Félix Tshisekedi est attendu à Malabo (Guinée Équatoriale) en début de cette semaine. Selon les informations livrées par le protocole d'Etat, il participera au sommet humanitaire et conférence des donateurs de l’Union africaine prévu du 23 au 27 mai 2022. Cette rencontre aura pour thème: « Financement de l'action humanitaire : Relever les défis humanitaires actuels en Afrique ».

L’invitation a été lancée par le Président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, en sa qualité de Leader désigné pour la promotion du thème 2019 de l'UA, « Année des réfugiés, des rapatriés et des déplacés internes : Vers des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique » et de Macky Sall Président de la République du Sénégal, en sa qualité du Président de l'Union.

Le Sommet humanitaire de 2022 et la Conférence des donateurs se pencheront sur les efforts déployés par les dirigeants africains pour faire face aux défis humanitaires actuels auxquels l'Afrique est confrontée, défis exacerbés par les impacts socio-économiques de la pandémie de COVID-19 et des catastrophes à travers le continent, identifieront des solutions durables et viables pour relever les défis actuels, notamment des solutions qui contribuent au redressement post-conflit et au lien entre la paix et le développement.

Selon les diverses statistiques de l’ONU, plus de 114 millions de personnes dans les 15 pays africains les plus touchés auront besoin d'une aide.  Aussi, l'Afrique compte plus de 30 millions de personnes déplacées internes (PDI), de réfugiés et de demandeurs d'asile. En 2020, l'Afrique sub-saharienne comptait un total de 10,4 millions d'enfants déplacés internes âgés de moins de 15 ans. De plus, le nombre de personnes déplacées en raison des conditions climatiques est en hausse, avec environ 4,3 millions de personnes nouvellement déplacées du fait de catastrophes principalement liées au changement climatique.

Dans les régions de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, les crises humanitaires préoccupantes concernent le Burkina Faso, le Cameroun, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Tchad, le Niger, le Nigeria et le Mali. Les conflits prolongés, les taux de pauvreté élevés et les conditions macroéconomiques ont entraîné une augmentation des besoins, notamment des taux élevés d'insécurité alimentaire et de malnutrition. Plus de 58 millions de personnes dans les régions de l'Afrique de l'Ouest et du Centre sont confrontées à une insécurité alimentaire grave, le nombre le plus élevé enregistré depuis 2016.

actualité.cd/CC


Le film dénommé “IMA” a connu sa sortie mondiale il y a un peu moins de deux semaines. Tourné en grande partie à Kinshasa, le film vend une autre image de la capitale congolaise et des femmes qui y vivent. Il met aussi un accent sur la protection de l’environnement. L’artiste chanteur d’origine congolaise, Dadju, en est l’acteur principal.

Les scènes se sont déroulées dans la commune de Bandalungwa, de la Gombe, à Shaumba, à Rotana, au Fleuve Congo Hôtel ou encore au Parc de la vallée de la N’sele. Elles donnent une vue sur Kinshasa sur son côté linguistique avec des phrases en lingala, sa population notamment les femmes, mais également le côté écologique.

Le personnage Ima incarne le rôle d’une jeune fille ambitieuse, intéressée  par les arbres et la nature qu’elle étudie. C’est quelqu’un de passionné et d’engagé. Elle est une jeune femme qui veut poursuivre ses études, aller loin, sans l’aide de personne.

Dadju, récemment nommé ambassadeur de la rumba congolaise, a indiqué à la sortie du film, être très attentif à tout ce qu’il fait, avoir envie de sensibiliser son public sur des sujets comme la condition féminine ou la protection des forêts, comme pour montrer l’exemple.

« Il était déjà important pour moi de placer l’histoire à Kinshasa. Je suis congolais d’origine, je voulais vraiment tourner ce film là-bas, montrer ce pays magnifique, son authenticité. Loin des clichés sur l’Afrique. Je voulais montrer que la vie y est la même qu’ailleurs, malgré les drames. Qu’il y aussi de la joie, de l’entraide. J’ai voulu faire jouer ma propre mère qui travaille pour mon association, Give Back Charity, venant en aide aux femmes victimes de violences sexuelles », a-t-il fait savoir.

Le réalisateur, Nils Tavernier a fait savoir que le sujet abordé dans le fil représentait une opportunité qu’il a saisie.

« C’est une tribune magnifique sur l’émancipation de la femme en Afrique. Je ne pouvais pas laisser passer cette opportunité d’évoquer ce sujet humaniste, porté par quelqu’un qui impacte tant la jeune génération comme Dadju. Il est fédérateur », indique-t-il.

Le cinéaste congolais Moyindo Mpongo, récemment désigné meilleur cinéaste africain de la décennie au Festim Africa Awards et meilleur de l’Afrique centrale au Sotigui Awards, fait également partie du film. Il a joué le rôle d’Emile, garde du corps de Yavan. Il a fait savoir pour sa part l’importance particulière de ce film qui est son deuxième grand film international.

Une histoire d’amour

“Ima” est avant tout une histoire d’amour. Le personnage qui porte le nom d’Ima, qui ne cède pas aux avances de Yavan, le patron de son père, était impressionné par Dadju qu’il a découvert lors d’un concert à Kinshasa. Yavan est un grand homme d’affaires, financièrement puissant et patron du père d’Ima.

Ima ne voulait pas un seul instant devenir la femme de Yavan vu les situations sociales très différentes qui les caractérisent, de pauvreté pour Ima et d’extrême richesse pour Yavan. A la venue de Dadju à Kinshasa pour un concert, la sœur d’Ima qui est très fan de l’artiste rêve d’y participer mais le solde out était vite atteint. Elle a supplié son père de jouer des connexions avec son patron Yavan pour y prendre part.

Yavan va convaincre Dadju de se produire en concert privé pour plaire à Laetitia, la sœur d’Ima, et à travers cela, plaire à Ima qui ne connaissait pas Dadju. Lors du concert, le coup de foudre est immédiat pour Dadju qui ne quitte plus Ima des yeux. Lors du séjour de l’artiste à Kinshasa, il a multiplié des rencontres avec Ima, dans les répétitions et un peu partout. De quoi attiser la colère de Yavan.

Dadju retourne en France pour un concert de 3 jours. A son retour à Kinshasa, Ima est introuvable. Après moult recherches, il le croise à N’sele. Tout n’est pas aisé pourtant, Yavan et son équipe se sont déployés pour en finir avec Dadju et cette histoire. Après une course poursuite intense dans les rues écologiques de la commune de N’sele, Dadju laisse Ima s’échapper et s’en sort grâce à ses compagnies qui l’ont rejoint.

Emmanuel Kuzamba

Caricature: la corruption et nous!



« L'ennui avec nos hommes politiques, c'est qu'on croit faire leur caricature, alors qu'on fait leur portrait », note le dessinateur Jean-Jacques Charles Pennès, disait Jean Sennep, un des plus grands illustrateurs de la presse française. 

Elle ne plait pas à tout le monde, mais elle est utile. Pour reprendre les paroles justes du regretté Tignous, nous soutenons que « la caricature est un témoin de la démocratie ». L’actualité n’est pas seulement un flux. Elle doit être utile et donner à penser. 

En RDC, nous avons également la chance de compter avec et sur un talentueux dessinateur. Kash est parmi les caricaturistes les plus doués de sa génération. Avec son crayon, il scrute l’actualité. Il n’est pas un simple dessinateur, c’est un éditorialiste. Comme tous les caricaturistes, il a une bonne dose de mauvaise foi et il l’exprime avec génie tous les jours. 

« Un dessin réussi prête à rire. Quand il est vraiment réussi, il prête à penser. S’il prête à rire et à penser, alors c’est un excellent dessin », soulignait très bien Tignous. Et c’est ce que fait Kash sur la caricature ci-dessus.

CC/Actualite.cd



Clap de fin pour le forum de Lubumbashi ce dimanche. Autour de Mgr Fulgence Muteba, archevêque de Lubumbashi, hommes politiques influents venant des plusieurs bords politiques mais ayant l’espace Katanga comme origine se sont rassemblés dans la capitale du cuivre. 

« Interpelés par la crise de cohabitation qui se vit dans notre province et des tensions sociales qui en résultent, notre démarche se veut fondamentalement apolitique », avait expliqué l’archevêque de Lubumbashi à l’ouverture du forum.

Et d’ajouter: 

« Loin de cacher une quelconque visée politique au profit de quiconque, elle s’inscrit dans le but de notre mission pastorale. L’Église que nous servons est dans le Christ comme un sacrement du salut où l’on veut opérer l’union avec tous les gens humains ».

Difficile de dissocier la politique de cette initiative. Plus de 400 participants dont des ministres du gouvernement Sama Lukonde sont présents. 

Il y a aussi les alliés « frustrés » de l’actuel pouvoir dont Moïse Katumbi et beaucoup de ses proches présents ou pas dans les institutions qui sont très impliqués dans ce forum. 

Parmi les participants les plus attendus, il y avait le clan Kabila. Les membres de sa famille biologique et les caciques du PPRD ont également répondu présents. 

Des échanges en aparté, des sessions en groupe au centre pastoral de l’archevêché de Lubumbashi ou encore des activités récréatives et symboliques comme les matches de football au Stade du TP Mazembe ont été organisés. 

Pour la clôture, Joseph Kabila a fait le déplacement et a participé à la messe. Son entrée a été frénétiquement accompagnée d’applaudissements. 

« Les Katangais se sont parlés. C’est un premier pas. On attend maintenant la vraie réconciliation par les actes avant d’envisager le développement de notre terre et de notre pays », a confié un participant à la presse.

Il reste à savoir comment se matérialisera cette réconciliation sur le terrain et sur le plan politique.

actualite.cd/CC



Plusieurs députés originaires de l’espace grand Katanga ont rendu visite, ce samedi 21 mai, au pasteur Daniel Ngoy Mulunda, condamné en 2021 à trois ans de prison ferme pour avoir tenu des « propos incitant à la haine ethnique et brandi la menace d’une partition de la région du Katanga », lors de la commémoration du 20e anniversaire de la mort de Laurent-Désiré Kabila.

Parmi les députés qui ont fait le déplacement pour « réconforter » l’ancien Président de la centrale électorale congolaise, il y a eu la présence très remarquée de Jaynet Kabila, la sœur jumelle de Joseph Kabila.

Cette visite intervient le jour même de la clôture du forum sur l’unité et la réconciliation des katangais, sous le thème : « frères un jour, frères pour toujours », organisé par Mgr Fulgence Muteba, archevêque de Lubumbashi.

Ouvertes le 17 mai, de nombreuses personnalités politiques congolaises issues du Katanga ont pris part à ces assises : Moïse Katumbi Chapwe, dernier gouverneur du Katanga avant son démembrement, l’actuel gouverneur du Haut-Katanga, Jaynet Kabila, la sœur de Joseph Kabila, ancien président congolais, mais également des ministres de l’actuel gouvernement et des élus locaux.

Une forte présence politique qui a poussé Mgr Muteba à souligner que la finalité de cette rencontre n’est pas politique mais plutôt soucieuse de la préservation du bien commun, au service de la dignité humaine.
En marge de la clôture de ces assises, un match amical qui doit « sceller la réconciliation des ressortissants de l’espace katangais » sera organisé au stade TP Mazembe. L’archevêque métropolitain de Lubumbashi mobilise. Plusieurs sources annoncent une possible présence de Joseph Kabila, qui séjourne, lui aussi à Lubumbashi.

Stéphie MUKINZI M



Le ministère des Finances révèle que 70.053 enseignants nouvelles unités qui ont été mécanisés, recevront leur salaire du mois d’avril, mai ensuite celui de juin dans les prochains jours. Il a fait cette annonce le vendredi 20 mai dernier à l’issue d’une séance de travail avec les syndicalistes de l’EPST.

« Je confirme que le paiement a été effectué. Il s’agit de 3 mois pour toutes les nouvelles unités de l’EPST. C’est 70.053 enseignants qui ont été mécanisés et qui seront payés dans les prochains jours. Et donc, au courant de ce mois de mai, nous allons payer les mois d’avril et mai, et au mois de juin, nous allons également payer le mois de Juin. », rapporte le conseiller en trésorerie du ministre des Finances.

Il ajoute que dès le mois de juillet, les salaires des enseignants nouvelles unités seront intégrés dans l’état liquidatif. De ce fait, le ministère des Finances estime que le problème sera résolu.

« Les enseignants peuvent se calmer. Qu’ils soient apaisés, ils auront leur argent dans les tout prochains jours. Il suffira pour eux de suivre avec leurs Banques respectives pour bénéficier de leur salaire », ajoute-t-il.

Pour Cécile Tshiyombo, secrétaire générale du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO), qui confirme également la paie des enseignants nouvelles unités, le problème a été résolu.

« Nous avons compris qu’il y avait incompréhension. Nous voilà autour des conseillers et le ministre qui vient de monter dans son cabinet. Il y aura la paie pour les enseignants nouvelles unités et ça sera pour deux mois d’abord avril et mai, et ensuite le mois de Juin et au mois de juillet la paie sera intégrée dans les fichiers. Nous demandons aux enseignants nouvelles unités qui pensaient que la paie n’était pas vraiment assurée de rester calme, de comprendre que (…) la problématique a été décantée », a-t-elle dit.

L’Intersyndicale des syndicats des enseignants de l’Enseignement primaire, secondaire et technique avait exigé au gouvernement Sama Lukonde, le 17 mai dernier, de décaisser de manière « immédiate » et « sans condition », la paie complémentaire du mois d’avril des enseignants nouvelles unités et les frais de fonctionnement des établissements scolaires dans un délai de 48h (2 jours). Il menaçait d’aller en grève au cas où ces conditions ne sont pas réunies selon leur ultimatum.

Christian Malele



La Cour d'appel de la Mongala qui fait office de la Cour administrative d'appel a confirmé l'élection de maître César Limbaya à la tête de cette province. Cette plus haute juridiction l'a fait savoir dans son arrêt rendu public à l'audience du samedi 21 mai 2022.

Cette instance judiciaire a jugé recevable mais non fondée la requête en annulation de l'élection du gouverneur de cette province introduite par le candidat malheureux Aimé Bokungu, qui dénonce la corruption qui, selon ses dires, a caractérisé ce scrutin remporté dès le premier tour par maître César Limbaya.

Pour rappel, maître César Limbaya, ticket de l'Union sacrée de la nation du président Félix Antoine Tshisekedi a été élu gouverneur de la Mongala le 06 mai dernier. Ce, avec 13 voix sur 20 votants en remplacement de Crispin Ngbundu Malengo, ancien gouverneur de ladite province qui a été destitué par l'Assemblée provinciale pour détournement des deniers publics en décembre 2020.

César Augustin Mokano Zawa



Le général Patience Mushid Yav séjourne à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba, depuis le vendredi 20 mai 2022. Sa mission dans la région consiste notamment à enquêter sur la présence « irrégulière » de 750 policiers.

Devant la presse locale, le samedi, le commissaire général adjoint en charge de la police administrative a indiqué que ces policiers seront identifiés dans un rapport qui sera, par la suite, envoyé à Kinshasa.

« Je suis dans le Lualaba accompagné d'une grande délégation. Parmi elle, un grand général de la Police, le directeur des ressources humaines et tant d'autres. Ils sont venus s'enquérir d'une présence massive des policiers venant d'autres provinces. Il a plu aux deux gouverneurs, celui du Haut-Katanga et du Lualaba de dénoncer cette présence massive et irrégulière. Alors Kinshasa nous a dépêché pour s'enquérir, pour identifier ces policiers, faire un rapport à Kinshasa pour une décision à prendre », a-t-il affirmé.

Il a fait savoir en outre que cette situation doit être régularisée de peur qu'elle ne favorise l'insécurité dans cette région.

« Nous devons régulariser cette situation. Imaginez-vous, un policier qui est à Kolwezi, lorsqu'il fait deux ou trois mois impayé, il s'attaque à notre population et tracasse notre population. Et l'autorité provinciale ne sera pas d'accord avec ça », a-t-il renchéri.

Avant le Lualaba, le général Patience Mushid Yav a séjourné dans la province voisine du Haut-Katanga pour la même mission.

Le 2 avril dernier, Jacques Kyabula, gouverneur du Haut-Katanga a alerté sur la présence de 750 policiers « armés » en province du Grand Kasaï. Le général Mushid Yav a confirmé leur séjour irrégulier dans la région mais il a précisé que ces forces de l’ordre ne détiennent pas des armes.

Marcelo Mfumu, à Kolwezi

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