Le gouvernement congolais a annoncé samedi 19 avril 2025 la suspension sur toute l’étendue du territoire national des activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), formation politique de l’ancien président Joseph Kabila, qu’il accuse de « silence complice » face à « l’agression rwandaise » dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Dans un communiqué officiel signé par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Likoo, le ministère « dénonce et condamne » l’attitude jugée « ambiguë » de M. Kabila, sénateur à vie et autorité morale du PPRD, notamment pour n’avoir « jamais condamné l’occupation d’une partie du territoire national par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23/AFC », ni dans ses prises de parole, ni à l’occasion de son récent retour à Goma, une ville sous contrôle rebelle.
S’appuyant sur la loi n°04/002 du 15 mars 2004 sur les partis politiques, le ministère affirme que cette posture constitue une violation des obligations légales des formations politiques en matière de souveraineté et d’intégrité territoriale. Il indique par ailleurs avoir l’intention de saisir le parquet près la Cour constitutionnelle.
« Le Ministère de l’Intérieur (…) rappelle aux partis politiques leurs obligations de veiller à la consolidation de l’unité nationale, à la préservation de la souveraineté de l’État congolais, à la sécurité et à l’intégrité du territoire », conclut le communiqué.
actualite.cd/CC
Des informations recueillies par RFI -Radio France Internationale- révèlent que le M23-AFC, soutenu par le Rwanda, cherche à redéfinir les conditions de la présence de la mission des Nations-Unies en RDC dans les zones qu'il contrôle. Le mouvement envisage notamment de conclure un protocole d'accord avec la Monusco, un geste qui exacerbe les tensions entre les deux entités.
Pourtant, au mois de janvier, les casques bleus de la Monusco étaient intervenus pour empêcher la prise de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, par les combattants du M23. Mais depuis, la situation a évolué et la rébellion considère désormais la mission onusienne comme une force déjà battue.
Face à l’avancée des supplétifs de l’Armée rwandaise, la Monusco avait activé l’opération Springbok III, déployant une série de forces, dont un bataillon d'intervention rapide et des forces spéciales. Cependant, cette opération n’a pas suffi à repousser les terroristes, et les affrontements ont causé des pertes parmi les casques bleus, avec trois morts et 37 blessés.
Serge Mavungu
Lors de son intervention devant le Conseil de sécurité de l'ONU, mercredi 16 avril 2025, la ministre des Affaires étrangères de la RDC -République démocratique du Congo-, a mis en lumière l'impact persistant du génocide rwandais de 1994 sur la stabilité de la région des Grands Lacs.
Thérèse Kayikwamba Wagner a souligné que les tensions historiques et les séquelles du génocide continuent d'alimenter les conflits actuels dans l'est de la RDC. Selon elle, le Rwanda, en collaboration avec le groupe armé M23-AFC, viole régulièrement le cessez-le-feu et mène des actions militaires sur le sol congolais, exacerbant ainsi la crise humanitaire. Plus de 4.000 soldats rwandais seraient présents illégalement en RDC, contribuant à des déplacements massifs de populations et à des actes assimilables à une épuration ethnique.
La ministre Kayikwamba a également évoqué la complexité de la question des FDLR -Forces démocratiques de libération du Rwanda-, un groupe armé composé en partie d'anciens responsables du génocide. Elle a insisté sur le fait que la gestion de ce dossier relève de la responsabilité du Rwanda, tout en affirmant l'engagement de la RDC à neutraliser les FDLR dans le cadre du processus de paix de Luanda.
Cette intervention de Thérèse Kayikwamba Wagner met en évidence la nécessité d'une approche régionale concertée pour résoudre les conflits en cours et aborder les traumatismes historiques qui continuent d'affecter la région.
Prehoub Urprus
Le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo, a foulé le sol de Lubumbashi, le matin de ce jeudi 17 avril 2025. Cette arrivée intervient en amont de celle du chef de l’État, Félix Tshisekedi, attendue dans le chef-lieu du Haut-Katanga.
Accueilli à l’aéroport international de Luano par les autorités politico-administratives locales, le VPM Jacquemain Shabani amorce ainsi les préparatifs sécuritaires et protocolaires liés à la visite présidentielle. Sa présence témoigne de l’importance accordée à la coordination entre les instances nationales et provinciales, dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et politiques dans la région.
Cette mission s’inscrit également dans une dynamique de proximité du pouvoir central avec les entités décentralisées, en ligne avec les orientations du Gouvernement pour une gouvernance plus ancrée dans les réalités locales.
Prehoub Urprus
Tegra Matou, le fils de l’évangéliste et chanteur gospel congolais Matou Samuel, vient d’être officiellement diplômé en politique internationale de l’Université pédagogique Nationale. Cette réussite académique marque une nouvelle étape dans la vie du jeune homme, issu d’une famille engagée dans la musique et la foi chrétienne.
Une lignée familiale engagée dans la musique et la foi
Matou Samuel, né le 27 juillet 1964 à Kinshasa, est reconnu pour sa contribution significative à la musique chrétienne en République Démocratique du Congo depuis les années 1990. Artiste gospel prolifique, il a notamment sorti les albums « Liloba Ya Nzambe » (1995), « Kiese Mu Yesu » (1998) et « 100% Louange » (2024).
Malgré les épreuves personnelles qu’il a traversées, notamment le décès de plusieurs de ses épouses, Matou Samuel a poursuivi sa mission musicale et évangélique, continuant à se produire en concert dans le pays et à l’international.
C’est dans ce contexte familial marqué par l’engagement artistique et spirituel que Tegra Matou, l’un des enfants de Matou Samuel, a choisi de s’orienter vers des études en politique internationale. Venant d’être diplômé de l’Université pédagogique Nationale, le jeune homme s’apprête à entamer une nouvelle étape de sa vie professionnelle.
Cette réussite académique témoigne de l’importance accordée à l’éducation au sein de cette famille, qui souhaite sans doute transmettre à la nouvelle génération les valeurs de service, d’engagement et de leadership.
Au-delà de l’accomplissement personnel, le diplôme de Tegra Matou peut être vu comme un signe encourageant pour l’avenir de la République Démocratique du Congo. Cette nouvelle génération, issue de familles influentes dans les sphères artistiques et religieuses, semble déterminée à s’impliquer dans la transformation politique et sociale de leur pays.
Le parcours de Tegra Matou représente ainsi une source d’inspiration pour de nombreux jeunes Congolais, qui peuvent s'inspirer.
mbote/CC
La province du Kasaï-Oriental est de nouveau secouée par une nouvelle polémique liée à la gestion des fonds publics. Le nouveau dossier en cours est celui des 50 millions de dollars annoncés par le Président Félix Tshisekedi en décembre 2024.
« J’ai amené sur moi 50 millions de dollars pour la relance de la Miba. Je vais suivre de près pour que cet argent soit géré rationnellement afin de voir cette société se relancer », avait déclaré le président de la République devant la foule.
Depuis quelques jours, des voix se lèvent pour dénoncer le silence qui entoure la gestion de ces fonds, étant donné que la relance de la Miba annoncée jadis comme imminente, n’est toujours pas effective.
Un acteur de la société civile qui s’est livré à Actualité.cd, estime qu’il est inimaginable de voir que les fonds déjà rendus disponibles pour relancer la société minière, ne sont toujours pas utilisés à cette fin :
« Nous ne devons pas rester dans la distraction. Nous devons rester vigilants, car il y a déjà des indices de détournement. Nous avons appris qu’il y a plusieurs voyages de certains responsables de la société , mais cela est improductif après 4 mois », déclare ce membre de la société civile qui a requis l’anonymat.
Le député national Serkas Kasanda a même adressé une question écrite au ministre national du portefeuille de l’État, en rapport avec un détournement présumé de deux millions cent mille dollars américains sur ces fonds destinés à la relance de la MIBA.
Dans une réaction des sources proches de l'Unité de Gestion du projet de relance de la MIBA partagés avec les médias, une assurance se dégage. « Les fonds pour la relance de la MIBA sont encore intacts », ont-ils écrit.
Pour cette société, le Chef de l’État qui tient à tout prix à une relance effective de l'ancienne épine dorsale de l'économie de la province du Kasaï oriental, a laissé les 50 millions actuels sous la stricte gestion du ministre des Finances, et aucun mouvement n'est autorisé sans son approbation.
Évoquant les différents voyages, nos sources renseignent que l'Unité de Gestion du Projet de la relance de la MIBA (UGP-MIBA), bien que sous-logée au ministère des finances avec seulement deux bureaux , a mené des missions stratégiques en Afrique du Sud, à Lubumbashi et au Botswana. Ces missions, financées par le Trésor public, et non le fonds de relance, visaient à étudier des modèles de gestion efficaces, notamment celui du Botswana, qui pourrait transformer la MIBA en une entreprise prospère et contribuer à l'envol de cette société.
Cependant, les dépenses liées à ces missions restent modestes et ne justifient en aucun cas les accusations de détournement, fait savoir notre source.
Les Ministres des Finances et du Portefeuille ont mis en place un mécanisme d'encadrement , de suivi et de contrôle rigoureux de fonds destiné à la relance, conformément à la vision du Chef de l’État et les 50 millions de dollars débloqués par le chef de l'État sont toujours disponibles, prêts à être investis dans des projets transparents et bénéfiques pour la population, conclut notre source.
Jadis poumon économique de la Province du Kasaï-Oriental,la société minière de Bakwanga(MIBA) est au bord de la faillite depuis deux décennies actuellement.
Michel Cyala
Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et la rébellion du M23/AFC soutenue le Rwanda continuent de s'accuser mutuellement d'être à la base de la violation du cessez-le-feu en vue de faire avancer les processus de paix pour le retour de la paix et de la stabilité dans l'Est de la République Démocratique du Congo.
Accusées d'être à la base des attaques contre la ville de Goma en complicité avec la SAMIDRC et les Wazalendo, les Forces Armées de la République qualifient le communiqué de l'AFC/M23 d'infondé et dépourvu de toute logique et apportent des précisions qu'elles considèrent vérifiables.
"Au Nord, leurs premières positions se trouvent à plus de 300 Km de la ville de GOMA, dans le territoire de LUBERO au Grand-Nord du Nord-Kivu: A l'Ouest de GOMA, les FARDC sont en pleine défensive dans le territoire de WALIKALE; Au Sud de GOMA, les premières positions des FARDC sont à des centaines de kilomètres de la ville de BUKAVU, dans les territoires de MWENGA, UVIRA, FIZI et SHABUNDA", explique le communiqué signé dimanche 13 avril 2025 par le Général Major Sylvain Ekenge, porte-parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.
Pour l'armée loyaliste, la démarche de l'AFC/M23 a pour objectif de camoufler les tueries quotidiennes des civils dans la ville de Goma et réaffirme son attachement aux engagements souscrits par sa Haute hiérarchie pour le retour d'une paix définitive dans l'Est de la RDC.
"Le communiqué de l'AFC/M23 taillé de toutes pièces est, en réalité, un scénario sciemment monté, non seulement pour camoufler et justifier des tueries quotidiennes des civils dans la ville de GOMA, mais aussi pour manipuler l'opinion et également satisfaire leurs appétits criminels. C'est une manœuvre dilatoire concoctée pour tenter de faire capoter toutes les initiatives de paix en cours. Les Forces Armées de la République démocratique du Congo, tout en demeurant vigilantes et respectueuses des droits de la guerre, restent attachées aux engagements souscrits par la Haute Hiérarchie pour le retour d'une paix définitive dans l'Est de la République Démocratique du Congo et dans la Sous-Région", a affirmé le Général Major Sylvain Ekenge.
Les efforts diplomatiques sont en cours au niveau continental et international pour tenter de régler pacifiquement la crise sécuritaire et diplomatique entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda pour son soutien à la rébellion du M23. Après le désistement de João Lourenço, l'Union Africaine vient d'officialiser la nomination du Président Togolais Faure Essozimna Gnassingbé comme nouveau médiateur dans le conflit entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
Le successeur de João Lourenço comme médiateur dans la crise sécuritaire opposant la RDC et le Rwanda pour son soutien à la rébellion du M23 devra collaborer également les facilitateurs du processus de paix fusionné (NDLR: Luanda et Nairobi).Selon le communiqué final du sommet conjoint virtuel des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de l'Afrique de l'Est ( EAC) et de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) tenu lundi 24 mars 2025 par visioconférence, la nouvelle équipe de facilitation se présente de la manière suivante: Uhuru Kenyatta (Kenya),Sahle-Work Zewde (Éthiopie), Catherine Samba-Panza (République centrafricaine), Olusegun Obasanjo (Nigeria) et Kgalema Motlanthe (Afrique du Sud).
Clément MUAMBA
Les combattants Wazalendo, appuyés par les Forces armées de la RDC (FARDC), ont lancé des offensives contre le M23 sur plusieurs fronts au Sud-Kivu, notamment à Katana (territoire de Kabare) et à Burhale (territoire de Walungu), le samedi 12 avril.
A Kabare, des combats violents ont éclaté dans les agglomérations de Kabamba et Katana-Centre. Les Wazalendo ont initialement délogé les rebelles du M23 samedi dans la soirée, mais ces derniers ont repris position dès ce dimanche 13 avril au matin, selon des témoins.
Le M23 a massivement quitté l’aéroport de Kavumu pour renforcer ses lignes de front au nord, sur l’axe Katana-Kabamba-Kalehe, tandis que les Wazalendo tentent de progresser vers cet aéroport désormais partiellement évacué, rapportent des sources dans la zone.
A Walungu, les combats ont repris après une brève accalmie, paralysant toutes les activités à la paroisse de Burhale en ce dimanche des rameaux.
Une auberge suspectée d’abriter des rebelles a été incendiée par les Wazalendo, ainsi qu’un véhicule stationné sur place.
Des tirs nourris continuent de retentir dans le groupement de Burhale, bien qu’aucun bilan humain n’ait encore été communiqué. Ces offensives surviennent dans un contexte d’escalade marqué par des gains territoriaux récents des Wazalendo, comme la reprise de huit localités à Kalehe et de zones clés à Nyangezi, malgré la menace persistante d’une contre-offensive du M23 soutenu par le Rwanda.
radiookapi.net/CC
Le DCMP -Daring Club Motema Pembe- s'est imposé devant l'AS Maniema Union( 2-1), ce dimanche 13 avril 2025, au Stade Joseph Kabila de Kindu, en match comptant pour la 21ème et dernière journée du groupe B de la trentième édition d'Illicocash, division d'élite congolaise.
Osée Ndombele a ouvert le score pour les unionistes dès la 20ème minute de jeu, avant que Bingi Belo n'égalise pour les immaculés à la 33ème minute de jeu. Au retour des vestiaires, Obassi Bercy marque le but de la victoire à la 89ème minute de jeu.
Grâce à cette victoire sur la pelouse du leader du groupe B, DCMP termine 6ème avec 27 points, et rejoint les play-offs prévus dans les prochains jours.
En gros, voici les équipes qui ont réussi à valider leurs billets pour les play-offs :
1. TP Mazembe,
3. Saint Éloi Lupopo,
4. FC Tanganyika,
5. CS Don Bosco,
6. Les Aigles du Congo,
7. AS Vita Club,
8. AS Maniema Union,
9. AC Rangers,
11. AF Anges Verts,
12. DCMP.
Gratis Makabi
L’UA -Union Africaine- a officiellement nommé, le 12 avril 2025, le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, comme médiateur dans le processus de paix entre la RDC -République démocratique du Congo- et le Rwanda. Cette décision a été adoptée par procédure de silence, sans objection d’un tiers des États membres, à l’issue d’une réunion du Bureau de l’Assemblée tenue le 5 avril dernier.
Faure Gnassingbé succède ainsi au président angolais João Lourenço, salué pour son rôle dans les processus de Luanda et de Nairobi. Le nouveau médiateur aura pour mission de poursuivre les efforts de réconciliation et de stabilité dans la région, particulièrement dans l’Est de la RDC, en proie à une insécurité prolongée.
L’UA a également chargé sa Commission de travailler, en collaboration avec les parties prenantes, à l’élaboration d’une feuille de route unifiée pour le dialogue, en s’appuyant sur les acquis des initiatives précédentes. Cette démarche vise à renforcer le leadership continental dans la résolution des conflits.
Prehoub Urprus