LDC – CDC : le tirage complet du tour préliminaire
La Confédération africaine de football (CAF) procédait ce lundi au tirage au sort du tour préliminaire de l’édition 2020/21 de la Ligue des champions et de la Coupe de la Confédération.
En LDC, plusieurs têtes d’affiche ont été exemptées de ce premier tour en raison de leurs performances passées, comme Al Ahly et le Zamalek (qui s’affronteront en finale de l’édition actuelle le 27 novembre), le WAC Casablanca et le Raja Casablanca (Maroc), le TP Mazembe et Vita Club (RDC), l’Espérance Tunis (Tunisie), Horoya AC (Guinée), Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud) et Primeiro de Agosto (Angola).
Des clubs comme le MC Alger (contre les Béninois du Buffles FC), le CS Sfaxien (contre Mlandege FC de Zanzibar) et les Kaizer Chiefs (face aux Camerounais de PWD Bamenda) devront en revanche en passer par le tour préliminaire dont la manche aller aura lieu du 27 au 29 novembre et le retour du 4 au 6 décembre.
Les affiches du tour préliminaire en LDC
Le mode d’emploi est le même en CDC où plusieurs équipes ont également été exemptées du tour préliminaire, à commencer par le tenant du titre, la RS Berkane (Maroc), mais aussi l’ES Sétif et la JS Kabylie (Algérie), l’ESAE FC (Bénin), le FC San Pedro (Côte d’Ivoire), l’ES Sahel (Tunisie), Pyramids (Egypte), Al Ahli Tripoli (Libye), Hilal Obeid (Soudan), Orlando Pirates (Afrique du Sud), KCCA (Ouganda), UD Songo (Mozambique) et le DCMP (RDC). Rendez-vous du 27 au 29 novembre pour la manche aller et du 4 au 6 décembre pour le retour.
Les affiches du tour préliminaire en CDC
Afrique foot
Lettre ouverte à Jean Pierre Elong Mbassi, secrétaire général des Cités et Gouvernements Locaux Unis d'Afrique (CGLU-Afrique)
Pour une gestion de l'environnement et de la prévention de la santé des populations , Jacques Rivkine, Président du Groupement associatif pour le dévéloppement et la prevention par la gestion de la qualité de l'environnement " Global Hygiène System" adresse une lettre ouverte à Jean Pierre Elong Mbassi, secrétaire général des Cités et Gouvernements Locaux Unis d'Afrique ( CGLU-Afrique), à l'occasion de la journée internationale des villes.
" J’aimerais rappeler que notre association « GROUPEMENT GLOBAL HYGIENE SYSTEM » (qui n’est constitué que de bénévoles) avec l’Académie ALGA, sa directrice Dr Zarrouk Najat et son équipe, nous nous sommes placés en promoteur et préconisateur de cette nécessité de vulgarisation des mesures de prévention et de précaution en matière de gestion de qualité de l’environnement et de la protection de santé des populations.
Notre fondement et justificatif étant que ces mesures puissent être accessibles à tous et en particulier aux responsables de collectivités territoriales.
Les codes, les normes ISO, les principes HACCP relatifs à l’eau, à l’air, à l’alimentation, les principes applicables à l’assainissement, aux élevages et la protection de la nature : ces règles ne peuvent pas rester du domaine exclusif de quelques spécialistes ou d’organisations. "
RDC : Une église incendiée et 19 personnes tuées au Nord-Kivu
« Des informations recueillies par le CEPADHO font état de 19 civils massacrés dont 2 Femmes, 40 maisons incendiées (principalement des maisons de commerce) ainsi qu’une église chrétienne (des Kimbanguistes) mise en feu par les ADF. »
Le 28 octobre dernier, les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) ont attaqué le village de Baeti dans la province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC). Dix-neuf personnes ont été tuées, une église et 40 maisons ont été incendiées.
Kinos Katuho, président d’un groupe local de défense des droits civiques, parle d’une tuerie « atroce ». Masisa Mushogoro, chef d’un comité de développement à Baeti, évoque quant à lui « une panique totale dans le village » face à l’incertitude liée au retour ou non des rebelles.
Le Centre d’étude pour la promotion de la paix, la démocratie et le droit de l’homme (CEPADHO) a publié un communiqué, dénonçant un « terrorisme aveugle ».
« C’est à partir de 19h00, heure locale, le soir du mercredi 28 octobre courant que les Terroristes ADF ont débuté leur carnage à Baeti dans la localité des Babila-Bakaheku, Groupement Batangi-Mbau, en Secteur de Beni-Mbau, à 20km-ouest d’Oicha, le Chef-lieu du Territoire de Beni, dans la Province du Nord-Kivu. Des informations recueillies par le CEPADHO font état de 19 civils massacrés dont 2 Femmes, 40 maisons incendiées (principalement des maisons de commerce) ainsi qu’une église chrétienne (des Kimbanguistes) mise en feu par les ADF. »
Selon Kinos Kathuho, le chef de la société civile locale, « l’armée a été alertée mais n’est pas intervenue ».
L’agence Reuters déplore la recrudescence d’attaques de civils au cours de l’année.
Pour le docteur Denis Mukwege, la « justice internationale » doit « se saisir des crimes commis en RDC ».
source: infochretienne.com
La région africaine des Grands Lacs est sur la bonne voie pour relever les défis persistants
La région africaine des Grands Lacs est sur la voie de la reprise grâce aux institutions multilatérales, blocs régionaux et communautés locales qui se sont engagés à faire face aux défis et aux menaces persistantes à la paix et à la stabilité et à consolider les acquis obtenus à ce jour, a déclaré samedi un responsable de l'ONU.
Xia Huang, envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs en Afrique, a indiqué que cette région suivait la trajectoire d'un rétablissement complet alors que les principales parties prenantes intensifient la recherche de la paix, de la cohésion et de l'intégration.
"Des mesures concrètes en faveur de la coopération et de l'intégration transfrontalières ont été prises par les parties prenantes à tous les niveaux, les femmes et les jeunes étant de plus en plus reconnus et impliqués comme des agents clés du changement", a assuré M. Xia dans un communiqué publié à Nairobi pour commémorer le 75e anniversaire des Nations Unies.
Il a affirmé que des étapes critiques avaient été franchies vers une plus grande stabilité dans la région des Grands Lacs malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19.
M. Xia a souligné que le 75e anniversaire de l'ONU offre une opportunité de renforcer le multilatéralisme dans la quête d'une paix durable et d'une prospérité partagée dans la région riche en ressources des Grands Lacs.
Xinhua
Rwanda: la justice donne raison à la Premier League et à l’UEFA dans la bataille qui les oppose à Victory TV
(Agence Ecofin) - Au Rwanda, la Premier League (EPL) et l’UEFA ont gagné la bataille qui les oppose à Victory TV. Le 9 septembre 2020, le tribunal a ordonné à la chaîne de cesser toute diffusion illégale des compétitions interclubs de l’UEFA sous peine de voir sa licence de diffusion suspendue.
Au Rwanda, la Haute Cour commerciale a reconnu le 9 septembre dernier, à travers sa décision n° RCOM 00869/2019/, Victory TV coupable d’actes de piraterie après la plainte de l’UEFA et de l’EPL contre la chaîne.
En effet, la chaîne de télévision diffusait illégalement et sans autorisations, sur le territoire rwandais, les compétitions de football de l’EPL, de l’UEFA Champions League et de l’UEFA Europa League.
La réaction de la Rwanda Utilities Regulatory Authority (RURA), l’autorité de régulation rwandaise des services publics, ne sait pas faite attendre. Elle a intimé l’ordre à Victory TV de cesser toute activité de piratage, faute de quoi sa licence sera suspendue.
Les plaignants n’ont pas manqué de saluer cette décision de la justice rwandaise et de la RURA, qui entre dans le cadre de la lutte contre le piratage. « La mise à disposition des images de leurs compétitions respectives, sans autorisation, est une violation de leurs droits de propriété intellectuelle », ont-ils rappelé dans une note conjointe.
Bénédicta Vera-Cruz (stagiaire)
Covid-19 : les pays africains classés selon l’impact des stratégies de restriction et le taux de décès
(Agence Ecofin) - Dans la lutte contre la covid-19 en Afrique, les pays ayant adopté des mesures restrictives plus ou moins souples ont étonnamment obtenu de meilleurs résultats que ceux qui ont mis en œuvre des mesures plus rigoureuses, selon une récente étude sur l’impact des stratégies contre la pandémie.
Une récente étude sur l’impact des stratégies de lutte contre la pandémie de covid-19 en Afrique a permis de démontrer qu’il n’existe pas forcément de corrélation entre les mesures de restriction adoptées par les Etats du continent et les résultats attendus.
Intitulée « 6 mois de covid-19 en Afrique - Bilan global et pays des stratégies de lutte » et réalisée par le cabinet VIZEUM Management Consulting avec la participation du Pr Francine NTOUMI de la Fondation congolaise pour la recherche médicale (FCRM), cette étude établit un classement des pays africains sur la base de plusieurs critères, notamment les stratégies de restriction collective sur l’économie et les taux de décès par habitant de chaque pays au 31 août 2020.
Au-delà des mesures conventionnelles communes et des mesures génériques de santé publique, le rapport identifie 6 catégories de stratégies adoptées par les Etats africains. Il s’agit des mesures de confinement du pays adoptées dans 16 Etats ; le confinement des grandes villes ou des épicentres mis en œuvre dans 8 pays ; l’isolation des grandes villes ou des épicentres avec couvre-feu effectué dans 8 pays ; l’isolation des grandes villes ou des épicentres sans couvre-feu dans 3 pays ; le couvre-feu nocturne adopté dans 7 pays ; et l’absence de mesures de confinement et de couvre-feu dans 7 autres pays.
L’étude attribue par ailleurs à chaque stratégie, une note d’impact sur le PIB du pays, afin de mieux apprécier l’impact des mesures de confinement.
L’observation des scores (de 0 - le pire score à 100 - meilleur score) montre que les pays qui ont opté au début de l’épidémie pour un confinement du territoire ou pour le confinement des grandes villes et épicentres ont obtenu les pires scores. A l’opposé, les pays qui ont imposé les restrictions les plus souples telles que l’absence de confinement et de couvre-feu ont obtenu de bien meilleurs scores.
Il semble qu’en Afrique plus qu’ailleurs, la corrélation entre la rigueur des mesures restrictives et les résultats attendus soit difficile à démontrer. Les résultats tendent même vers une corrélation négative puisque les pays appartenant aux trois catégories de mesures les plus souples obtiennent en moyenne les 3 meilleurs scores.
Cette absence de corrélation est également illustrée par le fait que parmi les pays qui ont pratiqué le confinement, deux ont obtenu les meilleurs scores (Erythrée et Seychelles) tandis que deux autres figurent aux deux dernières places du classement (Djibouti et Afrique du Sud). En revanche, 6 des 7 pays qui n’ont pas du tout opté pour le confinement sont dans la première moitié du classement.
De façon plus générale, l’étude du cabinet VIZEUM confirme que les prévisions élaborées le plus souvent à l’international sur la covid-19 en Afrique qui prévoyaient que celle-ci serait le continent le plus touché en raison de sa vulnérabilité économique, sociale et sanitaire ne sont pas vérifiées.
Amical : le Burundi avec Berahino, mais sans son sélectionneur !
Battu par la Centrafrique et le Maroc, le Burundi a très mal entamé les éliminatoires de la CAN 2021 et jouera gros à l’occasion de la double confrontation contre la Mauritanie au mois de novembre dans le cadre des 3e et 4e journées des qualifications. Pour préparer cette échéance capitale, les Hirondelles affronteront leur voisin, la Tanzanie, en match amical, le 11 octobre prochain à Dar es Salam.
36 joueurs ont été convoqués pour ce match. On retrouve notamment 11 expatriés, dont la star Saido Berahino (Zulte Waregem), mais pas le milieu de terrain Gaël Bigirimana (Glentoran/Irlande du Nord), à ne pas confondre avec Blaise Bigirimana, prolifique attaquant de Namungo FC (Tanzanie), qui est lui bien présent.
A noter que ce rassemblement sera dirigé par l’adjoint Jimmy Ndayizeye. Questionnée sur l’absence du sélectionneur habituel, Olivier Niyungeko, la Fédération burundaise (FFB) a tout simplement expliqué que le technicien célébrera son mariage la veille du match !
Afrik foot
L’Académie de PSG au Rwanda ouvre ses portes en octobre
L'académie de football du club français Paris Saint-Germain(PSG) au Rwanda ouvrira ses portes en octobre 2020. Elle sera basée à Huye, une ville située au Sud du Rwanda.
Cette annonce a été faite dans un point de presse par la ministre chargée des Sports, Munyangaju Aurore Mimosa, flaquée du Secrétaire Permanent de ce Ministère Didier Maboko Shema.
«Nous travaillons en étroite collaboration avec la délégation du PSG qui était en charge du recrutement des coaches et autres collaborateurs. Ce sont des problèmes de leur côté qui ont retardé le processus de recrutement, puis la Covid-19 est arrivée et elle a encore perturbé les plans », a déclaré Didier Maboko Shema.
Didier Maboko Shema a dit que l’Académie de Paris Saint Germain au Rwanda devait initialement commencer ses activités le 20 septembre. Mais les plans ont été repoussés à une date ultérieure en raison de circonstances liées à la pandémie de Covid-19.
Les principaux objectifs de l’Académie sont d’aider les jeunes footballeurs rwandais à atteindre leur plein potentiel en organisant des programmes de formation d’élite pour eux et leurs entraîneurs, et permettre l’accès à l’expertise offerte par le club de football le plus performant de France.
Cette académie de football sera ouverte sous le partenariat de trois ans entre le Rwanda et le Paris Saint Germain en vue de contribuer à la mise en avant de différentes attractions touristiques, et maintes opportunités commerciales du Rwanda en France et à travers le monde.
Agence Rwandaise d'information
Afrique : sur 1,3 million de cas de coronavirus dépistés à ce jour, 1,1 million ont déjà guéri (Africa CDC)
1,1 million de cas de covid-19 ont déjà guéri en Afrique pour 32 809 décès sur un total de 1,3 million de contaminations déclarées à ce jour. Le continent reste le moins touché au monde par la pandémie qui a contaminé 29,6 millions de personnes et fait au moins 936 000 morts.
En Afrique, le nombre de personnes ayant vaincu le coronavirus ne cesse de croître. Selon le dernier bilan du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), 1,1 million de personnes ont déjà guéri de la maladie.
Sur 1,3 million de contaminations, le continent enregistre 32 809 décès. En comparant les régions, on retient que l’Afrique australe est la plus touchée par la pandémie avec 705 516 cas pour 618 673 guérisons et 16 647 décès. La région la moins touchée est l’Afrique centrale avec 56 489 cas, pour 48 908 guérisons et 1065 morts.
Cette annonce intervient dans un contexte de résurgence mondiale de la pandémie qui a poussé ces derniers jours, l’OMS à demander aux pays de redoubler de vigilance.
Depuis décembre 2019, la covid-19 a touché 29,6 millions de personnes dans le monde et fait au moins 936 000 morts. L’Afrique elle, reste le continent le moins touché. A titre d’exemple, les Etats-Unis comptent environ six fois plus de décès liés à la pandémie (196 000) que tous les pays africains réunis.
Malgré ces améliorations, les pays ont multiplié ces dernières semaines les actions pour en finir définitivement avec la maladie. Dans le cadre de sa campagne « L'Afrique contre covid-19 - sauver des vies, des économies et des moyens de subsistance », l’Union africaine (UA) envisage ainsi de réaliser 20 millions de tests de covid-19, d’ici novembre 2020.
Notons que l’Afrique du Sud est le pays africain le plus touché par la pandémie. Elle compte 650 749 cas pour 15 499 décès et 579 289 guérisons, selon le dernier bilan d’Africa CDC.
Moutiou Adjibi Nourou
Afrique : le potentiel immense des startups pour répondre aux besoins des populations
Culture Numérique s’intéresse à l’innovation africaine, un modèle alternatif et inclusif très différent de la tech occidentale. Lorsque l’on évoque le monde du numérique, on pense tout de suite à la Silicon Valley. Il existe d’autres puissances numériques telles que l’Inde ou encore la Chine… mais il y a un continent dont on entend quasiment pas parler : l’Afrique. Avec Samir Abdelkrim, chroniqueur chez Le Point, entrepreneur et auteur, nous allons analyser le potentiel du continent africain et de son innovation. Samir Abdelkrim a parcouru 30 pays africains pendant quatre ans afin d’y étudier l’innovation et les startups. Il est arrivé sur le continent en 2014, alors que l’on ne parlait pas du tout de la tech africaine et qu’elle était au commencement de son émergence. Après son épopée, il a écrit un livre baptisé Startup Lions dans lequel il analyse en profondeur l’innovation africaine. Selon lui, nous sommes trop habitués à une couverture pessimiste de l’Afrique, ce qui s’est vu pendant la crise de Covid-19. Les entrepreneurs africains proposent pourtant un réel modèle d’innovation alternatif : un digital beaucoup plus inclusif et tourné vers les besoins fondamentaux de la population, c’est-à-dire l’éducation, la santé, l’agriculture ou encore l’accès à une énergie propre. Contrairement à l’Europe par exemple, les startups africaines ne profitent pas d’infrastructures fournies par l’État. Lorsque l’on s’éloigne des grands centres urbains, on se retrouve dans des zones non couvertes par un réseau Internet. Au contraire, ce sont ces mêmes startups qui, parties de rien, fournissent des services essentiels au peuple. C’est notamment le cas de M-Kopa, parmi d’autres, qui permet aux populations des bidonvilles de Nairobi d’être raccordées, et engendre ainsi de nombreux bienfaits. Les enfants peuvent faire leur devoir grâce à la lumière et améliorent donc leurs résultats à l’école, et cela contribue également à évacuer les ampoules à pétroles des habitations, elles sont en effet la cause de dizaines de milliers de décès par intoxication chaque année. Il s’agit là de la spécificité de l’innovation africaine, il y a urgence à innover et les contraintes sont sources d’innovation. Samir Abdelkrim explique : « Lorsqu’on est dans des pays fragiles où il y a la corruption endémique, où les services publics ne fonctionnent pas bien, où l’État et le régalien répondent souvent aux abonnés absents, les entrepreneurs et les startupers africains utilisent la tech pour apporter de nouveaux services digitaux inclusifs qui apportent des services aux populations ». Le domaine de la santé est un exemple parfait de cette tendance. À Bamenda au Cameroun, des startups développent des microscopes digitaux grâce à l’impression 3D pour réaliser des biopsies et détecter le cancer du sein. Envoyées sur le cloud, les images sont par la suite analysées par les plus grands cancérologues du continent, note siecledigital.fr.
Samir Abdelkrim définit l’innovation africaine comme organique. Les entrepreneurs cherchent des solutions qui correspondent aux besoins des populations. L’innovation jaillit du peuple et a vocation à répondre le plus rapidement et efficacement possible aux problèmes auxquels il doit faire face. L’auteur prend l’exemple de M-Pesa, une application de paiement mobile utilisée par des millions d’Africains qui était au départ destinée à réaliser des micro-crédits aux PME : « Les populations se sont emparées de ce produit et l’ont adapté à leurs problèmes de manière organique ». Bien qu’à contre-courant de la tech dans les pays occidentaux, l’african tech est en plein boom, et cela se confirme lorsque l’on voit les chiffres relatifs aux investissements et aux levées de fonds. Selon le rapport de Partech Africa, il y a une multiplication exponentielle du niveau des levées de fonds sur le continent : il est passé de 200 millions il y a cinq ans à 2 milliards en 2019. L’argent est bien sûr le nerf de la guerre, et le modèle africain plaît de plus en plus. L’innovation du continent peut en effet répondre à des besoins dans d’autres pays émergents et se globaliser, comme le souligne Samir Abdelkrim : « C’est le pari que font aujourd’hui davantage d’investisseurs qui mettent de plus en plus volontiers des tickets dans les startups africaines parce qu’ils se disent que c’est là l’avenir de l’innovation. C’est véritablement là que l’Afrique se dessine une nouvelle manière d’aborder les problèmes par le digital avec un potentiel de passage à l’échelle globale très important ». Que pouvons-nous tirer comme leçon de l’innovation africaine ? Pour répondre à cette question, l’auteur décide de la contextualiser dans la situation actuelle avec la pandémie de Covid-19. Elle affecte de manière négative la majorité des startups et des entrepreneurs, que ce soit en Afrique ou en France. Selon Samir Abdelkrim toutefois, les startups africaines sont mieux armées pour faire face à cette crise car elles sont très résilientes. Elles se sont développées sans fonds et savent survivre et grandir dans des contextes difficiles et sont donc plus programmées pour affronter les contraintes de l’adversité. La crise va certainement en faire disparaître certaines, mais les autres vont en sortir très renforcées. Par ailleurs, l’innovation africaine a déjà trouvé des moyens très efficaces pour lutter contre le virus. Au Kenya, le paiement sans contact a été généralisé et a été érigé en geste barrière. Enfin, Samir Abdelkrim estime que le coronavirus va permettre de positionner le continent africain comme un leader dans le domaine de la télémédecine et de la santé. Il y a peu, la startup mPharma a ainsi levé plusieurs millions : une confirmation qu’il s’agit du grand secteur de demain en Afrique, ajoute notre source.
Une ivoirienne devient la première femme à remporter le prix Africain de l’ingénierie
Une entrepreneure ivoirienne spécialisée dans le domaine de la technologie, Charlette N’Guessan, a remporté cette année (2020) le prix de l’Académie royale d’ingénierie d’Afrique pour l’innovation en ingénierie. Elle est la toute première femme à remporter le prix Afrique et la première lauréate d’origine ivoirienne. Charlette N’Guessan vit et travaille au Ghana depuis quelques années avec une équipe de collaborateurs. L’invention de la jeune femme de 26 ans et de son équipe, Bace API, utilise la reconnaissance faciale et l’intelligence artificielle pour vérifier les identités à distance, a déclaré l’académie. Elle utilise des images en direct ou de courtes vidéos prises par des caméras de téléphone pour détecter si l’image est celle d’une personne réelle ou la photo d’une image existante. Elle s’adresse aux institutions qui s’appuient sur la vérification d’identité. Deux institutions financières utilisent déjà le logiciel pour vérifier l’identité de leurs clients, a indiqué l’académie. Mme N’Guessan a gagné 33 000 dollars pour le premier prix. Le gagnant a été désigné par un public en direct lors d’une cérémonie virtuelle de remise des prix qui s’est tenue jeudi et au cours de laquelle quatre finalistes ont fait des présentations. Il s’agit d’Aisha Raheem du Nigeria – dont la plateforme numérique fournit aux agriculteurs des données pour améliorer leur efficacité, du Dr William Wasswa de l’Ouganda – dont le microscope numérique à faible coût accélère le dépistage du cancer du col de l’utérus et de David Tusubira de l’Ouganda – qui a conçu un système qui gère les réseaux électriques hors réseau en surveillant l’état des panneaux solaires. « Quinze entrepreneurs présélectionnés pour le Prix Afrique, originaires de six pays d’Afrique subsaharienne, ont reçu huit mois de formation et de mentorat, au cours desquels ils ont élaboré leurs plans d’affaires et appris à commercialiser leurs innovations », a déclaré l’académie dans un communiqué, a appris bbc.com.
Moctar FICOU / VivAfrik









