La République démocratique du Congo sera dotée de documents parcellaires numérisés à partir du mois de décembre 2022, a promis lundi 23 mai le ministre des Affaires foncières Molendo Sakombi. Selon lui, ce projet s’inscrit dans le cadre de la réforme de la loi règlementant le secteur foncier en RDC. 

« Je peux dire que nous aurons le premier titre numérisé avant décembre 2022. Nous allons commencer par Kinshasa, comme ville pilote. Et nous allons voire c’est qui marche et c’est qui ne marche pas dans ce vaste projet et ensuite nous irons rapidement en provinces », a assuré le ministre lors de son intervention à Radio Okapi. 

Molendo Sakombi indique qu’un travail d’enquête avait été mené durant deux ans, auprès de la population afin de dégager le document final de politique nationale foncière. 

« Dans le cadre de la réforme de la loi, nous voulions vraiment que les consultations puissent être les plus larges possibles. Donc pendant deux ans, j’ai demandé à la commission nationale de la réforme foncière (CONAREF) d’interroger toutes les couches sociales impliquées directement ou indirectement dans la gestion de la terre », a poursuivi le ministre des Affaires foncières. 

Selon lui, la CONAREF devrait donner sa contribution pour le document final de politique nationale foncière « qui est véritablement la boussole pour nous amener vers les normes foncières. » 

Molendo Sakombi a rappelé que ce document qui ouvre donc la voie à la réforme de la loi de 1973 a été validé le 14 avril lors du conseil des ministres. 

Et d’ajouter : 

« Maintenant, il était question d’intégrer tous les éléments de la numérisation dans le cadre de la future loi pour que nous ayons un cadre légal parce que, nous ne pourrions pas par exemple avoir un certificat numérique légal si les constituants ne l’avaient pas prévu.  

radiookapi.net/CC



Dans le cadre des activités du Salon International des Arts Visuels de Kinshasa (Siavkin), une conférence sur la transversalité dans l’art a eu lieu ce samedi 21 mai au musée national de la RDC. Il s’en est suivi de l’échange avec le public composé d’artistes en grande partie puis une exposition peinture et sculpture, pour un peu démontrer ce qui s’est dit.

Comprise comme la maîtrise de plusieurs domaines, la transversalité dans l’art représente la maîtrise de plusieurs disciplines artistiques. Les quatre intervenantes l’ont bien représentée en maîtrisant différentes disciplines. Les artistes Judith Osiong, Agnès Taien Peillet, Nyota Mihalina et Judith Kaluaji sont intervenues dans la conférence.

Elles sont revenues sur leurs parcours, leurs expériences, leur vie quotidienne de femme artiste mais aussi une vue personnelle sur le concept de transversalité.

« La transversalité pour moi, je la traduis parce que je suis une épouse, une mère, et une peintre. J’ai un parcours atypique. Je suis femme de diplomate et on déménage tous les trois ans, on va d’un pays à l’autre », a indiqué Agnès Taien Peillet, peintre franco-américaine.

Au sujet de la parité et de la discrimination faite aux femmes dans certains secteurs, elle affirme ne pas être victime dans le secteur artistique.

« Je pense que la parité dans l’art est vraiment complète. Ça fait onze ans que je peins, je n’ai jamais vécu des cas où j’étais mis à l’écart parce que je suis une femme, je l’ai jamais ressenti. Les artistes ont un esprit beaucoup plus ouvert que dans certains autres domaines. Je ne me suis jamais sentie marginalisée », a-t-elle fait savoir.

Elle peint depuis plus de 10 ans, alors habitant au nord de l’Afrique. Inspirée par les événements d’époque dans cette partie du continent, elle les a représentés un tableau de peinture. Elle le surnomme almost rising pour évoquer la révolution du jasmin. Dans un autre tableau, elle a représenté une attaque qu’elle a vécue dans un centre commercial au Kenya, attaque attribuée au groupe al-Chabab.

Pour sa part, Judith Kaluaji a présenté 3 tableaux. Elle a tenté de rendre hommage à toutes les femmes qui luttent pour que la femme africaine porte sa chevelure naturelle avec fierté, en présentant, dans une toile, une femme avec une chevelure naturelle et abondante. Ce qu’elle considère comme l’identité africaine.

 

Dans l’autre tableau, Judith a collé un foulard en pagne sur la tête de son dessin, une femme à couleur noire et foncé.

« J’ai peint une femme à la couleur très foncée. C’est une interpellation à la femme africaine qui est de plus en plus complexée par la couleur de sa peau. J’ai utilisé comme technique le collage et l’acrylique comme peinture », explique-t-elle.

Cette activité est la deuxième du Salon International des Arts Visuels de Kinshasa, après avoir réfléchi en février dernier sur l’expression féminine dans l’art. La prochaine rencontre est projetée pour le mois d’août.

Le Siavkin se conçoit comme une vitrine de visibilité pour les artistes et un cadre d'expression culturelle pour les artistes évoluant dans le secteur des arts visuels. Il a pour objectif, entre autres, de sensibiliser la jeunesse face au défi qu'elle doit relever à travers les arts visuels, et de créer un espace de rencontre et de convivialité afin d'amener les artistes à se rencontrer, de favoriser la mixité et d'être source d'inspiration de la jeunesse congolaise.

Emmanuel Kuzamba

 


Les violons ne s'accordent pas toujours entre l'Assemblée nationale et le Sénat au sujet de la convocation du congrès devant aboutir à la désignation du juge constitutionnel pour le compte de la composante parlement en remplacement du juge Polycarpe Mongulu, décédé au mois d'avril dernier.

Le président de la chambre basse du parlement, Christophe Mboso, invite son homologue du Sénat, Bahati Lukwebo, à favoriser la tenue du congrès. À l'en croire, la résolution prise par le Sénat, désignant le sénateur Louis Mbonga comme candidat au poste de juge constitutionnel n'est pas conforme aux textes et aux lois de la République.

« Je tiens de prime abord à attirer votre attention sur le fait que la résolution que vous me transmettez a été prise en violation flagrante non seulement des dispositions de l'article 158, alinéa 1er de la constitution de la République, mais aussi et surtout de l'article 42 du règlement intérieur du congrès, seule instance parlementaire appelée à trancher sur cette question. C'est d'ailleurs dans cette optique qu’à la suite de l'instruction du Président de la République, Chef de l'Etat, parvenue à nos deux Chambres, le 13 mai courant, nos deux bureaux se sont réunis le 19 mai 2022 et convenus de commun accord de la tenue du Congrès en date du 23 mai 2022. Cependant, force est de constater que vous retenez par devers la décision ainsi que le communiqué conjoint, tous deux relatifs à la convocation dudit Congrès, sans aucune explication compréhensible ni une quelconque raison convaincante », déplore Christophe Mboso dans une correspondance adressée à son homologue du Sénat dont une copie est parvenue à la presse.

Et de poursuivre :

« Je tiens à vous exprimer, au nom des honorables députés et du mien propre, toute notre désapprobation vis-à-vis de ce genre de pratique non républicaine qui ne permette nullement la parfaite collaboration interinstitutionnelle entre nos deux Chambres et ne reflète guère la sincérité de nos rapports. Dès lors, puis-je vous prier, dans l'intérêt supérieur de la nation, de favoriser la tenue du congrès afin qu'il puisse se prononcer sur le dossier sous-examen ».

Initialement prévu pour ce lundi 23 mai, le congrès devant aboutir à la désignation d'un juge constitutionnel pour la composante du parlement a été reporté. Du côté du Sénat, l'on accuse la chambre sœur d'être à la base du blocage en cherchant à violer l'équilibre institutionnel en République Démocratique du Congo.

Pour la chambre haute du parlement, seul le candidat du Sénat qui doit remplacer le juge Polycarpe Mongulu d'autant plus que Polycarpe Mongulu était promu à la Cour constitutionnelle tout en étant sénateur en fonction.

Après le décès du juge Polycarpe Mongulu de la composante parlement, et le départ de deux autres juges à l'issue du tirage au sort à savoir Dieudonné Kaluba Dibwa de la composante Présidence de la République et Funga Mwata Molima de la composante Conseil supérieur de la magistrature, le Chef de l'État Félix Tshisekedi avait saisi les deux chambres du parlement afin de convoquer le congrès pour désigner un juge constitutionnel pour son compte.

À l'heure actuelle, la Cour Constitutionnelle compte 6 juges à savoir le juge Wasenda N'songo Corneille, le juge Mavungu Jean-Pierre, Nkulu Kilomba, le juge Bokona Wiipa Bondjali, la juge Kalume Alphonsine et le juge Kamuleta Badibanga Dieudonné.

Clément MUAMBA



L'ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange, appelle à l'application des résolutions issues du Forum sur l'unité et la réconciliation des Katangais clôturé le dimanche 22 mai 2022.

Il a fait cet appel à la fin de ce forum à Lubumbashi dans le bâtiment Hypnose en présence de plusieurs jeunes venus l'écouter.

« Ce qui est important est la cérémonie de l'unité du Katanga. C'est-à-dire, nous tous nous avons les résolutions. Ce qui est important, c'est l'application de ces résolutions et vérifier si ces résolutions sont mises en pratique. C'est ça l'important. Tout ce que l'église a dit, l'important dans tout ça c'est ce que nous allons faire », a-t-il déclaré à la presse.

Par ailleurs, le sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange qui s'est exprimé en swahili, a appelé les jeunes qui sont majoritaires en République démocratique du Congo, à faire le suivi des résolutions du forum sur l'unité et la réconciliation des Katangais.

« Voilà pourquoi je demande à vous tous, les jeunes ici, vous êtes tellement nombreux que nous, c'est qui compte aussi c'est de voir vous les jeunes, nos futurs remplaçants, de faire le suivi pour l'application de ces résolutions. Félicitations aux Abbés et l'archevêque pour l'organisation et la tenue de cette cérémonie », a conclu l'ex-chef de l'État congolais dans un bref discours demandé par les jeunes.

Joseph Kabila était accompagné de Monseigneur Fulgence Muteba, archevêque métropolitain de Lubumbashi. Dans ce forum qui a vu Moïse Katumbi et Joseph Kabila se serrer les poignées de mains, les participants ont demandé entre autres aux autorités du pays l'uniformisation nominale de 4 provinces pour une dénomination du Katanga. Ils se sont aussi engagés à vivre dans la fraternité, l'unité et la concorde dans le respect des différences.

Patient Lukusa, à Lubumbashi



Les participants au Forum sur l'unité et la réconciliation des Katangais appellent les autorités politiques de la République démocratique du Congo à libérer certains Katangais dont l'ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante, Daniel Ngoy Mulunda, arrêtés pour leurs opinions politiques.

Dans leurs recommandations lues dimanche 22 mai 2022, par le père Jean Nyembo, rapporteur de l'Assemblée Épiscopale de la province ecclésiastique de Lubumbashi qui a organisé cette rencontre des trois jours, les participants ont aussi exigé la fin des flux migratoires qui d'après eux, perturbent l'ordre social.

Voici les recommandations dont une copie est parvenue à la presse :

1. La création d'un cadre permanent de concertation des résolutions des conflits entre filles et fils du Katanga, un conseil d'arbitrage de réconciliation ;

2. La création de la mise en place d'une commission spéciale du Katanga pour les questions de développement intégré et d'investissement du Katanga ;

3. La création d'un centre d'études et de recherche Katangais.

Aux filles et fils du Katanga, le forum recommande sur l'unité et la réconciliation des Katangais a noté :

1. De donner le meilleur d'eux-mêmes afin d'accomplir pleinement leurs rôles pour le développement de l'espace du Katanga et de la République démocratique du Congo ;

2. De faire leur, le serment de Muzée Laurent Désiré Kabila de ne jamais trahir le Congo et de s'engager à ne jamais trahir le Katanga ;

3. De préserver l'unité du Katanga et de résister contre toutes menaces à l'identité katangaise d'où qu'elle vienne ;

4. De garantir la maîtrise de l'espace politique, socioéconomique et culturel du Katanga par les Katangais ;

Aux autorités politico-administratives du Katanga, les participants recommandent :

1. De mettre fin à toutes les milices constituées des partis politiques. Ainsi, nous en appelons de manière pressente à nos soeurs et frères Bakata Katanga et à toute autre groupe armée de déposer les armes ;

2. De prendre sans délai des édits pour la protection et la cartographie des terres agricoles coutumières ;

3. D'œuvrer en vue de favoriser l'avènement rapide du fédéralisme dans notre pays ;

4. D'initier une loi devant aboutir à l'uniformisation nominale de toutes les provinces issues du démembrement du Katanga en mettant en exergue la dénomination Katanga comme l'avait déjà suggéré les évêques membres de l'Assemblée Épiscopale de la province Ecclésiastique de Lubumbashi ;

5. D'arrêter toute spoliation et de se poser à toute prédation tant interne qu'externe de nos terres.

Aux autorités nationales :

1. De mettre fin aux flux migratoires massifs opérés sans aucun respect de la dignité humaine et perturbant l'ordre social et public ;

2. La libération des soeurs et frères Katangais en état d'arrestation pour leurs opinions politiques dans un esprit de réconciliation nationale ;

3. De créer des conditions de retour au pays et dans notre province des soeurs et frères injustement traqués et contrés à l'exil ;

4. De réserver l'octroi des zones d'extraction artisanale des minerais en priorité aux populations locales autochtones, propriétaires ancestraux des gisements miniers conformément à l'esprit de code minier révisé de 2018.

Il est à noter que la lecture des recommandations a été suivie par une poignée des mains symbolisant la réconciliation entre l'ancien président Joseph Kabila et l'ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi en présence de l'archevêque métropolitain Fulgence Muteba.

Patient Lukusa, à Lubumbashi



Le secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya, bat le rappel des troupes à Kinshasa en prévision des élections générales de 2023 en République démocratique du Congo.

C'est en ce sens que le dimanche 22 mai dernier, le secrétaire général du parti présidentiel a échangé avec le président national de la CEP/UDPS, maître Jacquemain Shabani. Les deux hommes ont fait le point sur « les stratégies conséquentes » en vue de la réélection du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, d'une part et voir comment le parti au pouvoir devrait se doter d'une majorité confortable au parlement au terme des élections de 2023, d'autre part.

Bien avant cette rencontre avec Jacquemain Shabani, le secrétaire général de l'UDPS, Augustin Kabuya a également eu un tête-à-tête avec le président de la CDP, Victor Wakwenda Bukasa en début de la semaine dernière pour cette même fin.

Il sied de noter que pendant que Joseph Kabila,  autorité morale du Front commun pour le Congo (FCC) a pris part au forum sur l'unité des Katangais déroulé à Lubumbashi, le secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya, fait un travail de fonds pour la réélection du président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo lors des élections qui se profilent à l'horizon.

Jephté Kitsita



Initialement prévu pour ce lundi 23 mai 2022, le congrès censé aboutir à la désignation d'un juge constitutionnel pour la composante du parlement n'aura plus lieu. L'annonce du report a été faite tard dans la nuit du dimanche au lundi 23 mai par Blanchard Dikambi coordonnateur de la Cellule de Communication de l'Assemblée nationale sans donner les raisons de ce report.

Bien avant l'annonce du report, la Cellule de communication de la chambre du basse du parlement a rendu public un procès verbal de la réunion du regroupement des parlementaires du Grand Équateur en sigle REPEQ annonçant le nom  du député national Mondole Esso Libanza Léon comme juge constitutionnel en remplacement du juge Polycarpe Mongulu T'apangane décédé au mois d'avril dernier.

"Cette réunion, qui fait suite à celle du Caucus des Députés Nationaux et Sénateurs de la MONGALA a été convoquée sur demande du Bureau de l'Assemblée Nationale en vue de l'harmonisation des vues sur la désignation du candidat Juge de la Cour Constitutionnelle en remplacement du feu Juge MONGULU, originaire de la Province de la MONGALA, avait un seul point à l'ordre du jour à savoir, l'entérinement du Procès-Verbal de la réunion du Caucus de la MONGALA sur le choix du candidat Juge de la Cour Constitutionnelle. Après l'adoption du l'ordre du jour, le Président de séan et Président du REPEQ, l'Honorable ENGBANDA MANANGA José a fait part à la plénière du Regroupement de l'économie des échanges au niveau du Caucus de la MONGALA qui a abouti à la désignation de l'Honorable MONDOLE ESSO LIBANZA Léon comme candidat unique du Caucus de la MONGALA suivant le Procès-Verbal en annexe" lit-on dans ce procès verbal.

Et d'ajouter :

"Après débat et délibérations, tous les Députés Nationaux présents à cette réunion ont entériné la candidature de l'Honorable MONDOLE ESSO LIBANZA Léon, comme Juge de la Cour Constitutionnelle.Après avoir vidé le point inscrit à l'ordre du jour, les Députés Nationaux après avoir obtenu l'accord du Président du Sénat, sont allés présentés à ce dernier leur point de vue en rapport avec le choix du candidat et ce dernier leur a supplie de soutenir le candidat que compte proposer le Sénat toutefois, les Députés Nationaux ont maintenu leur position, celle de soutenir la candidature de l'Honorable MONDOLE ESSO LIBANZA Léon"

Au Sénat qui avait déjà désigné son candidat en la personne du sénateur Mbonga Magalu Louis, l'on estime que comme les deux autres juges de la composante parlement issus de l'Assemblée nationale n'ont pas été tirés au sort et que le juge Polycarpe Mongulu décédé venait du Sénat pour compléter la composante parlement, il revient à eux de designer son remplaçant.

"La lettre est authentique, la question a été traitée au cours de la plénière du Sénat et ils sont tombés d'accord sur le nom que vous avez vu le sénateur Mbonga Magalu Louis qui va remplacer le juge Polycarpe Mongulu décédé d'autant plus que comme le parlement doit présenter 3 candidats où 3 noms à la Cour Constitutionnelle, celui du Sénat était décédé le juge Polycarpe Mongulu qui était Sénateur, les deux autres juges, le juge Bokona Wiipa Bondjali François et le juge Corneille Wasenda N'songo sont encore vivants et n'étaient pas tirés au sort" expliquait à ACTUALITE.CD samedi 21 mai 2022 Jimmy Mukelenge, Coordonnateur de la cellule de communication du Sénat lorsqu'il confirmait l'authenticité de la décision de Modeste Bahati Lukwebo sur la désignation du sénateur Mbonga Magalu Louis.

Après le décès du juge Polycarpe Mongulu de la composante parlement, décédé et le départ de deux autres juges à l'issue du tirage au sort à savoir Dieudonné Kaluba Dibwa de la composante Présidence de la République et Funga Mwata Molima de la composante Conseil supérieur de la magistrature, le Chef de l'État Félix Tshisekedi avait saisi les deux chambres du parlement afin de convoquer le congrès afin de designer un juge constitutionnel pour son compte.

À l'heure actuelle, la Cour Constitutionnelle compte 6 juges à savoir le juge Wasenda N'songo Corneille, le juge Mavungu MVUMBI-di-NGOMA Jean-Pierre ;  NKULU KILOMBO MITUMBA Norbert, le BOKONA WIIPA BONDJALI François, la juge KALUME ASENGO CHEUSI Alphonsine ; le juge KAMULETA BADIBANGA Dieudonné.

Clément MUAMBA



Initialement prévu pour ce lundi 23 mai, le congrès devant aboutir à la désignation d'un juge constitutionnel pour la composante du parlement a été reporté. L'annonce du report a été faite tard dans la nuit du dimanche par Blanchard Dikambi, coordonnateur de la cellule de communication de l'Assemblée nationale sans donner les raisons de ce report. Du côté du Sénat, l'on accuse la chambre sœur d'être à la base du blocage en cherchant à violer l'équilibre institutionnel en République Démocratique du Congo.

Pour la chambre haute du parlement, seul le candidat du Sénat qui doit remplacer le juge Polycarpe Mongulu d'autant plus que Polycarpe Mongulu était promu à la Cour constitutionnelle tout en étant sénateur en fonction.

« Le blocage vient de l’Assemblée nationale car cette institution ne veut pas respecter l’équilibre institutionnel requis dans la composition de la cour constitutionnelle. En effet, alors que le Sénat avait déjà désigné son candidat,  le sénateur Louis MBONGA pour remplacer le juge décédé MONGULU TAPANGANE, grande sera la surprise à la chambre haute d’apprendre que le caucus des députés nationaux du Grand Équateur a proposé un autre candidat en la personne de LEON MONDOLE, semant ainsi la confusion  sur ce dossier. Le bon sens voudrait que seul le Sénat désigne le juge qui doit remplacer le juge décédé, dès lors que ce dernier était issu de la haute chambre. Ce qui justifie d'ailleurs la désignation,  par le Sénat,   du sénateur Louis MBONGA MAGALU qui, à l’instar du juge décédé,  est un élu de la MONGALA », renseigne une mise au point du bureau du Sénat parvenu à ACTUALITE.CD ce lundi 23 mai 2022.

Et de rappeler :

« La procédure de désignation du successeur du juge décédé organisée par le Sénat au cours de sa plénière du vendredi 20 mai est donc justifiée et ne devrait pas donner lieu à une quelconque contestation.  Car il y va de la  cohésion, l’équité et l’équilibre censés régner entre les deux chambres du Parlement. C'est d'ailleurs dans ce souci que le président du Sénat, le professeur Modeste Bahati, a pris le soin d'informer le même jour son collègue président de l'Assemblée nationale sur le  choix porté sur le sénateur Louis Mbonga, avec en annexe la résolution prise à ce sujet par la plénière de la Chambre haute ».

Pour renforcer son argumentaire, le bureau du Sénat dit se référer au sénateur Édouard Mokolo Wa Pombo, élu de Équateur et ancien premier vice-président du Sénat durant le mandat du Bureau Kengo wa Dondo. A l'époque de désignation de Polycarpe Mongulu rappelle que lors de la dernière  désignation de 3  juges  issus du Parlement, l'Assemblée nationale avait désigné deux juges, notamment Mavungu et Bokona, tandis que le Sénat avait désigné le sénateur Mongulu Tapangane, aujourd'hui décédé, son remplacement revient au Sénat et non à l'Assemblée nationale.

Et d’ajouter :

« Il appartient au seul  Sénat de pourvoir au remplacement du juge décédé, afin  de garder l’équilibre institutionnel. Pour des raisons de justice, d'équité et de complémentarité, l'Assemblée nationale ne peut revendiquer ce droit et cette prérogative de remplacement par le Sénat de son candidat décédé ! Sinon, nous aurons tous les trois juges actuels exclusivement désignés pour le seule Assemblée nationale pour le compte de notre Parlement bicaméral !" dit-il dans cette mise au point de la Chambre Haute du Parlement ».

Après le décès du juge Polycarpe Mongulu de la composante parlement, et le départ de deux autres juges à l'issue du tirage au sort à savoir Dieudonné Kaluba Dibwa de la composante Présidence de la République et Funga Mwata Molima de la composante Conseil supérieur de la magistrature, le Chef de l'État Félix Tshisekedi avait saisi les deux chambres du parlement afin de convoquer le congrès pour désigner un juge constitutionnel pour son compte.

À l'heure actuelle, la Cour Constitutionnelle compte 6 juges à savoir le juge Wasenda N'songo Corneille, le juge Mavungu MVUMBI-di-NGOMA Jean-Pierre ;  NKULU KILOMBO MITUMBA Norbert, le BOKONA WIIPA BONDJALI François, la juge KALUME ASENGO CHEUSI Alphonsine ; le juge KAMULETA BADIBANGA Dieudonné.

Clément MUAMBA

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