Smith Slamoff, originaire de Lukala, a été élu meilleur slameur de la province du Kongo Central, à l’issue d’un concours provincial de slam, organisé samedi, au terrain Biwewe à Matadi, chef-lieu de cette province, du sud-ouest de la République Démocratique du Congo, par le Centre Wallonie Bruxelles, a appris dimanche l’ACP de l’organisateur.

« C’était pas facile face à des adversaires aussi forts. Je dédie cette victoire à toute la province du Kongo Central que je vais représenter. Et je promets de faire encore mieux au concours national », a déclaré Smith Slamoff, visiblement ému après son sacre face à cinq candidats talentueux venus de différentes villes de la province.

Son talent, son originalité et sa forte prestance sur scène, en seulement deux minutes sur les six allouées à chaque candidat, ont captivé l’attention du jury qui l’a vu répondre aux critères fixés par Wallonie Bruxelles.

À l’annonce des résultats, Mme Cécile Djunga, Directrice générale du Centre Wallonie-Bruxelles et membre du jury, a salué la performance du lauréat tout en annonçant qu’il bénéficiera d’une semaine de formation à Kinshasa.

« Le gagnant de ce concours va bénéficier d’une semaine de formation dans l’écriture et la performance scénique par des auteurs belges afin de bien affronter la grande finale », a-t-elle indiqué.

Elle a également félicité les cinq autres participants pour leur talent et les a encouragés à continuer à se perfectionner pour un avenir culturellement meilleur.

Le concours national est prévu le 13 décembre prochain à Kinshasa et mettra en compétition les meilleurs slameurs venus de Kinshasa, Lubumbashi, Goma et du Kongo Central.

ACP/C.L./CC



Huit (8) corps sans vie, en état  de décomposition, ont été découverts, le vendredi 04 juillet dernier, entre Kisankala et Kisanfu, deux villages situés en territoire de Lubudi, dans la province du Lualaba.

L'information est rapportée à 7SUR7.CD ce samedi 05 juillet 2025 par Lambert Menda, coordonnateur provincial de la nouvelle Société civile congolaise (NSCC).

Ce dernier, qui fait savoir qu'il s'agit des motocyclistes, affirme que sept corps sans vie ont été découverts le vendredi dans une brousse et un autre ce samedi.

Lambert Menda plaide pour le rétablissement de l'autorité de l'État dans cette partie de la République démocratique du Congo.

"Effectivement. 8 corps sans vie ont été découverts à Kisanfu. Ce sont des motocyclistes dont leurs familles avaient constaté leur disparition. On commence maintenant à découvrir leurs corps. Ils étaient une dizaine. Hier, on avait découvert 7 corps, aujourd'hui 1. Ce qui fait 8. Il y a des gens qui sèment la terreur là-bas. Nous, nous avons besoin que l'autorité de l'État soit rétablie ", a-t-il dit.

L'information est également confirmée à 7SUR7.CD par l'administrateur du territoire de Lubudi. Jean-Paul Lapu renseigne que 7 de ces corps ont été enterrés vendredi.

"Ça s'est passé aux environs de Kisankala. C'est quand on brûlait la brousse qu'on a découvert ces corps à travers l'odeur", a expliqué Jean-Paul Lapu.

Cette autorité politico-administrative fait savoir que des enquêtes sont en cours pour déterminer les véritables causes de cette situation.

Marcelo Mfumu, à Kolwezi



Le député national Tony Mwaba Kazadi a réagi à la lettre ouverte de l’ancien ministre Thomas Luhaka, qui critiquait l’Accord de Washington signé entre la RDC et le Rwanda. Tout en assumant pleinement sa prise de parole dans un contexte de guerre, Tony Mwaba défend l’accord comme un outil diplomatique stratégique.

Au-delà des aspects juridiques, le député dénonce un discours qu’il juge déséquilibré et politiquement orienté, pointant l'absence de toute condamnation claire du rôle du Rwanda dans l'agression armée que subit la RDC. Il accuse Thomas Luhaka de fragiliser l’unité nationale et d’adopter une posture qui, sous couvert d’objectivité intellectuelle, pourrait servir des intérêts politiques.

Pour Tony Mwaba, la véritable urgence est de fédérer toutes les énergies autour d’un objectif commun : restaurer la paix et préserver la souveraineté du pays. Il appelle à sortir de la logique de dénonciation stérile pour privilégier des contributions constructives, affirmant que le plus grand danger pour le Congo n’est pas l’ennemi extérieur, mais la division de ses propres fils et filles.

Tony Mwaba rappelle que la Résolution 2773, adoptée à l’unanimité le 21 février 2025 par le Conseil de sécurité, exige explicitement le retrait immédiat des troupes rwandaises (RDF) du territoire congolais. Selon lui, l’Accord de Washington ne contredit en rien cette résolution ; au contraire, il en constitue une déclinaison concrète sur le terrain. « Il ne s’agit nullement d’un bradage, mais d’un acte de diplomatie intelligente, conforme au droit international et adapté au rapport de force du moment », écrit-il.

Le député reproche à Thomas Luhaka une prise de position unilatérale, pointant exclusivement la responsabilité du gouvernement congolais, tout en gardant le silence sur les exactions du Rwanda et du M23.

"Excellence, vous n’avez cessé dans votre lettre de mettre en cause les efforts du gouvernement sans jamais rappeler et c’est là une omission qui ne saurait passer inaperçue le rôle du Rwanda comme agresseur. Vous critiquez avec vigueur la RDC, son gouvernement, ses choix diplomatiques, ses institutions, mais pas une ligne sur Kigali, ni sur Paul Kagame, ni sur les atrocités commises par le M23 ou le soutien rwandais dénoncé dans les rapports onusiens successifs," dit-il.

Il estime que cette posture, présentée comme de l’“honnêteté intellectuelle”, ressemble davantage à une démarche politique opportuniste, surtout dans un contexte de guerre où l’unité nationale devrait primer sur les clivages partisans.

Contrairement à l’analyse de Thomas Luhaka, Tony Mwaba affirme que l’Accord de Washington est un pas en avant sur la scène diplomatique : Il maintient la pression internationale sur le Rwanda à travers un cadre formel. Il fixe un calendrier clair pour les engagements mutuels.

Il implique des garants de poids comme les États-Unis et le Qatar. Il confère une légitimité nouvelle aux revendications sécuritaires de la RDC. Pour le député, il s’agit d’un outil de paix, et non d’un acte de faiblesse.

"Il ne s’agit donc nullement d’un “bradage”, mais d’une diplomatie intelligente, cohérente avec les textes contraignants du droit international public, mais adaptée au rapport de force actuelle, et centrée sur la paix effective", a-t-il indiqué.

En conclusion, Tony Mwaba invite l'ancien ministre à prendre part à la dynamique de paix plutôt que d’enrayer les efforts en cours par des attaques publiques contre son propre pays. « Le véritable ennemi du Congo, ce n’est ni le Rwanda ni le M23. C’est la division de ses fils et filles », écrit-il, en appelant à une synergie patriotique pour faire front à l’agression extérieure.

Serge Mavungu 



Le porte-parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a réagi, samedi 5 juillet sur les ondes de Radio Okapi, a la récente sorti médiatique du président rwandais, Paul Kagame. Il estime que les mensonges répétés de ce dernier sur la présence de ses troupes en RDC « commencent à toucher à leur fin ».

Une semaine après la signature de l’accord de paix RDC-Rwanda à Washington, le président rwandais a critiqué ouvertement le régime de Kinshasa sur plusieurs dossiers et nié la présence de ses troupes sur le sol congolais.

Patrick Muyaya regrette que Paul Kagame cherche, à travers sa sortie médiatique, à détourner l’attention des Congolais, qui attendent la mise en œuvre effective de l’accord de paix :

« Ses mensonges répétés commencent à toucher à leur fin. Comment vous pouvez constamment nier les activités illicites dans l’Est de la RDC, alors que nous avons été a table et nous avons signé l’accord (de paix RDC-Rwanda, le 27 juin à Washington sous l’égide des Etats-Unis d’Amérique)? On ne peut pas signer l’accord lorsqu’on n’a pas été engagé dans un conflit ».

Le chef de l’État rwandais n’a aucune leçon de démocratie à donner, a-t-il poursuivi,  tant que son pays ne garantit pas la pluralité politique, ni la liberté médiatique et non plus le respect des droits de l'homme.

Cinq axes principaux

Sous l’égide du secrétaire d’État américain, Marco Rubio, l’accord de paix RDC-Rwanda a été conclu le vendredi 27 juin à Washington (USA), pour mettre fin à un conflit vieux de trois décennies entre les deux pays. Il a été signé par Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre congolaise des Affaires étrangères, et Olivier Nduhungirehe, son homologue rwandais.

 Le texte avait été paraphé le 18 juin 2025 à Washington par les experts congolais et rwandais et comprend cinq dispositions principales :

  • le respect de l’intégrité territoriale
  • la cessation des hostilités
  • le désengagement
  • le désarmement et l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques
  • la création d’un cadre d’intégration économique régional, dans lequel Kinshasa et Kigali s’accordent à lancer ou à renforcer leur coopération. 
radiookapi.net/CC


Après l'accord de Washington entre Kinshasa et Kigali, un nouveau cycle de négociations entre les délégués du gouvernement congolais et ceux de la rébellion de l'AFC/M23 va bientôt commencer à Doha sous la médiation du Qatar. 

Massad Fares Boulos, conseiller principal pour l'Afrique du département d'État des États-Unis qui l'a annoncé, émet le vœu de voir ce nouveau cycle de discussions aboutir à la signature de l'accord de paix en vue de mettre fin aux hostilités dans l'Est de la RDC.

" Comme vous le savez, les pourparlers de Doha se déroulent maintenant depuis plusieurs semaines. En ce moment même, ils sont prêts pour commencer un nouveau cycle de négociations et nous espérons que ce cycle là est une fin qui soit positive et que ce soit le dernier cycle de négociations. Les deux parties c'est-à-dire le M23 et le gouvernement de la RDC se sont mis d'accord déjà pour une version finale d'un accord qui, nous l'espérons, sera fin prêt durant cette réunion à venir qui se déroulera probablement cette semaine ", a déclaré ce proche de Donald Trump et de Marco Rubio jeudi 3 juillet sur France 24.

Pour Massad Fares Boulos, cette prochaine étape connaîtra également la participation de plusieurs officiels. À l'en croire, ils ont reçu des assurances de la part de Kigali pour un atterrissage apaisé dans ces discussions.

" Et cette fois-ci, les pays seront représentés par des officiels avec plus d’importance de la part des deux parties. Nous allons participer comme lors des sessions précédentes. Nous avons le soutien plein et entier du Rwanda, du Président Paul Kagame pour nous assurer que ce soit un succès ", a-t-il fait savoir.

La RDC  et le Rwanda ont signé, vendredi 27 juin, sous les auspices des États-Unis, un accord de paix. Cet accord vise à mettre fin au conflit dans l'Est de la RDC, qui a fait des milliers de morts et déplacés. Cet accord, que l'administration Trump ne cesse de célébrer, a pour soubassement la déclaration de principes approuvée en avril entre les deux pays. Il comprend des dispositions sur « le respect de l'intégrité territoriale et l'arrêt des hostilités » dans l'est de la RDC marquée par les offensives menées par la rébellion de l'AFC/M23 soutenue par le Rwanda.

Dans le même registre, cet accord comprend également des dispositions sur « le désengagement, le désarmement et l'intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques », ainsi qu'un « mécanisme conjoint de coordination en matière de sécurité ». Si Washington a « mené les négociations entre Kinshasa et Kigali, le Qatar va s'occuper « des négociations entre le gouvernement congolais et le M23 ».

Clément MUAMBA



Deux incidents sécuritaires distincts ont troublé la quiétude des habitants de Goma ce jeudi matin 3 juillet, plongeant plusieurs quartiers de la ville dans l’inquiétude. À Himbi, des commerçants ont été braqués par des hommes armés non identifiés, tandis qu’à Kyeshero, les rebelles du M23/AFC ont mené une vaste opération de bouclage près du marché public de Kituku, interpellant plusieurs personnes.

Braquage matinal à Himbi

L’incident s’est produit vers 7h20 sur l’avenue du Musée, plus précisément sur l’axe dit « Entrée Président – Musée ». Des hommes armés ont pris pour cible au moins deux cambistes et revendeurs de carburant, qu’ils ont dépouillés de leur argent et de leurs téléphones portables sous la menace d’armes à feu.

Les assaillants, non identifiés, ont ensuite pris la fuite en tirant plusieurs coups de feu en l’air pour semer la panique, selon des témoins. Aucun blessé n’a été signalé, mais les riverains restent sous le choc.

Parallèlement, dès 6h00 locales, des éléments du M23/AFC ont encerclé les abords du marché public de Kituku, dans le quartier Kyeshero. Selon des sources locales, une dizaine de personnes, en majorité des hommes, ont été interpellées durant cette opération, présentée par les rebelles comme une réaction face aux cas croissants d’insécurité et à la présence présumée d’hommes armés dans la zone.

Les détenus ont d’abord été conduits vers un site d’identification, où des cadres de base ont été sollicités pour attester ou non de leur identité. La plupart des interpellés ont été relâchés, mais au moins cinq personnes ont été transférées dans un lieu de détention par les forces rebelles.

Des incidents en série qui inquiètent

Ces événements interviennent dans un climat sécuritaire déjà tendu à Goma et ses environs, marqué par la présence du M23/AFC dans plusieurs localités du Nord-Kivu. Des organisations de la société civile ont exprimé leur inquiétude face à la fréquence des bouclages, ainsi qu’au manque de transparence sur le traitement réservé aux personnes arrêtées.

La population, quant à elle, continue de vivre dans la crainte, appelant à un retour rapide des autorités étatiques dans ces zones et au renforcement de la protection des civils.

radiookapi.net/CC



 Une plainte du ministre intérimaire de la Justice de la République démocratique du Congo (RDC) a été déposée à Bruxelles, en Belgique, contre le porte-parole du mouvement rebelle de l’Alliance fleuve Congo (AFC), soutenu par le Rwanda, pour diffamation, a-t-on appris mercredi de ce ministère.

« Me Samuel Mbemba porte plainte à Bruxelles contre Jean-Jacques Mamba, le porte-parole de l’AFC, qui le diffame de ne pas disposer du diplôme de droit, lui permettant de se prévaloir de sa qualité d’avocat », a-t-on lu dans le communiqué des services du ministère de la Justice. Le vice-ministre de la Justice, qui fait l’intérim de son titulaire démissionnaire, a pourtant exercé la profession d’avocat à Bruxelles entre 2009 et 2012, avant de rentrer à Kinshasa, pour occuper le poste de conseiller au même ministère. 

« L’actuel ministre de la Justice y était donc bien inscrit au barreau de Bruxelles », a précisé ce communiqué. Me Jean-Marc Picard, ancien président du bureau d’aide juridique au barreau de Bruxelles, a déclaré, dans une radio émettant à Kinshasa, qui va porter aussi plainte pour diffamation contre Jean-Jacques Mamba.

Me Samuel Mbemba a été inscrit au barreau de Bruxelles de 2009 à 2012. C’est ainsi que Me Jean-Marc Picard a annoncé avoir fait la demande de duplicata du diplôme de ce ministre congolais auprès du barreau et de la faculté, et avoir accepté d’amener cette affaire en justice parce qu’il connaît bien Samuel Mbemba. 

ACP/CC



Le vice-premier ministre chargé du plan et de la coordination à l’aide au développement, Guylain Nyembo, prend part à la 4ème conférence internationale sur le financement du développement, où il a plaidé pour « la rémunération juste » de la République Démocratique du Congo pour ses services écosystémique qu’elle rend au monde, grâce notamment à ses forêts du bassin du Congo qui représentent plus de 60% deuxième réservoir du carbone au monde après l’Amazonie.

« Ces écosystèmes ne sont pas seulement un patrimoine mondial, mais des biens communs de l’humanité. Ils doivent faire l’objet d’une rémunération juste pour les services écosystémiques qu’ils rendent à la planète », a-t-il exigé, insistant sur une reconnaissance des crédits carbones générés par ces forêts sur le marché international.

Dans la foulée, ce membre du gouvernement Suminwa, fait entendre la voix de la RDC qui souhaite un nouvel ordre mondial plus équitable où la voix du continent africain ne serait pas inaudible lors de la prise « des décisions stratégiques globales ». Face au dérèglement climatique, pandémies, conflits et instabilité économique, Guylain Nyembo a mis l’accent sur la nécessité urgente de revitaliser les mécanismes de coopération au développement qui s'appuient sur la transparence, l’équité et la responsabilité mutuelle.

 Le VPM du plan a par ailleurs dénoncé les conditions difficiles imposées aux investisseurs par certains bailleurs de fonds, à la base du freinage de l’implémentation des politiques de développement alignées sur les priorités locales.

« La République Démocratique du Congo plaide pour une représentation plus équitable des États au sein des institutions de Bretton Woods ; des instruments de financement plus flexibles, moins conditionnés à des politiques d’austérité susceptibles de conduire à des troubles sociaux ; une coordination renforcée entre bailleurs et une affectation judicieuse des financements vers les besoins réels définis par les pays eux-mêmes, pour éviter la fragmentation des appuis et leur utilisation pour des projets non structurants…La RDC soutient également une fiscalité mondiale plus juste », a-t-il déclaré, plaidant pour une transparence accrue des juridictions fiscales et pour une taxation adaptée des multinationales dont les activités nuisent à l’environnement et à la santé publique. 

Ces Conférences Internationales sur le Financement du Développement constituent le seul forum où les dirigeants de tous les gouvernements, ainsi que les organisations internationales et régionales, les institutions financières et commerciales, les entreprises, la société civile et le système des Nations Unies, se réunissent au plus haut niveau, et renforce ainsi la coopération internationale. Pour cette quatrième édition qui se tient du 30 juin au 3 juillet 2025 en Espagne, elle représente une opportunité majeure pour accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 et promouvoir la réforme de l’architecture financière internationale. 

Samyr LUKOMBO

A Propos

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Ali Kalonga

Directeur de la Rédaction

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