritage, mais aussi de réaffirmer l'importance de la culture et des intellectuels dans la construction de l’identité et la promotion de la cohésion nationale.
« De la même manière que le gouvernement n’hésite pas d’honorer les géants d’autres secteurs, nous lui prions de faire autant pour le nôtre : prendre des dispositions nécessaires pour organiser ces obsèques afin que la nation entière puisse se recueillir et célébrer la vie et l'œuvre de ce géant de nos lettres qui mérite une décoration à titre posthume », indique la note accompagnatrice de la pétition.
Cette pétition a récolté près de 450 signatures en moins de 5 jours de par le monde. Elle sera déposée lundi 28 avril au ministère de la culture, des arts et du patrimoine à Kinshasa. Pour signer la pétition, cliquez ici.
C’est aux premières heures de la matinée de ce mardi 22 avril que l’annonce de la mort de l’écrivain congolais Valentin-Yves Mudimbe est tombée. Du haut de ses 83 ans, le philosophe a été prolifique dans sa carrière d’homme des Lettres au point de toucher différentes générations dont il a été la mémoire vivante, une bibliothèque en mouvement, un baobab géant qui porte si bien ce nom, à en croire les nombreuses réactions qui ont émaillé les réseaux sociaux. Le décès est survenu dans la nuit de ce lundi 21 au mardi 22 avril, en Caroline du Nord, aux États-Unis.
Kuzamba Mbuangu
La ville de Lubumbashi s’apprête à vivre un événement inédit dans son paysage culturel. Du 6 au 10 mai prochain, la capitale cuprifère accueille la première édition du “Paradox Film Festival”, le tout premier festival entièrement dédié aux films de genre et expérimentaux en République Démocratique du Congo.
Science-fiction, horreur, fantastique, paranormal ; le festival ouvre un espace d’expression unique pour les cinéastes et artistes qui explorent l’imaginaire. Ces assises se tiendront dans des lieux emblématiques de la ville : Biasasa Centre d’Art, Khub Création et l’Institut Français de Lubumbashi. L’événement promet une semaine riche en découvertes et en émotions fortes avec des programmes diversifiés.
Au programme, ateliers interactifs pour les passionnés et les professionnels du cinéma, rencontres professionnelles et réseautage, master classes animées par des invités de renom, expositions artistiques, projections de films en compétition, concours de cosplay, animations culturelles, performances et soirées festives, remise des prix.
Le Paradox Film Festival s’annonce déjà comme un rendez-vous incontournable pour les amoureux de cinéma. Les intervenants et les films à projeter seront annoncés dans les prochains jours.
actualite.cd/CC
L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a été aperçu en Eswatini (ex-Swaziland) où il doit participer vendredi aux festivités marquant le 57e anniversaire du roi Mswati III, en présence de plusieurs personnalités de la région. .
Cette apparition intervient alors que Joseph Kabila, désormais président honoraire, effectue depuis plusieurs semaines une tournée discrète dans les pays d’Afrique australe et de l’Est.
Une série d’actions judiciaires et administratives lancées contre lui en RDC. Le ministère congolais de la Justice l’accuse de « participation directe à l’agression menée par le Rwanda à travers le mouvement terroriste AFC/M23 » et a ordonné des poursuites à son encontre. Ses biens mobiliers et immobiliers sont visés par une mesure de saisie, et plusieurs de ses proches collaborateurs font l’objet de restrictions de mouvement.
Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), formation politique dirigée par M. Kabila, a également vu ses activités suspendues par le ministère de l’Intérieur. Les autorités reprochent à l’ancien chef de l’État son « attitude ambiguë » face à la situation sécuritaire dans l’Est du pays, notamment son silence sur la guerre en cours et son prétendu passage par Goma, ville qualifiée de « sous contrôle de l’ennemi ».
En réaction, le PPRD dénonce des « accusations calomnieuses », un « abus de pouvoir » et un « musellement politique ». Le parti affirme que M. Kabila n’a pas séjourné à Goma et rejette tout soutien présumé à des groupes rebelles.
La tension est montée d’un cran mercredi, lorsque Marie Olive Lembe, épouse de l’ancien président, a dénoncé la « présence illégale » de militaires congolais sur la ferme familiale de Kundelungu, dans le sud-est du pays. Selon elle, les FARDC auraient procédé à des actes de pillage et d’intimidation, sans mandat officiel. Elle avait déjà accusé les autorités, la semaine dernière, de s’en être prises à une autre propriété familiale à Kinshasa. Aucune déclaration n’a été faite par Joseph Kabila lui-même depuis le début de cette escalade politique.
actualite.cd/CC
La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda s'apprêtent à signer une déclaration de principes sur la paix ce vendredi 25 avril 2025 à Washington, aux États-unis, annonce l’Agende congolaise de presse, (ACP), sur son compte X.
La ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe, procèderont à cette signature visant à renforcer la coopération et la stabilité dans l’Est de la RDC, en proie aux conflits armés depuis plus trois décennies.
Cette initiative diplomatique intervient 48 heures après la déclaration conjointe d'une trêve entre Kinshasa et le groupe armé M23, négociée à Doha sous la médiation du Qatar. Le document publié mercredi 23 avril est la première déclaration commune engageant les deux parties à « œuvrer à la conclusion d’une trêve » immédiate pouvant aboutir à un cessez-le-feu effectif.
radiookapi.net/CC
Le Gouvernement de la RDC -République démocratique du Congo- a, lors du briefing de presse du jeudi 24 avril 2025, réagi à la publication du communiqué conjoint entre ses délégués et ceux du M23-AFC, annonçant leur volonté de "travailler à la conclusion d’une trêve." Un signal fort, mais encore loin d’un accord définitif.
Lors de ce traditionnel exercice, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a salué "un pas important" sur le chemin de la paix, tout en appelant à la prudence.
Selon lui, ce texte marque l’entrée dans une nouvelle phase, susceptible d’ouvrir la voie à des discussions encadrées par l’UA -Union africaine-, incluant potentiellement le Rwanda. "Nous avons franchi une étape. Cela pourrait faciliter l’évolution des discussions autour du médiateur de l’Union Africaine", a-t-il estimé.
Sans nier les critiques entourant ce changement de ton, le porte-parole du Gouvernement a insisté sur le caractère stratégique de cette démarche. "La déclaration conjointe n’est pas une fin en soi, mais une ouverture. La paix implique des compromis. Et nous nous inscrivons dans cette logique", a-t-il déclaré.
L'équipe nationale de la RDC -République démocratique du Congo- s'apprête à poser ses valises en France, au mois de juin prochain, pour préparer les dernières rencontres des éliminatoires de la prochaine phase finale de Coupe du Monde des Nations.
Selon les informations révélées par Afrik-Foot, les Léopards de la RDC pourraient affronter les Aigles du Mali, le 5 juin prochain, sur le sol français. Plusieurs villes sont actuellement en lice, pour accueillir cette affiche africaine, au nombre desquelles Orléans, Amiens ou une localité en Île-de-France.
Mais les ambitions des Fauves congolais ne s’arrêtent pas là. Une seconde rencontre amicale est déjà dans les tuyaux pour le 8 ou 9 juin. Si les négociations avec le Madagascar venaient à capoter, la Guinée-Bissau pourrait bien être l’alternative retenue.
Pour rappel, les Léopards ont maintenu leur place au classement FIFA, après avoir enregistré deux victoires, lors des éliminatoires du prochain mondial 2026, qui se déroulera aux États-Unis, au Canada, et au Mexique. D'après le premier classement FIFA de l'année 2025, rendu public ce jeudi 03 avril, les Fauves congolais restent 61ème au Monde, et 11ème en Afrique.
Le ministre du Commerce extérieur de la RDC -République démocratique du Congo-, Julien Paluku Kahongya, a été l’invité spécial, ce vendredi 25 avril 2025, du Forum sur la diplomatie technologique, organisé en marge de l’Expo 2025 Osaka au Japon, par l’organisation Women in Tech. Une tribune internationale devant des centaines de participantes venues des quatre coins du monde.
Au cœur de son intervention, le ministre a salué les avancées du pays en matière de promotion du genre, citant notamment les 37 % de femmes présentes dans le Gouvernement dirigé par la Première ministre Judith Suminwa. Il a également rappelé que le Président Félix Tshisekedi a été déclaré "champion de la masculinité positive", en référence à ses engagements en faveur de l’égalité des sexes.
Julien Paluku Kahongya a mis à l’honneur plusieurs figures féminines congolaises emblématiques dans les domaines de la technologie et de l’innovation : Thérèse Kirongozi, créatrice du robot roulage ; Sandrine Mubenga, conceptrice d’un véhicule électrique fonctionnant à l’hydrogène ; et la Professeure Marie-Claire Yandju, promotrice de la farine panifiable de manioc.
Pour rappel, Women in Tech regroupe des femmes leaders dans la technologie et d’autres secteurs clés à travers le monde. La présence congolaise à ce forum illustre la montée en puissance des talents féminins du pays sur la scène internationale.
Prehoub Urprus
Plusieurs activités culturelles sont organisées dès ce jeudi 24 avril à Kinshasa pour marquer le 9ème anniversaire de la disparition de Papa Wemba, icône de la musique congolaise moderne et figure incontournable de la rumba.
Décédé le 24 avril 2016 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, alors qu’il se produisait sur la scène de la 9ème édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA), Papa Wemba demeure une légende admirée et célébrée par les mélomanes du monde entier.
Activités de commémoration à Kinshasa
Dans la capitale congolaise, plusieurs activités sont prévues pour honorer sa mémoire. Le Centre Culturel et Artistique des Pays de l’Afrique centrale, situé en face du Palais du Peuple, organise une série d’événements du 24 au 27 avril. Ces activités incluent une exposition, des projections cinématographiques, des concerts, ainsi que des témoignages, afin de célébrer l’héritage de Papa Wemba comme artiste majeur de son époque.
Par ailleurs, sur le Boulevard Triomphal, le Musée national de la RDC présente une exposition intitulée « 100% Star », qui se déroule du 24 avril au 11 mai 2025.
La journée de ce jeudi débute par une cérémonie où des discours et témoignages sont au programme. La soirée promet d’être festive, avec des productions musicales et des performances des célèbres « sapeurs », mouvement de mode et d’élégance étroitement associé à Papa Wemba.
Cette commémoration, riche en culture et en hommage, offre l’occasion de redécouvrir l’influence inégalée de Papa Wemba sur la musique congolaise et son impact sur l’identité culturelle du pays.
radiookapi.net/CC
Évolution dans les négociations entre l’AFC/M23 et les délégués de la présidence congolaise. Pour la première fois, les deux parties ont communiqué officiellement sur les pourparlers tenus à Doha. Hier, dans une déclaration conjointe, les représentants de la République démocratique du Congo et ceux du mouvement armé ont annoncé avoir convenu de « travailler à la conclusion d’une trêve », en vue d’un cessez-le-feu effectif. Est-ce le début d’un tournant dans les discussions ? Et qu’est-ce qui change concrètement ?
Ce n’est pas encore un accord de cessez-le-feu. Ce n’est pas non plus une trêve.
À ce stade, c’est une déclaration d’intention : un communiqué dans lequel les deux parties affirment avoir convenu de travailler ensemble à un accord.
Comme RFI l’annonçait déjà, ce texte était prêt depuis le 17 avril. Il avait été élaboré quatre jours après la fin des discussions directes entre les délégués de Kinshasa et ceux de l’AFC/M23. Il ne manquait plus que l’approbation formelle de Félix Tshisekedi.
Et le document a été publié dans la foulée, conjointement par les deux parties.
La prochaine étape ? Il s’agit maintenant de respecter les engagements pris, avant d’ouvrir un véritable dialogue de fond.
Parmi ces engagements : le rejet des intimidations et la volonté de créer un climat propice aux échanges.
Le dialogue attendu doit porter, selon les deux parties, sur les causes profondes du conflit et sur les modalités concrètes pour ramener la paix dans les territoires de l’Est.
Cette annonce intervient aussi au lendemain d’une rencontre entre le ministre d’État qatari Mohammed Al-Khulaifi, en charge du dossier, et Massad Boulos, le nouveau conseiller principal pour l’Afrique à la Maison Blanche. Une rencontre qui s’inscrit dans les efforts conjoints pour favoriser une désescalade durable dans la région.
La procession entourant la dépouille du pontife, composée de religieux et de fidèles, fait partie du rituel de "translation" du corps. Une tradition héritée du Moyen-Âge et selon laquelle, le pape doit être visible de tous avant d'être déposé au cœur de la basilique où il reposera jusqu'à ses funérailles prévues samedi prochain.
Avant la procession, le cardinal camerlingue Kevin Farrel, qui avait annoncé la mort du pape ce lundi 21 avril et qui assure l'intérim au Vatican jusqu'au conclave, a prononcé une prière.
Le corps du pape est passé par la place Sainte-Marthe, la place des Protomartyrs romains ainsi que par l'Arco delle Campane. C'est par la porte centrale que la dépouille est entrée, vers 8h35 (heure de Kinshasa), dans la basilique Saint-Pierre de Rome.
Un événement historique particulièrement impressionnant au regard de la foule de fidèles amassée depuis très tôt ce mercredi matin dans les rues de la ville.
Camille Dubuffet avec AFP/CC